Coniques planes PC* R2 est muni de sa structure euclidienne canonique. On identie R2 à un plan muni d'un repère orthonormé (O, i, j). 2 2 Étude des coniques planes d'équation réduite ax + 2bxy + cy = K Soit Γ d'équation ax2 + 2bxy + cy 2 = K avec (a, b, c) ̸= (0, 0, 0). On remarque que O est centre de symétrie de cette courbe. Étude préliminaire : ( Soit A = a b b c ) ̸= (0). On a : ( x y (x, y) A ) ( ax + by = (x, y) bx + cy ) = ax2 + 2bxy + cy 2 A est ortho-diagonalisable. Il existe D ∈ M2 (R) diagonale, et P ∈ O2 (R) orthogo( ) α1 0 nale telles que D = = t P AP avec t P = P −1 . 0 α2 De plus : sp(A) = {α1 , α2 }, det(A) = α1 α2 = ac − b2 et r(A) = α1 + α2 = a + c. Soit (e1 , e2 ) la base telle que M(i,j) (e1 , e2 ) = P . Cette base est orthonormée. Soit M point de coordonnées (x, y) dans (O, i, j) et (x′ , y ′ ) dans (O, e1 , e2 ). On a : ( ′) ( ) ( ) x x t −1 x = P =P y y′ y On a alors : ( M ∈ Γ ⇔ K = ax + 2bxy + cz = (x, y) A 2 2 ( ′) ( x α1 ′ ′ M ∈ Γ ⇔ K = (x , y )D ′ = (x , y ) y 0 ′ ′ ( ′) x = (x , y ) P AP y′ ) ( ′) 0 x = α1 x′2 + α2 y ′2 α2 y′ x y ) ′ ′ t L'équation de Γ dans (O, e1 , e2 ) est : α1 x′2 + α2 y ′2 = K . Une valeur propre nulle, une non nulle : On a donc det(A) = α1 α2 = 0. Supposons par exemple que α1 = 0. L'équation réduite de Γ est : α2 y ′2 = K . ◦ Si K = 0 : Γ est la droite d'équation y ′ = 0. ◦ Si Kα2 < 0 : Γ = ∅. ◦ Si Kα2√> 0 : Γ est la réunion de deux droites parallèles d'équation y ′ = ± K/α2 . Deux valeurs propres non nulles : • Deux valeurs propres de même signe det(A) = α1 α2 > 0 On dit que Γ est du type ellipse. ◦ Si K = 0, Γ = O. (un seul point) ◦ Si K n'est pas du signe de α1 et α2 , Γ = ∅. Coniques 1 Coniques planes PC* ◦ Si K, α1 , α2 sont de même signe l'équation peut se mette sous la forme √ √ x′2 y ′2 + = 1 avec a = K/α > 0, b = K/α2 > 0 1 a2 b2 Γ est une ellipse de centre O d'axes (O, e1 ) et (O, e2 ). • Deux valeurs propres de signes contraires det(A) = α1 α2 < 0 On dit que Γ est du type hyperbole. ◦ Si K = 0, Γ est la√réunion de deux droites sécantes en O d'équation y ′ = ±kx′ avec k = −α1 /α2 . ◦ Si K ̸= 0, l'équation de Γ peut se mettre sous la forme x′2 y ′2 − 2 = ±1 a2 b Γ est une hyperbole de centre O d'axes (O, e1 ) et (O, e2 ). Étude rapide des ellipses On suppose ici 0 < b < a, et on considère l'ellipse (E) d'équation (dans un repère orthonormé (O, e1 , e2 ) du plan :. (E) x2 y 2 + 2 =1 a2 b O est centre de symétrie de (E), les droites (O, e1 ) et (O, e2 ) sont axes de symétrie. Une représentation paramétrique de (E) est : x = a cos(t) , y = b sin(t) , t ∈ [0, 2π]. 2 1 –2 –1 1 2 –1 –2 √ Pour x ≥ 0 et y ≥ 0 : M (x, y) ∈ (E) ⇔ y = b 1 − Coniques 2 x2 a2 . Coniques planes PC* a et b sont deux réels strictement positifs. On considère l'hyperbole (H) d'équation (dans un repère orthonormé (O, e1 , e2 ) du Étude rapide des hyperboles plan) : x2 y 2 − 2 =1 a2 b O est centre de symétrie de (H) , les droites (O, e1 ) et (O, e2 ) sont axes de symétrie. Une représentation paramétrique d'une branche de (H) est : x = a ch(t), y = b sh(t), t ∈ R+ . Les deux droites d'équation y = ±b/ax sont asymptotes à (H) . (E) 4 2 –6 –4 0 –2 2 4 6 x –2 –4 √ 2 Pour x ≥ 0 et y ≥ 0 : M (x, y) ∈ (H) ⇔ y = b xa2 − 1. Paraboles Attention ces courbes ne sont pas obtenues par une équation du type étudié en début de ce document. On travaille dans un repère orthonormé (O, e1 , e2 ) du plan. On considère les courbes d' équation (P ) : x = ay 2 + b 3 2 1 –8 –6 –4 –2 2 4 6 8 10 –1 –2 –3 L'axe (O, e1 ) est axe de symétrie. Le sommet est le point S de coordonnées (b, 0). Une représentation paramétrique est : x = at2 + b, y = t, t ∈ R. Coniques 3 Coniques planes PC* Équation d'une conique plane : forme générale Pour une seconde lecture Recherche d'un centre éventuel : Soit Γ d'équation dans le repère orthonormé (O, i, j) : avec (a, b, c) ̸= (0, 0, 0) ax2 + 2bxy + cy 2 + dx + ey = K Notons F : (x, y) 7→ ax2 + 2bxy + cy 2 + dx + ey . −−→ F est de classe C ∞ sur R. gradF (x, y) = (2ax + 2by + d, 2bx + 2cy { + e). Le point (x, y) est point critique de F ssi il est solution du système ax + by = −d/2 bx + cy = −e/2 Le déterminant de ce système est det(A) = ac − b2 . • Si det(A) ̸= 0, il y a un seul point critique X0 (x0 , y0 ). Les coordonnées de M (x, y) dans le repère (X0 , i, j) sont x′ = x − x0 , y ′ = y − y0 . On obtient : F (x, y) = a (x0 + x′ ) +2b (x0 + x′ ) (y0 + y ′ )+c (y0 + y ′ ) +d (x0 + x′ )+e (y0 + y ′ ) 2 2 F (x, y) = ax20 + 2bx0 y0 + cy02 + dx0 + ey0 + ax′2 + 2bx′ y ′ + cy ′2 +2ax0 x′ + 2bx0 y ′ + 2by0 x′ + 2cy0 y ′ + dx′ + ey ′ ou encore F (x, y) = F (x0 , y0 ) + ax′2 + 2bx′ y ′ + cy ′2 L'équation de Γ dans le repère (X0 , i, j) est : En développant : ax′2 + 2bx′ y ′ + cy ′2 = K − F (x0 , y0 ) C'est une équation réduite. On est ramené au premier cas avec det(A) ̸= 0 . • Si det(A) = 0, le système peut ne pas avoir de solution (ou en avoir une innité). Supposons par exemple a ̸= 0 et prenons x0 = −d/2a et y0 = 0 . On a (comme ac = b2 ) : ( b ax + 2bx y + cy = a x + y ′ a ′2 ′ ′ ′2 )2 ′ ( ) ( )2 b2 b ′ ′2 ′ + − +c y =a x + y a a L'équation de Γ dans le repère (X0 , i, j) est : ( b a x + y′ a )2 ′ + ey ′ = K ′ ◦ Si e ̸= 0, on obtient une parabole. ◦ Si e = 0, on obtient un couple de droites ou l'ensemble vide. Autre méthode : Il est tout à fait possible de commencer par étudier la partie quadratique de l'équation , faire le changement de repère suggéré par la diagonalisation de la matrice A puis ensuite faire un changement d'origine. On pourra par exemple tester les deux méthodes pour Γ d'équation x2 − xy + y 2 + 2x + 3y = K ou x2 + xy + y 2 + 2x + 3y = K Coniques 4