ETAT DE LA QUESTION
Contexte économique et législatif
— Le gouvernement devrait adopter, mi-avril, en Conseil des ministres, un projet de loi réformant le
crédit à la consommation. L’objectif est de moraliser les pratiques incitant les consommateurs à
souscrire, de façon trop furtive, des crédits pour leurs achats de consommation courante. Ce sont en
effet près de 9 millions de ménages qui sont concernés. Il faut savoir que le recours au crédit
revolving est le seul moyen de gestion de trésorerie pour les consommateurs qui ne peuvent obtenir
un crédit classique, à savoir 50% des ménages français. Ces phénomènes prennent une forte acuité
sous l’effet catalyseur et malheureusement éclairant de la crise.
— L’enjeu pour le commerce est majeur et appelle une forte vigilance quant à une réforme visant à
encadrer plus strictement les obligations et la responsabilité des prêteurs. Rappelons quelques
données importantes :
- près de 45 millions de cartes privatives sont utilisées en France ; elles représentent un actif
commercial essentiel et réactif et entre 20% et 60% des ventes d’un distributeur ;
- prés de 5 millions de crédit classique sont ouverts en magasins chaque année ;
- le crédit représente plus de 10% de la dépenses des ménages et dépasse 50% des achats
dans certains secteurs d’activité, son encours total atteint prés de150 milliards d’euros.
— Selon la CCIP, il ne faudrait pas que l’accroissement des contraintes légales pèsent trop
lourdement sur les professionnels et ralentissent les transactions, au détriment de la compétitivité de
nos entreprises.
LE POINT DE VUE DE LA CCIP
— Particulièrement attentive à toutes mesures susceptibles de contribuer à la relance de la
consommation, la CCIP s’est penchée sur 5 points déterminants du futur texte :
. la publicité sur le crédit,
. les conditions de remboursement
. l’accès à l’information sur le niveau d’endettement des emprunteurs
. le délai de rétractation
. les procédures de surendettement
Les prises de position
de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris
Réforme du crédit à la
consommation
Avril 2009