Avant tout permettez-moi de vous présenter tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2012.
Vous trouverez ci-dessous notre analyse de début d’année.
Bonne lecture
Nicolas FILLY
L’année 2011 a été une année de crise financière mais pas véritablement de crise économique.
Ce décalage n’est pas surprenant et les évolutions sur les marchés financiers anticipent souvent de deux à trois
trimestres les évolutions des taux de croissance économique.
Dans ces conditions, les difficultés économiques présentes et à venir (récession en zone Euro débutée au quatrième
trimestre 2011, défi constitué par la bulle immobilière chinoise, crise de l’endettement des états occidentaux
conduisant à des restrictions budgétaires pesant sur la consommation …), même assorties d’échéances électorales
potentiellement déstabilisatrices (en particulier élection en 2012 du Président des USA) ne suffisent pas à motiver
pour l’heure une prise de position à la baisse des marchés d’actions. C’est un positionnement qu’il nous est
techniquement possible d’adopter au sein de votre contrat, et nous pouvons notamment l’opérer via des unités de
compte « baissières » vis-à-vis des marchés d’actions européens.
En effet une baisse assez sensible est déjà intervenue mi 2011 sur les actions européennes, baisse qui éventuellement
valorise déjà la récession européenne qui s’amorce. La Banque Centrale Européenne a baissé à deux reprises en fin
d’année son taux d’intérêt de référence, ce qui aidera l’économie européenne, de même que la baisse de l’Euro contre
Dollar intervenue au second semestre 2011 (amélioration de la compétitivité des productions européennes). Surtout,
la BCE a fini par intervenir massivement en Décembre 2011 pour soutenir la liquidité des banques de la zone Euro,
qui étaient dans une situation périlleuse. Cette intervention ne règle pas la question mais y contribuera puissamment,
et a surtout évité un arrêt cardiaque du système bancaire.
Constat majeur, l’économie US continue de surprendre par son relatif dynamisme, surtout dans le secteur privé, en
dépit d’un marché immobilier profondément déprimé mais donnant tout récemment des motifs d’espoir et d’un
chômage devenu structurel. Enfin la pression exercée en 2011 par l’inflation sur l’activité économique des pays
émergents se relâche quelque peu sous l’effet du ralentissement économique (sans doute pour reprendre rapidement
un caractère handicapant si l’économie devait accélérer). Cela a permis aux autorités monétaires de ces pays, en
particulier le Brésil et la Chine, de mettre un terme fin 2011 au durcissement de leur politique monétaire, de manière
à soutenir leur activité économique qui constitue désormais une composante non anecdotique de l’activité mondiale.