BMO Gestion Privée de Placements Inc.
totale, mesurée par l'indice des prix à la consommation (IPC), à 1 %. Il s'agit là de la limite inférieure
de la fourchette du taux d'inflation cible de notre banque centrale.
Au Canada, la chute des prix du pétrole n'a pas seulement une incidence déflationniste. Ses
répercussions négatives générales sur l'économie canadienne se font sentir plus rapidement que
prévu. Les effets défavorables sur les revenus et la richesse, qui sont associés à la détérioration des
termes de l’échange, freinent la consommation. Les investissements dans le secteur de l'énergie ont
nettement diminué. La morosité de l'économie américaine au premier trimestre a peu fait pour
stimuler les autres secteurs d'exportation.
États-Unis – quelques pas en avant, un pas en arrière
Le PIB réel des États-Unis au premier trimestre nous a brutalement rappelé que des risques
continuent de peser sur la reprise économique mondiale. Une contraction de 0,7 % a suffi pour que
certains observateurs se demandent si le cycle économique actuel tirait à sa fin. Après tout, il s'est
écoulé six ans depuis que la dernière récession a pris fin au milieu de 2009. De toute évidence, le
présent cycle arrive à maturité.
Toutefois, les indicateurs économiques qui laissent habituellement entrevoir un contexte de pré-
récession demeurent absents. Un indicateur clé est le marché de l'emploi. La croissance des emplois
non agricoles s'accélère. L'amélioration du marché de l'emploi est un signe d'expansion, et non de
contraction, de l'économie. En fait, une récession survient généralement après deux ans de
ralentissement de la croissance des emplois, en moyenne. La part de l'emploi dans le PIB reste
historiquement faible et commence à peine à s'améliorer. Bien qu'une réduction de la part de
l'emploi soit normale au début du cycle économique, il est également normal que cette part
augmente durant le cycle. Généralement, cette augmentation survient environ trois ans avant une
récession. Si l'on se fie à ces données, une récession n’est pas imminente.
La confiance des consommateurs, autre indicateur important, a continué de s'améliorer, malgré
quelques soubresauts au cours des derniers mois. En général, une baisse soudaine de confiance
laisse présager une récession imminente, mais le décalage est habituellement d'environ un an.
L'habitation est un secteur de l'économie américaine qui est allé à contre-courant de la tendance à la
contraction au premier trimestre. La construction résidentielle est la seule catégorie importante de
dépenses qui s'est améliorée au premier trimestre, bondissant de 5,0 % en rythme annualisé. En
avril, les mises en chantier ont enregistré leur plus forte hausse depuis 25 ans. Ce résultat a été
renforcé par une quatrième augmentation de suite des promesses de ventes de maisons (un
sommet inégalé depuis neuf ans). De plus, pour la troisième fois au cours des six dernières années,
les ventes de logements neufs ont dépassé le demi-million d'unités. Les prix des maisons ont
augmenté d'environ 6,0 % et les loyers, d'environ 4,0 %. Ce sont de bonnes nouvelles pour le