Guide illustré de l`assouplissement et de la rééducation du sportif

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Guide illustré de l’assouplissement
et de la rééducation du sportif
Plus de 250 illustrations en couleurs
et 135 exercices de stretching
Brad WALKER
Anatomie du
Stretching
Guide illustré
de l’assouplissement et
de la rééducation du sportif
Brad Walker
BUDO ÉDITIONS
77123, Noisy-sur-École
AVERTISSEMENT
Les informations présentées dans cet ouvrage sont
d’ordre général et ne sont données qu’à titre
d’information. Le lecteur devrait toujours prendre
un avis auprès d’un médecin avant de mettre en
œuvre les suggestions proposées dans le présent
ouvrage. Toute application des éléments contenus
dans ce livre relève de la responsabilité pleine et
entière du lecteur.
© 2011
© 2013
North Atlantic Books et Lotus Publishing,
sous le titre The Anatomy of Stretching
Budo Éditions,
pour la traduction française
Directeur de collection : Thierry Plée − Rédaction : Brad Walker
− Dessins : Pascal Pollier et Amanda Williams − Traduction :
Marc Gengoux − Correction : Estelle Plessis − Conception :
Spirit of the Wind − Impression : iPrinting
1-2000-iP-11/12
« Toute représentation ou reproduction intégrale ou
partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses
ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même
pour la traduction, l’adaptation ou la transformation,
l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé
quelconque. » (Art. L. 122-4 du Code de la Propriété
intellectuelle)
Aux termes de l’article L. 122-5, seules « les copies
strictement réservées à l’usage privé du copiste et non
destinées à une utilisation collective » et, sous réserve que
soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source,
les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple
et d’illustration, sont autorisées.
La diffusion sur Internet, gratuite ou payante, sans le
consentement de l’auteur est de ce fait interdite.
ISBN 978-2-84617-309-4
Sommaire
Comment utiliser ce livre — 7
Introduction — 8
Chapitre 1 : Souplesse, anatomie et physiologie — 9
Forme physique et souplesse — 9
L’anatomie du muscle — 11
Physiologie de la contraction d’un muscle — 15
Les réflexes musculaires — 16
La mécanique des muscles squelettiques — 17
Les leviers — 20
Engendrement de la force — 21
Que se passe-t-il lorsqu’un muscle est étiré ? — 21
Glossaire des mouvements anatomiques — 22
Chapitre 2 : Les Principes du stretching — 23
Les bienfaits du stretching — 23
Les différents types de stretching — 25
- Stretching statique — 25
- Stretching dynamique — 29
Les règles élémentaires du stretching — 31
S’étirer correctement — 35
Le stretching intégré à l’échauffement — 38
Chapitre 3 : Stretching de la nuque et des épaules — 41
A01 : Étirement latéral de la nuque — 42
A02 : Étirement en rotation de la nuque — 43
A03 : Étirement en flexion antérieure de la nuque — 44
A04 : Étirement en flexion diagonale de la nuque — 45
A05 : Étirement en extension de la nuque — 46
A06 : Étirement en traction antérieure de la nuque — 47
A07 : Étirement en flexion de la nuque, assis — 48
A08 : Étirement parallèle du bras et de l’épaule — 49
A09 : Étirement du bras et de l’épaule en flexion — 50
A10 :
A11 :
A12 :
A13 :
A14 :
A15 :
A16 :
A17 :
Étirement des épaules, bras enlacés — 51
Étirement des épaules, bras croisés — 52
Étirement postérieur de l’épaule — 53
Étirement du rotateur, coude sorti — 54
Étirement du rotateur, bras relevé — 55
Étirement du rotateur, bras vers le bas — 56
Étirement inversé des épaules — 57
Étirement inversé des épaules avec appui — 58
Chapitre 4 : Stretching des bras et du torse — 59
B01 :
B02 :
B03 :
B04 :
B05 :
B06 :
B07 :
B08 :
B09 :
Étirement du torse, main par-dessus la tête — 60
Étirement du torse, assisté d’un partenaire — 61
Étirement assisté du torse, position assise — 62
Étirement du torse, bras parallèles — 63
Étirement du torse, bras en flexion — 64
Étirement inversé du torse avec assistance — 65
Étirement du torse en flexion — 66
Étirement du torse, position à genoux — 67
Étirement des triceps par traction postérieure
descendante — 68
B10 :
B11 :
B12 :
B13 :
B14 :
B15 :
B16 :
B17 :
Étirement du triceps — 69
Étirement de l’avant-bras, à genoux — 70
Étirement de l’avant-bras, paumes devant — 71
Étirement de l’avant-bras, doigts vers le bas — 72
Étirement des doigts — 73
Étirement du pouce — 74
Étirement des poignets, doigts vers le bas — 75
Étirement du poignet en rotation — 76
3
4
Chapitre 5 : Stretching des abdominaux — 77
C01 : Étirement des abdominaux en appui sur les
coudes — 78
C02 : Étirement des abdominaux en extension — 79
C03 : Étirement des abdominaux en rotation — 80
C04 : Étirement arrière des abdominaux — 81
C05 : Étirement latéral arrière des abdominaux — 82
C06 : Étirement en arc arrière des abdominaux — 83
Chapitre 6 : Stretching du dos et des flancs — 86
D01 : Étirement du haut du dos, bras tendus — 86
D02 : Étirement du haut du dos avec accroche — 87
D03 : Étirement du dos, bras levés — 88
D04 : Étirement du tronc, position allongée — 89
D05 : Étirement du dos en flexion, assis — 90
D06 : Étirement du dos en rotation, assis — 91
D07 : Étirement du dos, genou/poitrine, debout — 92
D08 : Étirement du dos, genou/poitrine, allongé — 93
D09 : Étirement du dos, genoux/poitrine — 94
D10 : Étirement du dos, position à genoux — 95
D11 : Étirement du dos, position dos rond — 96
D12 : Étirement du dos, position dos cambré — 97
D13 : Étirement du dos en rotation, à genoux — 98
D14 : Étirement du dos en rotation, debout — 99
D15 : Étirement du dos en rotation/élongation,
debout — 100
D16 : Étirement jambe croisée, allongé — 101
D17 : Étirement par rotation des genoux, position
allongée — 102
D18 : Étirement par rotation, genoux croisés,
position assise — 103
D19 : Étirement approfondi en rotation, position
assise, genou croisé — 104
D20 : Étirement du bas du dos, à genoux — 105
D21 : Étirement du bas du dos, debout — 106
D22 : Étirement latéral du tronc — 107
D23 : Étirement du bas du dos, assis — 108
Chapitre 7 : Stretching des hanches et des fessiers — 109
E01 : Étirement des fessiers, jambe croisée — 110
E02 : Étirement des hanches, jambe croisée,
au sol — 111
E03 : Étirement des hanches, jambe croisée, position
debout — 112
E04 : Étirement des hanches, jambe croisée,
en flexion — 113
E05 : Étirement des hanches en rotation, au sol — 114
E06 : Étirement des hanches en rotation, position
debout — 115
E07 : Étirement des hanches, buste en levier,
position en tailleur — 116
E08 : Étirement des hanches, pieds joints, buste en
levier — 117
E09 : Étirement des fessiers, genou/poitrine, position
assise — 118
E10 : Étirement des hanches, pied/poitrine, position
assise — 119
E11 : Étirement des fessiers, genou/poitrine, position
allongée — 120
E12 : Étirement des hanches et des fessiers, jambe
relâchée, position assise — 121
E13 : Étirement des hanches et des fessiers, jambe
relâchée, position allongée — 122
Chapitre 8 — Stretching des quadriceps — 123
F01 : Étirement du quadriceps, position à genoux — 124
F02 : Étirement du quadriceps, position debout — 125
F03 : Étirement des quadriceps en extension
verticale — 126
F04 : Étirement du quadriceps, position allongée — 127
F05 : Étirement du quadriceps, position allongée
sur le flanc — 128
F06 : Étirement simple du quadriceps, position
jambe fléchie, au sol — 129
F07 : Double étirement des quadriceps — 130
­
5
Chapitre 9 : Stretching des ischio-jambiers — 131
G01 : Étirement des ischio-jambiers, assis — 132
G02 : Étirement des ischio-jambiers, pied à plat,
position debout — 133
G03 : Étirement des ischio-jambiers, pied relevé,
position debout — 134
G04 : Étirement des ischio-jambiers, jambe relevée,
position debout — 135
G05 : Étirement des ischio-jambiers, jambe tendue,
pied rentré, position debout — 136
G06 : Étirement des ischio-jambiers, jambe tendue,
position assise — 137
G07 : Étirement des ischio-jambiers, assisté d’un
partenaire — 138
G08 : Étirement des ischio-jambiers, jambe fléchie,
position allongée — 139
G09 : Étirement des ischio-jambiers, jambe tendue,
position allongée — 140
G10 : Étirement des ischio-jambiers, pied relevé,
position à genoux — 141
G11 : Étirement des ischio-jambiers, jambe repliée,
position assise — 142
G12 : Étirement des ischio-jambiers, jambe relevée
et en flexion — 143
G13 : Étirement des ischio-jambiers, jambe levée,
genou fléchi — 144
G14 : Étirement des ischio-jambiers, par traction
sur les orteils, position assise — 145
G15 : Étirement des ischio-jambiers, par flexion
du tronc, position debout — 146
Chapitre 10 : Stretching des adducteurs — 147
H01 : Étirement des adducteurs, plantes de pieds
jointes, position assise — 148
H02 : Étirement des adducteurs, genoux écartés,
position debout — 149
H03 : Étirement des adducteurs, jambe levée,
position debout — 150
H04 : Étirement des adducteurs, jambe sur le côté,
position à genoux — 151
H05 : Étirement des adducteurs,
à « quatre pattes » — 152
H06 : Étirement des adducteurs, position
à genoux — 153
H07 : Étirement des adducteurs, jambe en grand
écart, position assise — 154
H08 : Étirement des adducteurs, jambe en grand
écart, position debout — 155
Chapitre 11 : Stretching des abducteurs — 157
I01 : Étirement des abducteurs, hanches en
extension, position debout — 158
I02 : Étirement des abducteurs, jambes croisées,
position debout — 159
I03 : Étirement des abducteurs en inclinaison
latérale — 160
I04 : Étirement des abducteurs, jambe par-dessous,
position debout — 161
I05 : Étirement des abducteurs, jambe allongée — 162
I06 : Étirement des abducteurs avec ballon de
gymnastique — 163
I07 : Étirement des abducteurs, jambe en
suspension, position allongée — 164
Chapitre 12 : Stretching des mollets — 165
J01 : Étirement des mollets, orteils relevés,
position debout — 166
J02 : Étirement des mollets, orteils relevés,
position debout — 167
J03 : Étirement simple des mollets, talons
tombants, position debout — 168
J04 : Double étirement des mollets, talons
tombants, position debout — 169
J05 : Étirement des mollets, talon en arrière,
position debout — 170
J06 : Étirement des mollets, position debout
en appui frontal — 171
J07 : Étirement des mollets en flexion, talon en
arrière — 172
J08 : Étirement des mollets, par traction des orteils,
position assise — 173
6
Chapitre 13 : Stretching des tendons d’Achille — 175
K05 : Étirement des tendons d’Achille par traction
des orteils, position assise — 180
K06 : Étirement du tendon d’Achille en flexion — 181
K07 : Étirement du tendon d’Achille, position
genou au sol — 182
K08 : Double étirement des tendons d’Achille,
position accroupie — 183
K01 : Étirement du tendon d’Achille, orteils
relevés, position debout — 176
K02 : Étirement du tendon d’Achille, talon
tombant, position debout — 177
K03 : Étirement du tendon d’Achille, talon
en arrière — 178
K04 : Étirement du tendon d’Achille,
en appui frontal — 179
Chapitre 14 : Stretching des jambiers, chevilles et pieds — 185
L01 : Étirement des jambiers, pied en arrière — 186
L02 : Étirement des jambiers, jambe croisée
devant — 187
L03 : Étirement des jambiers, pied surélevé — 188
L04 : Double étirement des jambiers, position à
genoux — 189
L05 : Étirement des orteils, position accroupie — 190
L06 : Étirement des chevilles par rotation — 191
Stretchings par type de traumatisme — 193
Stretchings par sport — 198
Glossaire — 203
Comment utiliser ce livre
7
Anatomie du Stretching est un ouvrage conçu pour vous présenter un parfait équilibre entre l’information
théorique concernant les fondamentaux du stretching, de l’anatomie, de la physiologie et de la souplesse, et
d’autre part, les applications pratiques pour vous exercer aux 135 étirements qui vous sont présentés de
manière exclusive. Les exercices que nous vous proposons sont regroupés en fonction des différentes parties
du corps qu’ils mettent en œuvre. Vous trouverez par ailleurs de nombreuses indications quant aux muscles
spécifiques que mobilise chaque exercice.
Vous trouverez encore, pour chacun des exercices de stretching présenté, et en plus d’un dessin anatomique,
toutes les indications pour vous permettre d’effectuer l’étirement concerné dans les meilleures conditions qui
soient et de la manière la plus précise possible. Vous trouverez encore, une multitude d’autres renseignements
tels que les sports ou les types de blessures sportives pour lesquels chaque étirement est plus particulièrement
recommandé. Enfin, vous trouverez aussi de nombreuses informations additionnelles concernant toutes sortes
de problèmes liés de près ou de loin à l’étirement concerné.
Les informations concernant chacun des exercices de stretching vous sont présentées de manière identique
tout au long de ce livre et ce, dans un but pratique. Ci-dessous, une « fiche » type, avec les explications des
différentes rubriques affichées en caractères gras.
Utilisée en
association avec le
dessin anatomique, la
description écrite vous
procure une panoplie de
détails quant à la
manière de mettre en
œuvre cet exercice de
stretching.
« Les muscles principaux »
désignent les muscles
essentiellement étirés
pendant l’exercice de
stretching. « Les muscles
secondaires » désignent
tout muscle se trouvant
accessoirement étiré
durant l’exercice
concerné.
Une liste complète des
sports qui mobilisent les
muscles ciblés par ce
stretching pour la
principale activité de
leur pratique.
64
STRETCHING DES BRAS ET DU TORSE
Chacun des exercices de
stretching est désigné
par un numéro
spécifique, et un nom
évocateur et ce dans un
souci d’efficacité et de
référencement.
B05: ÉTIREMENT DU TORSE, BRAS EN FLEXION
Un dessin anatomique
vous présente les
muscles sollicités par
l’étirement concerné.
Deltoïde
antérieur
Petit pectoral
Grand pectoral
Grand dentelé
Technique
Les traumatismes soulagés par ce Stretching
Tenez-vous debout en amenant votre bras en
extension, contre un mur, et légèrement en arrière de
votre tronc. Votre avant-bras lui, dirigé vers le ciel, doit
former un angle droit par rapport à votre bras et au sol
et venir se poser contre le mur ou tout autre support
inamovible. À partir de cette position, pivotez vos
épaules et votre tronc de manière à les « éloigner » de
votre bras.
Les dislocations et luxations de l’épaule, les entorses
acromio-claviculaires, les entorses sterno-claviculaires,
les tendinites de la coiffe des rotateurs, les bursites de
l’épaule, les capsulites rétractiles de l’épaule (épaule
gelée), les déchirements des tendons du biceps, les
tendinites du biceps, les douleurs thoraciques, et les
inflammations des insertions des muscles pectoraux.
Les muscles étirés
Informations complémentaires pour une
pratique correcte
Muscles principaux : le petit pectoral, le grand pectoral
et le deltoïde antérieur.
Muscle secondaire : le grand dentelé.
Veillez à bien garder votre bras horizontal et parallèle
au sol, et votre avant-bras en position verticale contre
le mur.
Les sports bénéficiant le plus de ce Stretching
Stretching complémentaire
Le basketball, le netball (version féminine du basketball),
la randonnée pédestre, l’alpinisme, les courses d’orientation, le tennis, le badminton, le squash, l’aviron,
le canoë, le kayak, la natation, le cricket, le baseball et
les sports de lancer.
B04.
Liste complète des
blessures sportives pour
lesquelles l’étirement
concerné peut être utile,
utilisé de manière
préventive, ou mis en
œuvre pour vous soigner.
Précautions, besoins
spécifiques, et informations
additionnelles de nature à
assurer une pratique
optimisée et en toute
sécurité de l’étirement
concerné.
Un stretching
complémentaire vous est
aussi recommandé afin
d’accroître un peu plus les
effets positifs de l’exercice
présenté.
8
Introduction
Le stretching et la souplesse, en tant que sujet, ont énormément évolué au cours des dix ou quinze dernières
années. En effet, ils sont loin les jours où le stretching était relégué à la fin des livres, traité en quelques
misérables pages présentées sous forme de « référence détaillée » et illustrant grossièrement les plus
élémentaires des exercices.
Il y a quinze ans de cela, il était difficile de trouver des textes ou ouvrages traitant spécifiquement du
stretching. Aujourd’hui, au contraire, il existe des dizaines de livres sur le sujet et on a l’embarras du choix et
ce, qu’il s’agisse de stretching « New Age », des étirements spécifiques aux arts martiaux, ou des ouvrages
cliniques extrêmement détaillés et destinés à l’enseignement académique.
Anatomie du stretching est un ouvrage qui couvre complètement le sujet de la physiologie anatomique du
stretching et de la souplesse. Bien sûr, d’autres livres traitent du sujet, mais aucun d’entre eux ne contient
autant d’exemples de stretching, ni autant de détails anatomiques précis et présentés de manière extrêmement
simple et compréhensible par tous.
C’est justement là que Anatomie du stretching est différent : Cet ouvrage a le pouvoir de vous entraîner au
cœur même de votre organisme en vous montrant comment fonctionnent vos muscles, aussi bien primaires
que secondaires, durant le processus de l’étirement.
Anatomie du stretching s’attache à aborder le stretching sous tous les angles possibles, incluant la physiologie
du corps et sa souplesse, les effets bénéfiques du stretching, les différents types de stretching, les règles
essentielles pour un stretching en toute sécurité, ainsi que les conseils indispensables pour pratiquer de
manière juste et correcte. Destiné aux amateurs de fitness tout autant qu’aux professionnels, Anatomie du
stretching se focalise aussi sur les différentes techniques particulièrement utiles quant à soulager et guérir les
traumatismes et les blessures spécifiques à la pratique sportive.
Écrit à la manière de fiches visuelles de référence pour les athlètes et les professionnels de la santé et du fitness,
Anatomie du stretching apporte au lecteur un équilibre étudié entre informations théoriques portant sur
les fondamentaux du stretching, du travail de la souplesse, de l’anatomie à proprement parler, et de la
physiologie, et, de l’autre côté, les applications pratiques détaillées qui permettront aux lecteurs de mettre en
œuvre chacun des 135 exercices uniques de stretching que nous vous présentons dans ce livre.
Présenté sous la forme de sections indépendantes, il n’est nul besoin de lire Anatomie du stretching de la
première à la dernière page pour retirer tout le bénéfice des informations qu’il contient. Ainsi, si vous désirez
obtenir des informations quant aux stretching des ischio-jambiers, il vous suffit de vous reporter à la section
qui traite des muscles de la jambe. Si vous désirez voir et comprendre le fonctionnement d’un muscle, vous
pouvez vous référer au chapitre 1 ; si vous désirez découvrir comment le stretching peut vous aider dans votre
situation, ou vous assurer que vous vous étirez correctement, vous pouvez vous reporter au chapitre 2 ; et si
vous cherchez des informations et détails concernant les étirements des ischio-jambiers, rendez-vous au
chapitre 9.
Que vous soyez un sportif professionnel ou un amateur éclairé, un coach sportif ou un entraîneur personnel,
un thérapeute physique ou un médecin du sport, Anatomie du stretching s’avérera de la plus grande utilité
pour vous.
1
Souplesse,
anatomie et
physiologie
Souplesse, anatomie et physiologie
Forme physique et souplesse
La forme physique d’un individu dépend d’un grand nombre d’éléments ; la souplesse ne représentant que l’un
de ces éléments. Bien que la souplesse soit l’un des éléments les plus importants quant au maintien d’une
bonne forme physique, il est essentiel de prendre conscience qu’il ne s’agit là que de l’un des « rayons » de la
roue de la santé et de la forme physique. Les autres éléments entrant en jeu pour une part tout aussi
importante dans le maintien de la forme physique sont la force, la vitesse, l’endurance, l’équilibre, la
coordination, l’agilité et l’habileté.
Si certaines pratiques sportives nécessitent différents degrés d’entraînement de chacun des composants
entrant en ligne de compte dans l’entretien de la condition physique, il est essentiel de prévoir un programme
d’entraînement qui couvre l’ensemble des éléments qui composent le travail de la condition physique. Le rugby
et le football américain mettent par exemple un très fort accent sur la force musculaire et la puissance
physique ; pourtant, si l’on exclut de l’entraînement qui leur est consacré toute forme d’exercice d’habileté ou
de travail de la souplesse, cela peut engendrer de sérieuses blessures et diminuer de manière importante les
performances des athlètes. La force musculaire et la souplesse doivent être les tout premiers points d’intérêt
pour ces sportifs. Mais il n’en est pas moins nécessaire pour eux de mettre en place un programme
d’entraînement étendu qui leur permette de développer aussi leur puissance, leur vitesse, et leur endurance.
Il en va de même pour chaque individu. En effet, si certaines personnes sont naturellement puissantes ou
qu’elles affichent une grande souplesse, il serait totalement absurde qu’elles délaissent pour autant les autres
composantes qui font la condition physique. Par ailleurs, ce n’est pas parce qu’une personne est particulièrement souple d’une articulation qu’elle l’est nécessairement au niveau de l’ensemble ou de la totalité des
articulations de son corps. Dès lors, la souplesse et la flexibilité doivent être considérées par rapport à une
articulation précise et à un groupe musculaire spécifique.
Les dangers et les limitations inhérents au manque de souplesse
Des muscles tendus et raides ont pour effet de limiter l’amplitude normale de nos mouvements. Dans certains
cas, ce manque de souplesse et de flexibilité peut s’avérer être un facteur aggravant dans l’apparition de
douleurs musculaires et/ou articulaires. Dans les cas extrêmes, le manque de souplesse peut rendre très difficile
des actions pourtant simples telles que de se pencher vers l’avant ou de tourner la tête pour regarder pardessus son épaule.
Des muscles tendus et raides peuvent aussi interférer avec un travail correct de la musculature. En effet, si le
muscle ne peut pas se tendre et se détendre de manière optimale, cela ne peut qu’entraîner un manque de
performances voire même, une nette diminution quant à votre capacité à contrôler le muscle concerné. Enfin,
les muscles tendus, et dès lors raccourcis, peuvent aussi causer de dramatiques pertes de puissance et de force
durant la pratique d’une activité sportive.
9
10
Anatomie du stretching
Dans un faible pourcentage de cas, les muscles tendus et crispés peuvent même restreindre la circulation du
sang. Une bonne circulation sanguine, il faut le savoir, est l’une des conditions les plus importantes pour que
les muscles reçoivent bien le juste apport en nutriment et en oxygène dont ils ont besoin. Ainsi, lorsque la
circulation sanguine ne se produit pas normalement, cela accroît la fatigue musculaire et impacte de manière
importante le processus de réparation des muscles et donc, leur capacité à récupérer après un effort soutenu.
Chacun de ces facteurs peut à lui seul accroître de manière considérable les risques qu’un athlète subisse une
blessure ou un traumatisme. Ensemble, ils représentent un package qui inclut les inconforts musculaires, la
perte de puissance, des risques accrus de blessures, ainsi que de grandes chances de voir apparaître des
blessures ou traumatismes à répétition.
De quelle manière la souplesse est-elle restreinte ?
Le système musculaire a, de manière vitale, besoin d’être souple et flexible pour exprimer des performances
optimales. Le stretching représente dès lors la manière la plus efficace pour développer et entretenir la
souplesse des muscles et des tendons. Toutefois, il existe un certain nombre de facteurs pouvant contribuer à
la restriction de notre souplesse.
La souplesse et la flexibilité, ou amplitude du mouvement, peuvent être restreintes par différents facteurs et
ce, aussi bien internes qu’externes. Les facteurs internes, tels que l’ossature, les ligaments, le volume des
muscles, la longueur des muscles, les tendons, et la peau peuvent en effet tous impacter et restreindre le
mouvement autour d’une articulation spécifique. Ainsi, par exemple, la jambe humaine ne peut être pliée vers
l’avant au-delà de la position étendue droite, car la structure osseuse et les ligaments du genou ne le
permettent pas.
Les facteurs externes tels que l’âge, le sexe, la température, les vêtements trop près du corps, et bien sûr les
blessures et les limitations qu’elles engendrent peuvent aussi restreindre et limiter notre flexibilité et notre
souplesse.
La souplesse et le processus de vieillissement
Ce n’est pas un secret, avec chaque année qui passe, les muscles et les articulations deviennent de plus en plus
raides et grippés. Cela fait partie du processus normal de vieillissement et est principalement dû à la dégénérescence physique ainsi qu’à la réduction habituelle d’activité qui accompagne le vieillissement. Si nous ne
pouvons absolument pas nous soustraire au processus du vieillissement, cela ne veut en aucun cas dire que
nous devons cesser de travailler à entretenir notre souplesse et notre flexibilité.
L’âge ne devrait pas représenter un obstacle quant à continuer à adopter un style de vie sain et actif. Toutefois,
il nécessite de prendre quelques précautions supplémentaires et, au fur et à mesure que l’on avance dans l’âge,
il devient important d’être de plus en plus patient dans ses exercices et de travailler plus longuement en faisant
de plus en plus attention.
Souplesse, anatomie et physiologie
Muscle
Faisceau de fibres
musculaires
Os
Filaments de myosine
Myofibriles
Tendon
Fibre musculaire
Sarcolemme
Sarcomère
Illustration 1.1 : Coupe transversale des fibres musculaires,
incluant les myofibrilles, les sarcomères et les filaments de myosine
L’anatomie du muscle
Lorsque l’on cherche à améliorer sa souplesse, les muscles et leurs fascias (enveloppe) doivent être les
principaux sujets de notre attention. En effet, et si les os, les articulations, les ligaments, les tendons et parfois
même la peau participent à un degré ou à un autre à notre souplesse et à notre flexibilité, nous n’avons sur
ces différents éléments qu’un contrôle tout à fait minime.
Les os et les articulations
Les os et les articulations sont structurés de manière à permettre une certaine amplitude de mouvement. Ainsi,
par exemple, l’articulation de votre genou ne vous permettra pas de plier votre jambe vers l’avant, passé la
position de rectitude de la jambe, et ce, quels que soient les efforts que vous pourriez déployer pour y arriver.
Les ligaments
Les ligaments ont pour principal rôle de relier les os entre eux et de stabiliser les articulations. Dès lors, le
stretching des ligaments devrait être évité car il peut avoir comme néfaste résultat d’affaiblir la stabilité de
l’articulation et cette faiblesse, en retour, vous exposera aux blessures et autres traumatismes articulaires.
Les tendons
Les muscles sont reliés aux os par l’intermédiaire des tendons, qui sont constitués de tissus conjonctifs denses.
Ces tissus sont extrêmement résistants, mais en même temps, parfaitement flexibles. Les tendons eux aussi
jouent un rôle quant à la stabilisation des articulations et contribuent pour moins de 10 % dans la flexibilité
des articulations. Dès lors, l’étirement des tendons ne devrait pas être mis en exergue dans votre pratique du
stretching.
11
2
Les principes
du stretching
Les bienfaits du stretching
Le stretching est une activité simple qui a le pouvoir de participer à l’amélioration des performances sportives,
de réduire les chances de voir se produire des blessures et autres traumatismes, ainsi que de diminuer la fatigue
et les courbatures musculaires. Mais comment cela est-il spécifiquement accompli ?
1. Amélioration de l’amplitude des mouvements
En plaçant des parties spécifiques de notre corps dans certaines positions données, il nous est possible d’étirer
nos muscles et d’en accroître la longueur. En résultat, nous obtenons une réduction générale de la tension de
ces muscles et augmentons dès lors tout naturellement l’amplitude du mouvement que ces derniers
permettent.
En augmentant notre amplitude de mouvement, nous augmentons en réalité la distance que peuvent parcourir
nos membres avant que n’apparaissent des dommages éventuels au niveau de nos muscles ou de nos tendons.
Ainsi, par exemple, les muscles postérieurs de notre cuisse subissent une contrainte énorme lorsque l’on shoote
dans un ballon de football. Dès lors, plus ces muscles sont souples et flexibles, plus la jambe peut se projeter
vers l’avant avec force et vitesse avant de subir une déchirure ou toute autre forme de traumatisme.
Les bienfaits d’un accroissement de l’amplitude des mouvements incluent un plus grand confort physique, une
capacité à se mouvoir librement nettement accrue, et une importante diminution des risques de voir se
produire un traumatisme ou une déchirure au niveau de nos muscles comme de nos tendons.
Stagnation de sang
Acide lactique
Fibres musculaires déchirées
Vaisseaux sanguins rompus
Illustration 2.1 : Diminution des courbatures post-exercices :
micro-déchirures, stagnation du sang et accumulation de toxines et autres déchets
24
Anatomie du stretching
Biceps brachial
(antagoniste,
détend le bras)
Triceps brachial
(agoniste,
contracte le bras)
Biceps brachiaux
(agonistes,
fonctionnent
ensemble)
Triceps brachial
(antagoniste,
détend le bras)
a)
b)
Illustration 2.2 : a) Un muscle antagoniste contracté oblige le muscle agoniste à travailler plus dur,
b) Une interaction normale entre muscles agoniste et antagoniste.
2. Accroissement de la puissance
Il existe une rumeur persistante en ce qui concerne le stretching, selon laquelle « si l’on s’étire trop, cela se fait
au détriment de la stabilité articulaire et a pour conséquence une perte de puissance musculaire ». Cela est
totalement faux. En réalité, en augmentant la longueur de nos muscles, nous accroissons l’amplitude sur
laquelle ceux-ci sont capables de se contracter. Cela a donc pour résultat d’accroître la force et la puissance de
nos muscles et du coup, nos capacités athlétiques. Plus encore, cet allongement de nos muscles nous apporte
un bien meilleur équilibre dynamique et nous dote, dès lors, d’un contrôle accru de notre musculature.
3. Réduction des courbatures suivant l’exercice
Nous avons tous plus ou moins apprécié les conséquences d’un retour à l’activité sportive, quelle qu’elle soit,
après une interruption de quelques mois. En effet, le jour suivant la reprise, nos muscles sont tendus, endoloris,
courbaturés, et raides. Il en devient parfois même difficile de descendre une volée de marches. Ces douleurs
qui suivent généralement les efforts intenses que nous demandons à nos organismes sont connues sous le nom
de « courbatures ». Ces courbatures sont elles-mêmes la résultante de micro-déchirures des fibres musculaires,
de stagnations localisées du sang et de l’accumulation, dans les muscles, de toxines telles que l’acide lactique
par exemple. Le stretching, intelligemment utilisé en guise de retour au calme après l’effort, participe
grandement à réduire ce phénomène de courbatures et ce, en étirant les fibres de nos muscles, en favorisant
la circulation sanguine, et en facilitant l’élimination des toxines.
4. Diminution de la fatigue
La fatigue est un problème majeur pour tout le monde, et plus particulièrement pour ceux qui s’adonnent à
un entraînement physique. Elle a pour essentiel résultat d’affecter et de réduire les performances et ce, qu’elles
soient mentales ou physiques. Le stretching peut participer à éviter ou réduire ce phénomène et ce, en
réduisant la pression que subissent les muscles qui travaillent (les muscles agonistes). Il faut savoir qu’il existe,
pour tout muscle de notre corps, un muscle « opposé » ou « antagoniste ». Ainsi, et si le muscle antagoniste
au muscle mis en œuvre est correctement détendu et souple, alors le muscle mis en œuvre n’aura pas à exercer
de force inutile pour contrer son muscle antagoniste. Dès lors, les mouvements du muscle qui travaille
nécessiteront moins d’efforts et entraîneront moins de fatigue.
Les principes du stretching
Bienfaits additionnels
En plus de l’ensemble des bienfaits que nous venons d’énumérer, un programme régulier de stretching
participera à améliorer votre posture corporelle, à développer une conscience accrue de votre corps, à
améliorer votre coordination, à favoriser la circulation de votre sang, à augmenter votre énergie, ainsi qu’à
accroître votre degré de relaxation et d’élimination de votre stress.
Les différents types de stretching
Le stretching est un peu plus technique que le simple fait de balancer sa jambe en s’appuyant contre un banc
public. Il existe en effet des règles et des techniques servant à en maximiser les bienfaits et ce, tout en
minimisant les risques d’accident et de blessure. Dans le présent chapitre, nous nous proposons de vous
présenter les différents types de stretchings, leurs bienfaits spécifiques, les risques qui leurs sont inhérents,
ainsi qu’une description de la manière dont chacun doit être pratiqué.
De même qu’il existe de nombreux moyens de s’entraîner pour accroître sa force, il existe différentes manières
de s’étirer. Il est toutefois important de bien comprendre qu’il n’existe pas une seule et unique bonne manière
de travailler le stretching, ni un type de stretching meilleur que les autres. En réalité, chaque type de stretching
possède ses avantages et ses inconvénients. La clef pour tirer le plus grand bénéfice de la pratique du
stretching consiste à trouver et travailler le type d’étirement le plus adapté à l’objectif que vous cherchez à
atteindre.
Ainsi par exemple, les stretchings de facilitation neuromusculaire proprioceptive et les stretchings passifs sont
excellents quant à améliorer sensiblement et durablement la souplesse et la flexibilité du corps, mais ne sont
que peu efficaces pour échauffer et préparer le corps à une activité sportive. Inversement, les stretchings
dynamiques sont excellents pour l’échauffement, mais peuvent s’avérer dangereux lorsqu’ils sont appliqués au
tout début du processus de rééducation suivant une blessure.
Bien qu’il existe de nombreux types différents de stretching, ils peuvent néanmoins tous être classés dans deux
catégories premières qui sont : les stretchings statiques et les stretchings dynamiques.
Les stretchings statiques
Le terme de « étirement statique » fait référence aux exercices de stretching qui sont
pratiqués sans mouvement. En d’autres termes, la personne se place dans la position
de stretching et tient l’étirement pendant un certain temps. Analysons maintenant
les différents types de stretching statique.
1. Le stretching statique
Le stretching statique se pratique en plaçant le corps
dans une position déterminée de manière à ce que le
muscle, ou le groupe de muscles que l’on désire étirer
se trouve mis en tension. Les muscles antagonistes, ou
muscles d’opposition, et les muscles agonistes, ceux
que l’on désire étirer, doivent être correctement
détendus. Une fois dans la bonne position, il s’agit alors de
déplacer son corps avec précaution de manière à accroître la
tension imprimée au muscle, ou au groupe de muscles et ce,
afin de le ou les étirer. À ce stade, il s’agit de tenir, ou de
maintenir, la position pour permettre au muscle de s’allonger.
Illustration 2.3 :
Un exemple de stretching statique.
25
3
Stretching
de la nuque
et des épaules
Le cou et les épaules sont constitués d’une multitude de muscles qui ont pour rôle de contrôler les mouvements
de la tête et des bras. Les muscles de cette région, de pair avec la structure des articulations qui la constituent,
permettent une grande variété de mouvements, y compris la flexion, l’extension, l’hyper-extension, les flexions
latérales, l’adduction, l’abduction, et enfin, les rotations. Les principaux muscles situés le long des aspects
latéraux des vertèbres comprennent le groupe des muscles scalènes qui courent depuis les apophyses
transverses des vertèbres et ce, en descendant s’attacher sur les côtes, ainsi que le sternocléidomastoïdien,
un long faisceau musculaire doté de trois chefs. Enfin, on trouve aussi là le muscle peaucier du cou, ce muscle
que l’on peut voir saillir chez l’athlète terminant une course particulièrement éprouvante.
Le muscle deltoïde est, lui, composé de trois parties : antérieure, médiane, et postérieure. Seule la partie
médiane du deltoïde est multi-pennée et ce, du fait du désavantage mécanique que présente l’articulation de
l’épaule pour ce qui est de son abduction qui nécessite une force plus conséquente. Le deltoïde agit aussi
comme un amortisseur pour protéger l’épaule des impacts qu’elle pourrait subir. Le trapèze est l’un des
muscles moteurs les plus importants de l’épaule. Le trapèze gauche et le trapèze droit, lorsqu’ils sont regardés
en tant qu’ensemble, forment en effet un trapèze, et c’est justement de cette forme qu’ils tirent leur nom. Le
muscle angulaire de l’omoplate est, lui, situé plus en profondeur que le sternocléidomastoïdien et le trapèze.
Son action principale consiste à lever l’omoplate (levator scapulae en latin). Le muscle grand dentelé forme,
lui, la paroi antérieure de l’aisselle, et se situe donc dans la région s’étendant entre la paroi thoracique
supérieure et le membre supérieur et qui inclut bien entendu, les cinq premières côtes. Il s’agit d’un muscle
relativement large, et composé de multiples branches faisant penser à des doigts.
La coiffe des rotateurs est un ensemble de muscles qui comprend le muscle sus-épineux, le muscle sousépineux, le petit rond, et le sous-scapulaire. Ces muscles œuvrent ensemble pour maintenir la tête humérale
(pointe de l’épaule) correctement positionnée dans la cavité articulaire de l’omoplate pendant les mouvements
de l’épaule et empêcher cette articulation de se déboîter. Le muscle sous-scapulaire constitue la part la plus
importante de la paroi postérieure de l’aisselle et ce, allié au muscle grand rond et au tendon du grand dorsal,
qui passe par-dessus en recouvrant l’ensemble.
Les muscles spinaux (erector spinae) comprennent trois ensembles de muscles organisés de manière parallèle
à la colonne vertébrale. Du plus latéral au plus central, ce sont les muscles : ilio-costal, transversaires du cou,
et épineux. Les muscles transversaires du cou ne représentent que la partie intermédiaire des muscles spinaux.
En effet, les muscles spinaux sont composés de trois groupes qui sont de haut en bas : le petit complexus, le
transversaire du cou, et le long dorsal. Les muscles épineux sont ceux qui sont les plus proches de l’axe vertical
médian. Ils peuvent eux aussi être subdivisés en trois portions qui sont : le grand complexus, l’épineux de la
nuque, et l’épineux du dos. Les muscles transversaires épineux sont composés de petits groupes de muscles
situés dans la profondeur, sous les muscles spinaux. À la différence des muscles spinaux qui se présentent de
manière juxtaposée, ce groupe de muscles est lui disposé de manière superposée depuis la superficie vers la
profondeur et se compose, dans cet ordre : les muscles demi-épineux, les muscles multifides du rachis, et les
rotateurs du dos. Les fibres de ces muscles s’étendent généralement vers le haut et le centre, depuis les
apophyses transverses et en direction des apophyses épineuses supérieures. Les muscles multifide et rotateur
du dos seront abordés plus en détail au chapitre 6.
Les sports qui bénéficient le plus des différents stretchings du cou et des épaules sont : le tir à l’arc, les sports
« de batte » comme le cricket et le baseball, la boxe, les sports « de contact » comme le football, le football
américain et le rugby, le golf, les sports « de raquette » comme le tennis, le badminton et le squash, la natation,
les sports « de lancer » tels que le cricket, le baseball, le lancer de poids ou de disque, ainsi que la lutte.
42
A01 : ÉTIREMENT LATÉRAL DE LA NUQUE
STRETCHING DE LA NUQUE ET DES ÉPAULES
Angulaire de l’omoplate
Sterno-cléido-mastoïdien
Trapèze
Trapèze
Scalène moyen
Scalène
postérieur
Scalène
antérieur
Vue postérieure
Technique
Les traumatismes soulagés par ce stretching
Regardez droit devant vous, en gardant la tête bien
droite et redressée vers le haut. Puis, inclinez-la doucement en amenant votre oreille vers votre épaule et
ce, en maintenant vos mains dans votre dos.
Les entorses de la nuque, le coup du lapin et les torticolis aigus.
Les muscles étirés
Muscles principaux : l’angulaire de l’omoplate et le
trapèze.
Muscles secondaires : les scalènes antérieur, moyen
et postérieur, ainsi que le Sterno-cléido-mastoïdien.
Informations complémentaires pour une
pratique correcte
Gardez bien vos épaules en position basse et vos
mains derrière le dos. Ne relevez surtout pas les
épaules lorsque vous inclinez la tête vers le côté.
Stretching complémentaire
A02.
Les sports bénéficiant le plus de ce stretching
La boxe, le football américain, le rugby, la lutte et la
natation.
A02 : ÉTIREMENT EN ROTATION DE LA NUQUE
Grand complexus
Splénius de la tête
Sterno-cléido-mastoïdien
Angulaire de l’omoplate
Trapèze
Technique
Les traumatismes soulagés par ce stretching
Tenez-vous bien debout en position verticale en maintenant vos épaules posées et immobiles et votre tête
bien droite. Pivotez alors lentement votre menton en
direction de l’une de vos épaules.
Les foulures des muscles de la nuque, le coup du lapin,
les entorses cervicales, les pincements des nerfs cervicaux dus à une protrusion d’un disque intervertébral,
ainsi que les torticolis aigus.
Les muscles étirés
Informations complémentaires pour une
pratique correcte
Muscles principaux : le splénius de la tête, le grand et
le petit complexus et le Sterno-cléido-mastoïdien.
Muscles secondaires : l’angulaire de l’omoplate et le
trapèze.
Veillez à garder la tête bien droite. Ne permettez pas
à votre menton de redescendre vers votre épaule.
Stretching complémentaire
Les sports bénéficiant le plus de ce stretching
Le tir à l’arc, la boxe, le football américain, le rugby,
la natation et la lutte.
A06.
STRETCHING DE LA NUQUE ET DES ÉPAULES
Petit complexus
43
Stretchings par type de traumatisme
La liste ci-dessous vous présente les 5 stretchings les plus utiles pour récupérer suite aux blessures les plus
courantes en fonction des sports pratiqués. Ces stretchings sont aussi utiles pour la prévention des blessures
que pour la réhabilitation et le renforcement de votre organisme suite aux traumatismes listés ci-dessous. Il
faut toutefois veiller à ne pas mettre en œuvre ces stretchings durant les tout premiers stades de la guérison.
En effet, si ces étirements sont pratiqués trop tôt après la survenue des blessures ou des traumatismes, ils
peuvent s’avérer plus destructeurs que bénéfiques. Vous devriez donc éviter de pratiquer ces stretchings
durant les soixante-douze heures suivant la blessure, et gardez à l’esprit de pratiquer les étirements en vous
conformant de près aux règles pour un stretching en toute sécurité, présentées au chapitre 2 du présent
ouvrage.
Affection de la coiffe
des rotateurs
A16
B01
B06
B07
B10
A08
A14
A16
B06
B07
A09
B01
B06
B09
B10
A01
A02
A04
A07
A11
C02
C03
C05
D14
D21
K01
K02
K04
K05
K07
Capsulite rétractile de l’épaule
(épaule gelée)
Claquage ou rupture
du tendon du triceps
Coup du lapin ou torticolis
Élongation ou claquage
des muscles abdominaux
Élongation ou claquage
du tendon d’Achille
193
198
Stretchings par sport
Alpinisme
C02
D09
E01
G03
L02
B17
C05
D13
G05
H06
A15
A16
B06
C05
E01
A05
B13
F03
H05
K07
A01
A07
B08
B17
D17
A13
A16
B06
D20
E04
C03
F01
G04
I02
K04
Arts martiaux
Aviron
Basketball
Boxe
Canoë
Course à pied
Glossaire
Arthropathie
Désigne toute forme d’affection pathologique
des articulations.
Arthrose
Désigne une pathologie dégénérative articulaire non-inflammatoire, caractérisée par une
dégénérescence du cartilage articulaire, une
hypertrophie des extrémités osseuses, et une
altération des membranes synoviales. Ces
conditions affectent plus souvent les personnes
d’un certain âge.
Bourse
Désigne les bourses séreuses contenant du
liquide synovial que l’on trouve entre les
tendons et les os. Leur rôle consiste à limiter les
frictions lors des mouvements.
Bursite
Désigne l’inflammation des bourses séreuses.
Bursite trochantérique
La bourse séreuse trochantérique se trouve
entre le muscle grand fessier et la face postérolatérale du grand trochanter. L’inflammation de
cette bourse séreuse peut se produire lorsque la
souplesse de la bandelette de Maissiat se trouve
réduite.
Coup du lapin
Terme scientifique appliqué à un traumatisme
se produisant au niveau des vertèbres cervicales
C4/C5, en conséquence d’une brutale accélération ou décélération infligée au corps.
Désinsertion myo-tendineuse
Désigne une pathologie provoquée par un
effort particulièrement violent (prise d’appui en
tennis, rugby, etc.) et qui voit les ligaments au
niveau de la hanche partiellement arrachés et
qui viennent, lors des mouvements de marche
par exemple, claquer fortement contre les os de
la hanche, au fur et à mesure qu’ils passent
d’un côté puis de l’autre des différentes épines.
Dislocation
Désigne la rupture d’alignement ou le déplacement de toute partie du corps, et plus
particulièrement des os, au niveau des articulations.
Douleurs discales
Désigne les douleurs provoquées par des
conditions pathologiques des disques intervertébraux.
Dysfonction articulaire
Désigne toute pathologie, désordre incapacité
ou « anormalité » d’une articulation.
Capsulite
Désigne l’inflammation des capsules articulaires.
Capsulite rétractive de l’épaule
Désigne une inflammation « adhésive » entre
la capsule articulaire et les cartilages périphériques de l’articulation de l’épaule. Encore
connue sous les appellations de « épaule
gelée », ou « épaule bloquée ».
Élongation
Désigne une hyper-extension ou un effort trop
important infligé à un muscle.
Entorse
Désigne les traumatismes infligés aux articulations et dans lesquels, un ou plusieurs
ligaments tenant ladite articulation se trouvent
partiellement, ou totalement déchirés.
Coccydynie
Désigne des douleurs du coccyx, et de sa
région. Encore connues sous l’appellation de
coccygodynie.
Éperon calcanéen
Désigne une ostéophyte, ou excroissance osseuse, se formant sur le calcanéum, ou « os du
talon », et qui génère de très fortes douleurs.
Coiffe des rotateurs
Désigne un ensemble de tissus fibreux émergeant des muscles sus-épineux, sous-épineux,
petit rond et sous-scapulaire, l’ensemble étant
organisé en « capsule » qui entoure l’articulation de l’épaule, pour permettre de maintenir
cette articulation en place, mais aussi, d’en
autoriser toute l’amplitude de ses mouvements.
Épicondylite
Désigne une inflammation ou des microruptures des tissus d’insertion au niveau de
l’épicondyle distal de l’humérus (coude).
203
204
Anatomie du stretching
Fasciite
Encore appelée « aponévrosite ». Désigne
l’inflammation des fascias entourant les
muscles.
Golfer’s Elbow
Littéralement : « coude du golfeur ». Désigne
l’inflammation de l’épicondyle interne de
l’humérus, causé par des activités (comme le
golf) impliquant la saisie d’un objet, associée à
un mouvement de rotation de la main et du
bras et ce, plus particulièrement lorsqu’il est
besoin d’avoir un fort « grip » sur l’outil ou la
canne.
Ostéite
Désigne l’inflammation d’un os, qui a pour
effet de faire gonfler ce dernier entraînant
des douleurs lancinantes et profondes, et
une hypersensibilité de la peau et des tissus
environnants.
Ostéite pubienne
Désigne une condition inflammatoire des os de
la région pubienne, et plus particulièrement au
niveau de la symphyse. Cette condition peut
avoir diverses origines, y compris l’apparition de
phénomènes de dégénérescence.
Périostite tibiale
Impingement syndrom
Syndrome affectant l’articulation de l’épaule,
et survenant plus particulièrement lorsque l’on
a imposé à celle-ci un long et difficile travail
avec les bras au-dessus de la tête. Il s’agit là
d’une condition chronique qui peut affecter les
bourses séreuses de l’articulation de l’épaule,
mais aussi le long chef du biceps brachial.
Inflammation
L’inflammation est une réponse locale de l’organisme, en réponse à une blessure ou une
agression des tissus. Elle est caractérisée par
l’apparition de douleurs, de rougeurs, de
gonflements, et d’une incapacité à la région
d’assumer ses fonctions élémentaires.
Lordose
Désigne une courbure convexe excessive au
niveau de la colonne lombaire.
Microtraumatismes répétés
Désigne les efforts excessifs infligés à toute
partie du corps, avec pour résultat des entorses
et des tendinites à répétition.
Névrite
Terme désignant l’inflammation d’un nerf. Les
inflammations sont toujours accompagnées de
douleurs et d’une hypersensibilité au toucher.
Os sésamoïdes
Désigne de petits os que l’on trouve principalement près des articulations ou dans
l’épaisseur de tendons.
Désigne un traumatisme infligé aux muscles de
la jambe, et plus particulièrement au niveau de
leur ancrage sur le tibia. Cette affection se
manifeste sous la forme de douleurs, de
tensions allant en croissant, et de gonflement le
long du tibia.
Polyarthrite rhumatoïde
Désigne une maladie auto-immune, qui voit le
système immunitaire attaquer les tissus du
corps, engendrant nombre d’inflammations un
peu partout dans le corps.
Rupture
Désigne une violente déchirure ou claquage des
tissus corporels.
Sacro-iléite
Désigne une inflammation (arthrite) de l’articulation sacro-iliaque.
Scoliose
Désigne une courbure latérale et rotationnelle
pathologique de la colonne vertébrale.
Sésamoïdite
Désigne une inflammation de l’un des os
sésamoïdes et des tissus qui l’entourent.
Spondylite ankylosante
Désigne une forme de pathologie dégénérative
des articulations qui touche principalement la
colonne vertébrale. Maladie systémique produisant de la douleur et des raideurs, conséquences d’inflammations des articulations
sacro-iliaques, intervertébrales et costo-vertébrales.
Glossaire
Subluxation
Désigne une dislocation incomplète, ou partielle.
Syndrome fémoro-rotulien
Désigne des douleurs conjointes de la rotule et
du fémur.
Syndrome de la bandelette de Maissiat
Désigne une inflammation ou des douleurs au
niveau de la bande ilio-tibiale, une « corde » de
collagène non-élastique, courant du bassin
jusqu’au tibia, juste en dessous du genou. Il
existe de nombreuses causes mécaniques
pouvant déclencher des douleurs de cette
bande de Maissiat.
Syndrome de la loge
Désigne une affection se manifestant par un
rapide gonflement, des tensions soudaines et
de sévères douleurs au niveau de la loge tibiale
antérieure. Généralement, cette affection est la
résultante d’exercices trop intensifs.
Syndrome des Loges
Désigne des conditions dans lesquelles des
tensions musculaires excessives perturbent la
circulation sanguine et les fonctions tissulaires
au niveau de la loge concernée.
Syndrome du canal carpien
Désigne une compression subie par le nerf
médian, à son passage par le canal carpien.
Cette compression engendre des douleurs et
des picotements dans la main.
Syndrome du canal cubital
Le nerf cubital court le long de la face antérieure du bras, jusqu’au talon de la main. Une
pression excessive infligée à ce nerf peut avoir
pour résultat des picotements au niveau de
l’auriculaire, ainsi que sur la face externe de
l’annulaire. Ce phénomène n’est généralement
pas provoqué par des mouvements répétitifs.
Syndrome du pyramidal
Désigne des conditions engendrées par la
tension, l’inflammation, le raccourcissement ou
le spasme du muscle pyramidal, avec pour
conséquence un frottement contre le nerf
sciatique. Ces conditions provoquent des
picotements au niveau des fesses et de la face
postérieure de la cuisse, et se produisent plus
souvent chez la femme que chez l’homme
(ratio : 6 :1).
Syndrome scapulo-costal
Désigne des douleurs sévissant en haut et en
arrière de l’épaule, et résultant d’une altération
de long terme dans la relation entre l’omoplate
et la paroi thoracique postérieure.
Tendinite
Désigne l’inflammation d’un tendon.
Tendinite calcifiante
Désigne l’inflammation et la calcification des
bourses sous-acromiale, et sous-deltoïdienne.
Cette affection engendre des douleurs et une
limitation du mouvement au niveau de l’épaule.
Tendinite du tendon d’Achille
Désigne une inflammation du tendon d’Achille.
Tennis Elbow
Nom attribuée aux tendinites frappant les
muscles de la face postérieure de l’avant-bras,
et ce, plus précisément, au niveau de leur
insertion au niveau de l’articulation du coude.
Le tennis elbow est engendré par des mouvements excessifs de « martèlement », ou
encore, par la saisie peu ergonomique d’une
raquette de tennis.
Ténosynovite
Désigne l’inflammation de la gaine d’un
tendon.
Torticolis
Désigne une contracture des muscles de la
nuque, avec pour effet, de vriller le cou.
205
www.budo.fr
Éditeur
Budo Éditions — Les Éditions de l’Éveil
77123 Noisy-sur-École, France
Imprimeur
iPrinting — Shanghai, Chine
Numéro d’impression : Q1083
Dépôt légal : 1er trimestre 2013
ANATOMIE du
Vie pratique / Sports
STRETCHING
La pratique du stretching est devenue une donnée évidente
de l’activité du sportif. Associé au bien-être, il procure une
sensation de fluidité et contribue à une meilleure tonicité et
une plus grande mobilité.
Dans une perspective de performance et de prévention
des blessures, le stretching est donc une composante
indispensable de la pratique sportive.
Cependant, les étirements diffèrent selon le sport pratiqué
et/ou le traumatisme subit et pour qu’il soit efficace et
réalisé en toute sécurité, il faut respecter certaines règles
essentielles. C’est l’objectif de ce livre.
En présentant, plus d’une centaine d’exercices, sous forme
de fiches pratiques illustrées, cet ouvrage vous guide pour
mieux comprendre le fonctionnement de votre corps. Il
répond aux besoins spécifiques de votre sport et vous aide
à prévenir les douleurs et les traumatismes, tant musculaires
qu’articulaires. Enfin, en cas de blessure, il participe à une
rééducation et une convalescence efficace.
B r a d W A L K E R est un athlète
de triathlon résidant en Australie
(Queensland). Fort d’une expérience de plus de 20 ans comme
entraîneur sportif, il crée le
Stretching Institute, et devient
un des consultants les plus en
vue du fitness et de la rééducation sportive. Diplômé en
Sciences de la Santé de l'Université de la Nouvelle-Angleterre
(Autralie), il est entraîneur diplômé en athlétisme, natation et
triathlon. Brad travaille avec des
athlètes de haut niveau et même
des champions du monde. Il dispense des cours de médecine du
sport, plus particulièrement,
centrés sur la prévention des
blessures.
Dessins anatomiques clairs grâce aux couleurs.
Informations théoriques précises.
Principes et bienfaits du stretching.
Types de stretching selon le sport pratiqué.
Consignes pour un stretching en toute sécurité.
Conseils pour guérir les traumatismes sportifs.
Glossaire des termes médicaux.
9 782846 173094
ISBN 978-2-84617-309-4 — € 19,50
www.budo.fr
BUDO
Éditions
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