création 2016-2017

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 création 2016-2017
Que faire ?
« Pourquoi ne pas imaginer le meilleur ?
On n’a aucune chance d’arriver au meilleur si on ne l’a pas d’abord imaginé. »
Pierre Lévy - La renaissance de l’utopie
Il y a cet hôtel bien étrange. Perdu aux confins de l’Europe, vers ces frontières mouvantes, qui
tentent de contenir des pays pas bien connus.
Sa splendeur passée saute aux yeux de ceux qui y débarquent. Ils y viennent, ils y atterrissent, ils y
trouvent refuge, par hasard, par nécessité, par erreur. Il suffit d’une panne de voiture, d’une gare
qu’on a loupée, d’un chemin qu’on n’a pas pris.
Ils ont tous une bonne raison d’être là.
Ce ne sont ni des réprouvés ni des parias. On dénombre une milliardaire et son homme de main,
une femme ayant tout quitté pour prendre un nouveau départ, un homme étrange à la recherche
d’un groupe d’activistes aussi clandestins qu’hypothétiques. Trois musiciens préparant un concert
aussi hypothétique que mystérieux.
Tous vont devoir vivre ensemble, partager le même espace, recréer une petite communauté en
forme d’Arche de Noé.
Tous vont se retrouver dans des situations déstabilisantes d’où le comique et l’humour ne sont
jamais absents.
Dehors, ailleurs, pas si loin, gronde le chaos d’un monde finissant. Pour ne pas l’entendre ou
oublier qu’on l’entend, la musique est là, les chansons sont des échappatoires, des confessions,
des fenêtres ouvertes sur un ailleurs.
Politique fiction aux accents de thriller que la musique et les chansons viennent ponctuer,
Que faire ? est une fable festive et jubilatoire, cruelle et nécessaire, qui s’interroge de façon
humoristique sur l’essoufflement d’un monde.
2 Que faire ?
théâtre musical
Auteur et parolier
Michel Bellier
Musique
Dominique Lafontaine
Mise en scène
Joëlle Cattino
Scénographie et lumières
Jean Luc Martinez
Création costumes
Camille Levavasseur
Interprètes
Bénédicte Chabot (jeu, violon, guitare basse, chant)
Anne Sylvain (jeu, chant)
Blanche Van Hyfte (jeu, chant)
Fabien Aïssa Busetta (jeu, chant)
Serge Demoulin (jeu, chant)
Richard Dubelski (jeu, percussions)
Dominique Lafontaine (guitare, piano)
Coproduction du Théâtre Le Public Bruxelles / Dynamo Théâtre / la scène conventionnée Théâtre Le
Sémaphore de Port de Bouc.
La Chartreuse-CNES, Villeneuve les Avignon a reçu l’auteur en résidence pour l’écriture de cette pièce.
Cette création reçoit le soutien de la DRAC et de la Région Paca.
3 Nos spectacles se focalisent souvent sur l’homme qui se débat, sans jamais renoncer. Ils parlent de la
nécessité du trébuchement, de la chute et de l'éternel recommencement.
Que faire ?, au travers d’une fiction, traite des relations que nous entretenons aujourd’hui avec les
utopies. Sont-elles encore des moteurs pour se projeter dans l'avenir ? Sommes nous en capacité
d’imaginer, de construire et d’aménager notre présent, sans goût pour l’inconnu et sans désir
d’anticipation ? Toute réflexion utopiste est-elle inséparable de la certitude qu’il est possible de
transformer le monde et parfois l'être humain ?
Notre travail évolue entre les mondes du théâtre, de l’image et de la musique. Nous travaillons à leur
mise en synergie. Ainsi chacun de nos spectacles tente de transgresser les frontières des genres.
Que faire ? s’aventure dans la composition d’une forme particulière de théâtre musical et installe une
tension dynamique entre écriture dramatique et musique. La couleur de cette musique sera résolument
électrique.
Ce spectacle est le prolongement de notre réflexion sur la nécessité et la capacité du théâtre à
interroger la Société.
C’est un développement cohérent de notre démarche artistique, de notre implication dans les débats
qui traversent la politique européenne d’aujourd’hui. La recherche de nouvelles rencontres artistiques
et de longs séjours à l’étranger font désormais partie intégrante du fonctionnement de notre structure.
Ils nourrissent notre réflexion et sa traduction scénique et renforcent notre volonté de rayonnement et
de diffusion.
Que faire ? est le produit de cet ensemble de mouvements complémentaires. Dans une optique
d’échange de méthodes de travail, de visions de nos métiers, de métissages d'esthétiques, notre
spectacle fait appel à une distribution franco-belge.
4 « Jamais décor ne se passa si bien des âmes qui le traversent »
Comité Invisible
Le projet
5 Le décor
On y vient par la route. C’est une route dont il faut se méfier. Non, non vous ne risquez rien.
Seulement, elle monte. Elle n’en finit pas de monter. Ça ne se sent qu’à l’arrivée. Vous avez le souffle
court, un peu mal aux mollets c’est parce que ça a monté sans que vous l’ayez senti. Il y a toujours un
peu de vent. Un tennis abandonné, le filet est en lambeaux. Des broussailles ont poussé n’importe
comment. Des broussailles ont poussé n’importe où. Entre les dalles de béton sur le terre-plein devant
l’hôtel. Oui, c’est un hôtel, c’est quand même une entrée d’hôtel, non ? Attention, si c’est un escalier,
les marches sont un peu beaucoup pas du tout mais tout de même branlantes. Vous voilà prêt à
entrer.
Allez y mais attention, nous ne faisons pas le ménage tous les jours. Oui, c’est le vestibule. Des
tableaux sans importance s’accrochent encore aux murs. Ça cache les lézardes et les taches de
moisissures. Certains carreaux sont cassés, ébréchés certains manquent tout simplement. Ces fauteuils
semblent accueillants n’est-ce pas ? Pourtant je ne vous les conseille pas. Certains pieds sont
vermoulus.
Voilà vous y êtes ? Ceux qui voulaient venir, ceux qui se retrouvent là par hasard, ceux qui en ont suivi
d’autres, ceux qui se sont trompés de chemin, oui à l’embranchement à peine sortis de la gare, vous
vous souvenez, il y avait une fourche. Si c’est pour ailleurs, il fallait prendre à gauche.
Vous longez un fleuve. Ce qui fut jadis un fleuve. Il n’y coule plus aucune eau.
Voilà, j’ai planté le décor. Par ma seule parole, vous voilà maintenant arrivés, épuisés, dans cet hôtel
qui, forcément, vous paraît étrange et qui, forcément, va l’être encore plus, attendez seulement que le
premier personnage entre. J’ai planté le décor, On s’y croirait hein ! Vous la sentez cette odeur de
moisi, j’en entends déjà qui ne peuvent se retenir de tousser à cause de la poussière. Les murs, ici, sont
des histoires de peinture...Cet ocre rouge, cet ocre jaune, cet ocre sable, sable oui. Car tout évoque ici
la chute vers le sable. Combien de temps avant d’y arriver ? Ces murs, on y passerait la main, on y
frotterait son dos. On se peindrait de cet ocre.
Et voilà. Vous y êtes, nous y sommes.
Le verbe est le plus beau de tous les décors !
6 Présentation des personnages
Ella. Elle a décidé de couper les ponts avec son ancienne existence. Elle a la fragilité des suiveuses. La
volonté de s’agréger à un groupe. Trop de solitude ou trop de déceptions de tous ordres. Fragile, mais
décidée. Mélange de fébrilité et d’assurance. On pense à cette femme dans le film Fenêtre sur Cour
d’Alfred Hitchcock, qui se pomponne pour sortir comme si c’était exceptionnel et qui finalement n’ose
pas aller plus loin que le bar du coin de la rue où elle passera la soirée seule. Elle est régulièrement
traversée de frissons, des frissons de froid qui se transforment en moments de bien être et qu’elle
accueille avec un grand sourire. Elle s’est surprise à aller loin, très loin. Elle a la grâce et la fébrilité
d’un saut de l’ange dans de l’eau glacée.
Mlle Haber et Mann. Ils sont arrivés par mégarde. Un simple problème mécanique les fait débarquer
dans notre histoire. Maintenant qu’ils sont là, présentons les. Mlle Haber, jeune, héritière, est à la tête
d’une multinationale. Comme beaucoup de multinationales, on ne sait pas trop dans quel
domaine...dans quel secteur...On résumera pudiquement en disant qu’elle fait des affaires.
Mann est plus âgé. Ils sont inséparables. N’ont pourtant pas d’autres relations que des relations de
travail. Il est son factotum, chauffeur, secrétaire, assistant, garde du corps, conseiller dont elle écoute
rarement les conseils. Quelquefois drôles, quelquefois inquiétants. Quelquefois drôlement inquiétants.
Ils entretiennent une relation ambiguë faite de rapport d’autorité et de complémentarité. Qui leur vaut
des réflexions du genre :
- Vous êtes français ?
- Oui et alors ?
- Vous faîtes du cinéma ?
- Non pourquoi ?
- Vous êtes le couple idéal.
- Ah...
- Ca n’est pas une question de photogénie, n’allez pas croire. Non mais un homme plus âgé avec une
fille jeune, ça fait cinéma.
- Même qu’on n’a pas envie d’aller voir le film.
- Non, on a l’impression de connaître déjà l’histoire, voyez.
- Vous voulez qu’on vous la raconte ?
- La fin surtout ?
- Non ça ira merci.
Leur monde est celui des lounges, de la tablette, du cloud, des réseaux dématérialisés, des jets privés
même si là...c’est une panne de bagnole qui les fait tomber dans notre histoire.
Kosmo et Motus. Deux musiciens qui promènent un regard amusé et distancié sur tout ce petit monde.
Leur musique est électrique, des câbles courent au sol, des cymbales dans lesquelles on se cogne,
fumée verticale de cigarettes oubliées dans des cendriers remplis à ras bord, lumières chiches,
générateur électrique sur lequel il faut veiller sans cesse.
Ils sont un peu comme un couple de clowns anglais. Font tour à tour office de réceptionniste, guide,
gardien de nuit. Ils semblent être l’âme et la cheville ouvrière de cet hôtel. L’un, Kosmo, est loquace,
assénant volontiers et sans qu’on lui demande des aphorismes et citations de grands penseurs
libertaires. L’autre, Motus, est silencieux à tel point que tout le monde le pense muet. Et quelquefois,
sourd....
Eleftéria Rakhmétov Elle est peut-être l’égérie des deux autres. Elle aussi est musicienne. Comme eux,
elle s’est échappée d’un autre monde, que nous découvrirons plus tard, laissons faire la magie du
suspens...Volontiers facétieuse, elle prend souvent sa place dans le duo clownesque Kosmo et Motus,
le transformant en un trio, à la fois musical et loufoque.
7 Viktor Donakhan Epris de culture et de littérature libertaire. Son projet est de changer le monde. Il est
fasciné par la personne et l’œuvre de Tchernychevski, grand penseur politique russe du XIXe siècle
dont s’inspirèrent nihilistes et anarchistes. Passionné par l’idée de la vie en collectivité, il va vouloir
très vite organiser tout ça...
8 " Comment peut-on vivre sans inconnu devant soi ? "
René Char.
Notes de l’auteur
Quand j’ai commencé à rêver à ce projet, il était question de faire état d’utopies passées, de nouvelles
à imaginer, d’anciennes à retaper. Depuis quelques temps, au regard de l’actualité mondiale, il
apparaît que le titre du projet Que faire ? prend une toute autre résonance. Il ne s’agit peut-être plus
seulement de vouloir changer le monde mais aussi d’imaginer une autre façon de le vivre
Il y a un lieu étrange. Sans doute un hôtel. Situé aux confins d’un pays. Sans doute l’Europe, ce pays.
Ou bien un pays d’Europe abandonné dans un recoin qu’on prendrait facilement pour un coin de la
Non Europe. Dans cet hôtel, la nostalgie d’un passé luxueux fait voler sa poussière. On peut y venir à
pied. L’immense salon ouvre ses baies vitrées, sur une falaise. On ne voit pas bien le bas de la falaise.
Cette falaise est une frontière.
Il y a des gens qui y viennent. S’y installent. Certains ont souhaité venir là mais n’y trouveront pas ce
qu’ils cherchaient. D’autres ont atterri là par hasard, par mégarde, par erreur ou accident. Par le coup
de pouce gros comme ça d’un Deux Ex Machina sorti d’un film d’horreur de la Hammer, vous voyez le
genre ? Une nuit d’orage, des éclairs et une porte qui s’ouvre en grinçant interminablement. Ils ont
peut-être atterri là comme dans un huis clos bourgeois, aiguillonné par une mystérieuse invitation sur
bristol et dans lequel, forcément, une vague intrigue policière se nouerait.
Peu importe après tout puisque les voilà. Ils sont tous un peu surpris de ne pas trouver exactement ce
qu’ils cherchaient, car il y en a parmi eux qui cherchaient quelque chose.
Il y a ces gens qui ne se connaissent pas et ne s’aiment pas forcément. Ils ont tous en commun d’être
délaissés, écorchés, abimés. Ils ont tous une envie de vie nouvelle. C’est la seule chose qu’ils aient en
commun. Ils vont devoir vivre ensemble, envisager de construite un monde nouveau ensemble.
Il y a la cette falaise qui est en même temps une frontière. Le côtoiement d’une langue que quelques
uns seulement comprennent. Ou croient comprendre. Une langue bizarre que certains prétendent être
une langue oubliée.
Il y a cette nouvelle façon de vivre ensemble qu’ils vont devoir inventer.
Michel Bellier
9 « Les utopies d’aujourd’hui sont les réalités de demain »
Victor Hugo
Biographie de l’auteur
Michel Bellier écrivain. Plusieurs fois boursier (Centre National du Livre, fondation Beaumarchais), il a été
lauréat des Journées de Lyon des auteurs de Théâtre 2007. Accueilli en résidence au CNES La Chartreuse, au
Théâtre d’O de Montpellier, au Centre Culturel Itinérant du Nord Vaucluse Éclats de Scène, aux Rencontres
de la Haute Romanche, dans le Département du Nord, au Centre Des Écritures Dramatiques WallonieBruxelles, la Marelle-Villa des Auteurs Marseille. Il a écrit une vingtaine de pièces qui ont toutes été jouées.
Il anime aussi stages et ateliers d’écriture. En direction des enseignants, en milieu scolaire mais aussi à
destination de populations « empêchées » et « fragiles ». Il fut observateur pour le théâtre et la littérature lors
du projet Directlink 2008, échanges culturels et artistiques entre la France et la Turquie d’Asie. Il est
également titulaire du Diplôme d’État pour l’Enseignement du Théâtre. Il est également acteur.
Bibliographie :
L’Étincelle, Lansman, 2003
Ils Seront Là Bientôt, les Hommes ?, L’Act Mem, 2007, lauréate des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre
Hyperland, Lansman, 2011, dans La Scène aux Ados n°7
Jusqu’à la mer et au delà, Lansman, 2012
Et des poussières…, Lansman, 2012
Les Invisibles dans Va jusqu’où tu pourras (avec Sedef Ecer et Stanislas Cotton), Lansman, 2013
Les filles aux mains jaunes, Lansman, 2014
Bidoch’Market, Lansman, 2015
Dans des ouvrages collectifs :
Une Envie d’Envol sur le Bout de la Langue, postface à Sedef Ecer dans un Œil sur le Bazard (L’Espace d’un
Instant) 2010
Une Lampée de Mots dans L’Auteur en Première Ligne (L’Avant-Scène Théâtre) 2010
L’Arche des Noyés dans Envie de Méditerranée (Cahiers de l’Égaré), 2010
Le Cavalier Bleu dans 33000 Mots (La Revue des deux Mondes), 2011
Joyeux Anniversaire dans Robots, Clônes et Cie, Color Gang (à paraître), 2017
La grande aventure, Dramédition 10/10 Tome 1, 2016
La petite entreprise de Balthazar, Dramédition 10/10 Tome 2, 2016
10 « … il y a pire encore que l’utopie réalisée, c’est l’absence d’utopie,
car à ce moment-là il n’y a pas non plus de contre-utopie, donc de débat. »
François Schuiten et Benoît Peeters
Notes de mise en scène
Une œuvre ouverte sur le temps
L’écriture de Michel Bellier voyage entre récit épique et partition intimiste et fait du spectateur le
partenaire immédiat de la représentation. Infiniment sensibles, drôles et souvent pétillantes, ces pièces
disent haut et fort l’espoir et la vie. Elles donnent à entendre, derrière l’évocation du chaos annoncé,
un contre-récit officiel, qui résonne avec puissance à l’heure des conflits multiples, des reculs sociaux,
des replis sur soi.
Ici, la perte des repères idéologiques, la fin des utopies, la nécessité d’adhérer malgré tout à un idéal
constituent la colonne vertébrale de cette fuite en avant dans l’époque. Idéaux politiques, convulsions
révolutionnaires, bouleversements intimes, tout est passé au crible de l’actualité, de la profondeur
sociale et politique d’une époque. La nôtre. Dans le choc des contraires ou dans l’examen des
similitudes, « Que faire ? » se fait l’écho d'une humanité qui appelle de tous ses vœux des
lendemains meilleurs. Au travers de leurs histoires singulières, au détour de défaites grotesques, de
tragiques renoncements et d’espoirs fous, les personnages, enfants du nouveau siècle, nous entrainent
dans une réflexion festive et jubilatoire sur ce que pourrait être un monde idéal.
Un théâtre musical
« Que faire ? »pousse plus loin encore, la recherche d’une écriture hybride, en instaurant un dialogue
entre dramaturgie et musique. La mise en scène fait le choix d’une musique jouée en direct en
interaction constante avec les interprètes. Accompagnant la pensée et les sens, elle communique une
furieuse énergie au plateau, dont les interprètes s’emparent pour faire claquer ou ciseler les mots. Par
son imbrication étroite dans le dispositif scénique, elle dessine l’architecture des émotions, structure
l’espace-temps. Et participe de manière indispensable à l’ensemble de la scène. La couleur de cette
musique est résolument électrique. Elle est l‘écho saturé d’une époque éruptive à la révolte facile mais
à l’idéal complexe.
Cette mise en tension des principes scéniques avec le récit veut prolonger l’espace fictif vers un audelà du plateau. Au-delà de ce qui était visible par le spectateur. Dans cette dynamique théâtrale, riche
de contrastes, Musique et Théâtre sont des partenaires de scène et se répondent. Sur le plateau, chacun
est à égalité. Dominique Lafontaine répond à l’univers dramatique par des morceaux de sa
composition, contrepoints/ contrechants aux accents punk-rock mâtinés de blues, nécessaires à la
réalité dessinée sur le plateau. Suivant ce principe, les chansons fonctionnent comme une
extrapolation de la scène et de l’action dramatique. Elles inventent un « ailleurs », un « avant » ou un «
pendant ». Prolongeant le dérèglement des personnages, ou créant une pause dans le vertige du récit,
elles agissent comme une caméra filmerait des gros plans ou des décadrages.
La scénographie, les lumières
Transposition poétique d’un monde délabré, le décor utilise la symbolique du dédale et de la trace. Les
lumières affirment un univers nocturne et donnent au spectateur la sensation de ne voir toujours que
partiellement l’espace, de ne jamais réussir à l’embrasser totalement du regard. Personnages et
spectateurs, en connivence, arpentent ensemble un labyrinthe.
11 Utopia
(extrait de texte)
Tout est formidable dans la vie de Mr Tweedy. Nous l’appellerons comme ça. Mr Tweedy. Ça évoque
une certaine idée du confort, non ? Une sorte de vie feutrée à l’anglaise où on n’élève jamais la voix et
où on ne se fâche qu’en tordant une petite cuillère ou en mordant son poing, seul dans les toilettes
Donc Mr Tweedy a une Mme Tweedy. Ils ont deux Tweedy. Un et une. Tous les quatre vivent à
Utopia. Une résidence pour ultra riches. Des gardiens à l’entrée. L’accès n’est autorisé que sur rendezvous. Des caméras dans toutes les allées. Un grillage en fait le tour, équipé d’alarmes électroniques
reliées à des patrouilles cynophiles. Une sécurité sans faille. À Utopia, on y croise les Tweedy, les
Moody,les Devry et d’autres. Ils ont des cabinets privés à une demi heure d’ici. C’est direct. On a
construit spécialement un accès à l’autoroute. Sans doute qu’un Moody, un Devry ou un Tweedy avait
ses entrées au ministère des autoroutes. Et ils foncent vers leurs amples cabinets à fauteuil de cuir et
salles d’attente verre et métal. Ils ont des bureaux au sommet des tours, avec des secrétaires, toujours
des femmes jeunes et jolies, ou des assistants toujours jeunes et jolis. Ils sont traders, expertes
comptables, courtiers en bourse, productrices pour la télévision privée. Ils ont des conseils
d’administration qui se lèvent quand ils entrent dans la salle de réunion. Ils ont des cartes de clubs.
Des clubs de squash, de yoga, de pilates, de zumba, de tennis, de golf. Des clubs de filles, des clubs de
mecs, des clubs de gentlemen. Ils ont des passe-temps hebdomadaires. Ils vont voir le petit Tweedy
jouer dans le Shakespeare monté par le collège international, la petite Moody dans son concours
d’équitation. À Utopia, les pelouses, les allées sont impeccables, les voitures roulent au pas, on ne fait
pas ronfler son moteur. Tout ça est merveilleusement entretenu par un personnel trié sur le volet. (…)
Les allées sont ombragées. Les adresses ont des noms feutrés. On habite au numéro 1 ou au numéro
3...Du reste, il y a peu de numéro. Il y a peu d’élu. Et tellement d’espaces... Vous avez vu l’extérieur.
Entrons maintenant au hasard dans une de ces maisons. On ne voit pas les noms sur les sonnettes.
Un carillon léger dingdong pour ne faire sursauter personne. De la lumière, de l’espace. Du chic sur
les tapis, du chic sur les murs. Autant dire de la classe. Les peintures ne sont pas des reproductions et
ne sont pas pour autant de peintres très connus. Ce qui témoigne d’un gout certain pour l’art et pour la
capacité à discerner le talent chez de jeunes artistes. Une existence raffinée, calme et équilibrée
s’épanouit du salon à la chambre des enfants. Des livres un peu partout, des écrivains exigeants. Des
DVD de films en noir et blanc qu’on trouve difficilement. (…) Tout, dans cette résidence, est
confortable. Tout ici témoigne du bon goût allié au luxe sans ostentation, sûr de lui, comme d’un coup
bien précis porté à un point sensible. Tout ici témoigne d’un bonheur omniprésent, tamisé, familial.
On marche précautionneusement. Pour ne rien déranger. On s’assoit, on ose, dans cet immense divan
de cuir blanc, on se détend, on étend les bras au sommet des coussins et.... mais qu’est-ce que c’est ?
Mais c’est.... Ne paniquez pas. C’est pareil, en ce moment même, dans les autres maisons.
Vous n’avez pas remarqué ce silence ? Ce silence qui n’a rien à voir avec le calme.
Oui, trente deux personnes. Les maris, les femmes et les employés sauf ceux qui étaient en congé ou
malades ce jour-là. 32 personnes allongées là, sur lesquelles la nuit tire le rideau dans un bruit de
fermeture éclair. 32 sacs noirs sur les pelouses. C’est pour emporter. 32 taches de sang sur le linge
propre du bonheur impeccable.
Et là vous vous demandez : pourquoi ? Pourquoi ce nombre, pourquoi autant ? Pourquoi ici ? Et juste
après, ne le cachez pas, vous vous demandez : et les enfants, qu’est-il arrivé aux enfants ? Aux 14
enfants. On ne les a jamais retrouvés. Ni vivants ni morts. Pourtant les recherches ont duré des mois.
On a fouillé dans tous les domaines, on a ouvert toutes les pistes, même les plus improbables.
Enlèvement, espionnage, terrorisme... Même les plus farfelues. Extraterrestres, sectes.... Une théorie a
même été avancée à un moment. Mais alors, je vous laisse juges, c’est du grand n’importe quoi.
Écoutez bien, ce seraient les enfants qui auraient massacré leurs parents avant de disparaître tous
ensemble, sans laisser de traces. Les 14 enfants qui n’auraient plus supporté tout ce bonheur livré avec
sourire, confort et badges de sécurité. Mais c’est stupide, cette théorie, je vous avais prévenus !
12 Donnez-moi un idéal
(Bellier/Lafontaine)
Extrait de chanson
Donnez-moi un idéal
Servez-moi un alcool immoral
Du solide et du fort
Un truc qui réveille les morts
Donnez-moi un idéal
Qui retournerait les pierres tombales
Comme un feu d’artifice
Un feu d’enfer qui jaillisse
Dressons haut nos idées
Haut et fort
Ce soir tout est nouveau
Proclamons le début de la fin
Du nouveau et du neuf
Enfin
Donnez-moi un idéal
Qui tiendrait de l’aurore boréale
Qu’elle tourne en rond tant pis
La toupie de l’utopie
Donnez-moi un idéal
Comme une commotion cérébrale
Faisons place aux idées folles
Jetons les dés les idoles
Dressons haut nos idées
Haut et fort
Ce soir tout est nouveau
Proclamons le début de la fin
Du nouveau et du neuf
Enfin
13 Biographie de la metteure en scène
Joëlle Cattino Actrice sur les planches et parfois à l’écran, elle est aussi et avant tout, depuis une
vingtaine d’années, metteure en scène de théâtre. Elle affirme une sensibilité pour les textes
d’aujourd’hui. Sans négliger la fréquentation d'auteurs comme Tchékhov, Pavese, Dostoïevski, Gogol
et Dario Fo. La grande partie de son travail est inscrite dans une écriture scénique où les signes de
toutes les disciplines artistiques viennent parfois s’interpénétrer et faire sens. Dans le souhait d’offrir au
public un théâtre contemporain accessible et généreux, elle s’entoure d’un véritable compagnonnage
d’artistes (auteurs, musiciens, réalisateurs) et explore de nouvelles perspectives théâtrales, musicales,
scénographiques, poétiques. Bouleversant les codes de la narration, les spectacles issus de cette
recherche proposent au spectateur un voyage dans un paysage fictionnel sensible qui interroge le réel.
Entre 1991 et 2009, elle répond à de nombreuses commandes de différentes compagnies en France.
Depuis sa première expérimentation en collaboration avec Marie-Christine Soma, "I don’t want to die,
bad trip" d'après Danielle Collobert (1991, Théâtre de la Balsamine à Bruxelles), jusqu'à "Ad Vitam",
de Joël Jouanneau (2009 Théâtre d’O, Montpellier), elle signe plus d'une dizaine de mises en scène.
En 2009, après avoir mis son savoir-faire et son expérience au service des autres, elle décide de se
consacrer à sa propre expérimentation d’une nouvelle forme dramatique. Elle fonde Dynamo Théâtre,
en compagnie de l’auteur Michel Bellier. Depuis 2010, six créations originales ont vu le jour,
accueillies en France et à l’étranger (Belgique, Turquie, Roumanie, Algérie).
Parallèlement aux créations, elle initie des mesures d’accompagnement et de médiation artistique en
direction des publics éloignés des pratiques culturelles. Elle mène dans ce cadre un travail de
pédagogie envers les lycéens et collégiens et les acteurs amateurs
Le direction de Dynamo Théâtre permet à la structure d’être soutenue par la Drac et la Région Paca, la
Ville de Marseille, le Département 13. Ses projets ont reçu depuis 2012 le soutien de l’UE-Programme
Culture, de la CITF-Commission Internationale de Théâtre Francophone, de Beaumarchais-SACD, de
l’Adami et Spedidam, ain si que les labels Marseille-Capitale Européenne de la Culture et Mission du
Centenaire. La construction d’un réseau de théâtres et structures culturelles, partenaires, permet une
diffusion des spectacles sur la région Paca comme à l’étranger (Belgique, Luxembourg, Turquie,
Roumanie, Pologne). Ce réseau se développe aussi en direction d’autres pays frontaliers des rives de la
Méditerranée.
Comédienne essentiellement au théâtre, elle a joué plus d’une trentaine de pièces, notamment sous la
direction de Jean-Louis Hourdin, Dominique Lardenois, Yves Fravéga, Shauna Kanter, François-Michel
Pesenti, Anne-M Pleis (Berlin). Sous leurs directions elle crée des rôles issus du texte contemporain
comme du répertoire classique (Adamov, Ditlevsen, Shakespeare, Brecht, Simovitch, Goldoni,
Tchékhov, Fo, Bellier, Grumberg,..).
Formation initiale
Elle reçoit une formation d’actrice et de clown auprès de Philippe Hottier, (1987-1990) du théâtre du
Mouvement (Claire Heggen et Yves Marc/1986) de l’Attroupement (Patrick Le Mauff/1986), Shauna
Kanter (New York 1987-88) Robert Lloyd Langdon/Royal Shakespeare Company (1987). Elle suit un
cursus universitaire Etudes Arts de la scène et du spectacle vivant Université Paris 8, en formation
continue 1986-1987. Elle étudie la dramaturgie contemporaine auprès de Alain Knapp (Théâtre de la
Tempête Paris 1991-1992), Philippe Minyana (La Chartreuse CNES 1992-1993).
14 L’équipe artistique
Dominique Lafontaine, compositeur et musicien. Depuis 1981, a composé de nombreuses musiques
originales et créations sonores pour le Théâtre (notamment : "Des nuits en bleus" - "Tomorrow’s Party"
spectacle multimédia, hommage à Andy Warhol - "Tirée au cordeau", Scène Nationale du Havre), pour
le Cinéma (notamment «L‘empreinte d’un géant» de Patrice Rolet, Production Ex Machina - «Pourvu
que ça dure» Production Gaumont), et pour la Scène Rock (composition et écriture des albums
disques "De la lune à la mer", "Le petit monde", "Single Fata Morgana" du groupe Fata Morgana
Groupe, Trophée Radio France 1993 - Sélection FAIR 94, Ministère de la Culture, Sacem - "Jill and the
gun" du groupe Jill and the gun - "Lola lone" Polydor/ polygram groupe Rouge Baiser). Pour la Radio, il
a été assistant de réalisation Radio France Normandie Rouen. Il a conçu des arrangements de
nombreuses musiques originales et génériques pour nombre d’émissions et de feuilletons (notamment
«Le loup et la baleine» et «Maitre Jacques la Caravelle» France Inter). Depuis 2010, il collabore en tant
que compositeur et musicien avec Dynamo Théâtre, Que faire ? est le 3ème création à laquelle il prend
part.
Camille Jeanne-dit-Levavasseur, costumière. BTS métiers du Spectacle et de la Mode - lycée des
Côteaux de Cannes (2012). Diplômée de l’ENSATT- école nationale supérieure des Arts et Techniques
du Spectacle (2014). Elle collabore régulièrement depuis 2012 aux spectacles de Dynamo Théâtre, mis
en scène par Joëlle Cattino. Elle a également travaillé aux côtés des metteur(e)s en scène Franck
Vercruyssen, Carole Thibaut, Frédéric Richaud.
Les artistes interprètes
Bénédicte Chabot comédienne, musicienne chanteuse. Formation théâtre à l’Institut des Arts de
Diffusion(IAD), Promotion 1997. Formation musicale à l’Académie de Bruxelles (Piano) et à
l’Académie de Evere (violon). Comédienne, elle a joué notamment sous la direction de Patrice
Mincke, Daniel Hanssens, Michel Kacenelenbogen, Xavier Lukomski, Claude Enuset, Christian
Dalimier, Frédéric Hérion, Claudine Aerts, Genaro Pitisci, Lucas Francesci, E. Nekrosius, Christian
Dalimier. Depuis plusieurs années la musique prend une place prépondérante dans sa vie. Elle se
produit également dans de nombreux concerts au sein de festivals en Belgique et en France
(Francofolies, Mars en chanson, Fiesta du rock, Belzik Festival, Grand Bornand,Marne). On la retrouve
en tant que chanteuse du groupe « les Vaches Aztèques » (3 albums) de « Monsieur Smits », choriste et
violoniste des groupes « Oscar Beek » et « Sibel » sur scène et sur album.
Fabien Aïssa Busetta, comédien et chanteur. Il se forme à L’Atelier du TNM La Criée (Jean-Pierre
Raffaelli), au Conservatoire National de Montpellier (Jacques Nichet), à l’ERAC (Cannes), au City
Litterary Institute (Londres) et à l’Actor Studio (New York), suit les enseignements de Jacques
Delcuvellerie, Edward Bond. On le voit au théâtre sous la direction de Jean Pierre Vincent, Pierre
Debauche, Mathias Langhoff, Catherine Marnas, Joël Pommerat, Joëlle Cattino, Eva Doumbia et
Dieudonné Niangouna On le voit aussi au cinéma, dirigé par Nadir Moknèche, Eric Guirado, Gérard
Jugnot et à la télévision, notamment dans la série Les Oubliées, créée par Hervé Hadmar. Il collabore
depuis 2010 aux aventures de Dynamo Théâtre, Que faire ? sera la 4ème création à laquelle il prend
part.
Serge Demoulin comédien. Il a suivi des études au Conservatoire Royal de Bruxelles dans la classe de
Pierre Laroche, Marie-Jeanne Scohier. Il reçoit le 1er prix d’Art dramatique. Il joue depuis sur les
principales scènes de Belgique sous la direction notamment de Claude Volter, Philippe Sireuil, Michael
Delaunoy, Daniel Leveugle, Georges Lini, Michel Kacenelenbogen, Tania Stepantchenko, Frédéric
Dussenne, Christophe Sermet, Christine Delmotte, Olivier Coyette, Jean-Claude Idée, Jean-Michel
15 Frère, Isabelle Jonniaux. Il reçoit le Prix de la critique en 2009 catégorie « Meilleur acteur » et en
2012 catégorie « Meilleur seul en scène ». Il enseigne également au Conservatoire Royal de Bruxelles.
Richard Dubelski, musicien et comédien. Il travaille régulièrement avec Georges Aperghis, mais aussi
Thierry Bédard, Lucas Thierry, Edith Scob, Anna Kendall, Thierry Roisin, Jean-Pierre Larroche. Georges
Appaix, André Wilms, Marcel Bozonnet. Il a créé une vingtaine de spectacles dans des lieux comme
notamment le théâtre de Nanterre- Amandiers, le Théâtre du Campagnol C.D.N de Corbeil-Essonnes,
le Cargo à Grenoble, le Théâtre Athénor St Nazaire-Nantes, le Théâtre de la Minoterie- Marseille, le
Festival Musica de Strasbourg, la Comédie de Béthune, la Comédie de St Etienne, le T.N.T-Toulouse,
les Scènes nationales de Vandoeuvre-les-Nancy, Malakoff, Douai, Aubusson, Quimper. En 2009 et
2010, il est directeur artistique et compositeur de Kaléidoscope 2, spectacle de l‘Opéra de Lyon Il
anime également divers stages et ateliers de théâtre musical au sein d’écoles nationales de théâtre
(l’E.R.A.C, l’Ecole de la Comédie de St Etienne…) et de Centres Dramatiques Nationaux. Il collabore
avec Dynamo Théâtre depuis 2012, Que faire ? est le 3ème spectacle auquel il participe en qualité
d’acteur et de musicien.
Anne Sylvain comédienne. Diplômée de l’Institut des Arts de diffusion (IAD). Elle a joué, sous la
direction, notamment, de Frédéric Dussenne, René Georges, Philippe Sireuil, Janine Godinas, Virginie
Jortay, Jean-Michel Frère, Sylvie de Braekeleer, Michel Bernard, Pascal Crochet, Roumen Tchakarov,
Transquinquennal. Elle est également metteuse en scène (Jocaste de Michèle Fabien, Kermesse d'après
Prosa de Ödon von Horvath, Les tireurs d'étoiles d'Azouz Begag, etc). On la voit dans divers téléfilms
et a mis en voix pour la radio des textes de Stanislas Cotton, Yun Sun Limet, Herman Ungar. Elle donne
par ailleurs des cours à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion) dans la section textes non dramatiques.
Que faire ? est sa 2ème collaboration avec Dynamo Théâtre, après « les filles aux mains jaunes ».
Blanche Van Hyfte, mène une double carrière de comédienne et de chanteuse. Après avoir suivi un
cursus scolaire option théâtre, elle intègre l'Ecole d'Art d'Avignon (arts plastiques) et suit parallèlement
une formation à la pratique du chant, notamment avec Christiane Legrand. Elle participe en tant que
comédienne à une vingtaine de spectacles et intègre plusieurs formations en tant que chanteuse :
chanson française, jazz, hip hop. Pendant une dizaine d’années, elle a été membre permanent de la
Compagnie "Eclats de Scènes", Centre Culturel Itinérant du Nord Vaucluse. En 2012, elle entame une
collaboration artistique avec Dynamo Théâtre en tant qu‘actrice et chanteuse, Que faire ? sera la 5ème
création à laquelle elle prend part.
16 Parcours artistique de la compagnie
Dynamo Théâtre est né en janvier 2009 de la volonté d’initier, d’expérimenter et de promouvoir une
écriture scénique, qui confronte texte contemporain, ou de répertoire, avec d’autres champs
artistiques, tels que composition musicale et images numériques. Notre travail scénique se nourrit de
leurs influences mutuelles pour favoriser de nouveaux modes narratifs. Interrogeant leur impact sur
l’écriture scénique, nous cherchons leur potentielle implication dans une nouvelle dramaturgie à
construire. En donnant la possibilité de développer de nouveaux contenus, ce mélange des arts permet
au théâtre de répondre aux modifications des nouveaux rythmes perceptifs du public, de leurs
habitudes temporelles et spatiales.
Les projets artistiques de Dynamo Théâtre sont actuellement soutenus par la Drac et la Région Paca, la
Ville de Marseille, le CG13, le Programme Culture de l’Union Européenne, la CITF, Beaumarchais
SACD, Adami et Spedidam
Les spectacles, les activités
2009 : résidence au 3bisF Lieu d'Art Contemporain à Aix-en-Provence. Création de : "Mariage(s)",
théâtre musical d'après Dostoïevski et Gogol
2010 : résidence au Théâtre Le Sémaphore, Port de Bouc-scène conventionnée. Création de "Hey
Mambo ! ou le métier de vivre" d'après Cesare Pavese, adaptation et mise en scène de Joëlle Cattino.
2011 : création de "Jusqu'à la mer", de Michel Bellier, mise en scène Joëlle Cattino. Dans le cadre
d’un projet transdisciplinaire (théâtre et musique) mené sur 2 années de résidence au TdG théâtre de
Grasse scène conventionnée
2012 : création de « Va jusqu’où tu Pourras » de Sedef Ecer, Michel Bellier et Stanislas Cotton,
production transeuropéenne (Turquie, Roumanie, Belgique, France). Mise en scène Joëlle Cattino.
Spectacle soutenu par la CITF - Commission Internationale du Théâtre Francophone, la Spedidam,
Label Marseille Provence 2013, Capitale de la Culture, Centre de Résidence de création
Départementale des Aulnes, Théâtre du Gymnase Marseille, La Chartreuse-CNES Villeneuve lez
Avignon
2013 : création de « Une Odyssée Moderne – Mémoire et devenir des femmes migrantes »
Coopération artistique et culturelle transeuropéenne et pluridisciplinaire, menée avec Les Halles de
Schaerbeek Bruxelles, Troya Genc Cevre Biennale de Çanakkale-Dardanelles Turquie, Clopot
Foundation Suceava-Bucovine Roumanie. Conception et direction artistique Joëlle Cattino et Michel
Bellier. Ce projet est subventionné par le Programme Culture de l’Union Européenne.
2014 : Projet territorial artistique et culturel étendu au monde francophone mené en partenariat avec
le Théâtre de Grasse : « 1914 2014, histoire d’un siècle », conception Joëlle Cattino et Michel Bellier.
2014 s : Création de « Vivre ! » de Michel Bellier, mise en scène de Joëlle Cattino Coproduction du
Théâtre Grasse..
……… : Création de « les filles aux mains jaunes » de Michel Bellier, mis en scène de Joëlle Cattino.
Coproduction Théâtre de Esch Luxembourg, Théâtre Le Public Bruxelles, Le Sémaphore Port de Bouc
scène conventionnée, Théâtre de Grasse scène conventionnée
2015-16: tournée de « les filles aux mains jaunes » et « Vivre » en France et en Belgique
: Production d’un événement artistique autour des violences faites au femmes, en partenariat
avec le Conseil Départemental de l’Accès au Droit et le Conseil Régional PACA Direction de la
Jeunesse et des Solidarités
2016-17: création de « Que faire ? », de Michel Bellier, musique de Dominique Lafontaine. Création
au Théâtre Le Public Bruxelles, mars 2017. Coproduction Théâtre Le Sémaphore Port de Bouc scène
conventionnée, Théâtre Le Public Bruxelles, Dynamo Théâtre
17 Contact
+33 (0)6 07 37 59 99
Joëlle Cattino, direction artistique
[email protected]
Alexandra Vigneron, administration
[email protected]
CREADIFFUSION
[email protected]
00 33 6 60 21 73 80
[email protected]
00 33 6 20 30 56 36
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