•Enest stable par u:En effet, si k∈[[1, n]],on a uXk=XXk−(X−1)kde degré kn,
donc comme En= Vect X, X2, . . . , Xn,on a u(En) = Vect (u(X), . . . , u (Xn)) ⊂En.Ceci
permet de définir uncomme endomorphisme de En.
•Noyau de uet un:Soit P∈Ker u. On a P(X) = P(X−1) ,donc P(x) = P(x−1) pour tout
x∈R.Comme P(0) = 0,on en déduit que P(n) = 0 pour tout n∈N,donc P= 0 (infinité de
racines). Ce qui montre que Ker u={0},donc uest injectif. A fortiori, unest injectif
•Image de un:unest un endomorphisme injectif en dimension finie, donc bijectif : on a donc
Im un=En.
2) Étude d’une équation : Soit Q∈R[X].S’il existe P∈R[X]tel que Q=X(P(X)−P(X−1)) ,
alors Q(0) = 0.Inversement, si Q(0) = 0,il existe n∈Ntel que Q∈En(on prend n= d◦Qsi
Q= 0 et n= 0 sinon). D’après le 1, il existe P∈Entel que u(P) = Q, donc la condition cherchée
est que Q(0) = 0.
Remarque : On peut alors montrer l’unicité de Psi on impose P(0) = 0,car on montre facilement
que uest une bijection de Edans E. En effet, c’est injectif et Im u=∪n∈NIm un=∪n∈NEn=E,
donc c’est surjectif !
6Soit Eun K-espace vectoriel de dimension net u, v dans L(E)tels que u+v=IEet
rg u+ rg vn. Montrer que uet vsont des projecteurs.
On a n= rg IE= dim Im (u+v) = rg u+rg v−dim (Im u∩Im v)rg u+rg vn, donc Im u∩Im v=
{0}et dim (Im u) + dim (Im v) = n, ce qui implique que E= Im uIm v. De plus, par unicité, la
décomposition x=a+bselon cette somme directe est donnée par a=u(x)et b=v(x),donc en
écrivant u(x) = aet v(x) = b, on voit que uest le projecteur sur Im uparallèlement à Im vet vle
projecteur complémentaire.
7Soient Eun K-espace vectoriel et f∈ L(E)de rang 1.
1) Caractérisation de rg (f+g)1 : On a d’abord besoin d’un lemme :
Lemme :Si f∈ L(E),on a rg f1ssi il existe e∈Eet ϕ∈E∗tels que f(x) = ϕ(x)epour
tout x∈E.
La condition est clairement suffisante car alors Im f⊂Ke. Inversement, soit ftel que rg f1.Si
f= 0,on prend (e, ϕ)avec e= 0 ou ϕ= 0.Si rg f= 1,on prend e= 0 tel que Im f=Ke. Si
x∈E, on définit ϕ(x)par f(x) = ϕ(x)e, et la linéarité de fimplique celle de ϕ, d’où le résultat
obtenu. Montrons ensuite l’équivalence désirée :
• ⇐ : Si Im f= Im g, on a Im (f+g)⊂Im f+ Im g= Im f, donc rg (f+g)dim (Im f) =
rg f= 1.Si Ker f= Ker g, on écrit f, g sous la forme f(x) = ϕ(x)eet g(x) = ψ(x)e
avec ϕ, ψ formes linéaires non nulles et e, evecteurs non nuls. L’hypothèse Ker f= Ker gse
traduit par Ker ϕ= Ker ψ, donc (cf. cours), il existe λ∈K∗tel que ψ=λϕ. On a alors
(f+g) (x) = ϕ(x)e avec e =e+λe,donc par le lemme, rg (f+g)1.
Remarque : Si Eest de dimension finie, on a une méthode plus rapide en remarquant que
Ker f= Ker g⇒Ker f⊂Ker (f+g)et en appliquant la formule de Grassmann.
• ⇒ : Soit gde rang 1 tel que Im f= Im g. Soit e, e∈Eet ϕ, ϕ∈E∗tels que f(x) = ϕ(x)e
et g(x) = ϕ(x)epour tout x∈E. L’hypothèse Im f= Im gimplique que le système (e, e)
est libre. Si x∈E, (f+g) (x) = ϕ(x)e+ϕ(x)e∈Π = Vect (e, e)et comme rg (f+g) = 1,
le couple (ϕ(x), ϕ(x)) ne peut prendre toute valeur de K2(sinon Im (f+g)serait le plan Π),
donc l’application linéaire x→ (ϕ(x), ϕ(x)) n’est pas surjective. A fortiori, son image est
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