Contexte
L’enquête menée sur le marché a révélé l’existence de plusieurs autres solutions et la forte
probabilité de voir apparaître, dans un proche avenir, un nombre encore plus grand
d’offres propres à garantir une pression concurrentielle appropriée sur la plate-forme des
porte-monnaie mobiles de l’entreprise commune. Certaines de ces autres solutions sont
susceptibles de nécessiter un accès sécurisé à la carte SIM des combinés mobiles, pour
permettre le stockage de données sensibles telles que les numéros de compte bancaire,
etc. Cet accès sera contrôlé par les opérateurs des réseaux de téléphonie mobile,
notamment et en particulier les trois sociétés mères de l’entreprise commune. Toutefois, il
existe d'autres solutions qui ne font pas appel au stockage des données sensibles sur les
cartes SIM et il est peu probable que la création de l’entreprise commune permette aux
sociétés mères intervenant en tant qu’opérateurs de réseaux de téléphonie mobile de
bloquer ces autres voies d’accès au marché par des moyens techniques ou commerciaux.
En ce qui concerne les activités de l’entreprise commune en matière de publicité et
d’analyse de données, l’enquête réalisée sur le marché a révélé que divers autres acteurs
auraient accès à un ensemble de données comparable et offriraient leurs services en
concurrence avec l’entreprise commune.
Telefónica UK, Vodafone UK et Everything Everywhere – entreprise commune issue de la
fusion de T-Mobile UK et Orange UK autorisée par la Commission en mars 2010 – sont
trois des quatre opérateurs de réseaux de téléphonie mobile au Royaume-Uni.
L’entreprise commune nouvellement créée fournirait différents services de commerce
mobile aux entreprises, notamment la possibilité d’effectuer des opérations de paiement
par téléphone portable, des services de commercialisation mobile et des services connexes
d’analyse de données.
Règles et procédures en matière de contrôle des concentrations
La Commission a pour mission d’apprécier les fusions et les acquisitions entre entreprises
dont le chiffre d’affaires dépasse certains seuils (voir l’article 1er du règlement sur les
concentrations) et d’empêcher les concentrations qui entraveraient de manière
significative l’exercice d’une concurrence effective dans l’EEE ou une partie substantielle de
celui-ci.
La grande majorité des concentrations ne posent aucun problème de concurrence et sont
autorisées après un examen de routine. À compter de la date de notification d’une
opération, la Commission dispose en général d’un délai maximal de vingt-cinq jours
ouvrables pour décider d’autoriser cette opération (phase I) ou d’ouvrir une enquête
approfondie (phase II).