Figure 8 : Réactivité des alcènes
Structure électronique de la liaison C=C
(cas de l’éthène)
Les deux carbones sont AX3E0
La géométrie est donc triangulaire plane
avec des angles de base 120°.
La double liaison occupe une place plus importante, donc l’angle HCH se resserre.
Il y a 5 liaisons à symétrie axiale notées
et une liaison à symétrie plane notée ,
perpendiculaire au plan de la molécule,
et obtenue par interaction des deux OA
2pz des carbones (les signes ne sont pas
des charges, mais ceux des OA)
C’est cette liaison qui empêche la libre rotation
de C=C, d’où l’isomérie Z/E.
Stabilité de la liaison
On note que E(C=C) > E(C-C)
Mais : E(C=C) < 2 E(C-C)
La liaison double C=C, constituée d’une liaison et
d’une liaison , n’est pas aussi forte que 2 liaisons simples (liaison ).
L'approximation E(C=C) = E() + E()E() + E(C-C) < 2 E(C-C) conduit à : E() < E()
La liaison est plus fragile que la liaison
La grande réactivité des alcènes est donc principalement contenue dans leur liaison , car :
elle est fragile
elle s’étale loin dans l’espace
elle est très polarisable (déformable)
elle est riche en électrons disponibles (comme un dnl)
Réactivité des alcènes
(réactions de 1ère année)
Figure 9 : Stabilité des alcènes
Les alcènes n'ont pas tous la même stabilité ni la même
réactivité. Une méthode pour étudier la stabilité des alcènes
est de mesurer leur énergie d’hydrogénation H° (énergie
libérée au cours de l’addition d’une mole de H2).
Les trois alcènes du graphique conduisent tous au même
alcane (le butane), niveau de référence dans le graphe.
Plus H° est grande, moins l’alcène de départ est stable.
On retiendra que :
la stabilité d’un alcène augmente avec le nombre de groupes portés par la double liaison
(les groupes apportent des électrons par effet +I à la liaison C=C insaturée)
les alcènes sont également stabilisés par les effets +M (doubles liaisons conjuguées)
un alcène cis est moins stable qu’un alcène trans (encombrement stérique)