activité physique-alimentation et CANCER Un danger ? Une utilité ? Dr Alain MARRE Figeac 22 février 2011 Les SOINS de SUPPORT en cancérologie CONTINUITE des SOINS Soins spécifiques: Soins de SUPPORT: -ALGOLOGIE Onco-CHIRURGIE -PSYCHOLOGIE -NUTRITION Onco-MEDICALE Onco-RADIOTHERAPIE -Accompagnement SOCIAL -Conseils en ESTHETIQUE Cs d’annonce Onco-intra-SPECIALITES -Plaies/Cicatrisation/infectieux /abord veineux -REEDUCATION/ KINESITHERAPIE IDE -SOINS PALLIATIFS -activité physique -Art-thérapie L’ ACTIVITE PHYSIQUE 3 questions: L’activité physique a-t-elle : Impact sur la qualité de vie du patient traité ? Impact sur la prévention du cancer ? Impact sur la survie ? Impact sur la qualité de vie Impact sur la qualité de vie : Plusieurs Essais chez des patientes porteuses de K sein avec un programme d’activité physique contrôlée ont montré par rapport au bras standard un bénéfice sur la fatigue et sur la qualité de vie et ce de façon significative Qualité de vie : Soins en cancérologie: fatigue Altération de la qualité de vie qui peut se prolonger après les soins. Exercice physique pendant les soins améliore la qualité de vie et réduit les symptômes secondaires à la maladie et à son traitement . La fatigue •1- dimension physique: -manque d’endurance,besoin accru de repos -manque d’énergie avec baisse de l’activité physique et sexuelle -Entraîne une diminution de l’autonomie -Avec difficulté à remplir son rôle dans la famille et le travail •2 - dimension émotionnelle: -syndrome dépressif -Manque de courage et de combativité La fatigue •3- dimension cognitive : -difficulté à se concentrer , à mémoriser,à raisonner -Perte de lucidité -Engendrant des perturbations dans les relations interpersonnelles ( altération de la maîtrise de soi, difficulté à intégrer des informations,risque d’accident) -Incapacité à se ressourcer -Survient plus tardivement que la fatigue physique et régresse progressivement -Plus importante et durable chez la personne âgée et à un stade avancé de la maladie La fatigue et ses conséquences: La Fatigue est présente dans 60 à 90 % des patients traités …et est souvent ignorée et mal identifiée par les médecins et l’entourage Souvent associée à une anxiété, dépression Elle est prédictive d’une mauvaise qualité de vie ultérieure Son amélioration aboutit à une amélioration de l’anxiété , de la dépression et de la qualité de vie Impact sur la survie : impact sur la SURVIE: MET/heure (métabolic équivalent): dépense d’énergie observée chez un patient assis sans bouger ( consommation de 3.5ml d’O2/kg /minute) 4 cohortes de femmes cancer du SEIN localisé et non évolutif : maintien de activité physique > 8 MET/h = diminution de 50% du risque de décès par cancer et Un bénéfice de 4 à 6% sur la survie 2 cohortes de patients cancer de COLON non métastasé = gain sur la survie si activité physique intense de 18 MET/h Impact sur la survie: L’association de la consommation de fruits et légumes (5/j) + Activité physique (30mn /j -6jours/semaine) diminue le risque de 50% du risque de rechute ( enquête française chez des patientes K.sein) Impact sur la SURVENUE du Cancer Effet protecteur de l’exercice physique : - - Effet sur risque du cancer du SEIN : risque relatif chez femmes déclarant au moins 5 h/Semaine d’activité physique est voisin de 0.6 par rapport aux femmes sans exercice Surtout si IMC important et si exercice physique intense diminution du risque de cancer du sein si exercice physique régulier : La pratique du sport à 35 ans aboutit à une diminution de 14% du risque de K du sein et on note une augmentation de ce bénéfice avec l’intensité de l’exercice … l’activité ménagère y contribuant Effet protecteur: - - Sur le cancer du COLON: réduction du risque si exercice régulier chez l’homme et la femme Sur le cancer de PROSTATE: risque de cancer évolué diminué Mais PAS de modification de l’incidence mécanismes d’action : - - L’activité physique modifie des paramètres biochimiques , les hormones stéroïdiennes, l’insulino-sensibilité , les hormones issues des tissus graisseux, les phénomènes inflammatoires et le système immunitaire Actions sur les estrogènes: en pré-ménopause : peu de variations du taux d’estrogènes en cas d’activité physique , sauf si intense ( aménorrhée des athlètes de haut niveau) En post-ménopause : activité physique diminue les estrogènes libres . En diminuant la masse graisseuse : on diminue les estrogènes libres . Impact de l’activité physique se voit en post-ménopause et si surcharge pondérale importante . Mécanismes d’action : Insuline est un facteur de prolifération cellulaire et un inhibiteur de l’apoptose (mort programmée de la cellule); Insuline augmente le taux des estrogènes libres ( + de K chez patients qui ont du diabète , une dyslipidémie et hypertension) L’activité physique diminue le taux d’insuline en améliorant la sensibilité des cellules à, l’insuline et augmente la captation du glucose par les muscles dans les 36h . L’entraînement régulier accroît cette période de captation du glucose en augmentant l’efficacité de l’insuline Activité physique réduit l’inflammation en modifiant les sécrétions de leptine (diminue) et adiponectine(augmente) des adipocytes . La leptine a une actions mitogène sur les cellules tumorales Buts de l’activité physique: L’activité physique accroît la qualité de vie ;la masse musculaire; réduit le tissu graisseux : impact CV Lutte contre l’ostéoporose Maintien l’autonomie : impact psychologique Et diminue les risques de rechute de certains cancers : un effet protecteur + aspect psychologique : notion de dépassement , de lutte, de combat … c’est un Objet de santé publique Activité physique et cancer: les difficultés? Dues à la maladie et aux soins : fatigue,douleurs ,nausées , les rendez-vous Liées à la vie personnelle: vacances, transports Garde d’enfants Liées à l’absence de motivation , de temps , d’intérêt ou ..d’information sur une activité physique adaptée++++++ Risques ou motifs d’arrêt ou Ci - - Motifs d’arrêt : Dyspnée ou fréquence respiratoire >40/mn Hypotension artérielle Pâleur ou confusion CI relatives:? CI absolues : dyspnée aggravée au repos Insuffisance coronarienne non contrôlée Infection aigue Embolie ou thrombophlébite Quelle activité physique? La chimiothérapie entraîne une atrophie musculaire et une perte de l’élasticité musculaire très précocement D’où intérêt de proposer un exercice physique de façon précoce et poursuivi sur une longue période Nécessité par ailleurs d’adapter une activité à la situation clinique : état général ; âge; co-morbidités; les atcd de pratique physique… L’exercice physique ne peut être mis en place pour tous les patients Que FAIRE…suite ? Efforts progressifs: exercice régulier 3/semaine dès le début du traitement type marche ou footing Tranche de 20mn au départ puis augmentation progressive Travail des 4 membres est idéal Séances encadrées par période d’échauffement et de retour au calme Hydratation régulière Intérêt d’un encadrement++ MODALITES PRATIQUES: Phase du diagnostic au traitement: - maintien des fonctions musculaires , de la vitalité, lutte contre le stress lié à l’annonce Évaluer les aptitudes physiques Faire travailler les différents segments des membres Pendant le traitement : - - but est de lutter contre la fatigue et la sarcopénie Tenir compte de l’anémie et de la dénutrition associée - - Pendant la surveillance post-thérapeutique : phase de réadaptation musculaire Mise en place d’un programme à domicile ou dans le d’ association :CAMI –RANDO 12….. - - Évaluation avec « un éducateur » ENCADRER cette ACTIVITé PHYSIQUE+++ En conclusion: Intégration parfaite de l’activité physique au traitement du cancer en améliorant la qualité de vie, l’état psychologique, les capacités physiques , le maintien de l’indépendance et en majorant les chances de guérison voire la durée de survie pour certains cancers D’où la Nécessité d’intégrer l’activité physique dans le cadre des soins de support au même titre que le soutien psychologique , le soutien social , nutritionnel ou autre Activité peut limiter l’incidence de certains cancers au même titre que les habitudes alimentaires Merci de diffuser l’information…. L’ALIMENTATION Alimentation et cancer inca L’alimentation : un problème de santé publique En 2010 : > 1/4 de la population européenne est en état d’obésité exposant aux risques : - de DIABèTE , pathologies cardiovasculaires , - accroissement incidence des cancers du sein, colon , prostate , pancréas , col utérin Facteurs augmentant le risque de cancers Alcool Obésité Viandes rouges Surpoids ; obésité et risque de cancer Lien établi entre corpulence ( IMC) et risque de cancer Lien entre obésité abdominale et risque de cancer Facteurs de risque de prise de poids : sédentarité et aliments très riches Questions non élucidées Excès de poids à l’adolescence ou adulte jeune ? Fluctuations de poids? L’ALCOOL Les VIANDES ROUGES Facteurs réduisant le risque de cancers Les FRUITS et LEGUMES ACTIVITE PHYSIQUE La nutrition est l’un des déterminants du risque de cancer primaire , de récidive et de seconds cancers Il convient de prendre cet élément en compte au cours d’un traitement anti tumoral Conclusion : quelle ligne de conduite ? « Ce qui est bon pour la santé physique et mentale est bon contre le cancer » * manger équilibré : apprendre aux enfants la valeur des fruits et légumes et « limiter » la consommation d’alcool et de viande * pratiquer une activité physique * ………éviter les excès en tout