Dans ce numéro
Mot du président
Dr Serge Lepage p. 1
Mot de la rédactrice en chef
Dre Anique Ducharme p. 2
L’exercice chez le patient IC
M. Thierry Gaudet-Savard p. 3
Le VO2 Max pour les nuls
M. Éric Nadreau p. 4
La nutrition et IC
Mme Joanne Larocque p. 4
Soins palliatifs et IC
Dre Caroline Michel, Mme
Mmes A. Brisebois & MF Ouimette p. 5
Aspect éthique du cœur mécanique
Mmes V. Harris & É. Petit p. 6
Vision C+ - Bien plus qu’un dossier
médical informatisé
Dre Anique Ducharme
Mmes C. Drouin & V. Lemieux p. 6
IC et controverse
M. J. Bournival & S. Gilbert p. 7
FA et IC
Dr Serge Lepage p. 8
Médication et traitements en IC
Mme Audrey Vachon
Dre Marie-Claude Parent p. 9
Investigation et traitement de l’HTTP
Dr Jaume Pons Llimares p. 9
Si la greffe m’était contée
Dre Nadia Giannetti p. 10
CONCOURS DES RÉSIDENTS p. 11
Myocardite fulminante
Dr Mario Sénéchal p. 14
SESSION DÉDIÉE - INFIRMIÈRES
Diagnostics différentiels et traitement
de l’IC
Dr Serge Lepage p. 15
SESSION DÉDILE - MÉDECINS
Optimisation du BIV et VAD sous
échocardiographie
Dre Anique Ducharme (VAD)
Dre Dominique Auger (BIV) p. 16
Le
coeur
chroni
BULLETIN OFFICIEL
DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE
D’INSUFFISANCE CARDIAQUE
Vol. 9 no 3
Mot de votre Président
Il me fait plaisir de vous présenter les comptes rendus du
dernier congrès de la Société québécoise d’insuffisance
cardiaque (SQIC) sous le titre de « L’insuffisance cardiaque
rebelle Défi diagnostique et thérapeutique ».
Les conférences se sont déroulées sur deux jours avec des
présentations dont vous pourrez juger de la grande qualité en
lisant les résumés que vous trouverez dans la présente édition
de notre ChroniCoeur. Plus de 200 participants (infirmières,
pharmaciens, nutritionnistes, kinésiologues, médecins, etc.) se
sont côtoyés pendant les deux jours du congrès. Les présenta-
tions ont été de grande qualité et permettaient l’intervention
entre les conférenciers et les participants.
Nous avons renoué cette année avec la présentation d’une
conférence le vendredi soir ce qui a permis de réunir tous les
intervenants autour de la période du souper avec une présen-
tation que j’ai eu le plaisir de donner sur la fibrillation auri-
culaire et dont vous trouverez le résumé dans ce numéro.
Je vous rappelle que dès l’année prochaine le congrès se
verra transformer sur une période d’une journée. De l’infor-
mation complémentaire vous sera donnée dans les prochaines
semaines.
Bonne lecture et au plaisir de vous voir l’an prochain!
Serge Lepage, MD
Président de la SQIC
serge.lepage@usherbrooke.ca
1
Bienvenue à cette édition du ChroniCœur.
Alors que l’hiver est à nos portes et que nos journées
raccourcissent, j’espère que cette édition vous
permettra de vous rappelez d’excellents souvenirs du
récent congrès, qui s’est tenu au Bonne Entente de
Québec, les 20 et 21 septembre derniers.
Ce numéro est différent puisqu’entièrement
consacré à notre récente union scientifique; vous y
trouverez donc les sumés des différentes
présentations s’étant tenues tout au long de ces deux
mémorables journées. Pour ceux qui n’ont pas eu la
chance d’y assister, vous y trouverez un aperçu des
discussions et de la grande variété des sujets abordés. Il
ne vous restera plus qu’à mettre notre prochain rendez
-vous à votre agenda, soit le 26 septembre 2014, à
Estrimont Suites & SPA, Orford (Magog).
En terminant, je vous invite personnellement à
visiter en grand nombre notre site internet
www.sqic.org. Ce site se veut un outil tant
d’informations cliniques utiles que de référence. Ainsi,
vous y trouverez les nouveaux algorithmes de
traitement pharmacologique, basés sur les dernières
recommandations de la Société canadienne de
cardiologie (CCS 2012). Vous y trouverez également
les éditions antérieures de votre feuillet préféré - le
ChroniCoeur en version pdf, la date des prochains
évènements et des liens utiles. Ici encore, vos commen-
taires seront grandement appréciés. J’aimerais
terminer en vous rappelant que nous sommes
constamment à la recherche de journalistes passionnés
comme vous.
Bonne lecture!
Anique Ducharme, MD MSc
Cardiologue
Institut de cardiologie de Montréal
anique.ducharme@umontreal.ca
Un mot de la rédaction
Par Anique Ducharme, MD, MSc.
2
Veuillez prendre note que malheureusement
l’inventaire des pichets est épuisé donc cet outil de travail,
qui vous était remis tout à fait gratuitement, n’est
dorénavant plus disponible.
Le livre « Mieux vivre avec l’insuffisance cardiaque »
en français est, quant à lui, toujours disponible et toujours
distribué gratuitement aux cliniques d’insuffisance
cardiaque.
Nous avons actuellement, en inventaire, que quelques
caisses du livre en version anglaise. Nous procédons à la
mise-à-jour de la version anglophone devrait être disponi-
ble en début de 2014. Nous vous tiendrons au courant de
la disponibilité de cette nouvelle version.
Mme Yolande Bourassa-Auger
Coordonnatrice de la SQIC
yolande.bourassa@usherbrooke.ca
Pichets Pichets Pichets
3
L’exercice chez le patient insuffisant cardiaque Pour qui ?
Comment ? Prescription du kinésiologue.
Il semble contre-intuitif de conseiller l'exercice à
une personne dont les premiers symptômes se
manifestent lors de l'effort. Il existe pourtant un
rationnel qui stimule les grandes organisations médi-
cales à conseiller la prescription d'exercice aux
patients atteints d'insuffisance cardiaque. La présen-
tation tentera de démontrer la pertinence d'utiliser
des exercices sécuritaires et adaptés à cette clientèle
afin de limiter le déconditionnement musculaire qui
conduit à une réponse délétère.
La thèse musculaire, suggère qu’une baisse de
débit périphérique conduit à une hypersensibilité des
récepteurs nerveux musculaires qui provoquent une
stimulation excessive du système sympathique et une
augmentation disproportionnée de la ventilation.
Cette activation entraîne des conséquences systémi-
ques qui participent à augmenter l’effort du cœur et
réduire la tolérance à l’effort. L’entraînement aurait
des avantages importants afin de briser cette spirale
du déconditionnement. Les plus récentes études
randomisées suggèrent des baisses de mortalité et
d’hospitalisations importantes lorsqu’une quantité
appréciable d’exercices est réalisée par une clientèle
insuffisante cardiaque. Certaines études proposent de
nouvelles modalités d’entraînement qui démontrent
des avantages par rapports aux méthodes plus tradi-
tionnelles. L’entraînement à haute intensité pour de
très courte période est l’un des types d’exercice qui a
démontré une augmentation de la capacité chez les
personnes atteintes. Le seuil ventilatoire et l’un des
paramètres qui est intéressant à observer lorsque les
données d’épreuve maximales sont disponibles.
L’entraînement peut être prescrit de façon plus
précise lorsque les résultats de l’épreuve d’effort sont
utilisés. De plus, certaines clientèles dont les porteurs
de cœur mécanique et les porteurs de cardio-
défibrillateurs doivent respecter des consignes
propres à leur condition à l’entraînement.
Finalement, les exercices faits de façon régulière
ont démontré une augmentation de la qualité de vie
non négligeable. Il est donc important de croire aux
bénéfices de l’exercice afin de mieux rassurer les
patients à adopter ce comportement qui est parfois
difficile à réaliser.
M. Thierry Gaudet-Savard, Kinésiologue
IUCPQHôpital Laval
Babillard
Le 10e symposium de la SQIC s’est tenu au
Bonne Entente de Québec les 20 et 21 septembre 2013
et a connu un franc succès. Cette année le souper-
conférence était de retour. De plus, deux nouvelles
activités ont été organisées : le jogging matinal du
samedi matin ainsi que le rallye des exposants.
Merci aux modérateurs des sessions du vendredi
et du samedi : Dr Richard Sheppard, Dr Serge
Lepage, Dre Dominique Auger et Mme
Audrey Vachon.
Merci aux membres du jury qui ont eu la lourde
tâche de déterminer la présentation gagnante lors
du concours des résidents. Merci à Dre Anique
Ducharme, Dr Guy Boucher et Dre
Dominique Auger.
Félicitations à Dr Mounir Riahi, résident à
l’Université de Montréal qui a remporté le
concours des résidents.
Suite au rallye des exposants, félicitations à Mme
Johanne Vézina, infirmière à l’Institut de
cardiologie de Montréal qui s’est vu remettre le
prix de présence soit un mini iPad.
Nous sommes à la recherche de journalistes pour
le Bulletin de la SQIC le ChroniCoeur. N’hésitez
pas à nous faire parvenir vos articles (retour de
congrès, actualisation d’un atelier de formation,
t é m o i g n a g e d e p a t i e n t s , e t c . ) à
l’adresse suivante :
4
La nutrition et l’insuffisance cardiaque—H2O delà du NaCl
Le traitement nutritionnel en IC ne se limite pas
qu’à la restriction des liquides et du sodium.
À la base, il y a lieu de voir si le patient a les capa-
cités de préparer ses repas et de faire son épicerie.
Des alternatives peuvent lui être proposées tels qu’un
service traiteur.
Une des complexités du traitement nutritionnel
est la présence de nombreuses co-morbidités tels que
le diabète, l’insuffisance rénale (syndrome cardio-
rénal), l’anémie, l’hypertension, la dyslipidémie, etc.
De plus, le vieillissement de la population, la polymé-
dication et ses effets secondaires, la dysphagie, la
constipation, l’hyperkaliémie sont également des
facteurs à considérer.
Les patients insuffisants cardiaques présentent
souvent de l’anorexie, une perte de poids involon-
taire, une satiété précoce, de l’inconfort post-prandial
qui peuvent les conduire à une dénutrition et à une
perte de masse maigre (cachexie). Leurs besoins nu-
tritionnels sont accrus et difficiles à combler étant
donné la malabsorption et la baisse de l’appétit.
L’alimentation équilibrée permettra :
de maintenir le bon état des muscles et
organes en évitant la perte de masse
maigre
d’assurer des apports énergétiques et
protéiques répondants aux besoins accrus
du patient
de prévenir ou traiter les carences en
nutriments et les débalancements électro-
lytiques
Elle sera adaptée selon les facteurs de risques et
les pathologies présentes.
Une approche globale sera priorisée afin de
faciliter et simplifier l’adhérence au traitement.
Joanne Larocque, diététiste
Institut de cardiologie de Montréal
Le VO2 max pour les nulsQue faut-il savoir ?
Le VO2max est un test clinique utilisé dans le but
d’objectiver la capacité fonctionnelle d’un patient et
de mieux déterminer le pronostic de survie. Ce test
est administré à l’aide d’un ensemble d’équipements
sophistiqués permettant de mesurer simultanément
les performances cardiaques, pulmonaires et muscu-
laires du patient. Grâce à l’ensemble des données
recueillies, il est possible en suivant des algorithmes,
en interprétant la progression des variables à travers
l’épreuve et en se basant sur des valeurs de référen-
ces, de mieux déterminer les limitations physiologi-
ques du patient.
Le VO2max fournit de nombreux éléments qui
aident le clinicien à mieux comprendre ce qui se pas-
se chez son patient lors d’un effort. C’est un test qui
permet d’isoler les différents systèmes et expliciter
leurs limitations sur la capacité physique du patient.
M. Éric Nadreau, Kinésiologue
IUCPQHôpital Laval
Comité exécutif2013-2014
Dr Serge Lepage, Président
Dr François Tournoux, 1er Vice-Président
Mme Nathalie Nadon, 2e Vice-Présidente
Dr Marc Frenette, Secrétaire-Trésorier
a/s Dr Serge Lepage
688, rue Prospect, Bureau 211
Sherbrooke, Qc J1H 1A8
Tél. : 819-542-2750
Les textes et illustrations ne peuvent être reproduits
sans l’autorisation écrite de l’éditrice de la SQIC. Les
opinions exprimées dans le bulletin d’information
SQIC ne reflète pas nécessairement celles de l’éditrice
ou de la SQIC. De plus, les produits et services dont il
est fait mention dans le bulletin d’information ne sont
ni approuvés, ni recommandés par la SQIC, sauf
quand il en est fait mention formellement.
5
Soins palliatifs et insuffisant cardiaqueComment aider à soulager ?
La maladie cardiovasculaire (MCV) représente
la principale cause de décès au Canada devançant
tous les cancers réunis. De façon plus spécifique, la
clientèle atteinte d’insuffisance cardiaque (IC)
avancée est âgée et affectée par de multiples co-
morbidités, ce qui favorise les hospitalisations
répétées pour des épisodes de décompensation. Les
principaux symptômes associés à l’IC avancée, sont
très similaires à ceux retrouvés en oncologie. Les
plus communs sont la dyspnée, la douleur, la fatigue,
la dépression et l’œdème. Malgré un fardeau de
symptômes comparable, voire même supérieur, il
apparaît qu’environ 90% des patients qui bénéficient
d’un programme de soins de fin de vie sont atteints
de cancer (Agence de santé publique du Canada,
2010). Certains obstacles peuvent expliquer, du
moins en partie, cet état de fait. L’incertitude
pronostique liée à la trajectoire en dents de scie,
l’absence de symptômes spécifiques à la fin de vie et
d’outil pronostic validé auprès de cette clientèle, sont
tous des éléments pouvant expliquer la difficulté à
reconnaître le moment il faut aborder la question
de fin de vie et le niveau de soins. Pourtant, les
Sociétés canadiennes de cardiologie et de soins
palliatifs recommandent une introduction précoce
des SP et ce, parallèlement à d’autres traitements
pour prolonger la vie. En fait, la décision
d’impliquer les SP devrait se baser sur les besoins et
les symptômes des patients, plutôt que sur une
estimation pronostique. Sinon, les patients et leur
famille risque d’en être privés. D’ailleurs, des études
ont évalué l’efficacité d’un suivi conjoint en SP et en
clinique d’IC ambulatoire (CLIC) et ont démontré
une amélioration significative des symptômes
d’inconfort, de la dépression et de la qualité de vie,
diminuant ainsi les hospitalisations répétées.
Dre Caroline Michel, cardiologue
Hôpital Général Juif, Université McGill
Mme Anie Brisebois, inf., M. Sc.
Conseillère cadre
Institut de Cardiologie de Montréal (ICM)
Université de Montréal (UDM)
Mme Marie-France Ouimette, inf., M. Sc.
Conseillère cadre
Institut de cardiologie de Montréal (ICM)
Université de Montréal (UDM)
Mme Sonia Heppell, inf., M. Sc., IPSC
Institut de cardiologie de Montréal (ICM)
Université de Montréal (UDM)
Par le biais de son réseau de professionnels, la
SQIC assure le leadership par le dépistage et le
traitement de l’insuffisance cardiaque.
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