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Les
antidépresseurs
Pharmacologie du système nerveux
Chapitre 3
rat forced
swimming test
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La
d
é
pression
Dépression : trouble affectif, trouble de l’humeur
Manie
Equilibre (Normal)
Dépression
«Spectre affectif (spectre thymique)» Variantes :
État mixte, à la fois des
symptômes positifs et
négatifs
Troubles bipolaires, avec
alternances d’épisodes
dépressifs et maniaques
(troubles maniaco-
dépressif)
Dysthymie : forme
atténuée, mais chronique
de la dépression.
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La
d
é
pression
Dépression : trouble affectif, trouble de l’humeur
Symptômes émotionnels :
- misères, apathie, pessimisme
- sous estime de soi, sentiment de culpabilité, d’inutilité, de laideur
- indécis, perte de la motivation
Symptômes biologiques :
- lenteur de pensée et d’action
- perte de la libido
- trouble du sommeil et perte de l’appétit
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Diagnostic de la dépression
Le syndrome dépressif (ou maniaque) est diagnostiqué suite à la
mise en évidence de symptômes caractéristiques après évaluation
de diverses activités
• Activité émotionnelle (humeur, affectivité,...)
• Fonctions végétatives (sommeil, poids, appétit,…)
• Fonctions cognitives (mémoire, attention, tolérance)
• Impulsivité (suicide, homicide)
• Comportement (motivation, plaisir, intérêt, fatigabilité)
• Physique (douleurs épigastriques, tension musculaire, céphalée)
DSM IV : Diagnostic and Statistical Manual (des troubles mentaux)
CIM-10 : 10ème Classification Internationale des Maladies
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Critères diagnostiques d’un épisode dépressif majeur (DSMIV)
A.
Au moins cinq des symptômes suivants
représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur ; au moins un des symptômes est soit (1) une humeur
dépressive, soit (2) une perte d'intérêt ou de plaisir
. NB: ne pas inclure des symptômes qui sont manifestement imputables à une
affection médicale générale, des idées délirantes ou des hallucinations non congruentes a l'humeur.
1. Humeur dépressive présente pratiquement t
oute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet (par exemple se sent
triste ou vide) ou observée par les autres (par exemple pleure). NB éventuellement irritabilité chez 1'enfant et l'adolescent.
2. Diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir
pour toutes ou presque toutes les activistes pratiquement toute la journée,
presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
3. Perte ou gain de poids significatif en l'absence de régime (par exemple modification du poids corporel e
n un mois excédent
5 p. 100), ou diminution ou augmentation de l'appétit presque tous les jours. NB : chez l'enfant, prendre en compte
l'absence de l'augmentation de poids attendue.
4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur
presque tous les jours (constate par les autres, non limite à un sentiment
subjectif de fébrili ou de ralentissement intérieur).
6. Fatigue ou perte d'énergie presque tous les jours.
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabili excessive ou
inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas
seulement se faire grief ou se sentir coupable d'être malade).
8. Diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer, ou indécision, presque tous les jours (signae par le sujet ou observée
par les autres).
9. Pensées de mort récurrentes (pas seulement peur de mourir), idées suicidaires
récurrentes sans plan précis, tentative de
suicide ou plan précis pour se suicider.
B. Les symptômes ne répondent pas aux critères d'épisode mixte.
C. Les symptômes
indiquent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel
ou dans d'autres domaines importants.
D. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiques directs d'une substance (par exemple une substance
donnant lieu à
un abus, un médicament) ou d'une affection médicale générale (par exemple hyperthyroïdie).
E. Les symptômes ne sont pas mieux expliques par un deuil, c'est-à-
dire après la mort d'un être cher. Ils persistent pendant plus de
2 mois ou s'accompa
gnent d'une altération marquée du fonctionnement, de poccupations morbides de dévalorisation, d'idées
suicidaires, de symptômes psychotiques ou d'un ralentissement psychomoteur.
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Critères diagnostiques d’un épisode maniaque (DSMIV)
A. Une période nettement délimitée durant laquelle l'humeur est élevée
de façon anormale et persistante, pendant au
moins 1 semaine (ou tout autre durée si une hospitalisation est nécessaire).
B.
Au cours de cette période de perturbation de l’humeur, au moins trois des symptômes suivants (quatre si l’humeur
est seulement irritable) ont persiste avec une intensité suffisante:
1. Augmentation de l'estime de soi ou idées de grandeur.
2. Réduction du besoin de sommeil (par exemple le sujet se sent reposé après seulement 3 heures de sommeil).
3. Plus grande communicabilité que d'habitude ou désir de parler constamment.
4. Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent.
5. Distractibilité (par exemple l’attention est trop facilement attirée par des stimulus extérieurs sans importance
ou insignifiants).
6. Augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation
psychomotrice.
7. Engagement excessif
dans des activités agréables mais à potentiel élevé de conséquences dommageables (par
exemple la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles
inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables).
C. Les symptômes ne répondent pas aux critères d'un épisode mixte.
D.
La perturbation de l’humeur est suffisamment vère pour entraîner une altération marquée du fonctionnement
professionnel, des activités sociales ou des relations interpersonnelles, ou pour nécessiter l'hospitalisation afin de
prévenir des conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui, ou bien s'il existe des caractéristiques
psychotiques.
E.
Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d'une substance (par exemple substance donnant
lieu à abus, médicament ou autre traitement) ou d'une affection médicale nérale (par exemple hyperthyroïdie).
NB : des épisodes d'allure maniaque clairement secondaires à un traitement antidépresseur somatique (par exemple
médicament, sismothérapie, photothérapie) ne doivent pas être pris en compte pour le diagnostic de trouble
bipolaire I.
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Dépression : épidémiologie et évolution
bIncidence de la dépression : ~ 5 %
bIncidence de troubles bipolaires : ~ 1 %
bPic de survenue entre 20 et 40 ans
bFemme > Homme
bExiste aussi chez l’enfant et l’adolescent
bEpisode dépressif dure de 6 à 24 mois
bRécidive dans ~ 50 % des cas
Trouble bipolaire
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+ Hypothèse du stress, de la neurogénèse et du
CRF (Corticotrophin Releasing factor)
(Axe hypothalamus-hypophyse-surrénales
Dépression : Bases biologiques
Hypothèse monoaminergique :
= déficit des transmissions Noradrénergique (NA)
Sérotoninergique (5HT)
Sur bases d’observations expérimentales :
- la déplétion de divers transmetteurs (monoamines) induit la dépression
- les substances qui augmentent la disponibilité de ces transmetteurs soignent la dépression
Rappel des éléments biochimiques des transmissions NA et 5HT :
- Synthèse à partir de tyrosine (NA) et de tryptophane (5HT)
- Libération (vésicules synaptiques fusionnent avec la membrane cellulaire)
- Fixation sur des récepteurs postsynaptiques, présynaptiques (autorécepteurs)
- Recapture présynaptique par les transporteurs spécifiques
- Dégradation par les monoamines oxydases (MAO) [dans la mitochondrie, NA et 5HT]
et par la catéchol-O-méthyl transférase (COMT) [intracellulaire, NA]
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Synapse Noradrénergique
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Synapse Sérotoninergique
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