4Congruence
dans
Objectifs du chapitre
Nous allons étudier la notion de congruence dans qui sera utilisée dans des
problèmes de codage.
Pour débuter
Le 1er janvier 2012 était un dimanche.
Quel jour de la semaine était-on
n
jours plus tard pour
n
= 1, 2, 3, ..., 20 (on
regroupera ces résultats dans un tableau, la 1re colonne correspondant au
lundi...).
Que peut-on dire de deux nombres d’une même colonne?
Quel jour de la semaine sera-t-on 1 000 jours après le 1er janvier 2012?
Quel jour sera-t-on le 1er janvier 2020?
Cours
1. Définition
Soit
n
un entier naturel non nul donné, et soient
x
et
y
deux entiers relatifs quel-
conques.
On dit que
x
est congru à
y
modulo
n
si la différence
xy
est un multiple de
n
.
Dans ce cas, on note :
xy n
mod ou encore
xyn
[] ou encore
xyn
()
et on lit «
x
congru à
y
modulo
n
».
Définition 4
A
B
Activité 3
C
Si
xy
est un multiple de
n
,
yx
est aussi un multiple de
n
.
Donc, si
xyn
[] on a aussi
yxn
[]: la relation de congruence est symé-
trique.
On a toujours
xxn
[]: la relation de congruence est réflexive.
On a toujours
xy
[].1 (La congruence modulo 1 ne présente donc pas grand
intérêt.)
z Un nombre est congru à 0 modulo
n
si, et seulement si, c’est un multiple de
n
.
z Tout nombre pair est congru à 0 modulo 2 ; tout nombre impair est congru
à 1modulo 2.
z Tout nombre est congru à son chiffre des unités modulo 10.
Conséquences
Conséquence immédiate de la définition.
Soit
n
un nombre pair. Le nombre
n
est divisible par 2 donc
n
0[2].
Soit
n
un nombre impair. Le nombre
n
1 est donc divisible par 2 ce qui prouve
que
n
1[2].
Soit
n
un nombre entier. Écrivons
naa aa
mm
=110
...
a
0représente le chiffre
des unités de
n
,
a
1 représente le chiffre des dizaines de
n,
etc. Ainsi,
na a a a
m
m
m
m
=× + × ++×+
10 10 10
1
1
10
... .
L’entier
na a a a
m
m
m
m
−=× × +× ++
−−
0
12
1
10 10 10 ... est donc divisible par 10
ce qui prouve
na
0[10].
La barre dans la notation
aa aa
mm
110
... sert à différencier l’écriture avec le chiffre
des unités, le chiffre des dizaines etc., de l’écriture du produit
aa aa
mm
×××
110
... .
[].
Remarques
Démonstration
Remarque
Exemple 14
Solution
a) Les nombres –13 et –8 sont-ils congrus modulo 5?
b) Les nombres 7 et 8 sont-ils congrus modulo 5?
a) On a: –13 – (–8) = –5. Le nombre –5 est un multiple de 5 donc –13 et –8 sont
congrus modulo 5:
−≡13 8 5[].
b) On a: 7 – 8 = –1. Le nombre –1 n’est pas un multiple de 5 donc 7 et 8 ne sont
pas congrus modulo 5:
/
≡−13 8 5
Déterminer le reste de la division euclidienne de 87 par 5.
Comment le joueur A peut-il s’y prendre pour gagner à coup sûr?
de 87 par 5 est 2.
Pour être sûr de gagner, A peut commencer par le nombre
N
(en fait, si B ajoute
x
, il ajoute ensuite 5 –
x
La situation initiale (
N
gagnante (toujours proposer un nombre congru à 2 modulo 5).
2. Lien entre congruence et division euclidienne
Tout nombre est congru modulo
n
au reste de sa division euclidienne par
n
.
On a 87 17 5 2+ et 025≤< donc le reste de la division euclidienne
= 2 puis, après le
coup de B, il s’arrange pour que le nombre obtenu soit congru à 2 modulo 5
).
À tout moment, A proposera ainsi un nombre congru à 2 modulo 5 et B un
nombre congru à 3, 4, 0 ou 1 modulo 5.
En théorie des jeux, on dit que, pour ce jeu, les nombres congrus à 2 modulo
5 constituent un ensemble de situations gagnantes:
t le nombre 87 est une situation gagnante;
t à partir d’une situation qui n’est pas gagnante, on peut toujours jouer de
telle sorte d’être à la suite du coup en situation gagnante;
t à partir d’une situation gagnante, on se retrouve, après avoir joué, forcé-
ment en situation perdante.
= 0) n’est pas gagnante donc le joueur A a une stratégie
Propriété 3
Si on effectue la division euclidienne de
x
par
n
on sait qu’il existe
q
nant à et
r
appartenant à tels que
xqnr
≤<
rn
On a alors
xrqn
donc
xr
est un multiple de
n
et ainsi
x
est congru à
r
modulo
n
.
Modulo
n
, tout nombre est congru à un nombre
r
≤≤
rn
Si
arn n
[]et0 <
r
alors
r
est le reste de la division euclidienne de
a
par
n
.
, apparte-
=+
avec 0 .
−=
z tel que 01
.
z ≡≤
Conséquences
[].
Solution
Démonstration
Exemple 16
Solution
À quel entier naturel inférieur à 27 le nombre 523 est-il congru modulo 27?
Par division euclidienne de 523 par 27, on obtient: 523 19 27 10+ donc
523 10 27
Exemple 15
qui arrive à 87 a gagné.
er
nombre obtenu. Le 1
nombre 1, 2, 3 ou 4 et à tour de rôle, les joueurs A et B ajoutent 1, 2, 3 ou 4 au
Un joueur A propose un nombre entier entre 1 et 4, le joueur B ajoute à ce
Les règles d’un jeu sont les suivantes:
3. Propriétés
Transitivité
La relation de congruence modulo
n
est transitivec’est-à-dire que si on a :
xyn
[] et
yzn
[]
alors on a :
xzn
[].
Propriété 4
La congruence
xyn
[] se traduit par: il existe un entier
k
tel que
xykn
−= ;
la congruence
yzn
[] se traduit par : il existe un entier
k’
tel que
yzkn
−=.
Or,
xzxyyz
=−+−
= kn + k’n =
(
k+k’
)
n
donc
xzn
[].
Addition et soustraction de congruences de même module
La relation de congruence modulo
n
est compatible avec l’addition et avec la sous-
traction dans ; c’est-à-dire que si on a :
xyn
[] et
xyn
[]
alors on a
aussi :
xx yyn
+≡+
[]
et :
xx yyn
≡−
[].
Propriété 5
Cela veut dire
que si on a deux congruences modulo
n
, on peut les
ajouter
membre à membre ou les
retrancher
membre à membre et on obtient encore une
congruence modulo
n
.
La congruence
xyn
[] se traduit par
xy
multiple de
n
.
La congruence
xyn
[] se traduit par
xy
multiple de
n
.
On en déduit que la « somme » ()( )
xy x y
−+est encore un multiple
de
n
, c’est-à-dire ()()
xx yy
+−+
est multiple de
n
; ceci veut dire
que
xx yyn
+≡+
[]
.
On raisonne comme précédemment en remplaçant la somme par la différence
pour obtenir
xx yyn
≡−
[].
On a −≡13 8 5[] et 46 21 5[].
En utilisant la propriété 5, on obtient: 33 13 29≡≡[5] et –59 [5].
Multiplication de congruences de même module
La relation de congruence modulo
n
est compatible avec la multiplication dans ;
c’est-à-dire que si on a :
xyn
[] et
xyn
[]
alors on a aussi :
xx yy n
[].
Propriété 6
Démonstration
Démonstration
Exemple
Cela veut dire
que si on a deux congruences modulo
n
, on peut les
multiplier
membre à membre et on obtient encore une congruence modulo
n
.
On ne peut pas diviser par un même nombre les deux membres d’une congruence.
Par exemple, 15 5[10] mais 31
/
[10].
O
n a
xyn
[]
donc il existe
k
de
tel que
xykn
−=
d’où
xykn
=+.
On a
xyn
[]
donc il existe
k
de tel que =
xykn
d’où =+
xykn
.
On a donc:
xx y kn y k n
yy n ky k y kk n
=+ +
=+++
()()
().
Posons
Kkykykkn
=++
()
;
K
appartient à et
xx yy Kn
=.
Ainsi,
xx yy n
''[].
Multiplication par un entier
Si
xyn
[] alors, pour tout
k
appartenant à , on a:
kx ky n
[].
Propriété 7
On applique la propriété 7 à
xyn
[] et
kkn
[].
Dresser la table de multiplication modulo 7.
Déterminer un entier
n
tel que 52
n
congru à 1 modulo 7.
Soient
a
et
b
deux entiers naturels inférieurs ou égaux à 6.
On calcule le reste dans la division euclidienne de
ab
par 7.
Par exemple, 3 4 12 12 5×= ≡et [7].
À l’aide de la fonction MOD du tableur, en saisissant en B2 la formule
=MOD($A2*B$1;7) puis en la «copiant-glissant», on obtientla table suivante :
On a 52 3[7]. En utilisant la table ci-dessus, on voit que 351×≡[7] et ainsi
n
= 5 convient.
Remarque
Démonstration
Démonstration
Exemple 17
Solution
!!!!
!!!!
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