2S´
EANCE DU 18/9
c’est un polynˆome en les coefficients ai,j de A. Donc le groupe
GLn(K) = {A∈Mn(K)|d´et A 6= 0}
est un ouvert de Mn(K). L’application (A,B) 7→ AB est continue, puisque
chaque coefficient
(AB)i,j =
n
X
k=1
ai,kbk,j
est une fonction continue (un polynˆome quadratique) en les coefficients de A et
B. Soit C(A) la matrice des cofacteurs de A, c.-`a-d., C(A)i,j est le d´eterminant
de la matrice de taille n−1 obtenue `a partir de A en supprimant la i-`eme
ligne et la j-`eme colonne ; c’est un polynˆome homog`ene de degr´e n−1 en les
coefficients de A. D’apr`es la formule
A−1=1
d´et A
tC(A),
o`u td´esigne la matrice transpos´ee, on voit que A 7→ A−1est une application
continue. Donc GLn(K) est un groupe topologique. Le groupe
SLn(K) = {A∈GLn(K)|d´et A = 1}
est un sous-groupe ferm´e. Ni GLn(K) ni SLn(K) ne sont compacts, car SLn(K)
contient, par exemple, les matrices I + xEi,j , pour i < j et x∈Karbitraire,
donc la fonction continue A 7→ Ai,j est non born´ee sur SLn(K).
Exemples 1.5 (Groupes orthogonaux, unitaires ou symplectiques)
Ce sont les sous-groupes de GLn(K) qui pr´eservent une forme bilin´eaire
sym´etrique, une forme hermitienne, ou une forme bilin´eaire antisym´etrique
(forme altern´ee). En particulier, on a les deux exemples suivants.
1) On munit Rndu produit scalaire euclidien usuel, c.-`a-d., si x=
(x1, . . . , xn) et y= (y1, . . . , yn), alors
(x, y) = X
i
xiyi,et kxk=p(x, x) = sX
i
x2
i.
Alors, on d´efinit le groupe orthogonal
O(n) = {A∈GLn(R)|(Ax, Ay) = (x, y),∀x, y ∈Rn}
={A∈GLn(R)|tAA = I}
={A = (ai,j ∈Mn(R)|Pn
k=1 ak,iak,j =δi,j ,∀i, j}.
Alors, O(n) est un sous-groupe ferm´e de GLn(R) et aussi un sous-espace ferm´e
de Mn(R). De plus, Pka2
k,i = 1 entraˆıne |ak,i|61 pour tout k, i ; donc O(n)
est un ferm´e born´e de Mn(R), donc est compact.