2 Éléments de calcul tensoriel
2.3 Symbole de permutation dit de Lévi-Civita
Soient i,j,ktrois indices ayant des valeurs différentes. On dit qu’ils forment une permutation
paire de 1,2,3 si l’on peut les amener dans cet ordre par un nombre pair de permutations. On
dit qu’ils forment une permutation impaire de 1,2,3 si l’on peut les amener dans cet ordre
par un nombre impair de permutations. Les permutations paires de 1,2,3 sont donc : (1, 2, 3),
(3, 1, 2) et (2, 3, 1) et les permutations impaires : (2, 1, 3), (1, 3, 2) et (3, 2, 1). Cela étant, le
symbole de permutation est défini par
ǫijk =
0si deux quelconques des indices sont égaux
+1 si i,j,kforment une permutation paire de 1,2,3
−1si i,j,kforment une permutation impaire de 1,2,3
(2.2)
2.4 Changement de base
Considérons deux bases orthonormées (vecteurs de bases unitaires et orthogonaux entre
eux), dont les bases respectives sont notées (~
e1,~
e2,~
e3)et (~
e∗
1,~
e∗
2,~
e∗
3).Soient, Pij , les coefficients
caractérisant ce changement de repère.
Pij =~
ei·~
e∗
j(2.3)
Ils peuvent s’interpréter comme les composantes du vecteur ~
eidans le repère (~
e∗
1,~
e∗
2,~
e∗
3):
~
ei=Pij~
e∗
j(2.4)
et réciproquement, les coefficients Pij peuvent s’interpréter comme les composantes du vecteur
~
e∗
jdans la base (~
e1,~
e2,~
e3):
~
e∗
j=Pij~
ei(2.5)
Que l’on peut aussi écrire :
~
e∗
j=PT
ji ~
ei(2.6)
car PT
ji =Pij . En injectant (2.4) dans (2.6), on a :
~
e∗
j=PT
ji Pik~
e∗
k(2.7)
Donc :
PT
ji Pik =δjk (2.8)
De même, en injectant (2.6) dans (2.4), on a :
~
ei=Pij PT
jk ~
ek(2.9)
d’où :
Pij PT
jk =δik (2.10)
En notant Pla matrice contenant les coefficient Pij , les relations ci-dessus se réécrivent :
PPT=
1 0 0
0 1 0
0 0 1
(2.11)
PTP=
1 0 0
0 1 0
0 0 1
(2.12)
Ce qui indique que la matrice de passage Pest une matrice orthogonale : son inverse et sa
transposée coïncident.
École Centrale de Nantes : cours de mécanique des milieux continus et discrets page 12