Entraînement en résistance
L?entraînement en résistance vise à augmenter la force maximale musculaire et/ou la puissance musculaire. Pour y
arriver on utilise le principe de la surcharge progressive, i.e. qu?un oblige les muscles à s?activer en déplaçant une
charge légèrement supérieure à ce qu?ils déplacent habituellement ; la charge est augmentée progressivement au
cours du programme d?entraînement. L?augmentation de la charge est nécessaire. Si la charge n?est pas augmentée
et le nombre de répétition maintenue, l?entraînement glisse vers l?endurance ; la charge doit donc être augmentée
et le nombre de répétition diminuée pour qu?il y ait ajustement de la force musculaire.
Ajustements neuromusculaires
Le système neuromusculaire est l?un des plus réceptifs à l?entraînement. En 3-6 mois d?entraînement, des gains de
25-100 % et même plus peuvent être observés dans la force musculaire.
L?hypertrophie musculaire est corrélée avec l?augmentation de la force, mais ne suffit pas à l?expliquer. En effet,
plusieurs cas de brusque augmentation de la force musculaire sont répertoriés ; citons les efforts surhumains en état
de stress psychologique intense ou encore le record de saut en longueur de Bob Beamon; en 1968, Beamon saute
8,9 m, dépassant ainsi le record mondial de 0,6 m (2 pied) et établissant un record non brisé jusque en 1991 ! Les
femmes, arrivent souvent à doubler leur force musculaire sans hypertrophie notable, comme d?ailleurs les enfants.
L?augmentation de la force ne requiert donc pas d?hypertrophie. Cela ne signifie toutefois pas que la taille des
muscles n?a aucune importance.
Il semble de plus en plus évident que le contrôle neural des muscles entraînés est altéré par l?entraînement,
permettant la production d?une plus grande force par les muscles. La force n?est donc pas qu?une caractéristique
musculaire, mais est aussi une caractéristique des unités motrices, donc neurologique. En fait, l?augmentation de la
force musculaire en début d?entraînement est plutôt due aux facteurs neurologiques, mais à plus long terme les
gains reposent plutôt sur l?hypertrophie. Nous examinerons d?abords les facteurs neurologiques.
Les unités motrices sont habituellement recrutées de façon asynchrone, i.e. pas toutes en même temps. Une
augmentation de force peut survenir par des changements dans les liaisons synaptiques entre neurones moteurs de
la moelle épinière, permettant aux unités motrices d?agir de façon plus synchronisée. L?entraînement de résistance
amène donc une augmentation de la synchronisation des unités motrices. Le réflexe tendineux et l?inhibition
musculaire provenant de l?encéphale servent à éviter les dommages aux muscles et tendons. L?entraînement pour
réduire progressivement cette inhibition autogène, ce qui expliquerait les démonstrations de forces surhumaines et
les augmentations sans hypertrophie. Une preuve qui supporte la théorie est l?observation de dommages importants
aux muscles et tendons lors des efforts surhumains.
On distingue deux types d?hypertrophie musculaire. L?hypertrophie transitoire survient au cours d?un exercice et
est le résultat d?un ?dème. L?hypertrophie chronique survient suite à un entraînement en résistance à long terme; il
est le reflet de changements structuraux qui peuvent résultés d?une augmentation du nombre de fibres (hyperplasie
de fibre) et/ou d?une augmentation du diamètre des fibres existantes (hypertrophie de fibre). L?augmentation du
diamètre des fibres est évidemment accompagnée d?une augmentation du nombre d?éléments contractiles et donc
du nombre de ponts possibles entre les filaments épais et fins. L?hyperplasie a été démontrée chez certains
animaux incluant l?homme, mais semble être un mécanisme moins courant et plus sujet aux variations génétiques
et de type d?entraînement.
Chez l?homme, la testostérone est responsable de maintenir une synthèse de protéine élevée après l?exercice de
résistance et contribue donc directement à l?hypertrophie masculine caractéristique. Les stéroïdes anabolisants sont
Les_effets_de_l'entraînement_aérobie_sur_l'organisme
Entraînement en résistance 2