FranceMutualite_560 - Ciem Coopérative d`information et d

publicité
N° 560
Mars 2016
REVUE MENSUELLE (10 numéros) fondée en 1959 par
L’ASSOCIATION NATIONALE DE LA PRESSE MUTUALISTE
255, rue de Vaugirard – 75719 PARIS CEDEX 15 – Tél. : 01 40 43 36 81
Abonnement :
Le numéro
......................................................................................................
10 numéros par an (pour 1 abonnement)
...............................
68,00 €
680,00 €
Vente et abonnement à nos bureaux.
Directeur de la publication : Gérard Quittard
Secrétariat de l’ANPM : Carole Corbion, 01 40 43 36 81
Christine Jorez, 01 40 43 61 27
Coordination éditoriale : Laurence Hamon
Rédactrice en chef : Sylvie Irissou
Contact technique : Cyril Dehay, 01 44 49 61 00
Ont collaboré à ce numéro :
Catherine Chausseray, Isabelle Coston, Delphine Delarue,
Réalisé par la CIEM
67, rue Blomet
75015 Paris
Benoît Saint-Sever, Léa Vandeputte, Aliisa Waltari
Numéro de CPPAP :
0518 G 83108
Numéro ISSN :
0015 – 9670
Dépôt légal :
mars 2016
Les droits d’utilisation des visuels fournis par la Ciem pour illustrer les
articles de ce numéro sont strictement limités dans le cadre de France
Mutualité (article + photographie). Tout autre usage est interdit.
SOMMAIRE
PRESSE
Les 50 derniers articles ou dossiers de « France Mutualité »
..............................................
3
SYSTÈME DE SOINS
Avantages et limites de la téléconsultation (Catherine Chausseray)
Brèves
...........................
5
..........................................................................................................................................................................................
8
MÉDECINE
Fibromyalgie : un mal intense et invisible (Aliisa Waltari)
.....................................................
11
PRÉVENTION
Générations Cobayes : la jeunesse engagée contre les maladies
environnementales (Delphine Delarue)
..................................................................................................
14
FORME
Les régimes « tendance » en question (Isabelle Coston) ..................................................... 16
SANTÉ
Brèves
.......................................................................................................................................................................................
19
VIE PRATIQUE
Protéger ses données personnelles sur les réseaux sociaux
(Léa Vandeputte)
..........................................................................................................................................................
Voyager avec son enfant (Benoît Saint-Sever)
...............................................................................
21
24
Les articles de ce numéro peuvent être repris dans le cadre des 50 % de la surface
imprimée des revues mutualistes obligatoirement consacrés à l’information générale.
Mars 2016 – N° 560 –
2
PRESSE
Les 50 derniers articles ou dossiers
de « France Mutualité »
Afin de vous aider dans l’élaboration du sommaire de votre revue,
« France Mutualité » publie chaque mois la liste de ses cinquante
derniers articles ou dossiers, brèves comprises. Vous pouvez
télécharger ces articles sur Mutweb, l’Extranet fédéral : à partir de
l’onglet « Réseaux », « Presse mutualiste », et « Collection “France
Mutualité” ».
Titre
Rubrique
Numéro 559 – Février 2016
Cinq bonnes raisons de fréquenter les réseaux de soins
Système de soins
Brèves et filets (5)
Système de soins
Lyme : une maladie parfois grave et pourtant négligée
Médecine
Bien choisir ses produits cosmétiques
Prévention
Vaincre la peur de l’avion
Forme
Brèves et filets (5)
Santé
Le viager, comment ça marche ?
Vie pratique
Socio-esthéticienne : bien loin des salons
Vie pratique
Numéro 558 – Janvier 2016
La Sécurité sociale et la branche maladie en questions
Système de soins
Brèves et filets (5)
Système de soins
Acné : les nouvelles recommandations de la HAS
Médecine
Parkinson : mieux vivre avec la maladie
Médecine
grâce aux thérapies complémentaires
Cancer : les gestes indispensables
Prévention
Bien dormir pour être en forme
Forme
Brèves et filets (5)
Santé
Vrai-Faux : connaissez-vous les droits et les devoirs
Vie pratique /
du piéton ?
Droits
Numéro 557 – Décembre 2015
Complémentaire santé des retraités :
Système de soins
le gouvernement fait un pas vers les mutuelles
Brèves et filets (5)
Système de soins
« Mon traitement me fait grossir », comment réagir ?
Médecine
Le don du sang en questions
Médecine
Cannabis : une drogue pas si douce
Prévention
50 ans : le bon âge pour faire un bilan de santé
Prévention
Brèves et filets (5)
Santé
Produits ménagers faits maison : on s’y met !
Vie pratique /
Environnement
Numéro 556 – Novembre 2015
Des entretiens pharmaceutiques pour les patients
Système de soins
sous anticoagulant
Vrai-faux : tout savoir sur le don de gamètes
Système de soins
Nombre
de signes
5 600
4 648
6 433
6 507
4 451
2 120
3 938
5 187
8 988
5 186
5 773
7 539
6 197
4 829
5 055
3 179
4 241
5 755
5 696
8 320
6 893
6 728
5 029
5 388
6 740
5 322
Mars 2016 – N° 560 –
3
Numéro 556 – Novembre 2015
Brèves et filets (5)
Système de soins
Syndrome du choc toxique :
Médecine
les tampons hygiéniques sont-ils dangereux ?
Des mains propres pour un hiver en bonne santé
Prévention
Iatrogénie : quand les médicaments font plus de mal
Prévention
que de bien
Brèves et filets (5)
Santé
Poursuivre sa scolarité à l’hôpital
Vie pratique /
Education
Numéro 555 – Octobre 2015
Salariés : ce que l’ANI va changer pour vous
Système de soins
L’Avastin officiellement disponible pour traiter la DMLA
Système de soins
Brèves et filets (6)
Système de soins
Electrosensibilité : en voie de reconnaissance
Médecine
Fièvre de l’enfant : adoptez les bons réflexes
Médecine
Le vaccin contre la grippe en dix questions
Prévention
Brèves et filets (5)
Santé
Quand le chien de la famille devient dangereux
Vie pratique
pour les enfants
Numéro 554 – Septembre 2015
Tiers payant généralisé : une mesure controversée
Système de soins
Médecine du travail : jusqu’où dans la prévention ?
Système de soins
Chambre mortuaire de l’hôpital : le dernier service
Système de soins
Brèves et filets (5)
Système de soins
Quand la presbytie s’installe
Médecine
Apprentissage précoce de la musique :
Education
un atout pour la scolarité
Brèves et filets (5)
Santé
Numéro 553 – Juin 2015
Animaux de compagnie : l’équilibre nutritionnel de mon chat Vie pratique/
et de mon chien en sept questions
Famille
Dossier pharmaceutique : quels avantages ?
Système de soins
Brèves et filets (5)
Système de soins
5 061
4 829
5 272
5 874
5 270
6 801
4 160
6 566
5 769
9 038
5 213
6 307
5 050
6 403
7 364
4 380
5 551
5 826
6 259
5 870
4 851
4 104
4 137
4 600
Mars 2016 – N° 560 –
4
SYSTÈME DE SOINS
Calibrage
Texte principal : 5 780 signes
Encadré 1 : 684 signes
Encadré 2 : 781 signes
Avantages et limites de la téléconsultation
Parce qu’il n’est pas toujours évident de se rendre chez son
médecin, les consultations à distance permettent, dans
certaines situations, d’améliorer la qualité de vie des patients,
mais aussi de faciliter l’accès aux soins.
4 visuels :
01_Teleconsultation
Depuis la publication, le 19 octobre 2010, d’un décret relatif à la
télémédecine (loi Hôpital, patients, santé et territoires), la téléconsultation
est clairement définie : il s’agit d’une véritable consultation via Internet
(avec ou sans webcam) ou par téléphone entre un ou plusieurs médecins
et un patient. Ce dernier peut « téléconsulter » en première intention,
avant de se rendre au cabinet du professionnel de santé, ou en
deuxième intention, par exemple dans le cadre du suivi d’une maladie
chronique ou parce que son médecin traitant souhaite avoir un
deuxième avis, de la part d’un spécialiste.
Comment ça marche ?
Ce sont les agences régionales de santé (ARS) qui donnent leur
autorisation, en fonction des besoins de la population et en
concertation avec les professionnels de santé, les élus et l’Assurance
maladie, pour que ces consultations soient remboursées. Les
médecins font des prescriptions, comme dans une consultation
classique. Les ordonnances peuvent ensuite être envoyées au
patient ou au pharmacien par e-mail ou par voie postale. « Seuls les
médecins autorisés à exercer en France peuvent réaliser des
consultations dans des conditions définies par le décret qui en
garantissent le sérieux, précisait Roselyne Bachelot, alors ministre de
la Santé, en 2010, à l’occasion de la parution du décret. Des
professionnels de médecine de haut niveau, notamment les
radiologues et les ophtalmologues, ont montré que la télémédecine
était très utile pour les patients. »
Supprimer la distance, pour un meilleur accès aux soins
Tout le territoire n’est pas pourvu de manière égale en médecins.
Dans certaines zones défavorisées, la téléconsultation rapproche
donc les spécialistes des patients. Elle permet aux médecins traitants
d’obtenir des expertises supplémentaires en communiquant des
images, des résultats d’examens…
Mars 2016 – N° 560 –
5
La qualité des soins est préservée, ainsi que le confort du patient.
Ce type de consultation peut en effet être intéressant pour les
personnes atteintes d’une maladie chronique (insuffisance cardiaque,
diabète…) ou pour celles souffrant d’une perte d’autonomie. Elle leur
évite d’avoir à se déplacer lorsqu’il s’agit d’un contrôle ou d’un
ajustement de la posologie du traitement. Les établissements
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) font
également appel à la technologie pour mettre en place des
consultations à distance par visioconférence qui permettent aux
pensionnaires de bénéficier des services des médecins en restant
chez eux. Ces séances sont programmées et s’effectuent entre le
médecin de garde de l’établissement, le patient et le professionnel de
santé. Un chariot de télémédecine est installé dans la chambre du
patient. Des données de santé sont recueillies via les équipements
connectés au chariot et saisies dans le dossier du résidant. Enfin, un
compte rendu de la consultation est enregistré par le médecin de
garde.
Pour la Mutualité française, « la e-santé est un véritable progrès, qui
offre de nombreuses opportunités pour mieux organiser le système
de santé ». Cet organisme, qui fédère 426 mutuelles santé, voit dans
la téléconsultation la solution pour résoudre les inégalités en termes
d’accès aux soins, à la prévention et à l’information : « Grâce à la
téléconsultation, on peut aujourd’hui rapprocher l’expertise médicale
de toutes les communes de France. Réaliser une image médicale ou
un fond d’œil, mener un premier examen clinique dans une cabine de
télémédecine et faire analyser ces informations par un spécialiste
situé à des centaines de kilomètres constitue une avancée
incontestable. Cela permet de lutter efficacement contre les déserts
médicaux et d’organiser une meilleure prévention. »
Allô, docteur ?
Certains organismes de complémentaire santé et de prévoyance
proposent quant à eux des consultations par téléphone entre les
bénéficiaires d’un contrat santé et des médecins généralistes. Lors
de ces consultations, le secret médical est garanti. Le médecin fait le
point sur la situation du patient et établit un diagnostic. Au besoin, il
peut aussi transmettre une ordonnance au pharmacien choisi par
l’assuré. Ce type de service ne se substitue en aucun cas à une visite
chez le médecin traitant, qui reste le pivot du parcours de soins, à un
passage aux urgences ou à une consultation spécialisée. Aucun arrêt
de travail, certificat médical ou renouvellement d’ordonnance ne peut
d’ailleurs être délivré.
Bien entendu, certains diagnostics ne peuvent se faire au téléphone,
par exemple en cas de maux de ventre. Une automédication peut être
indiquée lors de ces consultations, mais, si les douleurs perdurent
Mars 2016 – N° 560 –
6
au-delà de plusieurs heures, le patient sera réorienté vers le cabinet
d’un médecin, pour que ce dernier procède à une palpation.
Consulter depuis son ordinateur
Des plateformes délivrent déjà, depuis quelques années pour
certaines, des avis médicaux via Internet. Un bouton qui démange ?
Pas le temps d’aller chez le dermato ou des délais d’attente trop
longs ? Il suffit de poster une photo sur le site pour qu’un médecin
vous réponde. Cela paraît simple et pratique, mais ce n’est pas
gratuit, car ces sociétés privées, qui travaillent avec des médecins,
ont une vocation commerciale. Ponctuellement, ces nouvelles
pratiques de télémédecine peuvent « dépanner ». Elles présentent
l’avantage d’offrir des réponses rapides et sont évidemment très
encadrées, mais elles ne sont qu’une première étape avant une
« vraie » téléconsultation médicale, inscrite dans le parcours de soins.
Catherine Chausseray
Encadré 1
Des cabines de téléconsultation
dans les déserts médicaux
Dans des régions où le premier hôpital se trouve à près d’une heure
de voiture, des cabines d’un nouveau genre apparaissent, à l’instar
de celle d’Aups (Var), installée à côté de la caserne de pompiers.
Cet espace de téléconsultation, d’où l’on peut solliciter l’avis d’un
médecin par le biais d’un écran, assure la permanence des soins
pour les 13 000 habitants de la région. Pour établir la connexion
avec un praticien situé à plusieurs dizaines de kilomètres, le patient
doit d’abord insérer sa carte Vitale. Une technologie encore
expérimentale, mais qui offre de belles perspectives là où la
démographie médicale est faible.
Encadré 2
Téléconsultation : le rôle des mutuelles
« Les mutuelles jouent un rôle important en tant qu’incubateurs et
expérimentateurs pour améliorer l’organisation de la santé, assure la
Mutualité française. Dans plusieurs régions, les Ehpad [établissements
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes] mutualistes sont
désormais équipés de salles de téléconsultation. Il s’agit de repenser
l’ensemble d’un système pour une meilleure coordination des acteurs
autour du patient. Les mutuelles vont être amenées à se transformer
pour trouver le modèle économique permettant de financer cette
valeur ajoutée. Plusieurs d’entre elles ont en outre déployé des
cabines de télémédecine via leurs établissements de soins et
d’accompagnement, et conçu des services innovants pour leurs
assurés. »
Mars 2016 – N° 560 –
7
SYSTÈME DE SOINS
(brèves)
Calibrage : 1 036 signes
021_Gynecologue
022_Consultation
Cancer du col de l’utérus : le dépistage organisé
sera généralisé en 2017
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé la
généralisation du dépistage du cancer du col de l’utérus le 8 mars,
Journée internationale de la femme. Le Plan cancer 2014-2019
prévoit en effet la mise en place d’un nouveau programme de
dépistage organisé. L’objectif est que 80 % de la population cible,
c’est-à-dire les femmes entre 25 et 65 ans, fasse régulièrement des
frottis au lieu de 50 à 60 % actuellement. Cet examen devra
également être plus facilement accessible aux populations
vulnérables ou les plus éloignées du système de santé. « Un
programme national de dépistage pour le cancer du col de l’utérus
sera donc lancé, sur le modèle de celui du cancer du sein », précise
le communiqué du ministère. Dès cette année, une expérimentation
sera menée dans certains départements (Alsace, Cher, Indre-etLoire, Isère, Maine-et-Loire, Martinique, Réunion, Val-de-Marne),
ainsi que dans la région Auvergne, avant une généralisation prévue
en 2017.
Calibrage : 875 signes
Un Français sur six est touché par une affection de longue durée
En 2014, selon les données annuelles du régime général de l’Assurance
maladie, 9,9 millions de personnes bénéficiaient du dispositif des
affections de longue durée (ALD). Celui-ci offre une prise en charge
totale, par la Sécurité sociale, des soins en lien avec l’affection. Les
principales maladies concernées sont les diabètes de type 1 et 2
(2,4 millions de personnes), les tumeurs malignes (2 millions), les
affections psychiatriques de longue durée (1,2 million) et les maladies
coronaires (1,1 million). En dix ans, le nombre de personnes souffrant
d’une ALD a très fortement progressé, puisque 6,5 millions de personnes
étaient entrées dans le dispositif en 2004. La tendance devrait se
poursuivre dans les prochaines années, avec le vieillissement de la
population et l'allongement de la durée de la vie.
Calibrage : 1 334 signes
Les questions de santé pas assez présentes dans le débat public
Selon un sondage de l’institut Odoxa, 75 % des Français estiment que
les questions de santé et d’assurance maladie ne sont que rarement,
voire jamais, évoquées dans le débat politique et électoral. Cette
thématique est d’ailleurs l’un des rares domaines de fierté, d’après
les sondés, qui considèrent que leur système de santé est le meilleur
Mars 2016 – N° 560 –
8
et le plus performant. Pourtant, loin de se reposer sur leurs lauriers,
les Français ont pour préoccupations prioritaires le coût des soins, les
remboursements et l’accès aux soins. Ainsi, 63 % disent avoir
rencontré des difficultés pour obtenir un rendez-vous chez un
médecin spécialiste, et 23 % chez un médecin généraliste, alors que
40 % ont eu des difficultés pour payer les sommes qui ne sont pas
remboursées par la Sécurité sociale et par les complémentaires
santé. Par ailleurs, « les trois quarts des Français se déclarent
concernés à titre personnel par la question de la prise en charge du
vieillissement et de la dépendance » et, dans le cas où leurs
capacités physiques se dégraderaient avec l’âge, 87 % préféreraient
rester à leur domicile. « L’engouement pour le maintien à domicile
s’est donc encore nettement renforcé en l’espace de quatre ans : il a
gagné sept points, passant de 80 à 87 % », précise l’institut.
024_Prestations
Sociales
Calibrage : 1 311 signes
Prestations sociales : que savent les Français ?
Si la plupart des Français sont plutôt bien informés sur les aides
sociales et leurs critères d’attribution, le baromètre d’opinion de la
Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des
statistiques (Drees) publié le 4 mars* met en lumière quelques
nuances. Il en ressort notamment que, si les allocations familiales,
les aides au logement, le revenu social d’activité (RSA) et la
couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) sont bien
connus, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), l’aide au
paiement d’une complémentaire santé (ACS) ou l’aide médicale
d’Etat (AME) le sont nettement moins. Selon la Drees, cela s’explique
par une moindre médiatisation de ces trois dispositifs. Par ailleurs, ce
ne sont pas toujours ceux qui bénéficient ou pourraient bénéficier des
prestations sociales qui en connaissent le mieux les critères
d’attribution. Cela pourrait expliquer le taux important de non-recours.
La Drees souligne toutefois que, pour le RSA et la CMUC, bien
connus du grand public, le taux de non-recours est également élevé.
* « Prestations sociales : les personnes éligibles sont-elles les mieux informées ? »,
Etudes et Résultats, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des
statistiques (Drees), mars 2016.
025_Handicap
Calibrage : 1 139 signes
Un nouveau plan national pour les maladies rares
En France, plus de trois millions de personnes sont atteintes d’une
des 6 000 à 8 000 maladies rares référencées. Le 29 février, Journée
des maladies rares, a été l’occasion pour les associations de rappeler
les difficultés de prise en charge auxquelles sont confrontées les
victimes et de demander qu’un nouveau plan national de lutte soit mis
Mars 2016 – N° 560 –
9
en place. Les familles des patients doivent en effet mener un
parcours du combattant, d’abord pour obtenir un diagnostic, puis pour
trouver un traitement. Afin de limiter l’errance diagnostique, les
associations demandent que les médecins généralistes soient
davantage sensibilisés aux maladies rares. Elles réclament aussi la
création d’une plateforme nationale de séquençage des génomes à
très haut débit, afin d’établir un diagnostic précis. Quant aux
traitements, la recherche est en berne, car les laboratoires reculent
devant le poids des investissements pour la mise au point de
médicaments qui seront peu utilisés. Le ministère de la Santé attend
la fin de l’année 2016, date prévue du bilan des deux précédents
plans, pour donner sa réponse.
Mars 2016 – N° 560 –
10
MÉDECINE
Calibrage
Texte principal : 4 375 signes
Encadré : 1 611 signes
Fibromyalgie : un mal intense et invisible
4 visuels :
03_Fibromyalgie
Encore mal connu, le syndrome fibromyalgique, qui se
caractérise par des douleurs diffuses dans tout le corps et
une très grande fatigue, concernerait deux millions de
personnes en France. Autrefois considérés comme des
malades psychiatriques, les patients sont désormais mieux
diagnostiqués et commencent à bénéficier de prises en
charge multidisciplinaires qui les aident à gérer leur mal.
Des souffrances terribles qui ne se voient pas. Selon la Haute
Autorité de santé (HAS), le syndrome fibromyalgique concernerait
entre 1,4 et 2,2 % des Français (soit environ deux millions de
personnes), dont 80 à 90 % de femmes. Longtemps ignorée par le
corps médical, cette affection chronique se caractérise par des
douleurs diffuses permanentes dans tout le corps, une très grande
fatigue et un sommeil non réparateur. A ces symptômes s’ajoutent
aussi très souvent des comorbidités d’intestin irritable, de céphalées
de tension, de syndrome des jambes sans repos, d’intolérance au
froid ou encore de troubles de la concentration. Un ensemble de
manifestations particulièrement handicapantes, qui peuvent plonger
les fibromyalgiques dans la solitude et l’isolement, voire dans la
dépression. « Les patients sont parfois confrontés à l’incrédulité de
leurs proches et de leurs collègues, explique le docteur Renevier,
rhumatologue et médecin adjoint au centre de rééducation
fonctionnel de l’Aparc à Rosny-sur-Seine (Yvelines). Or il faut bien
comprendre que le moindre effort peut vite devenir très compliqué.
C’est toute la vie quotidienne qui est affectée. Certains sont amenés
à quitter leur travail. »
Diagnostic d’élimination
Ces situations sont d’autant plus difficiles que la plupart des malades, et
surtout les plus âgés, ont dû parfois attendre des années avant qu’un
diagnostic ne soit posé. « Même si les choses s’améliorent (le
syndrome fibromyalgique est reconnu par l’Académie nationale de
médecine depuis 2007 et la Haute Autorité de santé a remis un rapport
d’orientation avec des recommandations de prise en charge en 2010,
NDLR), l’errance médicale a longtemps été la règle, précise le docteur
Renevier. Les malades passaient de spécialiste en spécialiste, étaient
orientés en psychiatrie. Aujourd’hui encore, le diagnostic reste difficile
Mars 2016 – N° 560 –
11
à établir, parce qu’on ne constate aucune anomalie physique,
psychologique, biologique ou radiologique avec ce syndrome. Il faut
donc faire un bilan complet pour écarter les pathologies susceptibles
de donner les douleurs évoquées. C’est un diagnostic d’élimination. »
Si cette pathologie reste difficile à identifier, c’est aussi parce qu’on
ne sait pas vraiment à quoi elle est due. Il existe de nombreuses
hypothèses sur son origine, mais aucune n’a pu faire preuve de sa
réalité. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il s’agit d’un trouble de
l’intégration de la douleur au niveau des centres supra-spinaux
cérébraux. En clair, le cerveau n’analyse pas, ne traite pas et ne filtre
pas la douleur.
Prise en charge multidisciplinaire
Autre difficulté pour les patients : l’absence de traitement. « D’après
les études, il semblerait que le Tramadol, un antalgique de classe 2,
soit susceptible d’être le plus à même de soulager modérément les
douleurs. Mais ça ne marche que dans un faible pourcentage des
cas… » Parfois, les patients se verront prescrire des antidépresseurs
(certains ont un effet antalgique central), voire des antiépileptiques, avec
peu de chances que leur état s’améliore. En revanche, les
fibromyalgiques semblent se sentir mieux lorsque l’on associe des
antidouleurs à des méthodes non médicamenteuses. Certains centres
de soins de suite et de réadaptation (SSR) commencent à proposer
une prise en charge globale qui intègre plusieurs disciplines
alternatives. Au programme, selon les structures : balnéothérapie,
thérapie cognitivo-comportementale, groupes de parole, relaxation,
musicologie, qi gong, taï-chi et réentraînement progressif à l’effort.
« L’idée est de leurrer le cerveau pour que le patient oublie
momentanément sa douleur. En outre, se détendre (la douleur
contracte les muscles, NDLR) et réapprendre à bouger doucement
soulage aussi beaucoup. » Certes, ils ne guériront en principe jamais,
mais les malades apprennent ainsi à mieux gérer leur douleur et à ne
plus en être les esclaves.
Aliisa Waltari
Renseignements : Fibromyalgie-france.org.
Encadré
Témoignage : « Des douleurs non-stop
dans les muscles et les os »
En 1998, après treize années de « diagnostic de sclérose en
plaques probable », les médecins annoncent à Carole Robert
qu’elle est atteinte de fibromyalgie. Depuis la puberté, celle qui est
aujourd’hui devenue présidente de l’association Fibromyalgie
France souffre de « douleurs diffuses, non-stop, dans les muscles et
dans les os ». C’est à l’âge adulte que la maladie s’aggrave et
devient particulièrement handicapante. « Je ne pouvais pas jouer
Mars 2016 – N° 560 –
12
avec mes enfants et je passais le week-end au lit pour récupérer. »
Progressivement, Carole s’isole, voit de moins en moins ses amis et
finit par sacrifier toute vie sociale. « Quand on a tout le temps mal,
on est renfrogné, on pense à ses douleurs et on n’a qu’un souhait :
qu’elles s’arrêtent. On n’arrive plus à communiquer, à se concentrer
sur ce que vivent nos proches. » Et parce qu’il n’existe pas de
traitement, l’annonce du diagnostic ne la soulage pas. Les
antidouleurs et les antidépresseurs qu’on lui prescrit sont sans effet.
Ce sera finalement l’engagement associatif et la création de
Fibromyalgie France, en 2001, qui la sauveront. Elle s’investit corps
et âme dans cette structure et contribue largement à la
reconnaissance du syndrome en France. En 2006, elle décide de
tester toutes les méthodes de relaxation existantes : méditation,
sophrologie, musicologie... Peu à peu, elle remet son corps en
mouvement, se détend. « Ça m’a beaucoup aidée, explique-t-elle.
J’ai appris à gérer ma douleur et à vivre avec, je ménage mes
efforts, et je ne prends plus aucun médicament. »
Mars 2016 – N° 560 –
13
PRÉVENTION
Calibrage
Texte principal : 4 676 signes
Générations Cobayes : la jeunesse engagée
contre les maladies environnementales
3 visuels :
04_Generations
Cobayes
Depuis huit ans, les militants du Mouvement Générations
Cobayes sensibilisent les 18-35 ans sur les liens entre santé
et environnement. Sans jamais dramatiser et avec beaucoup
d’humour, ils encouragent les jeunes citoyens à devenir des
acteurs éclairés de leur consommation. Objectif : en finir
avec l’épidémie de maladies chroniques dont les causes
environnementales sont aujourd’hui admises par de nombreux
scientifiques.
Mobiliser les 18-35 ans sur les liens désormais reconnus qui existent
entre l’état de santé d’une population et son environnement, et
interpeller les pouvoirs publics sur ces questions, le tout avec humour
et originalité : telle est l’ambition du Mouvement Générations Cobayes
depuis ses origines. Pour les jeunes militants de ce collectif, soutenus
dès le départ par les grands noms de la santé environnementale, tout
commence en 2008, au collège ostéopathique européen de CergyPontoise (Val-d’Oise), lorsqu’un étudiant décède brutalement d’une
leucémie. Choqués, ses camarades veulent comprendre comment, à
20 ans, on peut mourir du cancer en quelques mois. Ils décident
d’organiser des conférences et invitent des scientifiques, des
médecins, des chercheurs en santé environnementale et même un
moine zen. « Nous avons alors découvert non seulement qu’il y avait
une explosion du nombre de cancers au sein de la population, avec une
incidence qui a doublé au cours des vingt-cinq dernières années,
mais aussi que cette hécatombe pouvait s’expliquer par des causes
environnementales, explique Martin Rieussec-Fournier, cofondateur du
mouvement. Parmi ces causes, on peut par exemple citer l’alimentation
industrielle, l’agriculture intensive, les pollutions chimiques ou l’industrie
nucléaire. » Et ce n’est pas tout : de nombreuses études s’accordent
aujourd’hui pour dire que l’épidémie actuelle de maladies chroniques
(diabète, obésité, pathologies cardiovasculaires, mais aussi troubles
de la fertilité et du comportement) pourrait également être due, au
moins en partie, à ces facteurs environnementaux.
Mars 2016 – N° 560 –
14
40 000 sympathisants
Face à ces constats, Martin et ses compagnons passent à l’action.
Rejoints par plusieurs associations (Fac verte, Regards croisés, Vive
la Terre), ils lancent l’Appel de la jeunesse afin de clamer haut et fort
qu’il est « impossible de vivre en bonne santé sur une planète malade ».
La seconde étape intervient en 2012, avec la transformation de l’Appel
qui devient le Mouvement Générations Cobayes. En quelques années,
la structure passe de quelques centaines de sympathisants à près de
40 000. Parmi ses soutiens : le Réseau environnement santé (RES),
à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans les biberons, le
Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie
génétique (Criigen) ou encore l’association Générations futures, très
active dans la lutte contre les pesticides. A tout cela s’ajoute
l’engagement de 800 bénévoles, qui relaient les messages du
collectif et participent à ses actions. Des actions essentiellement de
terrain, destinées à « diffuser les bonnes pratiques, explique Martin. Il
n’y a pas de fatalité à tout cela. Toutes les solutions sont là pour vivre
en bonne santé et nous avons la capacité d’agir à notre niveau ».
« Do it yourself »
Dans cette optique, Générations Cobayes organise par exemple des
ateliers « Do it yourself » où les intervenants expliquent comment
fabriquer ses propres produits cosmétiques, d’entretien ou d’hygiène.
L’an passé, le collectif à monté un « Tour de France de l’écoorgasme » autour du thème de la sexualité, au cours duquel des
militants sont allés à la rencontre des jeunes pour leur expliquer
« comment se faire du bien sans se faire du mal », c’est-à-dire en
utilisant par exemple des sex-toys sans phtalates ou des lubrifiants
sans perturbateurs endocriniens. En parallèle, le mouvement organise
des conférences, assure des actions de sensibilisation dans les lycées
et les universités et s’engage dans une démarche de plaidoyer avec la
publication régulière d’ouvrages auxquels participent de célèbres
scientifiques.
Avec toutes ces actions, Générations Cobayes compte bien
encourager les jeunes citoyens à redevenir acteurs de leur santé et à
ne plus laisser les industriels et les politiques décider pour eux.
« C’est une question démocratique, conclut Martin Rieussec-Fournier.
Notre état de santé, celui de la population, reflète l’état de notre
démocratie. On ne veut plus subir, être des cobayes. L’avenir n’est pas
forcément aussi sombre qu’on nous le dit. Nous avons les moyens
d’agir. »
Delphine Delarue
Pour plus d’informations : Generationscobayes.org.
Mars 2016 – N° 560 –
15
FORME
Calibrage
Texte principal : 6 523 signes
Les régimes « tendance » en question
Mis en avant par des stars qui vantent leurs bienfaits sur la
santé et leur attribuent leur ligne irréprochable, certains
régimes font beaucoup parler d’eux, d’autant qu’ils modifient
radicalement la façon même de s’alimenter.
4 visuels :
05_Regimes
Tendance
Détox, paléo, viking, sans gluten, alcalin… : différents modes alimentaires
sont en vogue depuis quelques années. Ils séduisent ceux qui
cherchent, en changeant leur façon de se nourrir, à se sentir mieux
dans leur corps et dans leur tête. Mais trouver des aliments
« alternatifs » à ceux que l’on consomme habituellement peut se
révéler contraignant et onéreux. Ces efforts en valent-ils vraiment la
peine ?
Jeûner pour « se purifier »
Véritable thérapie pour les uns, hérésie pour les autres, le jeûne fait
de plus en plus d’adeptes. Des chercheurs américains le préconisent
pour lutter contre certains troubles psychologiques, contre les
maladies cardiovasculaires et même contre le cancer. Une théorie
rejetée par l’ensemble du corps médical en France, qui explique que
ces pseudo-vertus n’ont été prouvées par aucune étude.
Certains disent jeûner ou « semi-jeûner » pour « nettoyer » leur corps
en profondeur. « Une ineptie », selon le professeur Monique Romon,
présidente de la Société française de nutrition, professeur à la faculté
de médecine de Lille et chef de service de nutrition du CHU de Lille,
qui considère que, « si le cœur, les poumons, les reins fonctionnent
normalement, il n’y a pas lieu de jeûner pour faciliter l’élimination des
toxines ».
Les régimes « détox » s’inspirent du jeûne, mais sont moins
draconiens. Ils ont pour principal objectif une perte de poids, même
s’ils ont été mis au point par des médecins britanniques pour prévenir
maladies cardiovasculaires, diabète et cancer. Ils proposent des
programmes diététiques qui alternent jours de diète et jours de prise
alimentaire plus consistante, à l’instar du « 5 : 2 » (deux journées
consécutives strictes de « détox », puis cinq journées d’un régime de
type méditerranéen) ou du « 4 : 3 » (trois jours de semi-jeûne, suivis
de quatre jours « normaux » pour stabiliser le poids). Ces régimes se
révèlent très difficiles à suivre et sont déséquilibrés.
Mars 2016 – N° 560 –
16
La mode du « sans »
L’engouement pour le « sans gluten » ou encore le « sans lactose » pose
question. Quel intérêt présentent ces régimes d’exclusion pour ceux
qui ne sont pas intolérants ? En France, une personne sur cent est
intolérante au gluten, mais 80 % des intolérants ne seraient pas
diagnostiqués. Cette intolérance, également appelée maladie cœliaque,
peut provoquer divers symptômes, tels que fatigue, diarrhées,
douleurs abdominales, vertiges… Le degré d’intolérance au lactose
(l’impossibilité à digérer le sucre naturellement présent dans le lait),
qui se manifeste aussi par des ballonnements, des diarrhées, etc.,
varie selon les individus. Contrairement au gluten, absorber une
petite quantité de lactose quotidiennement permettrait d’augmenter la
capacité à le digérer. Dans tous les cas, supprimer le gluten ou le
lactose n’améliorera pas le confort digestif si l’on ne présente pas
d’intolérance. Ce sont surtout les marques qui profitent des bénéfices
des produits sans gluten ou sans lactose depuis qu’elles se sont
emparées de cette tendance, car ces aliments sont bien plus chers.
Plutôt que de se contraindre à traquer les traces de gluten ou de
lactose sur les étiquettes, « il serait plus judicieux, si l’on a une
hésitation, de consulter son médecin pour rechercher la confirmation
d’une éventuelle intolérance par un test de dépistage sanguin »,
conseille le professeur Romon.
Faire baisser le taux d’acidité
L’acidité serait un autre ennemi à combattre pour retrouver du tonus.
Des vedettes de cinéma américaines, comme Jennifer Aniston ou
Gwyneth Paltrow, font la promotion du régime alcalin pour son action
bénéfique sur la santé et le poids. Afin de rétablir l’équilibre acidobasique de l’organisme, il faudrait supprimer les aliments « acidifiants »,
tels que la viande, les produits industriels, les sucreries, l’alcool, le
café, etc., qui contiennent des sels minéraux acidifiants (chlore,
soufre et phosphore), au profit d’aliments sources de minéraux
alcalinisants (magnésium, calcium, sodium et potassium), comme les
fruits et légumes. De l’avis du médecin nutritionniste, « ce régime qui
prône la variété et la modération n’est en soi pas mauvais, mais la
justification par la prétendue acidité est absurde, car notre
organisme, s’il est sain, régule parfaitement le pH (potentiel
hydrogène, NDLR) ».
Manger « à la manière de »
Manger comme nos ancêtres préhistoriques ou vikings est une autre
tendance lourde en matière d’alimentation. Pour le régime paléo, ou
Seignalet, du nom de son inventeur, il s’agit de retrouver un mode
d’alimentation proche de celui des premiers hommes, qui ne
connaissaient bien évidemment pas encore les produits transformés, les
huiles, les sodas et les sucreries. Partant du principe que notre génome
Mars 2016 – N° 560 –
17
n’a pas changé depuis la Préhistoire, nous devrions toujours nous
nourrir comme les chasseurs-cueilleurs. « Si notre génome est
identique, explique le professeur Romon, notre environnement n’a
plus rien à voir avec celui des hommes du Paléolithique. Comment
trouver les végétaux dont ils se nourrissaient ? Sans compter que nous
n’avons plus du tout la même activité physique. » Le régime viking,
lui, prône des repas de type scandinave, sans céréales raffinées ni
autres aliments transformés, au profit des graines entières telles que
le seigle, l’avoine ou l’orge. Comme pour le régime paléo, supprimer
pâtes, sucres et aliments à base de farine aura un effet sur la perte
de poids. Quant à l’intérêt nutritionnel, il reste à démontrer.
Les trois fonctions de l’alimentation
Aucun de ces « régimes » ne trouve grâce aux yeux du médecin
nutritionniste : « Qu’ils soient paléo, viking, alcalin, sans gluten ou
autre, tous ces régimes sont inutiles. Les modifications des habitudes
alimentaires qu’ils entraînent ont pour seule conséquence un impact
financier, car ils peuvent coûter cher. » L’autre inconvénient de ces
régimes « farfelus », c’est qu’« ils vous font adopter une démarche
sectaire qui vous coupe de la vie avec les autres », déplore-t-elle.
L’alimentation a trois fonctions fondamentales, rappelle Monique
Romon : la survie, le plaisir et la sociabilité. Elle doit aussi être
variée : « Il faut manger de tout, un peu, en symbiose avec son
environnement et en adaptant ses menus à son activité physique ».
Manger avec bon sens, simplement.
Isabelle Coston
Mars 2016 – N° 560 –
18
SANTÉ (brèves)
Calibrage : 921 signes
061_VaccinMeningite
Le vaccin contre la méningite recommandé aux hommes
homosexuels
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a renouvelé, pour
l’année 2016, sa recommandation concernant la vaccination contre le
méningococcique C. Depuis novembre 2014, elle s’adresse plus
particulièrement aux « hommes ayant des relations sexuelles avec
des hommes (HSH) et [aux] autres personnes âgées de 25 ans et
plus qui fréquentent les lieux de convivialité ou de rencontre gays ou
qui souhaitent se rendre à un ou des rassemblements gays ». Pour
l’heure, l’efficacité de cette recommandation n’est pas encore établie,
d’autant que, depuis 2013, les cas de méningite C ont diminué dans
la communauté gay. Pour savoir si cette baisse est due à « une
évolution naturelle » ou à « l’impact de la vaccination », l'autorité
sanitaire préconise donc de prolonger la vaccination pour les
homosexuels jusqu'à la fin 2016, afin de mieux évaluer son efficacité.
062_Pesticides
Agricoles
Calibrage : 1 164 signes
063_EnfantAsthme
Calibrage : 580 signes
Pesticides agricoles : les riverains des champs très exposés
D'après une enquête de Générations futures, les personnes qui
vivent à proximité de champs cultivés sont exposées à un cocktail de
pesticides. L’association a fait analyser une vingtaine d'échantillons
de poussières, à la recherche de 61 pesticides dans des maisons
situées à une distance comprise entre 0 et 200 mètres des cultures.
En moyenne, près de vingt pesticides ont été retrouvés dans les
poussières analysées dans chaque domicile. Parmi eux, douze sont
des perturbateurs endocriniens, soupçonnés d'être à l'origine de
troubles hormonaux. C’est à côté des vignes et des vergers que la
concentration en pesticides est la plus forte. Plus inquiétant, certains
des produits détectés sont interdits dans l'agriculture, en France,
depuis plusieurs années. Bien que l’échantillon testé soit réduit et
que Générations futures reconnaisse que son « enquête n’a pas la
valeur d’une étude scientifique », celle-ci a le mérite de sensibiliser le
grand public et permet à l’association de légitimer son combat pour
l’interdiction des pulvérisations des pesticides de synthèse à
proximité des zones habitées.
Un enfant sur deux serait diagnostiqué asthmatique à tort
Une récente étude néerlandaise, publiée dans le British Journal of
General Practice, s’est penchée sur le cas de 652 enfants âgés de 6
à 18 ans traités pour de l’asthme. Les chercheurs ont constaté que,
Mars 2016 – N° 560 –
19
parmi eux, un sur deux n’était en réalité pas asthmatique. Ils en
concluent que cette maladie chronique est sur-diagnostiquée. Pour
éviter les erreurs et les traitements inutiles, ils préconisent de faire
pratiquer systématiquement un examen de spirométrie, qui permet de
quantifier la capacité respiratoire du patient.
Calibrage : 1 024 signes
064_LogoPlanning
Familial
065_CoeurFemme
Le Planning familial a 60 ans
Après la Seconde Guerre mondiale, la natalité explose en France, avec
près de 200 000 naissances par an : c’est le baby-boom. La régulation
des naissances et la liberté sexuelle sont alors des sujets tabous, et il
faut attendre 1967 pour que la contraception soit légalisée. Créée le
8 mars 1956 par Evelyne Sullerot et la gynécologue Marie-Andrée
Lagroua Weill-Hallé pour répondre aux demandes des épouses
souffrant de grossesses trop rapprochées, la Maternité heureuse
deviendra en 1960 le Planning familial, qui jouera un grand rôle dans la
libération des femmes. Aujourd’hui, l’association rend encore de
nombreux services : numéro vert d’information et d’écoute
(0 800 08 11 11) lancé en 2015, séances d’éducation à la sexualité,
groupes de parole ou encore formations à l’égalité homme-femme.
Soixante ans après sa création, le Planning est toujours en première
ligne dans la lutte pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse
(IVG), contre l’homophobie, etc.
Calibrage : 990 signes
Les femmes au cœur du risque cardiovasculaire
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes,
l’Institut de veille sanitaire (INVS) a souligné dans son Bulletin
épidémiologique hebdomadaire (BEH) une aggravation significative
du nombre d’hospitalisations pour infarctus du myocarde, notamment
chez les jeunes femmes. Les chiffres sont parlants : 5 % d’infarctus
du myocarde en plus entre 2009 et 2013 chez les 45-54 ans. Les
changements de mode de vie (tabagisme, sédentarité, stress,
consommation d’alcool et mauvaises habitudes alimentaires), mais
aussi des facteurs hormonaux, comme la contraception avec
œstrogènes de synthèse, expliquent cette hausse. L’INVS pointe
également de profondes lacunes dans le dépistage, le diagnostic et la
prise en charge des maladies cardiovasculaires féminines, moins
performants que pour les hommes. Par ailleurs, les femmes
méconnaissent les signes d’alerte, qui diffèrent de ceux des hommes,
et tardent à appeler les services d’urgence.
Mars 2016 – N° 560 –
20
VIE PRATIQUE / DROITS
Calibrage
Texte principal : 4 089 signes
Encadré 1 : 858 signes
Encadré 2 : 1 361 signes
Encadré 3 : 918 signes
Protéger ses données personnelles
sur les réseaux sociaux
3 visuels :
07_ReseauxSociaux
Publier des photos, des vidéos, des articles ou encore discuter
avec ses amis : les réseaux sociaux permettent de partager un
grand nombre d’informations. Mais une fois envoyées sur
Internet, que deviennent-elles et comment peut-on les contrôler
pour protéger son e-réputation ?
Facebook, Twitter, Google+ pour échanger avec ses amis, ou LinkedIn
et Viadeo pour entretenir ses contacts professionnels : les réseaux
sociaux sont très présents sur Internet. Ils permettent de faire circuler
l’information facilement et rapidement auprès de ses contacts et de
partager divers contenus, par exemple ses photos de vacances, les
exploits filmés du petit dernier, ses humeurs, mais aussi son état civil
(âge, lieu de naissance, sexe, etc.). Or, l’internaute perd la maîtrise
de ces informations une fois qu’elles sont publiées. Selon un sondage
de l’institut CSA (2014), la protection des données personnelles est
une préoccupation forte pour 85 % des Français. Pourtant, sur le tiers
de consommateurs ayant cherché à effacer des données personnelles
sur Internet, seuls 24 % disent y être parvenus totalement.
Des informations très prisées
L’exemple de Facebook est parlant. Ce réseau compte 26 millions de
comptes ouverts en France. Totalement gratuit pour ses utilisateurs, il
tire ses revenus de la vente de publicités en ligne. Facebook est donc
très intéressé par les données publiées sur sa plateforme, puisqu’elles
lui permettent de proposer aux annonceurs des profils d’acheteurs très
précis. Lorsque l’utilisateur remplit sa « biographie » sur le site, il donne
des informations sur son état civil, ses opinions politiques ou religieuses
ou encore son orientation sexuelle, qui sont collectées et utilisées par
Facebook.
Préserver son e-réputation
Au-delà de l’utilisation des données à des fins commerciales,
l’internaute ne doit pas oublier que tout ce qu’il poste aujourd’hui sur
Internet reste accessible à tous pendant des années. Dans un contexte
professionnel ou personnel, il est de plus en plus courant de faire
Mars 2016 – N° 560 –
21
des recherches sur quelqu’un, de le « googliser ». Pour éviter les
déconvenues, il est devenu important de contrôler son image
numérique. Si une partie de l’e-réputation est facilement maîtrisable
en restant attentif au choix de ses publications, une autre l’est
beaucoup moins, puisqu’elle ne dépend pas de l’internaute, mais des
publications de ses contacts.
Prendre ses précautions en amont
Pour se protéger des désagréments, une seule solution : anticiper.
Bien réfléchir à ce que l’on va poster sur le réseau est un bon début,
mais ce n’est pas suffisant. Avant toute publication, il convient de
sécuriser son profil. Pour cela, il faut paramétrer correctement son
compte, et d’abord être attentif aux personnes avec qui l’on partage
des contenus. Facebook permet par exemple de créer des catégories
d’amis (collègues, amis proches, connaissances…) et de choisir qui
peut accéder à telle ou telle publication ou qui peut publier une
information sur nous. Un autre paramètre consiste à choisir si son
profil sera visible ou non dans les moteurs de recherche. Bien qu’il
soit fastidieux, ce paramétrage aura le mérite de ne pas trop dévoiler
la vie privée de l’internaute.
Une fois cette première configuration réalisée, l’association de
consommateurs UFC-Que Choisir, qui s’est penchée sur le sujet,
recommande vivement de vérifier « régulièrement les paramètres, car
ils évoluent très rapidement ». Plus généralement, la Commission
nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), par le biais du site
Educnum.fr, donne dix conseils avisés aux jeunes internautes pour
naviguer sereinement sur Internet : « Réfléchis avant de publier ;
respecte les autres ; ne dis pas tout ; sécurise tes comptes ; crée-toi
plusieurs adresses e-mail ; attention aux photos et aux vidéos ; utilise
un pseudonyme ; attention aux mots de passe ; fais le ménage dans
tes historiques ; vérifie tes traces. » Ces consignes, valables à tout
âge, permettront de conserver la maîtrise des données publiées sur
le Net.
Léa Vandeputte
Encadré 1
Que se passe-t-il en cas de décès ?
Que deviennent les photos, les vidéos, les commentaires que l’on a
laissés sur les réseaux sociaux après son décès ? Le secret des
correspondances interdit aux sites Internet de donner à un proche
les identifiants d’un défunt. La plupart des réseaux sociaux ont
toutefois mis en place des procédures pour signaler un décès et
demander la fermeture du compte. Pour ce faire, les copies de la
carte d’identité du demandeur et de l’acte de décès sont
nécessaires. Facebook va plus loin, puisque l’on peut demander la
transformation du compte du défunt en « compte de commémoration » ;
Mars 2016 – N° 560 –
22
il sera cependant impossible d’en modifier le contenu. Ce réseau
social, tout comme celui de Google, propose aussi de désigner de
son vivant un contact légataire qui gérera le compte ou de choisir de
le supprimer dès la déclaration du décès.
Encadré 2
Quel est le rôle de la Cnil ?
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil)
« accompagne les professionnels dans leur mise en conformité et aide
les particuliers à maîtriser leurs données personnelles et à exercer leurs
droits ». Ses missions entrent dans le champ de la loi Informatique et
libertés. Celle-ci permet de disposer d’un droit d’accès aux données
personnelles que détient un organisme ou une entreprise, notamment
sur Internet, d’un droit de rectification de ces données et d’un droit
d’opposition à figurer dans un fichier. De plus, avec le droit à l’oubli, un
internaute peut désormais demander qu’un lien qui porte atteinte à sa
vie privée soit déréférencé d’un moteur de recherche ou qu’une
information soit supprimée. Pour exercer ses droits, l’utilisateur doit
s’adresser directement à l’organisme détenteur de l’information, mais
en cas de refus ou après un délai de deux mois sans réponse, la Cnil
peut intervenir afin de garantir l’application de la loi.
Les organismes et les entreprises qui utilisent un fichier ou un
traitement automatisé contenant des informations à caractère
personnel doivent également déposer une déclaration auprès de la
Cnil, qui vérifiera l’objectif du fichier, la pertinence des données
recueillies, la limitation de leur conservation, leur sécurisation et le
respect des droits des personnes.
Encadré 3
Et les données de santé ?
Les applications santé ou certains sites spécialisés collectent des
données sur le sommeil, l’alimentation, le rythme cardiaque, etc.
Au-delà du rôle préventif que ces outils peuvent jouer, les
professionnels de santé s’inquiètent des dangers qu’une telle
collecte fait peser sur la vie privée et sur le secret médical. Les
données de santé sont en effet très convoitées et peuvent parfois se
retrouver sur la Toile. Pour éviter qu’elles ne soient divulguées, la
Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) fournit
des préconisations en termes de « sécurité physique et logique » et
recommande aux éditeurs des sites ou des applications ainsi qu’aux
professionnels de santé de chiffrer les informations sensibles.
Bien que les données de santé soient soumises à la loi Informatique
et libertés, il convient de rester vigilant et de préserver autant que
possible son anonymat.
Mars 2016 – N° 560 –
23
VIE PRATIQUE / FAMILLE
Calibrage
Texte principal : 4 375 signes
Encadré : 783 signes
Voyager avec son enfant
Que l’on choisisse de partir à l’autre bout du monde ou à
quelques kilomètres de chez soi, il n’est pas toujours facile
d’organiser un voyage, surtout avec des enfants. Quelques
conseils simples permettent de profiter pleinement des
vacances en famille.
4 visuels :
08_VoyagerAvecEnfant
Entre la crainte d’oublier des affaires ou la peur que les enfants ne
supportent pas un long trajet, les parents hésitent parfois à voyager
en famille. Les vacances sont pourtant l’occasion de se retrouver
dans un cadre différent et de partager des moments de découverte.
Une seule solution : s’organiser pour profiter au mieux de cette
parenthèse.
Bien choisir sa destination
Il n’existe pas de liste de destinations adaptées aux enfants. Tout
dépend de vos envies de voyage et du type d’hébergement dans
lequel vous souhaitez loger, mais aussi de l’âge et de l’état de santé
de votre enfant. Le bon sens recommande cependant d’éviter les
zones de conflits ou de tensions. Avant de partir à l’étranger,
consultez la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère
des Affaires étrangères*. Soyez également vigilant sur les conditions
sanitaires de votre destination. « Un voyage, ça se prépare, insiste le
docteur Sylvie Hubinois, vice-présidente de l’Association française de
pédiatrie ambulatoire (Afpa). Il est important d’anticiper pour avoir le
temps de faire les vaccins adaptés à sa destination, sans oublier les
rappels habituels en France. Il faut aussi se renseigner sur la
présence de moustiques qui transmettent des maladies, afin de s’en
protéger en utilisant des répulsifs, des moustiquaires et en habillant
les enfants avec des vêtements couvrants. Enfin, dans certains pays,
il est impératif de boire de l’eau en bouteille et d’éviter de manger des
fruits déjà épluchés pour ne pas tomber malade. » Quelle que soit la
destination, le docteur Hubinois conseille d’en discuter avec son
médecin traitant, avant de rappeler que « partir avec de très jeunes
enfants dans des pays exotiques doit être bien réfléchi ».
Préparer son séjour
Pour voyager, les mineurs doivent être en possession de certains
documents administratifs. Dans l’Union européenne, une carte d'identité
Mars 2016 – N° 560 –
24
valide est suffisante, mais d’autres pays exigent un passeport et parfois
un visa. L'autorisation de sortie de territoire pour un enfant voyageant à
l'étranger sans ses parents a, quant à elle, été supprimée en 2013 et
n’est donc plus nécessaire. Une proposition de loi demandant son
rétablissement est toutefois en cours de discussion.
Il est aussi conseillé de partir avec le carnet de santé, qui mentionne
les vaccins et les rappels effectués. Le docteur Hubinois ajoute que,
« si l’enfant suit un traitement médical, il est nécessaire de prendre
suffisamment de médicaments pour la durée du voyage et de
conserver une ordonnance détaillée du traitement. Il peut être
également intéressant de prévoir un plan d’action avec son médecin
pour savoir comment réagir en cas de problème, par exemple si votre
enfant asthmatique fait une crise ».
Enfin, si vous voyagez en Europe, pensez à demander, avant de
partir, la carte européenne d’assurance maladie à votre caisse
primaire d'assurance maladie (CPAM). Gratuite et nominative, elle
atteste de vos droits et vous permettra de bénéficier de la prise en
charge de vos soins médicaux.
Et pendant le trajet ?
Avant d’arriver à destination, il faut parfois passer plusieurs heures
enfermé dans une voiture, un train, un bateau ou un avion. Jouets,
chansons, devinettes et jeux aideront les plus jeunes à passer le
temps. Quel que soit le moyen de transport que vous utilisez, ne
négligez pas la sécurité. En voiture, l’enfant doit être installé dans
une nacelle ou un siège-auto adapté à sa taille et à son poids. A moto,
en plus d’un casque à sa taille, il doit porter un équipement complet de
protection : gants, blouson, pantalon et bottes. Notez qu’il est
déconseillé de faire de la moto avec un enfant de moins de 12 ans.
Pour éviter les maux d’estomac, pensez à prendre quelques sacs
avec vous. « Si votre enfant est sujet au mal des transports, ne le
laissez pas partir le ventre vide et occupez-le pendant le trajet pour
qu’il pense à autre chose », recommande le docteur Hubinois. Là
encore, parlez-en avec votre médecin avant le départ.
Arrivés à bon port, détendez-vous et profitez des vacances en famille.
Benoît Saint-Sever
* Diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/
Encadré
La trousse à pharmacie de voyage
Pour faire face aux bobos et petits maux, la trousse à pharmacie est
indispensable. En plus de vos traitements habituels, elle doit contenir :
• des instruments (thermomètre, petits ciseaux à bouts ronds) ;
• un antiseptique, des pansements et des compresses stériles, pour
soigner les blessures ;
Mars 2016 – N° 560 –
25
• du paracétamol et de l’ibuprofène pour lutter contre la fièvre et les
maux de tête ou de dents ;
• au besoin, un médicament contre le mal des transports, de la
crème solaire, une solution hydroalcoolique, du soluté de réhydratation
pour faire face aux diarrhées ou aux vomissements des petits, etc.
Dans tous les cas, demandez conseil à votre médecin ou à votre
pharmacien, qui adaptera le contenu de votre trousse à votre destination
et à votre famille.
Mars 2016 – N° 560 –
26
Téléchargement