FranceMutualite_549

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N° 549
Février 2015
REVUE MENSUELLE (10 N°) fondée en 1959 par
L’ASSOCIATION NATIONALE DE LA PRESSE MUTUALISTE
255, rue de Vaugirard – 75719 PARIS CEDEX 15 – Tél. : 01 40 43 61 27
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Le numéro
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10 numéros par an (pour 1 abonnement)
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Directeur de la publication : Gérard Quittard
Coordination éditoriale : Laurence Hamon
Rédactrice en chef : Sylvie Irissou
Secrétaire de rédaction : Jérémie Echard
Secrétariat : Christine Jorez
Contact technique : Cyril Dehay – Tél. : 01 44 49 61 00
Ont collaboré à ce numéro :
Réalisé par la CIEM
67, rue Blomet
75015 Paris
Numéro de CPPAP :
0518 G 83108
Numéro ISSN :
0015 – 9670
Dépôt légal :
février 2015
Michel Coladon, Delphine Delarue, Pauline Maisterra,
Vanessa Pageot-Françoise, Aliisa Waltari
..............................
68,00 €
680,00 €
SOMMAIRE
PRESSE
Les 50 derniers articles ou dossiers de France-Mutualité
................................................................
3
SYSTÈME DE SOINS
Centres, maisons et pôles de santé : quelles différences ?
(Vanessa Pageot-Françoise)
.........................................................................................................................................
Prise de rendez-vous en ligne : où en est-on ? (Delphine Delarue)
Brèves et filets
.......................................
..........................................................................................................................................................................
5
7
10
SANTÉ
Brèves et filets ......................................................................................................................................................................................................... 13
MÉDECINE
Apnées du sommeil : ces malades qui s’ignorent (Delphine Delarue)
..............................
15
PRÉVENTION
Alimentation et activité physique : les bases du bien-être et de la santé
(Aliisa Waltari) ............................................................................................................................................................................ 18
FORME
Vrai-faux : les pieds, ces malmenés (Michel Coladon) ...................................................................... 20
ÉDUCATION
Parler de sexualité à son adolescent (Pauline Maisterra) ......................................................................... 23
Février 2015 – N° 549 –
2
PRESSE
Les 50 derniers articles ou dossiers
de France-Mutualité
Afin de vous aider dans l’élaboration du sommaire de votre revue,
« France-Mutualité » publie chaque mois la liste de ses cinquante derniers
articles ou dossiers, brèves comprises. Vous pouvez télécharger ces
articles sur Mutweb, l’Extranet fédéral : à partir de l’onglet « Réseaux »,
« Presse mutualiste », et « Collection France-Mutualité ».
Titre
Rubrique
Numéro 548 – Janvier 2015
Se soigner la nuit et le week-end
Système de soins
Les relations entre nutrition et santé passées au crible
Médecine
Naissance d’un médicament : du labo au patient
Médecine
L’arthrose, une maladie rhumatismale fréquente
Santé
Maux de tête chez l’enfant : faut-il s’inquiéter ?
Santé
Brèves et filets (6)
Santé
Seniors : quand la digestion et le transit ralentissent
Bien-être
Numéro 547 – Décembre 2014
Rémunération des médecins : un système à rénover
Protection sociale
Brèves et filets (6)
Protection sociale
Bien suivre son traitement pour éviter les complications
Santé
Cancer du sein : un risque multiplié par deux pour les filles Santé
du Distilbène
Violences contre les femmes : « On ne voit souvent
Santé
que la partie émergée de l’iceberg »
Brèves et filets (6)
Santé
Futures mamans, préservez la beauté de vos jambes
Prévention
Hyperacousie : une maladie qui fait de plus en plus de bruit Prévention
Acrophobie : en finir avec la peur de l’altitude
Bien-être
Proche d’un malade psychique, ne restez pas seul
Bien-être
Troubles des apprentissages : une scolarité « dys-fficile » Bien-être
Numéro 546 – Septembre 2014
Education thérapeutique du patient :
Santé
apprendre à vivre avec sa maladie
Internet et pornographie :
Famille
quel impact sur la sexualité des ados ?
Droits et devoirs des familles monoparentales
Famille
Daniel, la vie en vert
Environnement
Numéro 545 – Juin-juillet 2014
De nouvelles règles pour les mutuelles en 2015
Protection sociale
Brèves et filets (4)
Protection sociale
Economie sociale et solidaire :
Economie sociale
une pépinière pour « entreprendre autrement »
Octobre rose : dix années de mobilisation
Santé
pour vaincre le cancer du sein
Opération de la cataracte : c’est pas la cata !
Santé
Faut-il avoir peur des nanomatériaux ?
Santé
Nombre
de signes
7 296
5 524
6 995
5 686
6 756
7 118
4 457
7 340
5 400
6 570
5 550
9 450
4 930
4 930
4 690
5 830
5 080
6 160
10 800
5 600
7 450
5 370
7 700
2 300
7 600
6 400
6 400
4 100
Février 2015 – N° 549 –
3
Titre
Rubrique
Brèves et filets (4)
Santé
Trier ses médicaments : un geste éco-santé
Environnement
Les ados et les marques : « Je consomme donc je suis ! » Famille
Le défi écologique de l’Etat providence
Edition
Numéro 544 – Avril-mai 2014
Des gestes simples de prévention
Santé
pour éviter les urgences
Mon ado ne veut pas aller aux toilettes au collège
Santé
Numéro 544 – Avril-mai 2014
Brèves et filets (6)
Santé
Vaccins : immuniser la population contre… la méfiance
Prévention
Cyber-harcèlement à l’école :
Famille
le silence ne doit pas faire écran
Violences conjugales : priorité à la protection de la victime Famille
Chéquiers et cartes bancaires :
Pratique
faut-il s’assurer ?
Numéro 543 – Mars 2014
L’orthodontie à tout âge
Médecine
Etre sportif malgré tout
Prévention
Restez cool malgré la canicule !
Prévention
Brèves et filets (7)
Santé
L’autorité parentale et l’intérêt de l’enfant
Famille
Le développement du télétravail
Pratique
Brèves et filets (4)
Pratique
Numéro 542 – Février 2014
Dépassements d’honoraires
Protection sociale
Tiers payant : bientôt chez le généraliste
Protection sociale
Allergies saisonnières : gare aux pollens !
Prévention
Varicelle : très fréquente mais bénigne
Santé
Nombre
de signes
2 800
5 400
6 200
3 800
5 450
4 300
4 800
6 300
6 800
8 000
5 530
5 200
5 280
4 925
4 295
5 545
5 270
2 675
5 660
5 675
5 235
4 940
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4
SYSTÈME DE SOINS
Calibrage
Texte principal : 4 338 signes
Encadré : 737 signes
Centres, maisons et pôles de santé :
quelles différences ?
2 visuels :
01_Centres_Pole
_Sante
Ils regroupent des médecins et des professions paramédicales
et médico-sociales autour d’un projet commun : les centres,
maisons et pôles de santé souhaitent rendre les soins accessibles au plus grand nombre et optimiser la prise en charge du
patient. C’est ce que l’on appelle les soins de premier recours.
Focus sur ces structures et sur ce qui les distingue les unes des
autres.
Trois professionnels pour un seul déplacement, c’est l’avantage des
centres de santé, qui rassemblent sur un même lieu médecin généraliste,
spécialiste et infirmier, par exemple. Les centres municipaux, pionniers en
la matière, ont repris le flambeau des dispensaires créés durant l’entredeux-guerres. Majoritairement implantés dans les zones urbaines défavorisées, ils jouent la carte de la proximité et pratiquent quasi systématiquement le tiers payant.
C’est sur ce modèle que se sont bâtis les centres de santé associatifs
gérés par la Mutualité française (lire l’encadré) ou par la Sécurité sociale.
Plus récents (une vingtaine d’années en moyenne), ils défendent tout
autant l’égalité de l’accès aux soins en veillant au conventionnement
des médecins, y compris pour les spécialistes, comme les gynécologues, les cardiologues ou les ophtalmologues. Un atout de taille, quand
un Français sur trois renonce à se faire soigner face à l’augmentation du
reste à charge. La coopération entre professionnels de santé est omniprésente, permettant un suivi global du patient, avec la mise en place de
projets d’éducation thérapeutique pour ceux qui souffrent d’une maladie
chronique (diabète, insuffisance cardiaque ou rénale). Les centres mutualistes s’impliquent également dans la prévention, à travers des actions
de dépistage : cancer du sein, risque cardiovasculaire, consultation d’aide
au sevrage tabagique, test de mémoire, etc.
Médicaux et paramédicaux en un même lieu
Les maisons de santé sont nouvelles dans le système de soins français,
mais elles se sont développées très vite, surtout dans les zones rurales
confrontées à la désertification médicale. Leur objectif est de maintenir
(ou de créer) une offre de soins la plus large possible : médecins, infirmiers,
kinésithérapeutes, mais aussi sages-femmes, psychologues, orthophonistes ou orthoptistes. Elles proposent ainsi une prise en charge globale,
Février 2015 – N° 549 –
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assurant également la coordination avec l’hôpital. Les projets sont financés
par des fonds publics. Les médecins installés versent, à ce titre, un
loyer à la collectivité locale du lieu d’implantation.
Les pôles de santé, eux, ont la même diversité professionnelle, mais répartie
sur plusieurs sites. La démarche est en effet différente : il s’agit le plus
souvent de professionnels de santé liés par un projet médical commun, mais
qui ont choisi de continuer à exercer dans leurs cabinets respectifs. Les
moyens administratifs étant mutualisés, le suivi des patients est optimisé.
Une soixantaine de médecins et de paramédicaux ont ainsi créé le pôle de
santé Chambéry Nord, en Savoie. La flexibilité de ce statut permet aussi de
constituer des pôles d’envergure qui incluent, aux côtés d’un centre hospitalier et d’une clinique par exemple, un centre ou une maison de santé.
Des médecins séduits par le travail en équipe
Les professionnels de santé sont séduits par ces modèles de regroupement : les médecins de moins de 40 ans sont près de huit sur dix à travailler en groupe, selon l’Institut de recherche et documentation en économie
de la santé (Irdes)*, les jeunes praticiens exprimant clairement leur souhait de
concilier vie professionnelle et vie personnelle. Par ailleurs, le secrétariat
mutualisé les allège du volet administratif, qui représente environ 12 % de
la charge de travail d’un généraliste, toujours selon l’Irdes.
Quant à leur statut, il diffère d’une structure à une autre : si dans un centre
de santé municipal ou associatif les médecins sont salariés, dans les
maisons et les pôles de santé ils exercent en libéral, en secteur 1 ou 2, ce
dernier impliquant des dépassements d’honoraires. Soyez vigilant et
pensez à vérifier leurs tarifs dans la salle d’attente, cet affichage répondant à une obligation légale.
Vanessa Pageot-Françoise
* « Les formes du regroupement pluriprofessionnel en soins de premier recours », rapport
de A. Afrite et J. Mousquès, Institut de recherche et documentation en économie de la
santé (Irdes), 2014.
Encadré
Les centres médicaux de la Mutualité française
Les soixante centres de santé mutualistes privilégient la proximité, la
qualité et l’accès aux soins, en assurant :
• la généralisation du tiers payant, pour éviter l’avance des frais ;
• le conventionnement en secteur 1, sans dépassements d’honoraires,
auprès de l’ensemble des disciplines médicales (dermatologie, radiologie,
ORL, cardiologie, etc.) ;
• la qualité des soins, grâce à des équipements médicaux de pointe ;
• une prise en charge globale et pluridisciplinaire des patients ;
• des actions de prévention.
Pour trouver le centre de santé mutualiste le plus proche de chez vous,
consultez Centres-sante-mutualistes.fr (cliquez sur la carte interactive,
à droite sur la page d’accueil).
Février 2015 – N° 549 –
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SYSTÈME DE SOINS
Calibrage
Texte principal : 4 286 signes
Encadré 1 : 1 410 signes
Encadré 2 : 1 013 signes
Prise de rendez-vous en ligne : où en est-on ?
2 visuels :
02_RDV_EnLigne
Une dizaine de sites Internet proposent désormais aux patients
de prendre rendez-vous avec un médecin via un agenda en
ligne. Véritable gain de temps pour le malade, qui n’a plus à
passer par un standard, ce système pose tout de même la question de l’avenir des secrétariats médicaux et de la protection des
données personnelles.
Noter soi-même son prochain rendez-vous directement dans l’agenda
de son médecin grâce à Internet, c’est aujourd’hui possible. Une bonne
dizaine de plateformes spécialisées proposent gratuitement ce type de
prestation. Même Les Pages jaunes s’y sont mises : en janvier,
l’enseigne a lancé son propre service de prise de rendez-vous médicaux
sur le Net, Pagesjaunesdoc.fr. Sur tous ces sites, le principe est le même :
les patients ont accès en temps réel au planning des médecins abonnés
et peuvent s’inscrire dans les créneaux vacants. « C’est une vraie liberté,
souligne le docteur Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de
l’ordre des médecins et délégué général aux systèmes d’information en
santé. Le patient peut désormais prendre son rendez-vous tranquillement, à tout moment, même après sa journée de travail. Plus besoin de
téléphoner aux horaires d’ouverture du secrétariat. » Autre avantage :
« Les utilisateurs ont tout de suite une visibilité globale de notre agenda,
explique pour sa part le docteur Marie Msika Razon, médecin généraliste à Paris. C’est un vrai gain de temps comparé à la prise de rendezvous par téléphone, qui peut prendre de longues minutes. »
La fin des rendez-vous non honorés ?
En outre, ce service permettra peut-être de réduire le nombre de rendezvous médicaux non honorés : selon la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), on en compte 28 millions chaque année. Le patient
qui trouve un médecin disponible plus tôt ne prend pas toujours le temps
de prévenir celui chez qui il a déjà fixé une consultation. Avec la prise
de rendez-vous en ligne, un simple clic suffit à libérer le créneau horaire
initialement réservé. « La personne peut aussi tout simplement oublier
de se rendre à son rendez-vous, surtout si celui-ci a été fixé plusieurs
semaines auparavant, précise le docteur Lucas. Pour cette raison, nous
sommes aussi favorables au rappel automatique par SMS. »
Février 2015 – N° 549 –
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De tels systèmes ne permettront toutefois pas d’améliorer l’accès aux soins
et de diminuer l’attente : « Cela n’a rien à voir. La prise d’un rendez-vous
en ligne ne préjuge en aucun cas de la rapidité de celui-ci. Le patient
s’inscrit là où il y a de la place. L’encombrement de l’agenda reste le
même. » Et c’est peut-être là que les limites se posent. Quand il y a une
personne physique au bout du fil, le patient peut toujours tenter de
s’arranger pour être pris en urgence si son cas le nécessite, ce qui n’est
pas possible avec la prise de rendez-vous en ligne.
Complémentarité des formules
Cela fait partie des raisons pour lesquelles le docteur Msika Razon a
choisi de conserver un secrétariat à son cabinet, en plus de son inscription sur Mondocteur.fr. « Pour moi, les deux sont complémentaires,
souligne-t-elle. Avec une secrétaire, on garde le côté humain de l’accueil.
Son travail ne se limite d’ailleurs pas à de la prise de rendez-vous : elle
gère la tenue des dossiers et les tâches administratives, rappelle pour
des résultats d’analyse. Cette double formule satisfait parfaitement
mes patients. »
La prise de rendez-vous en ligne pose aussi des questions quant à la
confidentialité des données personnelles : « Celles-ci doivent être préservées, insiste le docteur Jacques Lucas. Le patient laisse son nom et
parfois son numéro de téléphone portable. Bien que ces éléments soient
grisés à l’écran (l’internaute voit juste que le créneau est libre, NDLR), on
doit être sûr que personne de mal intentionné ne pourra lever les grisés et
accéder à ces informations. Et puis, être visible sur l’agenda d’un psychiatre ou d’un cardiologue, ce n’est pas anodin. S’agit-il d’une donnée
personnelle de santé ? Nous pouvons nous interroger. » Même principe
pour le motif des consultations : l’ordre, qui devrait émettre des recommandations sur toutes ces questions au printemps, estime qu’il doit rester confidentiel et ne jamais être inscrit dans l’agenda.
Delphine Delarue
Encadré 1
Et dans les autres pays ?
La pratique de la prise de rendez-vous en ligne est particulièrement
développée dans certains pays comme le Canada, les Etat s-Unis,
le Royaume-Uni ou encore en Europe du Nord. Des régions où
l’informatisation de la santé ne se limite à ce seul dispositif : dossier
médical électronique, prescriptions en ligne de médicaments ou télémédecine y sont également répandus, ce qui n’est pas le cas de la
France. « Historiquement et culturellement, l’organisation du système
de santé et du parcours de soins du patient n’est évidemment pas la
même dans tous les pays, précise le docteur Jacques Lucas, viceprésident du Conseil de l’ordre des médecins et délégué général
aux systèmes d’information en santé. En France, et c’est un peu une
image d’Epinal, nous vivons encore dans le modèle selon lequel c’est
Février 2015 – N° 549 –
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la secrétaire ou la femme du médecin qui prend les rendez-vous. » Un
schéma qui a d’ailleurs fait les preuves de son efficacité, notamment
sur le plan de la qualité humaine de la relation. « Mais les choses évoluent, ajoute le docteur Lucas. Même si le secrétariat physique peut
continuer en parallèle, qui pourrait affirmer qu’aujourd’hui, à l’heure
d’Internet, des tablettes et des smartphones, les médecins ne pourraient pas intégrer ces nouveaux outils, utilisés par tous, dans leur pratique ? A condition que les données soient correctement protégées, il
n’y a pas de raison. »
Encadré 2
Tous les sites de rendez-vous en ligne se valent-ils ?
Les plateformes de rendez-vous en ligne comme Keldoc.com,
Mondocteur.fr, Doctolib.fr ou encore Docmii.fr se sont beaucoup
développées ces dernières années et proposent toutes le même type
de service : prise de rendez-vous en ligne et informations sur le médecin. Le patient-internaute a accès à une fiche détaillée sur laquelle
sont précisés la spécialité du praticien, son secteur d’exercice (1 ou 2),
ses tarifs, les horaires d’ouverture du cabinet, l’accès, la délivrance
de feuille de soins ou l’acceptation de la carte Vitale et, parfois, son
parcours universitaire. Pour le patient, l’inscription est gratuite. Le
médecin, quant à lui, règle le service en fonction de l’abonnement ou
du type de prestation choisi. Il peut aussi opter pour un agenda directement intégré sur son propre site Internet.
Certaines de ces plateformes sont également ouvertes aux ostéopathes, aux kinésithérapeutes, aux psychologues, aux infirmières ou
encore aux acupuncteurs.
Février 2015 – N° 549 –
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SYSTÈME DE SOINS (brèves et filets)
Calibrage : 1 033 signes
031_Medicaments
_EnLigne
032_SoinsPalliatifs
Acheter ses médicaments en ligne ?
Cinquante-six pour cent des Français ne font pas confiance à Internet
pour l’achat de leurs médicaments, selon une étude d’Harris Interactive
publiée début février pour 1001Pharmacies.com. La principale cause ?
Ils doutent de la qualité et de la provenance des produits. En outre, plus
d’un tiers des sondés (38 %) considèrent cette pratique illégale, alors
qu’elle est autorisée en France depuis le 2 janvier 2013. Pour se protéger
des contrefaçons qui abondent sur la Toile, les ventes sont très encadrées.
Ainsi, seuls les médicaments sans ordonnance sont disponibles sur le
Web, et les pharmacies en ligne ne peuvent pas s’improviser du jour au
lendemain : elles doivent avoir pignon sur rue et déposer un dossier auprès
de l’agence régionale de santé (ARS). Pour vous assurer que la pharmacie en ligne sur laquelle vous souhaitez commander répond bien à
ces obligations, vérifiez les mentions légales du site : le nom du pharmacien et le numéro de licence de l’officine doivent y être indiqués.
Calibrage : 1 044 signes
Soins palliatifs : la France à la traîne
Dans un rapport publié le 11 février dernier, la Cour des comptes déplore,
pour la seconde fois, le retard du développement des soins palliatifs en
France. L’accès à ces soins particuliers, destinés aux patients atteints de
maladie grave, évolutive ou en phase terminale, « demeure globalement
limité et nettement moins répandu que dans certains pays étrangers »,
constatent les Sages. D’après eux, malgré la mise en place d’un programme national de développement doté d’une enveloppe de 230 millions
d’euros sur la période 2008-2012, la prise en charge reste très inégale
selon les régions : le taux de lits en unités de soins palliatifs varie de
0 pour 100 000 habitants en Guyane à 5,45 dans le Nord-Pas-de-Calais.
Autre grief : c’est à l’hôpital que l’évolution de l’offre a été la plus forte, au
détriment de la prise en charge en établissements d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou au domicile, cette dernière
possibilité ayant pourtant la préférence des personnes concernées.
033_Handicap
Calibrage : 1 175 signes
Bilan décevant pour la loi handicap
D’après un sondage Ifop publié en décembre dernier, près d’une personne handicapée sur deux estime que son quotidien ne s’est toujours
pas arrangé dix ans après la loi handicap pour l’égalité des droits et
des chances. Selon un rapport réalisé par le Sénat, sur le million
d’établissements recevant du public, seuls 330 000 se sont mis aux normes
d’accessibilité pourtant imposées au plus tard pour le 1 er janvier 2015.
Février 2015 – N° 549 –
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Explications : la loi n’a prévu aucun suivi de ces travaux, certains étant
d’ailleurs, semble-t-il, impossibles à réaliser. Des délais supplémentaires
de trois à neuf ans, selon la taille des bâtiments, ont donc été accordés
par le gouvernement. Par ailleurs, bien que 55 000 élèves handicapés
supplémentaires aient pu être inscrits à l’école depuis la promulgation de
la loi, 20 000 seraient actuellement sans solution de scolarisation. En ce
qui concerne la vie professionnelle, alors que l’objectif du taux d’emploi
des personnes handicapées était fixé à 6 %, les chiffres n’atteignent que
4,2 % dans le secteur public et 2,7 % dans le privé. Enfin, il manquerait au
moins 50 000 places en établissements spécifiques.
Calibrage : 933 signes
034_Telemedecine
Télémédecine : une campagne vidéo
pour informer le grand public
Le ministère de la Santé a lancé en février, en lien avec le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), une action de promotion de la télémédecine, un
outil mis en avant par la stratégie nationale de santé de Marisol Touraine,
ministre de la Santé, pour réduire les inégalités territoriales d’accès aux
soins. Support phare de cette action : une vidéo, diffusée sur Internet, qui
explique les avantages de cette technique considérée comme une pratique
médicale à part entière. Trois situations sont présentées : la prise en
charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), le suivi à domicile des
insuffisants cardiaques et la prise en charge des patients détenus en unité
sanitaire. Ces exemples illustrent l’amélioration des délais de prise en
charge et le maintien de la qualité du diagnostic par un partage rapide des
informations entre professionnels de santé.
035_Medecins
DuMonde
Calibrage : 1 206 signes
Loi de santé : Médecins du monde interpelle
les pouvoirs publics
Alors que la loi de santé 2015 doit être examinée à partir du 31 mars à
l’Assemblée nationale, Médecins du monde (MDM) rappelle dans un
communiqué l’importance des enjeux pour les plus précaires : « Le projet de loi […] comporte des avancées pour les personnes les plus vulnérables, mais reste en deçà des objectifs de la stratégie nationale de santé
et de la réalité des besoins », estime l’organisation non gouvernementale (ONG) dans un communiqué. Elle plaide notamment pour le développement d’outils de médiation sanitaire et d’interprétariat afin de simplifier l’accès aux droits et aux soins. En raison de la barrière de la
langue et de parcours administratifs très compliqués, « près de 90 %
des personnes accueillies pour la première fois dans un centre de soins
MDM ne disposent d’aucune couverture maladie alors que près des trois
quarts pourraient y avoir accès », note l’association. MDM demande
également la fusion de l'aide médicale d'Etat (AME) dans le dispositif de
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la couverture maladie universelle (CMU) et le relèvement du seuil d'attribution de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) au
niveau du seuil de pauvreté.
Février 2015 – N° 549 –
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SANTÉ (brèves et filets)
Calibrage : 925 signes
041_Laser
Chirurgie oculaire au laser : mieux informer des complications
La technique de chirurgie au laser lasik a le vent en poupe pour corr iger
myopie et hypermétropie : 200 000 Français y ont recours chaque année.
Cependant, selon l’association Les dangers du lasik, l’information remise
au patient sur les complications et les effets indésirables est absconse,
peu explicitée par le chirurgien, alors que 20 % des opérés sont concernés. Il s’agit le plus souvent de sécheresse oculaire passagère (24 %),
de problèmes de cicatrisation pouvant aboutir à une opacification de la
cornée (5 %), d’infections et de phénomènes d’éblouissement (3 %).
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) a approuvé, fin février, un document pour mieux informer le
grand public. En attendant, si vous avez programmé une chirurgie oculaire,
n’hésitez pas à aborder toutes ces questions avec le professionnel de
santé.
Calibrage : 891 signes
042_Cacahouetes
043_Disparites
Regionales
Manger des cacahouètes pour éviter d’y être allergique
Consommer des cacahouètes dès le plus jeune âge pour éviter d'être allergique à l'arachide : c'est la conclusion surprenante d'une étude britannique,
qui vient à contre-courant des recommandations actuelles, puisque les
professionnels de santé préconisaient justement de ne pas en donner
aux enfants en bas âge.
L'essai clinique des chercheurs du King's College, à Londres, a porté sur
640 bébés de 4 à 11 mois, tous considérés comme à haut risque d'allergie
à l'arachide, car ils l'étaient déjà à l'œuf et présentaient un eczéma sévère.
La moitié d'entre eux a consommé pendant cinq ans un minimum de
6 grammes de protéines de cacahouète par semaine, quand l'autre en était
strictement exemptée. Les scientifiques ont alors constaté une réduction
de 81 % de l’allergie à l’arachide chez ceux qui avaient commencé à en
manger très jeunes.
Calibrage : 1 303 signes
Des disparités régionales et sociales dans la santé des Français
Les Français vivent plus longtemps : 85,4 ans pour les femmes et
79,2 ans pour les hommes, selon le dernier rapport de la Direction de la
recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) sur
l’état de santé de la population en France. Mais les inégalités sociales
cisèlent ces chiffres : à 35 ans, les cadres ont une espérance de vie
plus longue que celle des ouvriers, avec 6,3 années de plus chez les
hommes et 3 chez les femmes. La Dress pointe également de fortes
inégalités selon la catégorie socioprofessionnelle quant à l’obésité et au
Février 2015 – N° 549 –
13
surpoids : si 70 % des agriculteurs et des artisans sont en surpoids chez
les hommes et 44 % chez les femmes, les cadres et les professions intermédiaires affichent une moyenne de 51 % chez les hommes et de 27 %
chez les femmes. La région de résidence induit, quant à elle, des disparités
concernant surtout les accidents vasculaires cérébraux (AVC) : les premiers touchés sont les habitants de La Réunion et de la Guadeloupe, avec
respectivement 85,3 et 79,3 AVC pour 100 000 résidants. Des chiffres deux
fois plus élevés qu’en Ile-de-France (38,2 AVC pour 100 000 habitants) ou
qu’en Rhône-Alpes (42,3 AVC pour 100 000 habitants), les taux les plus
bas du territoire français.
Calibrage : 905 signes
044_BebeTetine
Des perturbateurs endocriniens dans les tétines des bébés
Si le bisphénol A (BPA) n’entre plus dans la composition des emballages alimentaires depuis le 1 er janvier 2015, que dire des produits pour
bébés ? L'UFC-Que Choisir alerte sur les taux élevés de perturbateurs
endocriniens comme les phtalates ou le formaldéhyde relevés dans certaines tétines, des couches ou des tapis d'éveil pour bébés. Sur un
échantillon de soixante-huit produits, l’association en a épinglé douze,
soit plus d’un produit sur six. Elle souligne aussi le marketing mensonger, une tétine affichant par exemple « 0 % BPA » alors qu'elle contient
des doses très significatives de bisphénol A, « pourtant interdit depuis
plus de deux ans dans ce type de produit », relève l'UFC-Que Choisir.
Elle réclame « une réglementation plus ambitieuse sur les perturbateurs
endocriniens, en particulier pour les produits destinés aux enfants ».
045_Audition
Calibrage : 842 signes
Un espoir sous forme d’implants pour les enfants sourds
Une étude en cours aux Etats-Unis est prometteuse pour tous les enfants
sourds de naissance du fait de l’absence du nerf auditif. Il s’agit d’un
dispositif implanté chirurgicalement près des neurones de la zone de
l’audition, relié à un receveur (sous la peau), lui-même connecté à un
minimicrophone externe, caché derrière l’oreille. Ce dernier reçoit les
sons et les envoie instantanément au cerveau du jeune patient, qui doit
alors apprendre à les décrypter. Les scientifiques sont optimistes :
« Avec un entraînement intensif et le soutien de leur famille, ces enfants
seront un jour capables de parler au téléphone », commentait le docteur
Laurie Eisenberg (University of Southern California). Dix enfants, âgés
de 2 à 5 ans, participent à cette étude, qui doit prendre fin en 2017.
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MÉDECINE
Calibrage
Texte principal : 4 455 signes
Encadré 1 : 1 585 signes
Encadré 2 : 1 313 signes
Apnées du sommeil :
ces malades qui s’ignorent
4 visuels :
05_Apnees_Sommeil
Largement sous-diagnostiqué, le syndrome d’apnées du sommeil
(SAS) concernerait environ 5 % des adultes, des hommes en majorité. Très handicapant au quotidien, il induit une fatigue continue
avec des répercussions importantes sur la vie professionnelle et
familiale, mais aussi sur la santé. Les symptômes sont pourtant
bien établis et relativement faciles à identifier, à condition d’y
être sensibilisé.
Fatigue persistante, hypersomnolence dans la journée, ronflements réguliers et importants… : les manifestations du syndrome d’apnées du
sommeil (SAS) sont facilement reconnaissables. Pourtant, « environ
deux malades sur trois ne sont pas diagnostiqués, souligne le docteur
Yves Grillet, pneumologue et responsable sommeil pour la Société française de pneumologie. Comme l’organisme a de grandes capacités
d’adaptation, le patient s’habitue progressivement à la présence de cette
fatigue. Il ne se sent pas malade et ne se rend pas compte que la qualité
de son sommeil est très mauvaise ». Pendant la nuit, ces apnées se
manifestent par des arrêts de la respiration parfois longs de plusieurs
dizaines de secondes et provoquent des micro-éveils dont le malade n’a
pas conscience, mais qui le fatiguent (ils permettent aussi de relancer le
mouvement respiratoire). « Dans les formes sévères, certains malades
font jusqu’à quatre-vingts apnées par heure et autant de micro-éveils,
ajoute le docteur Grillet. Résultat : la nuit est complètement hachée,
morcelée, et le sommeil n’est plus du tout réparateur. Les patients se lèvent le matin aussi fatigués que quand ils se sont couchés. Ils ont beaucoup de mal à accomplir ce qu’ils ont à faire pendant la journée au niveau professionnel, social ou familial, sans parler des répercussions sur
l’humeur et le moral. » Et ce n’est pas tout : non traité, un SAS induit un
risque aggravé d’infarctus du myocarde, d’ischémie myocardique et
d’accident vasculaire cérébral (AVC).
Attention à la comorbidité
D’autres pathologies ou manifestations peuvent amener à s’interroger
sur la présence d’apnées du sommeil : une tension ou un diabète que l’on
ne parvient pas à équilibrer, des troubles du rythme cardiaque récidivants,
des céphalées matinales, des troubles de la mémoire ou de la libido.
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Enfin, certains facteurs de risque entrent également en ligne de compte :
l’obésité, le manque d’activité physique, la rétrognathie (menton un peu
rentré), par exemple, ou encore des maladies comme l’hypothyroïdie ou
l’acromégalie (gigantisme), en induisant une langue volumineuse, peuvent
favoriser l’obstruction des voies respiratoires. « Dans plus de 90 % des
cas, l’apnée est obstructive, précise le docteur Grillet. Le passage de
l’air au fond de la gorge est bloqué par une hypotonie des muscles due
au sommeil. Cela peut aussi être dû à une accumulation de masses
graisseuses à cet endroit. » Dans les autres cas, bien plus rares,
l’apnée sera centrale (induite par un défaut de commande du mouvement respiratoire par le cerveau) ou mixte (apnées à la fois obstructives
et centrales).
Polygraphie respiratoire et polysomnographie
Deux examens permettent de confirmer le diagnostic de SAS. Après un
auto-questionnaire (l’échelle d’Epworth), le patient subit une polygraphie
sous la houlette d’un pneumologue. On pose des capteurs à différents
endroits du corps pour mesurer les mouvements respiratoires de
l’abdomen, le débit d’air, la saturation du sang en oxygène et la fréquence cardiaque. Cet examen permet de repérer les apnées les plus
sévères. Pour les cas un peu plus délicats, la polygraphie est complét ée
par une polysomnographie. Cet appareil mesure la qualité du sommeil :
temps d’endormissement, stades du sommeil et, surtout, nombre de microéveils. Une fois le diagnostic établi, le pneumologue pourra mettre en
place un traitement, qui consistera d’abord à reprendre une activité physique et éventuellement à perdre du poids. Pour les cas modérés, le
port, pendant la nuit, d’orthèses d’avancée mandibulaire moulées sur les
dents dégagera le fond de la gorge. « Et, pour les apnées obstructives
sévères, la pose d’un masque à pression continue donne d’excellents
résultats, puisque cela supprime totalement le problème. » La qualité de
vie du patient s’en trouve donc radicalement améliorée, à condition toutefois qu’il accepte de porter un masque sur le visage, toutes les nuits et
généralement pour la vie (lire l’encadré ci-dessous).
Delphine Delarue
Encadré 1
Le masque à pression positive continue,
comment ça marche ?
Les appareils à pression positive continue permettent de traiter les cas
sévères de syndrome d’apnées du sommeil (SAS), c’est-à-dire les
cas où l’on constate plus de trente apnées (arrêts de la respiration)
ou hypopnées (phases de réduction de la respiration) par heure. Le
traitement consiste à porter, pendant la nuit, un masque que l’on fixe
sur le nez grâce à un dispositif de sangles, relié à un petit compresseur
qui envoie une pression d’air positive, maintenant les voies respiratoires
ouvertes. Aujourd’hui, la plupart de ces appareils, loués par la Sécurité
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sociale à des prestataires de services, sont autopilotés : le patient n’a
aucun réglage à effectuer. « Grâce à ces appareils, on peut transformer la vie des malades, explique le docteur Yves Grillet, pneumologue.
La fatigue induite par le SAS est très handicapante, elle épuise. Après
avoir été appareillés, certains patients reviennent pour dire qu’ils revivent enfin, qu’on les a rajeunis de dix ans. » Mais tous n’acceptent pas
ce traitement et environ 20 % des patients ne le supportent pas. « Il
faut réussir à l’intégrer dans sa vie de couple et de famille, explique
Pierre Casadevall, président de la Fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires
(FFAIR) et lui-même atteint de SAS. Le masque est plutôt encombrant,
contraignant à enlever et à remettre si l’on doit se lever pendant la nuit.
Et puis, on devient comme handicapé, notre vie dépend d’une machine,
c’est très difficile à assumer. »
Encadré 2
Quand le SAS dégrade la libido
Les problèmes de libido sont fréquents chez les personnes atteintes de
syndrome d’apnées du sommeil (SAS). « Environ 70 % des patients
sont des hommes, précise le docteur Yves Grillet, pneumologue. La
fatigue chronique induite par ce type de syndrome provoque des
troubles de l’érection qui, logiquement, modifient la vie sexuelle. Et
puis, quand on est épuisé, irritable et de mauvaise humeur, on a moins
envie. » Une baisse de désir, la plupart du temps importante, que l’on
constate également chez les patientes. Le conjoint peut aussi souffrir
des ronflements du malade, souvent très forts. Il est lui-même empêché de dormir, il commence à ressentir de la fatigue et devient à son
tour irritable. La plupart décident de faire chambre à part, ce qui
n’améliore pas la situation. Tout cela est d’autant plus difficile à vivre
que la pathologie n’est pas encore diagnostiquée. Le malade est désigné par son conjoint comme responsable de son comportement. Les
relations de couple peuvent se dégrader très rapidement. Il ne faut
donc pas hésiter à consulter son médecin. « Une fois le patient correctement diagnostiqué et appareillé (orthèses d’avancée mandibulaire ou
appareil à pression positive continue, NDLR), tout rentre généralement
dans l’ordre », conclut le docteur Grillet.
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PRÉVENTION
Calibrage
Texte principal : 4 597 signes
Encadré 1 : 860 signes
Alimentation et activité physique :
les bases du bien-être et de la santé
2 visuels :
06_Alimentation
_Activite
Chacun sait qu’une alimentation variée et une activité physique
régulière sont indispensables au bien-être psychologique et à la
santé. Pourtant, avec les polémiques nutritionnelles, les scandales
alimentaires, le marketing agressif de l’industrie agroalimentaire,
les régimes qui se succèdent et se contredisent ou encore les
sports « à la mode », difficile de s’y retrouver. Que faut-il éviter,
comment bien se nourrir et garder la ligne pour préserver sa
santé ? Retour sur les fondamentaux d’une hygiène de vie saine,
histoire de repartir du bon pied.
Variée et équilibrée, la nourriture nous maintient en bonne santé et limite les
risques de développer certaines maladies. Encore faut-il qu’elle soit saine et
de bonne qualité. « La première chose à savoir, c’est que moins notre alimentation est transformée, mieux ça vaut, explique Laurent Chevallier,
chef de l’unité nutrition à la clinique du Parc à Castelnau-le-Lez et
président de la commission alimentation du Réseau environnement santé
(RES). Enormément de produits industriels contiennent des additifs
chimiques. Or, l’organisme n’est pas programmé pour les reconnaître
et cela crée des troubles digestifs, une modification du métabolisme et
de la flore intestinale. » Ajoutés aux sodas, très riches en sucres, ou
aux boissons light, qui contiennent des édulcorants dont les effets
cancérigènes ont été démontrés sur les rats, ces aliments f avorisent le
développement de l’obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires.
Même si la qualité de ces produits s’est améliorée depuis une dizaine
d’années, notamment avec le bio, certains restent particulièrement
gras, sucrés et salés. Ils doivent donc rester exceptionnels.
Les repères à suivre
Le slogan « Cinq fruits et légumes par jour » a sensibilisé les consommateurs aux bienfaits des végétaux. Ceux-ci fournissent les nutriments indispensables à la santé de l’organisme (vitamines, antioxydants, fibres) et
permettent de lutter contre les pathologies cardiovasculaires et le diabète,
notamment. Avec une banane le matin, des endives et des tomates à midi,
une poire au goûter et une soupe le soir, le compte est bon ! L’idéal est
de les varier au maximum et de les consommer crus ou cuits en alternance.
La viande, le poisson, les produits de la mer et les œufs sont quant à eux
de grands pourvoyeurs de protéines. On trouve également celles-ci dans
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les fruits, les légumes et surtout dans les légumineuses (fèves, lentilles, haricots et pois secs). Le Programme national nutrition santé (PNNS) conseille
d’en consommer une ou deux fois par jour, environ 150 grammes par portion. Certains nutritionnistes recommandent toutefois de limiter la viande
rouge. « On en a besoin, parce qu’elle nous apporte des protéines de
bonne qualité, mais aussi du fer et de la vitamine B12, explique le docteur
Chevallier. Cependant, 400 grammes par semaine suffisent. Trop manger
de viande rouge, c’est favoriser les maladies cardiovasculaires. » Pensez
à alterner avec du poisson et des fruits de mer, riches en acides gras
oméga 3, utiles à la santé du cerveau.
Enfin, ne négligez pas les féculents (pain, céréales, pâtes, riz…), qui
apportent des glucides essentiels à l’énergie, ni les produits laitiers, su rtout pour la vitamine D. « Le calcium, on l’élimine très rapidement. Et
puis il y en aussi dans les fruits et les légumes. Les recommandations
de trois produits laitiers par jour sont excessives. On n’a pas besoin d’en
manger autant. » Une portion par jour suffirait largement.
De l’activité physique régulière, mais pas forcément intensive
Il est essentiel de compléter cette hygiène alimentaire par de l’activité
physique. Bouger régulièrement est un élément déterminant pour la santé
et le bien-être général. Cela permet de lutter contre le stress, de rester
en forme et d’entretenir le tonus tout en limitant la prise de poids. On
sait désormais qu’une pratique régulière diminue le risque de pathologies
comme les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, les
cancers ou le diabète. Bien que nos modes de vie sédentaires ne favorisent pas cette activité physique, il est toujours possible de l’intégrer
dans sa vie quotidienne. L’équivalent de trente minutes de marche rapide
par jour suffit. L’essentiel est surtout de bouger un peu chaque jour, par
exemple en prenant les escaliers au lieu de l’ascenseur, en descendant
un arrêt de bus plus tôt et en effectuant les trajets à pied au lieu de prendre
sa voiture. Tout cela en pratiquant un sport un peu plus soutenu le week-end.
Aliisa Waltari
Encadré
En avril, avec la Mutualité, mangez, bougez, c’est facile
Au mois d’avril, la Mutualité française et ses unions régionales organisent,
dans toute la France, des actions de prévention et de promotion de la
santé sur le thème de l’alimentation et de l’activité physique. Baptisée
« En avril, mangez, bougez, c’est facile ! », cette opération se déroulera,
pour la première fois, dans des structures de soins de premier recours
(pharmacies, centres de santé et centres dentaires mutualistes, ainsi
que centres et pôles de santé). Elle sera complétée aux mois de mai et
de juin par des Rencontres santé sur les mêmes thèmes.
Pour connaître les événements organisés en partenariat avec [Nom de votre
mutuelle], rendez-vous sur notre site Internet : [Nomdevotremutuelle.fr].
Vous trouverez également des informations complémentaires sur
Prioritesantemutualiste.fr.
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FORME
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Texte principal : 5 217 signes
Encadré 1 : 163 signes
Encadré 2 : 605 signes
Encadré 3 : 496 signes
Vrai-faux : les pieds, ces malmenés
2 visuels :
07_Vrai_Faux_Pieds
Les pieds endurent au minimum 5 000 à 6 000 pas chaque jour.
Ils sont fatigués, confinés, égratignés et se vengent : 65 % des
Français en souffrent, selon l’Union française pour la santé du pied.
Hauts talons, ampoules, pieds gonflés et fractures de fatigue :
comment prendre soin de ses petits « petons » en six points.
Les chaussures à talons sont les pires ennemies des pieds
Faux. Jusqu’à 5 centimètres, les talons se portent facilement au quotidien, d’autant mieux s’ils sont larges. Ceux de 8 ou 9 centimètres, eux,
sont à éviter : « A cette hauteur, le pied ne peut pas se dérouler normalement, avec des risques de troubles de l’équilibre et des articulations »,
explique Cécile Blanchet-Richardot, pédicure-podologue. Et marcher en
permanence à plat, est-ce bénéfique ? « Cela dépend de l’anatomie du
pied, nuance la podologue. Certaines personnes ne se sentent bien
qu’en hauteur, car leur tendon d’Achille est court. Inversement, d’autres,
parce que la courbure de leur pied ne s’y prête pas, ne pourront pas
porter de chaussures à talons et préféreront rester près du sol. »
Les mauvaises odeurs sont dues à la transpiration
Vrai. Enfermés toute la journée, les pieds transpirent. L’humidité
stagne, porte d’entrée des mycoses, des verrues et des mauvaises odeurs.
Entasser ses escarpins et ses baskets dans un placard n’arrange rien :
« C’est comme transpirer dans un tee-shirt, que vous rangeriez dans
son tiroir sans le laver pour le remettre tel quel deux jours plus tard… »,
fait remarquer la podologue.
Les pédicures-podologues regrettent que les pieds soient toujours perçus
comme malodorants. Une fois lavés et bien séchés – pour éviter, là aussi,
que l’humidité ne s’immisce entre les orteils –, ils sont aussi neutres, olfactivement parlant, que les mains. Les mauvaises odeurs sont donc souvent
liées à l’intérieur des chaussures. Pour y mettre fin, il faut nettoyer ces
dernières régulièrement en les tamponnant avec un coton très légèrement imbibé d’alcool à 70 °C.
Les ampoules sont bénignes
Faux. Le frottement répété d’une ampoule contre le cuir de la sandale
n’a, certes, rien d’agréable. De là à la considérer comme « dangereuse »…
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« Pourtant, aucune ampoule n’est anodine, souligne Cécile BlanchetRichardot. C’est une brûlure. Si elle s’infecte, elle peut dégénérer très vite,
d’autant plus chez les diabétiques. » Les personnes immunodéprimées
ou souffrant d’une artérite des membres inférieurs doivent également
être prudentes. Certains signes peuvent alerter : une zone enflée, rouge
et douloureuse qui s’étend autour de la cloque, des écoulements, voire,
dans les cas extrêmes, de la fièvre.
Le pied gonflé en fin de journée est banal
Vrai et faux. Vous êtes en bonne santé, et il fait 35 °C… Pas de panique,
vos pieds gonflent parce que la chaleur augmente la rétention d’eau.
C’est le principal facteur de gonflement, avec la mauvaise circulation du
sang. En revanche, l’hiver, si vos pieds gonflent, cherchez les responsables : des problèmes de retour veineux, des chaussures étroites et
inadaptées, une mauvaise posture, une source de chaleur diffusée près
du sol ou une alimentation trop riche en sel, ce dernier favorisant la rétention d’eau. Quant aux femmes enceintes, leurs pieds sont souvent gonflés en fin de grossesse, du fait de l’augmentation du volume sanguin et
de la pression de l’utérus sur la veine cave, compromettant le bon retour
veineux des membres inférieurs.
La fracture de fatigue est réservée aux sportifs de haut niveau
Faux. Le sportif amateur comme la femme coquette peuvent tout autant
en être victimes : « C’est une question de surmenage du pied, explique
Cécile Blanchet-Richardot. Une femme de 50 ans ayant des troubles
statiques ou qui porte des talons aiguilles tous les jours, par exemple,
peut avoir une fracture de fatigue parce qu’elle aura trop sollicité son
avant-pied. » Idem pour le sportif qui reprend la course à pied après une
longue pause hivernale, la pratique sur sol dur avec des chaussures mal
adaptées et sans semelles amortissantes renforçant le risque.
Soyez vigilant à la moindre douleur, car si au départ seules des microlésions apparaissent, par répétition elles entraînent la fracture de fatigue.
Les facteurs aggravants : le manque d’échauffement, la mauvaise alimentation, le manque d’hydratation, les variations hormonales et
l’anorexie.
L’hallux valgus concerne en majorité les femmes
Vrai. L’hallux valgus est une déformation de l’os situé derrière le gros orteil,
qui bifurque vers l’extérieur. Il concerne essentiellement les femmes,
« mais de plus en plus d’hommes sont affectés », commente la pédicurepodologue. Le facteur héréditaire joue un grand rôle dans l’orientation
de cet os, appelé premier métatarsien. Si les femmes de votre famille
s’en plaignaient, surveillez-le. De manière générale, évitez les collants
trop serrés, qui compriment vos orteils, et les chaussures étroites, pour
la même raison.
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L’hallux valgus n’est pas une fatalité : il se soigne très bien en chirurgie
ambulatoire. Vous aurez seulement quelques précautions postopératoires
à respecter : surélever votre pied la nuit, porter une chaussure orthopédique adaptée ou ne pas croiser les jambes.
Michel Coladon
Encadré 1
Le saviez-vous ?
Vos orteils portent bel et bien un nom : l’hallux pour le gros orteil, puis le
secundus, le tertius,le quartus et le quintus, pour le plus petit.
Encadré 2
Le pédicure-podologue
Ils sont 12 000 pédicures-podologues en France, profession paramédicale au même titre que les ergothérapeutes par exemple. Ils traitent
essentiellement les affections cutanées (mycose, cors, durillons…) et
les ongles incarnés. Ils interviennent aussi dans la correction des
troubles de la posture via la conception d’orthèses plantaires (dites
semelles orthopédiques). Enfin, dans le cadre du parcours de soins coordonnés, ils participent au suivi du patient, notamment s’il est diabétique.
Pour plus d’infos : consultez le site de l’Ordre national des pédicures-podologues,
Onpp.fr.
Encadré 3
La Journée nationale du pied
Si vous n’avez jamais été chez un podologue, rendez-vous le jeudi
21 mai prochain pour la treizième édition de la Journée nationale de
la santé du pied. Caisses primaires d’assurance maladie, caisses de
retraite, municipalités, etc. : 120 sites partenaires participent à
l’événement dans toute la France. Les podologues y recevront gratuitement pour un diagnostic et des conseils. Retrouvez la liste complète
des sites sur Sante-du-pied.org.
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ÉDUCATION
Calibrage
Texte principal : 5 250 signes
Encadré 1 : 444 signes
Encadré 2 : 571 signes
Parler de sexualité à son adolescent
Votre enfant grandit de jour en jour, et son corps se transforme. Aujourd’hui adolescent, il se pose beaucoup de questions,
notamment sur sa sexualité en plein éveil. Et, face à lui, vous ne
savez pas forcément comment aborder le sujet ni quelle attitude
avoir. Quelques conseils qui pourraient vous aider.
2 visuels :
08_Sexualite_Ados
« La première question que se posent les adolescents, c’est “Est-ce que
je suis normal ?” », affirme le docteur André Corman, président du Syndicat
national des médecins sexologues (SNMS). Plus précisément, « Est-ce
que j’ai de trop petits seins ? » pour les filles, ou encore, pour les garçons, « Est-ce que j’ai un trop petit pénis ? » Comme l’explique le docteur
Pierre Benghozi*, pédopsychiatre, « ce questionnement participe à cette
période de construction et va engager son rapport à la sexualité ». Le
rôle des parents ? « Accompagner leur enfant », soutient-il, car, étonnant
ou pas, ils ne sont pas la première source d’informations : « 70 % des
jeunes vont trouver des réponses auprès de leurs amis, indique le docteur
Corman, 20 % dans les médias ainsi que sur les sites Web, et le reste,
c’est-à-dire très peu, en consultant leurs parents. » Ces derniers ont
pourtant une place importante dans l’éducation sexuelle de leur enfant :
« Ils doivent aborder avec eux les questions de base, comme la contraception ou les infections sexuellement transmissibles (IST) », précise le
président du SNMS. Des points à évoquer, même si votre adolescent
vous lance « Je le sais déjà », car ce n’est souvent pas le cas.
Un plan d’attaque
La question est simple et vous vous l’êtes peut-être souvent posée :
quand dois-je aborder le sujet ? « Il faut trouver des occasions, par
exemple après avoir vu un film dans lequel il y a une scène d’amour ou
lorsqu’un couple de jeunes s’embrasse devant vous », conseille le docteur
Benghozi. En tout cas, il ne faut pas forcer la conversation, ce qui aurait
de quoi braquer votre adolescent. Le mieux est également d’attendre
que votre enfant soit seul avec vous et ne pas démarrer la discussion
alors qu’il y a par exemple toute la famille à côté. « J’ai deux filles, confie
le docteur Corman, et, lorsqu’elles étaient adolescentes, j’ai laissé
traîner à la maison des bouquins sur la sexualité pour qu’elles
s’informent. Si elles en avaient besoin, elles savaient que la porte était
ouverte. » Et le médecin d’ajouter : « Si vous voulez, vous pouvez leur dire,
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tout simplement, “Si tu as besoin de poser des questions, je suis là” ou
“Tu vas vivre une période où tu vas beaucoup t’interroger sur ton corps,
sur l’amour, on peut en parler quand tu veux”. »
Concernant les termes à employer, il faut utiliser le vocabulaire anat omique : pénis, vagin, etc. Autre point majeur : « Ne prenez jamais pour
modèle votre vie sexuelle, insiste le docteur Benghozi. Cela relève de
votre intimité et ne regarde pas votre fils ou votre fille. En revanche,
vous pouvez dépersonnaliser votre histoire et dire par exemple qu’il est
important de faire l’amour avec quelqu’un lorsque l’on a décidé que c’était
le bon moment et pas parce que toutes les copines l’ont déjà fait. »
Des situations délicates
« Tous les parents ne sont pas à l’aise pour parler de sexualité avec
leur enfant, souligne le docteur Corman. Ils ne doivent pas culpabiliser.
Il y a d’autres espaces où l’adolescent pourra trouver des réponses,
comme au planning familial, auprès des professionnels de santé ou
encore sur des sites Internet (lire l’encadré, NDLR). » Ces adresses
pourront également aider les jeunes qui s’interrogent sur l’homosexualité.
Un sujet parfois compliqué à aborder dans certaines familles ou par
certains adolescents qui se renferment. « Le parent doit toujours être
très attentif, car si son enfant se replie ou change d’attitude, c’est que
quelque chose le perturbe, explique docteur Benghozi. Il est très important de l’accompagner et de le respecter. »
Le danger des films pornographiques
Les adolescents sont saturés d’images, à la télévision, au cinéma, sur le
Web. Des séquences ou des films parfois pornographiques. « Il ne faut pas
leur interdire de les regarder, assure le docteur Benghozi, car ils les visionneront de toute façon en cachette. Il faut les prévenir que ces images ne
sont ni la réalité ni la norme. » Pour certains, les acteurs de porno sont
devenus des modèles. « Dans mon cabinet, 30 % des patients ont moins de
25 ans, révèle le docteur Corman. Ils viennent ici car ils sont complexés
par leur performance sexuelle, l’acte n’est pas assez long à leur goût, par
exemple. »
Autre message à transmettre : il est possible de dire non. « Il y a quelques
jours, j’ai eu en consultation une jeune fille très jolie, très intelligente,
sans aucun complexe, qui acceptait de faire n’importe quoi avec son
copain, raconte le président du SNMS. Quand je lui ai demandé pourquoi, elle m’a répondu que, si elle ne le faisait pas, elle n’aurait aucun
mec… » Il est donc essentiel de parler des relations sexuelles de façon
positive, c’est-à-dire à travers des notions d’amour et de respect, indispensables pour entamer une bonne relation sentimentale.
Pauline Maisterra
*Enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
(Dress), juin 2013.
Encadré 1
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Onsexprime.fr, un site pour les ados
Première relation sexuelle, contraception, prévention d’infections
sexuellement transmissibles (IST), mais aussi plaisir et conseils pour
que la relation s’épanouisse… : tous les sujets sont abordés sans tabou
sur le site Onsexprime.fr de l’Institut national de prévention et d’éducation
pour la santé (INPES). Des informations à destination des 12-18 ans,
agrémentées de témoignages et de paroles d’experts.
Encadré 2
Les grossesses précoces dans le monde
Chaque année, 18 000 mineures tombent enceintes en France. Parmi
elles, près de 13 500 avortent. Ces grossesses seraient quatre fois plus
nombreuses au Royaume-Uni et dix fois plus aux Etats-Unis. Le Japon,
la Suisse et les Pays-Bas sont les pays industrialisés où il y a le plus
faible taux de grossesses chez les moins de 18 ans. Du côté des pays
en développement, selon un rapport de 2013 du Fonds des Nations
unies pour la population (UNFPA), 20 000 adolescentes accouchent
chaque jour, soit 7,3 millions de jeunes filles par an.
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