Dans ce numéro
Mot du président
Dr Serge Lepage p. 1
Mot de la rédactrice en chef
Dre Anique Ducharme p. 2
Hémodynamie et insuffisance
cardiaque
Dr Marc Jolicoeur p. 3
Partenaires jusqu’à la fin
Dre Annie Dore
Mme Sonia Heppell p. 4
Défaillance cardiaque de
prédominance droite
Dre Laure Dominguez Pérez p. 4
Approche clinique de la douleur
articulaire chez le patient insuffisant
cardiaque
Dr Ariel Maseto p. 5
Travaux du Comité d’utilisateurs
de Vision C+ p. 6
Combiner les diurétiques et autres
alternatives thérapeutiques chez
le patient réfractaire ?
M. Jean Bournival p. 7
Comment diagnostiquer et traiter
une cardiopathie induite par des
agents chimiothérapeutiques
Dr Richard Sheppard p. 7
Fibrillation auriculaire et
insuffisance cardiaque
Dre Eileen O’Meara p. 8
Protocole IC-IECA p. 9
Rhabilitation et défaillance
cardiaque
Dre Marie-Hélène LeBlanc p. 10
Défaillance cardiaque de
prédominance droite
Dre Laura Dominguez Pérez p. 10
Stratégie invasive précoce dans
la myocardite fuminante
Dr Guillem Caldentey Adrover p. 12
Les multiples visages de
l’ECMO
Dr Mehrdad Razmpoosh p. 13
La myocardite à cellules géantes
Dr Maxime Berthelot-Richer p. 13
Le
coeur
chroni
BULLETIN OFFICIEL
DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE
D’INSUFFISANCE CARDIAQUE
Vol. 8 no 3
Mot de votre Président
Bonjour à tous,
Votre relation avec la SIQC Il est important de se rappeler
que la Société québécoise d’insuffisance cardiaque est un organisme
sans but lucratif qui a été formé il y a maintenant près de 10 ans
pour le meilleur soin des patients atteints d’insuffisance cardiaque.
Vous êtes tous au courant des efforts déployés par la Société
québécoise d’insuffisance cardiaque; ceci se manifeste par
l’actualisation d’un réseau à travers la province de cliniques
d’insuffisance cardiaque soutenues par le logiciel Vision C+, par
des démarches effectuées auprès des divers paliers gouverne-
mentaux non seulement pour l’obtention de subventions mais pour
aussi l’amélioration des soins aux patients et finalement par les
outils didactiques de la SQIC. Ceux-ci comprennent non seulement
les congrès annuels et les congrès régionaux, mais également
l’ensemble des articles de soutien aux soins/patients tel que les
fournitures, ainsi que le livre « Mieux vivre avec l’insuffisance
cardiaque » qui verra bientôt la publication de sa 2e édition.
Toutes ces réalisations sont bien entendu le fruit du travail de
nos nombreux membres ainsi que l’association avec des partenaires
pharmaceutiques. L’ensemble des activités de la SQIC ne sont pas
le travail d’une seule personne mais bien de l’ensemble des
personnes qui s’impliquent de près ou de loin dans ces activités.
Sans leur travail et leur appui, rien de ceci ne serait possible. Ceci
m’amène, non seulement à remercier ceux et celles qui par le passé
et encore aujourd’hui nous appuient, mais aussi à solliciter votre
appui et votre aide.
Tous sont bienvenus pour participer d’une façon ou d’une
autre à l’élaboration et à la réalisation d’une de ces activités que ce
soit par contribution financière, par désignation de responsables
locaux, par la réalisation d’une conférence et/ou la publication d’un
article dans le ChroniCoeur, par la participation à un de nos
comités et/ou nos sous-comités, par l’implication au congrès et par
la réalisation d’activités particulières, telle les levées de fonds.
Suite à la page 2
1
Bienvenue à cette nouvelle publication du
ChroniCœur. Alors que l’automne est bien enclen-
ché et que nos journées raccourcissent, j’espère
que cette édition vous permettra de vous remémo-
rez d’excellents souvenirs du congrès.
Ce numéro est spécial puisqu’entièrement
consacré à notre cente réunion scientifique; vous
y trouverez donc les résumés des différentes pré-
sentations s’étant tenues tout au long de ces deux
mémorables journées. Pour ceux qui n’ont pas eu
la chance d’y assister, vous y trouverez un aperçu
des discussions et de la grande variété des sujets
abordés. Il ne vous restera plus qu’à mettre notre
prochain rendez-vous à votre agenda, soit les 20 et
21 septembre 2013, au Château Bonne Entente, à
Québec.
En terminant, je vous invite personnellement à
visiter en grand nombre notre site internet :
www.sqic.org. Ce site se veut un outil tant d’infor-
mations cliniques utiles que de référence. Ainsi,
vous y trouverez les nouveaux algorithmes de trai-
tement pharmacologique, basés sur les recomman-
dations de la Société canadienne de cardiologie
2012 récemment présentées (CCC 2012, Toronto).
Vous y trouverez également “Le ChroniCoeur” en
version pdf et des liens utiles dont l’un en collabo-
ration avec le groupe “The Heart.org”. Ici encore,
vos commentaires seront grandement appréciés.
Bonne lecture!
Anique Ducharme, MD MSc, FRCP
anique.ducharme@umontreal.ca
Un mot de la rédaction
Par Anique Ducharme, MD, MSc.
2
Toutes les contributions sont appréciées. Le travail de
sélection des conférences ne devrait pas être uniquement
le reflet du travail du Comité du congrès mais également
provenir de la base puisque les sujets devraient être
proposés par l’ensemble de nos membres.
Ce qui nous amène bien entendu au fait d’être
membre de la société. Je vous rappelle que vous pouvez,
en tout temps et cela tout à fait gratuitement, devenir
membre de la SQIC en vous inscrivant via notre site web
(www.sqic.org). Sollicitez les collègues de votre clinique à
devenir membre de notre Société. Une autre façon de
devenir membre, c’est lors de votre inscription au congrès
annuel. Je vous encourage à participer à nos congrès et
certainement à devenir membre. Le fait d’être membre
souligne votre appui à la Société québécoise d’insuffisance
cardiaque, vous permet de recevoir les bulletins électro-
niques de la société ainsi que les informations sur nos
différentes activités. Nous aimerions, au cours de l’année
2013, voir augmenter le nombre de nos membres et si
possible le doubler (188 membres en 2012). Espérant vous
voir en grand nombre joindre la famille de la SIQC.
Donc, je vous invite fortement à participer aux
activités de la SQIC et d’en faire partie activement. Votre
aide est précieuse!
Serge Lepage, MD
Président de la SQIC
Serge.Lepage@USherbrooke.ca
Votre relation avec la SQIC (suite de la page 1)
3
Hémodynamie et insuffisance cardiaque
Approche diagnostique et thérapeutique
L’hémodynamicien assiste au diagnostique et au
traitement de la défaillance cardiaques de plusieurs
façons. Le cathétérisme cardiaque est notamment
l’outil de référence pour préciser les diagnostics tels
que la cardiomyopathie restrictive, les shunts
cardiaques et pour évaluer la réversibilité des
résistances pulmonaires avant une éventuelle
transplantation. La biopsie myocardique est de plus
en plus utilisée lors d’épisode de myocardite aigue.
Mais c’est sur le plan thérapeutique que
l’hémodynamie aura le plus progressé au cours des
dernières années. L’utilisation croissante d’assistance
ventriculaire percutanée, tel que l’«impella» ou
encore le «tandem heart» permet une souplesse dans
la stabilisation des patients en choc cardiogénique
avant une éventuelle transition vers un cœur
mécanique ou une transplantation. Une pléiade de
nouvelles technologies devraient encore venir
améliorer la performance de ces instruments dans un
futur rapproché.
Sur le plan de la coronaropathie, il est désormais
possible de revasculariser des territoires
myocardiques autrefois considérés hors de portée
notamment par le biais de la recanalisation des
occlusions totales chroniques. Avec l’utilisation
combinées des approches antegrade et rétrogrades, il
est désormais possible d’atteindre des taux de succès
procéduraux avoisinant les 90% lors de ces
recanalisations. Bien qu’il persiste un doute sur la
pertinence de la revascularisation complète chez les
patients souffrant de cardiopathie ischémique, la
recanalisation des occlusions chroniques peut
s’avérer salvatrices chez des certains patients, en
particulier si ces derniers sont particulièrement
symptomatiques et angineux.
L’évolution la plus spectaculaire de la cardiologie
d’intervention aura certainement été l’avènement des
traitements percutané de valvulopathies cardiaques.
Depuis plusieurs décennies l’hémodynamicien
pouvait soulager les sténoses mitrales par le biais
d’une valvuloplastie. Plus récemment, l’implantation
de bioprothèses par voie fémorale ou transapicale est
venue transformer le pronostic des patients souffrant
de cardiopathie valvulaire causée par la sténose
aortique. De toutes les valvulopathies, celle qui est le
plus étroitement liée à la défaillance cardiaque est
très certainement la régurgitation mitrale. Cette
dernière est parfois cause, parfois conséquence de la
défaillance. En revanche, elle demeure trop souvent
non-traitée, faute d’option efficace et accessible à
faible risque.
Depuis quelques années cependant, de nouvelles
technologies percutanées permettent désormais de
traiter la régurgitation mitrale. C’est par exemple le
cas de la «mitra-clip» qui force un rapprochement
des feuillets mitraux pour minimiser l’orifice
régurgitant. Bien qu’utile, la mitra-clip ne peut
traiter toutes les formes de régurgitation mitrales. À
l’instar des valves aortiques, une prothèse mitrales
percutanée complète permettrait de traiter un vaste
bassin de patients défaillant vulnérables et dans le
plus grand besoin de nouvelles options
thérapeutiques.
Avec le programme de recherche TIARA, nous
espérons réaliser cet objectif. Plus que jamais,
l’hémodynamicien est appelé à travailler en
collaboration avec ses collègues cardiologues et
chirurgiens pour le soin des patients avec défaillance
cardiaque.
E. Marc Jolicoeur, MSc MHS FCRP-C FACC
Cardiologue
Institut de cardiologie de Montréal
4
Partenaires jusqu’à la fin
Le vendredi 14 septembre dernier, lors du 9e
symposium de la SQIC, un atelier traitant de la prise
de décision et des niveaux de soins chez les patients
atteints de maladies chroniques vous a été présenté.
Cet atelier représentait en fait un résumé d’une
formation qui peut être offerte aux médecins, aux
résidents, aux infirmières et à tous les professionnels
impliqués dans les questions de fin de vie. Cet atelier
de 90 minutes propose des outils pour faciliter les
discussions entre les membres de l’équipe soignante
et les patients / familles sur les questions de fin de vie.
Cet atelier de formation est du partenariat
entre l’Institut de Cardiologie de Montréal, l’Institut
Universitaire de Gériatrie de Montréal, le CSSS
Institut Universitaire de Gériatrie de Sherbrooke et
le Centre de Pédagogie Appliquée aux Sciences de la
Santé (CPASS) de l’Université de Montréal. La
pierre angulaire de cette formation est une vidéo qui
illustre le long parcours d’un défaillant cardiaque et
les interventions de l’équipe de soins en regard du
niveau de soins et des décisions de fin de vie.
Le comité scientifique est à la recherche
d’animateurs pour diffuser le contenu de cet atelier
dans toutes les régions du Québec. Si vous désirez
faire partie du groupe d’animateurs qui diffusent
l’atelier dans leur milieu ou si vous désirez assister à
l’atelier global de 90 minutes ou simplement obtenir
de l’information sur la tenue de prochains ateliers
dans votre région, vous pouvez entrer en
communication avec :
M. Jean-François Bouchard
CPASS de l’Université de Montréal
514 343-6111, poste 4932
OU
courriel : [email protected]
Annie Dore, MD
Cardiologue Institut de Cardiologie de Montréal
Sonia Heppell, M. Sc. Inf. IPSC
Institut de cardiologie de Montréal
INTEN-CITEINcidence, TENdances temporelles de faCteurs de
risque de diabèTe post-greffe cardiaque
Le diabète est une complication fréquente de la
transplantation d’organe. Toutefois, l’impact de cette
complication et l’évolution de son incidence chez les
transplantés cardiaques (NODAT) est inconnu. En
effet, peu d’études ont été réalisées chez cette
population. Ce projet d’étude rétrospective visait à
mettre en évidence l’incidence du NODAT à un an
post-transplantation cardiaque et sa variation depuis
1983 chez des patients greffés à l’Institut de
cardiologie de Montréal. Trois cents six patients ont
été inclus. Nos données préliminaires démontrent que
l’incidence du NODAT à 1 an serait de 9.1%. Le
risque de NODAT dans la première année post-greffe
était particulièrement important, puisque le risque
dans les 15 années suivantes était d’environ 0 à 5%
par année. Depuis 1983, une fluctuation du risque de
NODAT a été observée, sans toutefois suivre de
tendance ascendante.
En conclusion, nos données préliminaires
semblent révéler un risque élevé de développer du
diabète post-transplantation cardiaque,
particulièrement durant l’année suivant la greffe.
Marie-Pierre Quirion, Pharm D.
étudiante à la Maîtrise
Kim Lachance B.Pharm.,
étudiante au Ph.D
Anique Ducharme, MD,
Normand Racine, MD,
Michel White, MD.,
Michel Carrier, MD,
5
Merci à nos membres partenaires pour leur don sans restriction à l’EMC
Approche clinique de la douleur articulaire
chez le patient insuffisant cardiaque
Gouttes, arthrites et autres conditions musculo-squelettiques fréquentes
Messages clés :
1. Traitement de la polyarthrite rhumatoïde.
Implications dans l’insuffisance cardiaque
a. L’hydroxiquine très rarement peut causer une
myocardiopathie (vacuolaire) ; surtout quand
utilisée chez les patients avec IRC avancée
sans correction de la dose
b. b. Les anti-TNFs sont contre-indiqués
chez les patients avec insuffisance cardiaque
stade 3 ou 4 ; ils peuvent détériorer la fonction
cardiaque dans ce cas ; cependant si utilisés
chez des patients rhumatoïdes sans insuf-
fisance cardiaque, cette classe de médication
est prouvée pour aider à prévenir la MCAS,
maladie plus prévalence dans la PAR que
dans la population générale.
2. Goutte
a. I’utilisation à court terme (moins que 10
jours) de prednisone (dose moyenne de 30 mg/
jour) pour une crise aiguë de goutte est sécure
même chez un patient avec insuffisance car-
diaque ; pas de rétention hydrosodée à court
terme.
b. L’allopurinol est souvent mal utilisé; des doses
sous-optimales sont fréquemment utilisées.
L’objectif primordial est d’obtenir une
uricémie <360 nmol/L. Des doses jusqu'à 600
mg par jour peuvent être nécessaires. Chez un
patient avec IRC, commencer avec des doses
faibles (50 à 100 mg/jour et augmenter
progressivement (faire un contrôle de FSC et
enzymes hépatiques aux 2 mois)
c. Le febuxostat est une option plus facile à
manipuler chez les patients avec insuffisance
rénale (stade 3, pas encore étudié pour l’IRC
plus sévère) ; au contraire de l’allopurinol, le
métabolisme du febuxostat est partiellement
hépatique
3. Arthrose (inclusivement gonarthrose et
lombalgie)
a. Il est maintenant prouvé que les patients qui
souffrent d’arthrose vont fréquemment
développer après des années une condition
hyperalgique : la douleur chronique (centrale)
similaire à la fibromyalgie. La douleur
initialement nocioceptive, localisée à
l’articulation, devient plus étendue en
périarticulaire, dans les tissus avoisinants (ex :
pincée roulée pour la lombalgie). La
duloxetine (un inhibiteur de la recaptation de
la sérotonine et noradrénaline) utilisée pour la
fibromylagie et la neuropathie diabétique, a
été prouvée efficace pour la lobalgie et la
douleur de la gonarthrose. Elle est déjà
approuvée au Canada (médicament
d’exception) pour la lombalgie réfractaire à
l’ acetaminophen et les AINS (ou dans le cas
d’une contre-indication).
Ariel Masetto, MD
Rhumatologue, CHUS
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