
 Activité physique et prévention tertiaire des cancers du sein et du côlon :  
effets de l’activité physique sur les mécanismes biologiques 
Docteur Thierry BOUILLET 
GTS AP2R de l’Association Française des Soins de Support en Oncologie,  
cancérologue au CHU Avicenne    Président de la CAMI 
Les médecins ont longtemps conseillé à leurs patients atteints de cancer de se reposer. On sait 
aujourd’hui qu’il faut au contraire les inciter à faire une activité physique régulière pour 
limiter le risque de survenue de deux risques majeurs au décours des soins, d’une part la 
fatigue et d’autre les rechutes tumorales.  
En effet, l’activité physique pratiquée pendant les soins est le seul traitement validé de la 
fatigue, qui est le symptôme le plus souvent rapporté par les patients cancéreux, même 
plusieurs années après leur guérison. La pratique d’une activité physique permet de diminuer 
l’intensité de cette fatigue de 20 % en cas d’activité physique pendant le traitement et de 40 % 
par la pratique d’une activité physique après le traitement anti cancéreux. C’est actuellement 
le seul moyen thérapeutique actif contre la fatigue liée au cancer.  
Les Occidentaux marchent de façon ludique en moyenne moins d’une heure par semaine, soit 
une dépense d’énergie de moins de 3 MET-H/semaine.  
 
 
 Exemples de mesures d’activités physiques 
 
 
Cinq études de cohortes montrent que les femmes traitées pour un cancer du sein non 
métastatique qui pratiquent une activité physique d’au moins 9 MET-H par semaine (par 
exemple marchent au moins une heure trois fois par semaine) abaissent de 50 % leur risque de 
rechute par rapport à la population à moins de 3 MET-H par semaine.