Un médecin d`un Centre hospitalier à Bayonne a été placé en garde

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Un médecin d’un Centre hospitalier à Bayonne a été placé en garde à
vue 48 heures en août 2011 avant d’être mis en examen. Il est accusé
d’ «homicide volontaire avec préméditation » pour avoir pratiqué l’euthanasie
active sur quatre personnes âgées classées en « fin de vie » en 5 mois.
Le dossier a été remis à deux juges d'instruction « compte tenu de la
complexité du dossier ».
Selon son avocat, il "ne regrette pas son geste et a préféré prendre le
problème (de l'euthanasie) à bras le corps".
Le médecin a été remis en liberté. Cependant, il ne peut plus exercer sa
profession et a l’interdiction de rencontrer les personnes concernées par les
faits. Il ne peut également plus quitter le territoire national et il doit résider
dans un lieu déterminé.
Grâce aux progrès de la médecine et à la nette amélioration de
l’hygiène, la durée de la vie s’est considérablement allongée ces dernières
années, effaçant peu à peu les frontières vers la mort. S’ensuivent des
problèmes éthiques et humains inédits et universels. En effet, les hésitations
récentes sur la législation d’une loi pour l’euthanasie et l’impact médiatique
des débats sur cette question le montrent bien. Le CCNE, Comité Consultatif
National d’Ethique, qui stimule la réflexion sur la bioéthique en alimentant
des débats contradictoires sur les sujets de la société, s’est prononcé à ce
propos. Ayant d’abord désapprouvé qu’un texte législatif réglemente l’acte de
donner la mort à un malade en 1991, il se déclare 8 ans plus tard favorable
à une discussion publique sereine sur le problème de l'accompagnement des
fins de vie, comprenant notamment la question de l'euthanasie.
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Pour les clermontois, l’euthanasie est principalement une aide apportée aux
personnes gravement malades.
Sur 54 personnes interrogées d’octobre 2012 à décembre 2012.
7 personnes sur 11 agées de 18 à 35 ans se disent favorable à une loi autorisant
l’euthanasie active.
Sur 65 personnes interrogées d’octobre 2012 à décembre 2012.
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I. Où est la frontière entre la vie et la mort ?
a. Mort biologique :
La mort est pour le scientifique une mort biologique, c’est-à-dire l’arrêt
des fonctions biologiques de la vie. Au début du XXe siècle, la mort est
décrite comme un phénomène progressif qui se déroule en 3 phases. La mort
biologique se situe entre la mort apparente et la mort absolue :
La mort apparente est définie par une résolution musculaire, une
perte de connaissance et une circulation sanguine ou une activité
sanguine et une activité cardiaque faible mais réelle
La mort relative aussi appelée la mort clinique, est une mort
apparente à laquelle s’est ajoutée une suspension complète et
prolongée de la circulation du sang, sans retour possible à la vie et
sans réanimation.
La mort absolue fait suite à la mort relative, mais sans perception
visuelle, entrainant des lésions irréversibles des organes et des tissus.
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b. Mort cérébrale :
Le cerveau est un organe principalement composé d’eau ce qui lui donne
une texture similaire à de la gélatine. Si une partie du cerveau meurt, elle se
liquéfie et disparait, absorbée par les cellules proches. Il se forme donc un
trou définitif dans la structure du cerveau.
La mort cérébrale, aussi appelée mort relative, est un type de coma. Elle
est considérée par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) comme le
critère médico-légal du décès. Dans cet état, le don d’organe est
envisageable.
Une personne dans le coma n’a plus de contrôle sur son corps physique
mais elle peut théoriquement se réveiller à tout moment, c’est pourquoi la
frontière entre le coma et la mort cérébrale est fine. On considère ce passage
à la « mort » par plusieurs critères :
S’il n’y a pas de réflexe ou de réponse nerveuse chez la personne. Ceci
témoigne de la mort du cerveau car il n’y a plus de communication
entre ce dernier et le reste du corps.
Si la température du corps diminue très fortement.
Si les organes se dérèglent. Ainsi, les informations envoyées par le
cerveau ne sont plus cohérentes.
Si la personne ne peut respirer sans respirateur artificiel.
Si la tension artérielle augmente mais que le cœur bat très lentement.
Enfin si l’activité du cerveau et la circulation du sang dans le cerveau
s’arrêtent.
Entre le coma et la mort cérébrale se trouve l’état végétatif aussi appelé
« mort apparente ». Lorsqu’une personne est dans cet état, elle semble
dormir et tous ses organes fonctionnent tant qu’elle est nourrie et hydratée
mais elle ne se réveille pas.
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c. La philosophie de la mort :
La mort pour un homme est l’arrêt de son existence propre. Elle nous est
familière, nous la voyons dans les journaux, à la télévision, nous la côtoyons
tous les jours, mais ce n’est pas pour autant que nous la connaissons
réellement. Notre ignorance est grande sur ce sujet étant donné que
personne ne peut en parler « par expérience ». Seule un sujet vivant ayant
conscience de son existence peut s’interroger sur sa mort.
D’un point de vue philosophique, la mort n’est pas un arrêt de la vie
biologique mais « la fin de la conscience ».
Pour un être dont la mort est imminente, la pensée de la mort est tout
d’abord une pensée sur la vie. Selon Epicure, « la mort n’existe pas tant que
nous vivons et nous n’existons plus quand elle est là ».
Le refus d’admettre qu’un homme
est voué à la mort et qu’il ne peut
être soigné est appelé acharnement
thérapeutique. Le besoin de soigner
doit alors laisser place à
l’apaisement des souffrances qui
reste le devoir du médecin. Cette
obstination de soin est aujourd’hui
largement rejetée par les instances
religieuses, éthiques et
déontologiques, preuve qu’ils
peuvent s’accorder sur un tel sujet.
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