La médecine familiale...
plus séduisante 2
Le comité sur l’organisation
des services médicaux de
première ligne (COSM) 3
Prévention des maladies
chroniques, les médecins
peuvent faire la différence 4
Police d’assurance
et produits immunisants 4
Le partenariat
médecin/pharmacien,
est-ce possible? 4
J’mennuie de ma mère! 6
Effectifs médicaux 2009 7
Mise en place
des guichets d’accès 8
Nouvelle coordonnatrice
des affaires médicales 8
Bonjour à tous,
J'aimerais d'abord souligner
la nomination de madame
Claire Paà titre de nouvelle
présidente-directrice géné-
rale de l'Agence. Elle vous
adresse d’ailleurs quelques
mots dans ce numéro. Nous
lui souhaitons la bienvenue et
nous lui offrons notre entière
collaboration.
Après une année de mandat,
plusieurs projets se concréti-
sent. D'abord, deux nouveaux
GMF ont été accrédités : le
GMF La Cigogne, à Greenfield
Park (réseau local de Champlain)
et le GMF Marguerite dYouville,
regroupant des médecins du
Centre médical de Boucherville
et de la Clinique familiale des
Hauts-Bois (réseau local de
Pierre-Boucher). Félicitations à
ces deux équipes!
Un travail important a été
effectué durant l'année en
vue du renouvellement des
nombreux GMF de la Monté-
régie, avec comme résultat
que les offres de service de
plus de 28 GMF devront être
revues par le MSSS. L’Agence
et le DRMG ont travaillé de
concert pour établir des pistes
de solutions afin de soutenir
les GMF dans leur démarche.
L'année s'est aussi caractérisée
par la nomination, dans la
majorité de nos CSSS, de coor-
donnateurs locaux et de leurs
adjoints. Il s'agit d'une étape
cruciale dans la prise en charge
de notre clientèle vulnérable.
Vous trouverez les coordon-
nées de chacun des responsa-
bles de vos régions dans ce
numéro. N'oubliez pas de
vous prévaloir des forfaits de
prise en charge.
La gestion du PREM a repré-
senté, cette année, un proces-
sus plutôt difficile étant
donné le nombre réduit de
nouveaux facturants octro
à la Montérégie. Une révision
du processus a été soumise au
MSSS afin de répondre aux
réalis des différentes régions.
Mentionnons également
l'inauguration d'une nouvelle
Unité de médecine familiale
(UMF) à Saint-Hyacinthe, affi-
liée à l'Université de Sherbrooke.
Nous souhaitons bon succès à
ses membres et nous espérons
que plusieurs nouveaux rési-
dents décideront d'adopter la
Montérégie comme milieu de
travail! J'aimerais inviter à
nouveau nos plus jeunes
médecins à s'impliquer dans
leur milieu et à nous faire
connaître leurs préoccupations.
Enfin, une journée sur la
collaboration interprofes-
sionnelle s'est tenue le 16
janvier dernier. Plusieurs
participants, issus particuliè-
rement des GMF, ont exposé
leurs réussites concernant le
travail d'équipe, le partage
des tâches lourdes et le soutien
de leur milieu. Le modèle
GMF semble favoriser cette
réussite. Nous devrons être
inventifs afin de répandre ce
modèle dans des milieux
urbains.
Je profite de l'occasion pour
vous souhaiter des vacances
reposantes et inspirantes.
Bon été à tous!
Dre Louise Quesnel
Un mot de Dre Louise Quesnel,
chef du DRMG de la Montérégie
Dans
ce numéro
N’oubliez pas
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU DRMG
qui se tiendra à l’Agence
LE JEUDI 4 JUIN 2009, À 17 H 30.
Veuillez confirmer votre présence à
Nouvelle
coordonnatrice
des affaires médicales
Nous souhaitons la plus cordiale des
bienvenues à madame Marie-Ève
Gadoua à titre de coordonnatrice aux
affaires médicales à la Direction des
affaires dicales, universitaires et des
partenariats professionnels. Elle détient
un baccalauréat en sciences infirmières et
poursuit ses études en vue de l’obtention
dune maîtrise en administration publique.
Elle travaille en étroite collaboration
avec le DRMG et représente un soutien
important dans le renouvellement des
GMF et particulrement dans la mise sur
pied des guichets d'acs. Son dynamisme
et sa grande ouverture seront certaine-
ment un atout pour le DRMG.
Dre Louise Quesnel
Chef du DRMG de la Montérégie
Le site Web de l’Agence s’est refait
une beauté. Il est situé à cette adresse :
www.santemonteregie.qc.ca/agence/
Le Département régional de médecine générale (DRMG)
est situé dans la section réseau et partenaires :
http://extranet.santemonteregie.qc.ca/drmg_role.html
Lors de notre dernier numéro, cet
automne, nous annoncions l'installa-
tion des guichets d'accès pour les per-
sonnes à la recherche d'un médecin de
famille dans notre région. La mise en
place de ces guichets va bon train.
Les personnes référées au guichet
d'accès sont donc évaluées par une
infirmière clinicienne qui accorde un
niveau de priorité en fonction d'une
grille préétablie. Afin de prendre en
charge la clientèle la plus vulnérable de
notre territoire, le coordonnateur local
apporte son soutien au processus de
référence et de répartition de cette
clientèle, parmi les médecins du réseau
local.
N'oubliez pas qu'une rémunération
additionnelle pour les médecins a été
négociée pour faciliter cette prise en
charge. L'évaluation faite par l'infir-
mière du guichet d'accès semble être
un élément majeur et déterminant
dans cette prise en charge. En effet, le
patient qui voit le médecin lors de son
premier rendez-vous se présente avec
un dossier complet et bien étoffé :
• une histoire de cas;
• les antécédents médicaux;
• le profil pharmacologique mis à jour
par le pharmacien;
• les allergies et les intolérances;
• le résultat des derniers examens de
laboratoire;
• la copie des dernières consultations
en spécialité;
• le résultat des différentes investiga-
tions radiologiques et autres.
Avec un dossier complet comprenant
tous les renseignements nécessaires et
mis à jour, la prise en charge devient
donc moins lourde, car une grande
partie du travail a déjà été effectuée.
Il s'agit sûrement d'un exemple d'une
collaboration interprofessionnelle dont
on ne pourra plus se passer! Les patients
comme les médecins en bénéficieront.
Pour plus d'information, vous trouverez
ci-dessous la liste des coordonnateurs
médicaux et leurs associés. N'hésitez
pas à communiquer avec eux pour avoir
de l'information.
La Presse du DRMG
Éditeur : Secrétariat général et communications
Collaborateurs : Dre Huguette Bélanger, DrMichel Camirand,
DrJérôme Caron, Isabelle Gaul, DrSerge Goulet, Dre Isabel Mayrand,
Claire Pagé, Véronique Pelletier, Dre Louise Quesnel, Dre Jocelyne Sauvé,
Raymonde Simard
Réviseure : Raymonde Simard
Graphisme : René Larivière
La Presse de L’Agence est un bulletin d’information de l’Agence de la santé
et des services sociaux de la Montérégie
ISSN : 1710-6230
Mise en place des guichets d’accès
Liste des coordonnateurs médicaux des CSSS de la Montérégie
Coordonnateur médical
et les assistants
CSSS Champlain DrYves Lambert
DrMichel Décarie 450 443-7414
CSSS de la Haute-Yamaska DrJacques Ricard 450 375-1442 poste 6288
CSSS de Sorel-Tracy DrRichard Desmarais 450 746-6000 poste 7023
DreManon Proulx
CSSS de Vaudreuil-Soulanges DrJérôme Caron 450 455-0507 poste 9741
DrSerge Lalonde
CSSS du Haut-Saint-Laurent 450 829-2321 poste 402
CSSS du Suroît 450 371-0143 poste 3005
CSSS Haut-Richelieu–Rouville DrYves Langlois
DrRichard Dumouchel 450 658-7563
CSSS Jardins-Roussillon DrLaurent Marcoux
(par intérim) 450 699-2425 poste 4130
CSSS La Pommeraie DrDenis Lesieur
DrMichel Camirand 450 266-4342 poste 44413
CSSS Pierre-Boucher DrClaude Rivard 450 468-8111 poste 2415
CSSS Richelieu-Yamaska DrMichel Brodeur 450 771-3333 poste 4800
Les ordonnances collectives… on ne réinvente pas la roue!
Plusieurs ordonnances collectives sont accessibles à partir du site Web de l’Agence, section DRMG, voici l’adresse :
extranet.santemonteregie.qc.ca/drmg_contenu.html
LE BUL LE TIN DESTINÉ
AUX OMNIP RATICIENS
DE L A MONTÉRÉGIE
VOLUME 6 • NUMÉRO 1 JUIN 2009
L’année dernière au Québec, il s’est
produit une situation inquiétante
ou, du moins non rassurante,
lorsque nos étudiants en médecine
n’ont pas pourvu à tous les postes
disponibles en médecine de famille,
préférant se tourner vers une
spécialité.
Dans une période où il y a pénurie,
nous devons nous poser des questions
et développer des stratégies pour
obtenir un ratio médecins/patients
comparable à celui des autres
provinces. Je me permets de vous rappeler que le médecin
de famille est le cœur de la santé de notre population; il y
joue un rôle essentiel en permettant d’améliorer la qualité
de vie de tous ses habitants. Dans certaines études, on
avance même que dans un système qui assure un bon suivi
organisé, on obtient une meilleure espérance de vie.
Quelques pistes de réflexion
La problématique est sûrement complexe et variée. Je crois
premièrement que la pratique en médecine familiale a
beaucoup évolué et que les connaissances et les tâches sont
de plus en plus nombreuses et difficiles pour un seul médecin.
Deuxièmement, pour ceux qui croient que la féminisation
est un facteur, je porte à votre attention quelques statis-
tiques intéressantes. Un recensement en 2007 démontre
que les femmes avaient travaillé environ 6 heures de moins
par semaine, comparativement aux hommes. Par contre,
elles étaient plus efficaces, en obtenant une population
avec une meilleure santé, soit parce qu’elles passaient plus
de temps avec leur patient, communiquaient mieux et faisaient
plus de prévention. Enfin, les femmes choisissent plus
souvent la médecine familiale comme pratique. Je ne veux
surtout pas démarrer une guerre et généraliser une situation
qui, à mon avis, n’est pas responsable du possible déficit
d’attraction quand vient le temps de faire un choix.
Troisièmement, des lecteurs, dans la Gazette, en début de
2009, faisaient allusion au fait qu'au Québec, la rémunération
(le Québec est loin derrière d'autres provinces) et les PREM
contribuaient à l'exode et à la complexité de faire un choix
de pratique.
Je suis optimiste et convaincu que nous trouverons des
solutions. À qui reviennent le pouvoir et le devoir d’agir?
Nous, qui avons plusieurs années de pratique, offrons-nous
un modèle adéquat? Avons-nous su présenter une image
propice à convaincre que notre rôle
est très important et que nous
avons du plaisir à travailler?
Voici ce que je crois être primordial
pour redonner ses galons à la
médecine de famille :
Il faut que nous intervenions très
tôt dans le cours de médecine pour
valoriser notre spécialité et ne pas
attendre que l’influence des milieux
spécialisés côtoie les étudiants
pendant plusieurs années.
Nous devons faciliter l’organisation
et la gestion des situations difficiles durant la formation
des futurs médecins.
La valorisation de notre spécialité passe aussi par la
rémunération.
Finalement, il y a urgence de travailler en collaboration
avec les autres professionnels de la santé; la pratique sera
plus productive, plus réaliste et beaucoup plus rassurante.
Le ratio infirmière/médecin est nettement insuffisant, et
ce, même en GMF. Il y a un ratio d’une infirmière pour
chaque médecin dans certains pays!
Je remercie le DRMG de m’avoir donné la chance de faire
cette réflexion, de même que Dre Louise Champagne pour
ses commentaires.
DrSerge Goulet, médecin de famille
GMF UMF Charles LeMoyne
La médecine familiale...
plus séduisante
S U J E T D ’ A C T U A L I T É
VOICI LES REPRÉSENTANTS DES COMITÉS LOCAUX :
CSSS Champlain DrYves Lambert
CSSS de la Haute-Yamaska Dre Isabel Mayrand
CSSS de Sorel-Tracy DrRichard Desmarais
CSSS de Vaudreuil-Soulanges Dre Manon Proulx
CSSS du Haut-Saint-Laurent Poste non pourvu
CSSS du Suroît Poste non pourvu
CSSS Haut-Richelieu–Rouville DrJean Désormeau
CSSS Jardins-Roussillon Dre Karyne Amyot
CSSS La Pommeraie DrMichel Camirand
CSSS Pierre-Boucher DrClaude Rivard
CSSS Richelieu-Yamaska DrMichel Brodeur
Le ministre de la Santé et des Services sociaux
a accordé à la Montérégie, au Plan régional
d’effectifs médicaux (PREM), seulement 24
postes pour les nouveaux facturants et 21
postes en mobilité interrégionale pour un
total de 45 omnipraticiens supplémentaires.
Tous les postes de nouveaux facturants pour
2009 sont maintenant pourvus et il ne reste
que quelques places pour les médecins en
mobilité interrégionale. Cela témoigne de
l’attrait que représente notre région pour la
pratique dicale. Par contre, en tenant
compte de l’attrition prévue par le Ministère,
l’ajout sera de 5 médecins en Montérégie
pour 2009.
Au cours des dernières années, nous avons
pourvu pratiquement tous les postes octroyés
par le Ministère et les candidats semblent
satisfaits du lieu de pratique qu’ils ont choisi.
Le comité directeur du DRMG, en concerta-
tion avec les administrateurs des centres de
santé et de services sociaux (CSSS), effectue la
répartition des postes dans les onze CSSS et
l’Hôpital Charles LeMoyne. Les règles de
répartition ont été révisées depuis quelques
années afin de permettre une distribution
plus équitable des effectifs médicaux et il est
maintenant assuré que tous les CSSS accueil-
leront au moins un candidat. Pour réduire les
disparités entre les territoires, le comité
directeur a adopté un mode de répartition
qui favorise les territoires « pauvres » en
médecins de première ligne et cette méthode
démontre un impact positif depuis 3 ans. Les
priorités de recrutement ont été déterminées
selon les ratios équivalent temps plein (ETP)
omnipraticien/population en tentant compte
de certaines spécialités et selon les demandes
des administrateurs des CSSS.
Des règles appelées à changer
Plusieurs facteurs de la situation actuelle nous
obligent à revoir certaines règles. Le premier
facteur touche les crises vécues dans les
équipes de soins, tant à l’hospitalisation qu’à
l’urgence de plusieurs CSSS, situation à laquelle
nous devrons pallier du mieux possible avec les
ressources qui nous sont allouées. Le second
facteur important concerne la diminution
du nombre de finissants en médecine générale
malgré le nombre plus important d’inscrip-
tions en médecine. La relève se fera moins
nombreuse que prévu et nous devrons nous
assurer que la Montérégie reçoive sa juste
part de nouveaux facturants. Ce désintérêt des
nouveaux médecins pour la médecine fami-
liale inquiète les intervenants en santé et
cette situation a été dénoncée en de nom-
breuses occasions et devant de multiples
instances (Agence, MSSS, FMOQ, COGEM).
Malheureusement, malgré les efforts du DRMG,
il a été impossible d’obtenir des dérogations
au PREM 2009.
La méthode de répartition actuelle, basée sur
l’attrition, favorise les régions mieux nanties
qui restent stables au détriment des régions
en pénurie qui ne peuvent améliorer leur
situation. Plusieurs représentations ont été
effectuées auprès de la Fédération des
médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ)
pour revoir la méthode de répartition des
nouveaux facturants à travers la province.
Une des suggestions présentées implique une
partition tenant compte du nombre de
médecins omnipraticiens en ETP de première
ligne et non selon l’attrition médicale. La
nouvelle méthode de répartition devrait tenir
compte de l’équité interrégionale. Le Minisre
compte utiliser cette méthode pour le prochain
exercice du PREM.
Vous pouvez communiquer avec votre repré-
sentant local du DRMG pour toute question
concernant les AMP, le PEM de votre CSSS ou
le PREM de la Montérégie ainsi que pour
toute autre proposition pour aider la première
ligne à remplir adéquatement son rôle dans
le réseau de santé du Québec.
DrClaude Rivard
Président du comité des effectifs médicaux
DRMG Montérégie
Effectifs médicaux
2009
27
« Les règles de
répartition ont été
révisées depuis
quelques années afin
de permettre une
distribution plus
équitable des effectifs
médicaux et il est
maintenant assuré
que tous les CSSS
accueilleront au
moins un candidat. »
Jmennuie de ma mère! Bonjour,
C’est avec grand plaisir que j’ai accepté l’invitation
lancée par Dre Quesnel de prendre la plume pour
vous adresser quelques mots. J’œuvre au sein du
réseau depuis plus de 30 ans et, à titre de nouvelle
présidente-directrice générale de l’Agence, je suis
bien consciente de la réalité et des charges de
travail importantes des médecins omnipraticiens.
Pour cela, je tiens à vous remercier de votre
engagement quotidien à offrir à la population
montérégienne des soins et des services de grande qualité.
L’amélioration de lexercice de la profession passe par
l’organisation des soins et des services et, à ce titre, la colla-
boration interprofessionnelle permet une meilleure prise en
charge des clientèles vulnérables, ces dernières occupant
souvent une grande partie de votre temps. Il s’agit donc
d’une avenue que nous encourageons et que nous conti-
nuerons à soutenir dans les prochaines années. Les CSSS
sont vos partenaires dans les modalités de soutien à la
pratique médicale; déjà plus de 30 GMF sont constitués et
4 cliniques-réseau fonctionnent. Un guichet d’accès pour
les clientèles orphelines et un intervenant pour les
personnes avec maladies chroniques sont ou seront
bientôt mis en place dans chaque territoire. En paral-
lèle, nous continuons à faire des représentations
vigoureuses auprès des différentes instances du
Ministère afin d’augmenter les effectifs médicaux.
Comme vous le savez sûrement, le DrJean Rodrigue
siège à la Table de concertation sur laccès aux
médecins de famille et aux services de première
ligne récemment mise en place par le ministre. Cette
nomination est une excellente nouvelle pour nous tous
puisqu’elle nous permettra de faire entendre une voix
supplémentaire auprès des instances ministérielles. J’en
profite donc pour féliciter chaleureusement le DrRodrigue
pour cette nomination.
Je vous souhaite un très bel été!
Claire Pagé
Présidente-directrice générale, ASSS Montérégie
Le processus de renouvellement des GMF a été
amorcé en février 2009. À titre de rappel, une
rencontre a eu lieu avec tous les responsables de
GMF en novembre 2008. Les directives ministé-
rielles ont été exposées lors de cette rencontre,
mais surtout, la démarche préconisée par l’Agence
et le DRMG a été bien expliquée.
Le comité de direction du DRMG a soutenu que
cette démarche de renouvellement des GMF devait
à la fois être équitable, c'est-à-dire favoriser un juste partage
des ressources entre les GMF, et être respectueuse de chacune
des particularités des GMF. La Montérégie est une région
très disparate où l’on retrouve à la fois des secteurs ts
urbanisés et des secteurs ruraux isolés des grands centres
urbains. La répartition des effectifs médicaux n’est pas
égale. L’évaluation des offres de service doit tenir compte
de ces différences.
Dans un premier temps, une démarche de collecte de dones
est en cours. Chacun des GMF est visité et ceci permet de
relativiser les différents contextes de pratique. LAgence
recueille un ensemble de données émanant des
GMF : inscriptions, nombre d’ETP, offre de service,
etc. Le représentant local du DRMG est associé de
près à cette tournée : il participe à la visite, il reçoit
et étudie les rapports d’analyse des offres de service
pour chacun des GMF de son territoire.
Dans un deuxième temps, le COSM et le comité de
direction du DRMG se positionneront sur les plans
d’action à donner aux différents GMF. Des critères d’appré-
ciation pour l’évaluation des GMF qui n’ont pas atteint leur
cible d’inscriptions ont été émis par le Ministère. Les plans
d’action proposés se baseront sur ces critères. Ils devraient,
nous l’espérons, être cohérents, et surtout respecter les
deux valeurs que nous avons mises de l’avant lors de notre
rencontre de novembre : l’équité et le respect.
Ces plans d’action nous amèneront « harmonieusement »
vers le renouvellement de l’accréditation qui devrait avoir
lieu dans la prochaine année.
DrMichel Camirand, président du COSM
Le comité sur l’organisation
des services médicaux de première
ligne (COSM)
Le dossier de l’heure : le renouvellement des GMF
je débute ma semaine de garde…
Sept jours de garde, disponible 24 heures
sur 24. Sept jours où le temps suspend
un peu son cours. Madame «X»,
première patiente. Raison de
consultation:délirium de novo. Civière
45… Dans un corridor bondé,
Madame «X» me regarde, regard
hagard. De toute évidence, il faudra
appeler la famille. Questionnaire
impossible. 6 h 30, pas vraiment
une heure décente pour appeler
les gens. Je la rassure, remettant la
petite couverture de flanelle sur
ses épaules. Je ne crois pas qu’elle
sait ce que je fais dans la vie, ni ce
quelle fait ici. En attendant, je
recherche son dossier antérieur,
m’attendant à une « brique ». Surprise,
un dossier très mince. Dans le calme du
matin, j’apprends qu’au début des années
50, Madame «X» avait été hospitalisée trois
jours pour une exérèse d’ongle incarné…
Trois jours où Sœur Antiseptique avait consigné
religieusement tous les détails du changement de
pansement, la façon dont elle faisait bataille aux méchants
microbes. Je ne crois pas qu’ils ont su lui résister… On ne
voit plus ça de nos jours… Les bactéries nous résistent tout
le temps…
Bon, il faut que je me mette à l’œuvre, j’ai tellement à
faire… Demandes de consultations diverses, d-dimères
augmentés, QT allongés… Curieuses demandes de consul-
tations… Je me souviens, il ny a pas si longtemps, les
demandes n’étaient pas si pointues. Pyélonéphrites qui
demandent une antibio iv., thrombophlébites qui deman-
dent de l’héparine iv. On gardait tous ces cas à l’hôpital…
Je me souviens aussi, qu’exaspérée de m’être fait réveiller à
3 heures du matin pour un temps de céphaline afin d’ajuster
la dose d’héparine, on avait pensé à instaurer des proto-
coles… Puis l’héparine de bas poids moléculaire. Enfin, tout
ça pour nous faciliter la tâche, et pourtant, 15 ans plus tard,
j’ai l’impression que la tâche est de plus en plus lourde.
Pourquoi? Malgré tous les beaux projets, les plateaux
techniques, je me sens de plus en plus seule et débordée.
Parlons-en des beaux projets! Je me souviens que jeune, ma
mère et moi avions entrepris un projet de piquer des cour-
tepointes. Ma mère, très habile couturière, me demandait
de l’aider pour la technique de piquage;
j’étais assez bonne à ce niveau. Mon
re, voyant mon talent certain, décida
de nous acheter un énorme métier
à piquer. Maman l’installa dans une
pièce qui est vite devenue un lieu
de rendez-vous pour toutes les
femmes du voisinage, un lieu de
rencontres, d’échanges, de psycho-
thérapie! J’étais aussi complice
dans cette horde de femmes,
piquant avec elles. Puis, ma
grand-mère est e. Elle
avait un métier à tisser dans le
sous-sol et j’en héritai. Ma mère,
un peu sceptique, laissa quand
même le métier entrer dans la pièce
où le métier de piquage était déjà
maître et roi. Or, le tier à tisser prit
trop de place, les amies de ma mère
délaissèrent peu à peu le piquage et
espacèrent leurs visites. Ma mère perdit
d’un même coup tout son soutien social.
Prenant son courage à deux mains, elle ordonna
que le métier à tisser sorte de la pièce, malgré la
résistance de mon père. D’un seul coup, les amies de ma
mère revinrent et la maison fut à nouveau pleine de joyeux
ramages…
Je trouve que, quoique simpliste, le problème d’hospitali-
sation dans les établissements ressemble à celui de ma mère.
On nous a offert plein de beaux projets, qui semblaient
faisables, mais, manifestement, nous ne savons les faire
fonctionner. Nous n’avons pas le temps non plus. Il nous
faudrait quelqu’un comme ma mère, qui n’a pas peur de
dire « assez » pour aspirer à l’équilibre et au bien-être. On
nous a tellement inculqué que nous, omnipraticiens,
pouvions tout faire, que nous avons fini par le croire. Nous
avons pris sur notre dos bien des responsabilités : bureau,
hospit., rôle de parent. Même, avoir une « qualité de vie »
est devenu un projet qu’on veut mener à bien. Paradoxale-
ment, la qualité de vie s’avère une tâche… Je surprends
souvent les « plus vieux » à dire : « S’il arrête de travailler ce
médecin-là, je ne sais pas comment on va faire pour le
remplacer ». Ce médecin est-il conscient de toute cette
pression? J’esre que non, mais ça m’inquiète quand
me. J’m’ennuie de ma mère…
Dre Isabel Mayrand,
représentante du DRMG, CSSS de la Haute-Yamaska
6h30,
36
Un mot de Claire Pagé, présidente-directrice générale, ASSS Montérégie
Un mot d’Isabel Mayrand,
Représentante du DRMG, CSSS de la Haute-Yamaska
Dans une première phase, nous avons
mis en place une série d’actions à la
grandeur de la région :
Utilisation d’un modèle unique de
liste de médications actives émise
par le pharmacien;
Affichage dans tous les points de
services (« ma liste de médicaments,
j’y vois »);
Publicité dans les journaux locaux;
Feuillet à remettre individuellement
aux patients par le professionnel
(médecins, infirmières, pharmaciens)
lors de la prescription;
Avis au patient lors de la prise de
rendez-vous.
Tenir le même discours, le répéter et
responsabiliser le patient : tel était le
mot d’ordre. Après quelques mois,
un sondage nous montre une nette
amélioration de la situation, mais pour
changer les mentalités, il s’agit d’un
travail de longue haleine.
La deuxième phase consistait à former
des groupes de discussion joignant
médecins et pharmaciens, par secteurs
sur le territoire, afin d’écouter les
préoccupations de tous et d’établir les
priorités qui orienteront les travaux de
la table. Encore une fois, nous avons eu
une excellente réponse des profes-
sionnels et nous espérons proposer de
nouveaux modes de fonctionnement
d’ici l’automne. Ces modes de travail
seront présentés à l’ensemble des
médecins du territoire lors dun
colloque du DRMG sur la continuité des
soins dans Vaudreuil-Soulanges en
octobre 2009. Ils seront par la suite
diffusés à la population sous forme de
mode d’emploi d’utilisation du réseau
de santé dans Vaudreuil-Soulanges.
Les principaux objectifs qui ressortent
de cette consultation et qui font l’una-
nimité sont :
Établir un formulaire unique pour le
renouvellement des prescriptions
contenant toute la liste des médica-
ments actifs.
Informer systématiquement le patient
qu’il aura, dans les 3 prochains mois,
des médicaments à renouveler et lui
remettre, selon le cas, la liste en
main propre (responsabiliser le patient).
Développer un mécanisme d’alarme
pour l’observance thérapeutique et
valider l’implication légale de la
transmission de cette information.
Faire un registre des moyens de
communication entre médecin /
pharmacien / infirmière GMF pour
optimiser le travail.
Valider toutes les ordonnances
collectives mettant à contribution le
pharmacien et les infirmières GMF et
utiliser un formulaire uniformisé
pour les modifications de traitement.
Informer les pharmaciens lors d’ajout
de nouvelles ordonnances collectives.
Développer des ordonnances collec-
tives avec les pharmaciens.
Ajouter sur le formulaire de pres-
cription l’indication thérapeutique
principalement pour l’antibiotrapie
pédiatrique avec le poids de l’enfant
et pour les médications à multiples
indications pour éviter les mauvaises
interprétations. Ajouter la clairance
de la créatinine ou filtration glomé-
rulaire pour les personnes âgées.
Ce n’est donc pas le travail qui manque!
Pour ce faire, les objectifs suivants devront
être maintenus :
améliorer la continuité des soins;
• faire mieux circuler l’information
entre professionnels;
travailler de manière sécuritaire;
responsabiliser le patient par rapport
à son traitement;
optimiser le travail de tous les profes-
sionnels dans un contexte de ressources
limies.
Une formule qui nous apparaît
gagnant/gagnant.
DrJérôme Caron
Assistant-coordonnateur de première
ligne dans Vaudreuil-Soulanges
Que peuvent faire les médecins de première ligne en matière
de prévention?
J. S. : Ils peuvent faire beaucoup! Les cliniciens doivent saisir
toutes les occasions d’intervenir parce qu’un changement
minime des habitudes de vie individuelles peut se traduire
par une amélioration significative de la santé populationnelle.
Et puis, les pratiques cliniques préventives (PCP) sont là pour
les guider.
En quoi consistent ces pratiques?
J. S. : Les PCP sont des interventions pventives dont lefficacité
est reconnue. Elles comprennent :
• le counselling, c’est-à-dire la discussion et le soutien des
patients concernant leurs habitudes de vie et leurs com-
portements à risque (tabagisme, mauvaise alimentation,
sédentarité, usage d’alcool ou de drogues, santé sexuelle,
etc.);
• le dépistage précoce de maladies et de facteurs de risque;
• la vaccination;
• la chimioprophylaxie (recommandation d’une médication
à visée préventive).
Comment la santé publique peut-elle aider les cliniciens à
faire mieux et davantage?
J. S. : Je sais que les obstacles sont nombreux : horaires
surchargés, pénurie de personnel et de ressources, absence
de rémunération, etc. Malgré tout, les cliniciens réalisent
déjà une partie des PCP recommandées.
Pour les aider à surmonter ces difficultés, nous travaillons à
différents niveaux. Ainsi, au niveau national, des négociations
sont en cours entre le ministère de la Santé et des Services
sociaux et la Fédération des médecins omnipraticiens du
Québec concernant la rémunération des actes préventifs,
tels le soutien médical à labandon du tabagisme et le dépistage
des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).
Au niveau régional, la Direction de santé publique de la
Montérégie, en collaboration avec les 11 CSSS de la région
et leurs partenaires, dont le DRMG, propose son soutien aux
professionnels pour intégrer les pratiques préventives jugées
prioritaires, à savoir :
• le soutien à l’abandon du tabagisme, à la consommation
d’au moins 5 portions de fruits et légumes et à la pratique
d’au moins 30 minutes d’activités physiques quotidienne-
ment, en lien avec le programme 0-5-30 COMBINAISON
PRÉVENTION;
• le dépistage de l’hypertension artérielle par la mise en
place d’un système de soins qui permet de penser à la pré-
vention à chaque visite d’un patient;
• l’implantation d’ordonnances collectives pour faciliter la
contraception hormonale auprès des jeunes femmes;
• les PCP en lien avec les ITSS;
• la vaccination contre la grippe et le pneumocoque;
• la recommandation aux patientes de 50 à 69 ans d’adhérer
au Programme québécois de dépistage du cancer du sein.
Ce soutien est assuré dans chaque réseau local de services
par les CSSS, appuyé par l’équipe régionale PCP formée de
médecins et d’infirmières-conseils.
Quel est l’avenir des PCP en Montérégie?
J. S. : Tous les CSSS ont l’intention de s’impliquer dans la
stratégie d’action des PCP d’ici 2012. Des collaborations
régionales-locales existent déjà dans plusieurs réseaux
locaux de services. Je crois à la concertation; en définitive,
c’est la population montérégienne qui en profitera!
Prévention des maladies chroniques,
les médecins peuvent faire la différence!
Entrevue avec Dre Jocelyne Sauvé, directrice de la santé publique de la Montérégie
Le partenariat médecin/pharmacien,
est-ce possible?
45
Depuis la venue des GMF, on ne cesse
de parler d’interdisciplinarité pour op-
timiser les soins aux patients et utiliser
les ressources de manière efficiente.
Nous avons investi beaucoup d’énergie,
principalement avec les infirmières,
pour établir des protocoles de soins et
des ordonnances collectives. Mais
qu’en est-il du pharmacien? Une
grande partie de notre tâche quoti-
dienne tourne pourtant autour de la
prescription et de la gestion de la
médication. Où se trouve donc le phar-
macien dans l’équipe soignante quand
nous parlons de continuité des soins?
Table de travail dans Vaudreuil-Soulanges :
des résultats prometteurs
Il y a un an et demi, nous établissions,
sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges,
une table permanente de travail sous
la supervision du comité local du DRMG.
Cette table regroupe des représentants
des pharmaciens, des médecins, des
représentants du CSSS, pour le soutien
technique, et d’une compagnie phar-
maceutique, pour le financement des
projets. La réponse des participants fut
enthousiaste. L’objectif de cette table
est d’améliorer les relations interpro-
fessionnelles, de réduire les irritants,
d’optimiser le travail de tous les pro-
fessionnels (médecins, pharmaciens et
infirmières GMF) et surtout, d’améliorer
les soins aux patients.
Avant de parler d’ordonnances collec-
tives complexes, il fallut commencer
par la base. Notre premier cheval de
bataille : la liste de médicaments.
Combien de patients se présentent au
bureau, au sans rendez-vous ou à
l’urgence, sans avoir en leur possession
leur liste de médicaments? Source de
danger, de perte de temps dans la
collecte de l’information, de mauvaise
utilisation des professionnels… il nous
apparaissait urgent de trouver une
solution.
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