PanaMaths [1-13] Septembre 2010
Synthèse de cours PanaMaths
Æ Topologie des espaces métriques
Espaces métriques
Distance et espace métrique
Définitions
Soit E un ensemble.
On appelle « distance sur E » toute application de
E
E
×
dans
+
\ qui vérifie :
() ()
2
,, ,0
x
yEdxy xy∀∈ == ;
() ()()
2
,, , ,
x
yEdxydyx∀∈ = ;
()
(
)()
(
)
3
,, , , , ,
x
yz E d xz d xy d yz∀∈ ≤+ (inégalité triangulaire)
Un ensemble E sur lequel on a défini une distance d est appelé « espace métrique ». On le
note
()
,Ed (ou, plus simplement, E lorsqu’aucune ambiguïté n’est à craindre).
Remarques :
Interprétation géométrique de l’inégalité triangulaire : dans un triangle, la longueur
d’un côté est inférieure ou égale à la somme des longueurs des deux autres côtés.
A partir de l’inégalité triangulaire, on peut montrer une autre inégalité parfois
appelée « deuxième inégalité triangulaire » :
()
(
)
(
)
(
)
3
,, , , , ,
x
yz E d xy d yz d xz∀∈ − ≤
Exemples
Sur \ on définit la distance usuelle par :
(
)
(
)
2
,, ,
x
ydxyyx
∈=\ désigne la
valeur absolue.
Sur ^ on définit la distance usuelle par :
(
)
(
)
2
,, ,
x
ydxyyx
∈=^ désigne le
module complexe.
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Sur n
\ on peut définir, pour tout entier p non nul, la distance p
d par :
()
(
)
()
12 12
1
1
, ,..., , , ,...,
,
nn
nn
np
p
pii
i
xxx x yyy y
dxy xy
=
∀= ∈ ∀=
⎛⎞
=−
⎜⎟
⎝⎠
\\
Trois d’entre elles sont couramment utilisées (on pourra prendre le temps de vérifier que ce
sont effectivement des distances) :
()
(
)
12 12
, ,..., , , ,...,
nn
nn
xxx x yyy y∀= ∈ ∀= \\
()
11122
1
, ...
n
ii nn
i
dxy x y x y x y x y
=
= −=−+++
() ( ) ()( ) ( )
222 2
21122
1
, ...
n
ii nn
i
dxy x y x y x y x y
=
=−=+++
(2
d est appelée « distance euclidienne »)
(
)
,sup
ii
i
dxy xy
=
Si on considère maintenant l’ensemble
[
]
(
)
;,ab \
C
des fonctions continues de l’intervalle
[
]
;ab à valeur dans \, on pourra définir des distances analogues aux distances ci-dessus.
Pour tout couple
()
,
f
g de fonctions de
[
]
(
)
;,ab \
C
:
( ) () ()
1,b
a
dfg ft gtdt=−
(distance de la convergence en moyenne)
() ()()
()
2
2,b
a
dfg ft gt dt=−
(distance de la convergence en moyenne quadratique)
()
[]
(
)
(
)
;
,max
xab
dfg ftgt
=−
(distance de la convergence uniforme)
Distances équivalentes
Soit E un ensemble et 1
d et 2
d deux distances définies sur E.
On dira que 1
d et 2
d sont équivalentes s’il existe deux réels strictement positifs
α
et
β
tels
que :
()
(
)
(
)
(
)
212 1
,, , , ,
x
y E dxy dxy dxy
αβ
∀∈ ≤ ≤
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On vérifiera que :
la relation ainsi définie est une relation d’équivalence ;
les distances 1
d, 2
d et d de n
\ définies ci-dessus sont équivalentes.
Topologie des espaces métriques
Boule ouverte, boule fermée, sphère
Soit
()
,
E
d un espace métrique.
On appelle « boule ouverte (respectivement fermée) de centre x et de rayon r » l’ensemble des
y de E dont la distance à x est strictement inférieure (respectivement inférieure ou égale) à r.
On la note
()
,
x
r
B
(respectivement :
(
)
,
f
x
r
B
). On a donc :
()
(
)
{
}
,/,
x
ryEdxyr
=
∈<
B
(respectivement :
(
)
(
)
{
}
,/,
f
x
ryEdxyr
=
∈≤
B
)
Remarque : sans plus de précision, le terme « boule » désignera, dans la suite de ce
document, une boule ouverte.
On peut également introduire, bien que l’usage en soit nettement moins fréquent, la notion de
« sphère » de centre x et de rayon r. Il s’agit des éléments y de E situés à la distance r de x. On
la note :
()
,
x
r
S
. On a donc :
()
(
)
{
}
,/,
x
ryEdxyr
=
∈=
S
Partie bornée d’un espace métrique
Soit
()
,Ed un espace métrique et soit A une partie de E.
On dira que « A est une partie bornée de E » si elle est contenue dans une boule.
x
A
E
(
)
,
x
r
B
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PanaMaths [4-13] Septembre 2010
Considérons une partie bornée A d’un espace métrique
(
)
,Ed . Il existe donc une boule
()
,
x
r
B
contenant A :
(
)
, ,aAa xr∀∈ ∈
B
. On en déduit alors :
()
(
)
(
)
(
)
2
,' , ,' ,' ,' 2aa A d aa d xa d xa r
∈ ≤+<
De ce résultat on tire :
Pour un point quelconque a de A, il existe une boule de centre a contenant A ;
La distance entre deux points quelconques de A est majorée par 2r. L’ensemble
()()
{
}
2
,'/ ,'daa aa A étant majoré, il admet donc une borne supérieure finie.
Le deuxième résultat conduit à introduire :
On considère une partie A d’un espace métrique
(
)
,Ed .
L’ensemble
()
(
)
{
}
2
,'/ ,'daa aa A admet une borne supérieure (éventuellement infinie) que
l’on appelle « diamètre de A ». On le note
(
)
A
δ
. On a donc :
(
)
()
(
)
{
}
2
,'
sup , '
aa A
Adaa
δ
=
On a alors la propriété :
A bornée
(
)
A
δ
est fini
Ouvert, fermé, voisinage
Soit
()
,Ed un espace métrique.
Une partie O de
()
,Ed sera dite « ouverte » (on dit également qu’il s’agit d’« un ouvert de
()
,
E
d ») si elle est égale à une union de boules ouvertes.
Remarque : une boule ouverte, qui est la réunion d’elle-même (!), est donc une partie ouverte.
Une boule ouverte est un ouvert.
On a en fait une caractérisation très intéressante des ouverts d’un espace métrique :
Soit
()
,Ed un espace métrique et soit O une partie de
(
)
,Ed . On a :
O ouvert de E
(
)
, ,aO ar O
∀∈ ∃
B
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Soit
()
,Ed un espace métrique.
Une partie F de
()
,Ed sera dite « fermée » (on dit également qu’il s’agit d’« un fermé de
()
,
E
d ») si son complémentaire c
FEF
=
est ouvert.
On retiendra :
Une boule fermée est un fermé.
Soit
()
,Ed un espace métrique et soit x un élément de E.
Soit V une partie de E.
On dira que V est un « voisinage de x » s’il existe un ouvert O de E contenant x et inclus dans
V :
x
OV∈⊂.
Remarques :
par définition, un voisinage d’un point est non vide puisqu’il contient ce point !
considérons un couple
()
,
x
y de points distincts d’un espace métrique
()
,
E
d et
posons
()
,
3
dxy
r= (pour fixer les idées, mais d’autres choix sont possibles).
Dans ces conditions, on a :
(
)
,
x
xr
B
,
(
)
,yyr
B
et
(
)()
,,xr yr
=∅
BB
.
On a ainsi mis en évidence deux voisinages (en l’occurrence ce sont des ouverts), l’un
de x et l’autre de y, d’intersection vide. On dit que
(
)
,Ed est « séparé ». Tout espace
métrique est séparé mais ce n’est pas le cas pour un espace topologique quelconque.
Intérieur, adhérence
Définition et propriété fondamentale de l’intérieur
On considère une partie A d’un espace métrique
(
)
,Ed .
On appelle « intérieur de A », noté o
A, l’ensemble des points a de E dont A est un voisinage.
A partir de cette définition, on a quelques propriétés fondamentales :
o
A est un ouvert inclus dans A.
On peut aller plus loin ! Non seulement o
A est un ouvert mais :
o
A est le plus grand ouvert inclus dans A.
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