« D’autres vies que la mienne » d’Emmanuel Carrère (par Monique Conète, nov.2013)
Ce roman est une double commande pour l’auteur Emmanuel Carrère et un livre sur l’intime : l’intime
des autres et celui de l’auteur et du nôtre, car chacun peut y déceler quelque chose qui le renvoie à lui, à
ses troubles, ses peurs, sa vie.
C’est un livre sur l’injustice engendrée par le destin : celui d’un tsunami au Sri-Lanka qui enlève une
fillette de 4 ans à ses parents; celui de la maladie qui enlève une mère, juge de son métier, à ses trois filles
et à son mari; celui du cancer d’un jeune juge qui l’oblige à accepter l’amputation de sa jambe, enfin celui
de la pauvreté qui conduit souvent au surendettement.
Plusieurs livres dans cet ouvrage, mais pas de lourdeur, pas d’apitoiement mais une superbe description
de ces deux jeunes juges forgés au combat contre le cancer qui les a rendus boiteux et qui arbitrent les
conflits opposants des établissements de crédit et leurs débiteurs défaillants. L’occasion pour l’auteur de
nous brosser un passionnant tableau émaillé de cas concrets et d’implacables décryptages du
surendettement et de ses coulisses ; une plongée dans un monde peu connu, emblématique de l’horreur
économique contemporaine.
« Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » d’Eric-Emmanuel Schmitt
(par Aline Machabert, nov.2013)
C’est le récit d’un jeune parisien juif dont les parents sont divorcés et qui vit chez son père.
Il lie connaissance avec Ibrahim, l’épicier du coin qui est musulman.
Avec lui, il fait l’apprentissage de la vie dans de multiples domaines…
Une leçon de sagesse, de tolérance et de bonté.