Université Grenoble I Topologie L351A
Devoir à la maison no2
À rendre avant le 1er décembre 2010
Exercice . Soit (X, d)un espace métrique compact et f:X→Xune application vérifiant
∀(x, y)∈X2, x 6=y=⇒d(f(x), f(y)) < d(x, y).
On veut montrer que fpossède un point fixe : il existe x∈Xtel que f(x) = x.
1. Soit g: (X, d)→(R,|.|)défini par g(x) = d(x, f (x)). Montrer que gest continue.
2. En observant que infx∈X{g(x)}est un minimum, atteint en x0, montrer que x0est un point
fixe de f.
Problème . (1)Sous-groupes compacts de GLn(R).
A.Théorème du point fixe de Kakutani. Soit Eun R-espace vectoriel normé de dimension finie.
Soit Kun compact convexe non vide de E. Soit Gun sous-groupe compact de GL(E)tel
que, pour tout g∈G, on a g(K)⊆K. On veut montrer qu’il existe x∈Ktel que, pour tout
g∈G,g(x) = x.
1) Soit u∈ L(E)tel que u(K)⊆K. Soit x∈Ket
xn:= 1
n+ 1 x+u(x) + u2(x) + · · · +un(x)
(uidésigne la composée u◦ · · · ◦ u i fois). Montrer que xn∈K.
2) Montrer que lim
n→+∞(xn+1 −xn) = 0 et lim
n→+∞(u(xn)−xn) = 0.
3) Montrer que si aest une valeur d’adhérence de (xn)n∈Nalors u(a) = a. En déduire que
upossède un point fixe.
4) i) Montrer qu’il existe sur Eune norme euclidienne (i.e. qui provient d’un produit
scalaire).
ii) Soit k.kune telle norme sur E. Pour x∈E, soit
kxkG:= sup {kg(x)k, g ∈G}.
Montrer que, pour tout x∈E, on a kxkG∈Ret que k.kGdéfinit une norme sur E.
iii) Soit x, y ∈E. Montrer que si kx+ykG=kxkG+kykGalors il existe λ≥0tel que
y=λx ou x=λy. En déduire que si x1, . . . , xn∈Evérifient
kx1+· · · +xnkG=kx1kG+· · · +kxnkG
alors il existe x∈ {x1, . . . , xn}et λ1, . . . , λn≥0tels que xi=λix.
iv) Montrer que tous les éléments de Gsont des isométries pour k.kG.
5) Pour démontrer le théorème de Kakutani, on raisonne par l’absurde. Si g∈G, on pose
Ωg:= {x∈K;g(x)6=x}. Montrer qu’existent r∈N∗et g1, . . . , gr∈Gtels que
K=Sr
i=1 Ωgi(on montrera que Ωgest un ouvert de K).
6) Soit u:= 1
rPr
i=1 gi. Montrer qu’il existe k∈Ktel que u(k) = k.
7) Déduire de 4-iii) et 4-iv) que, pour tout i∈ {1, . . . , r}, on a gi(k) = kpuis aboutir à une
contradiction.
B.Théorème de Carathéodory. Soit Cune partie non vide de Rn. On désigne par conv(C)
l’enveloppe convexe de C,i.e. le plus petit convexe (pour l’inclusion) de Rncontenant C.
1) Justifier l’existence de conv(C).
1. Dans ce problème, les parties ne sont pas indépendantes entre elles.