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Introduction
Ce cours d’algèbre linéaire se compose de 9 Chapitres. Dans le premier Cha-
pitre on rappelle la définition et on donne sans démonstration les résultats clas-
siques sur les espaces vectoriels et les applications linéaires (théorème de base
incomplète, théorème de la dimension, etc. . .), avec en annexe une discussion de
la notion d’application injective, surjective, bijective, illustrée par l’introduction
des fonctions inverses des fonctions trigonométriques.
Au Chapitre 2 on introduit le calcul matriciel et on traite en détail des
formules classiques concernant les changements de base. Au Chapitre 3 on rap-
pelle les principales propriétés des déterminants, et on donne en annexe une
introduction aux notations de la Physique (convention de sommation sur
l’indice répété, etc. . .). Au Chapitre 4 on introduit le polynôme caractéristique
pAd’une matrice carrée A, et on étudie la diagonalisation des matrices et des
endomorphismes.
On démontre directement au Chapitre 5 que pA(A) = 0 (théorème de Cayley-
Hamilton) par la méthode des déterminants, on introduit le polynôme minimal
qAd’une matrice carrée A, et on démontre le théorème de décomposition
de Jordan : toute matrice carrée Adont le polynôme caractéristique est scindé
s’écrit de manière unique sous la forme A=D+N, avec Ddiagonalisable, N
nilpotente et DN =ND. Un calcul explicite de Det Nest obtenu grâce au
théorème chinois pour les polynômes.
Ces résultats sont appliqués au Chapitre 6 à l’itération des matrices et à la
théorie des systèmes différentiels linéaires. On présente au Chapitre 7 la théorie
des espaces vectoriels euclidiens (projections orthogonales, procédé d’orthogo-
nalisation de Gram-Schmidt), et le Chapitre 8 est consacré aux matrices carrées
symétriques et orthogonales, avec applications à la Géométrie. Le dernier Cha-
pitre est consacré à la notion de tenseur en Physique.
De même que dans le cours d’algèbre, on a mis l’accent sur la possibilité
de faire des calculs effectifs, et quand c’était possible on a systématiquement
utilisé le logiciel de calcul formel MUPAD. Ceci dit l’effectivité des calculs trouve
vite ses limites en algèbre linéaire dès qu’on s’écarte de problèmes relevant de la
méthode du pivot de Gauss : l’impossibilité de trouver des formules algébriques
exactes pour résoudre les équations de degré supérieur à 4, et la complexité des
formules de Cardan-Tartaglia, font qu’en pratique on s’occupe essentiellement
des matrices carrées à 3 lignes et 3 colonnes ayant −2,−1,0,1ou 2comme valeur
propre évidente.
Aitzin solasa
Algebra linealaren ikastaldi hau bederatzi kapituluz osatua da. Lehen kapi-
tuluan definizioa oroitarazi eta frogapenik gabe espazio bektorialei eta aplikazio
linealei buruzko emaitza klasikoak (oinarri ezosoaren teorema, dimentsioaren
teorema, etab.) emanak dira. Aplikazio injektibo, suprajektibo eta bijektiboen