TB2 − 2010-2011 Mathématiques L.E.G.T.A. Le Chesnoy D. Blottière Devoir surveillé n˚5 Durée : 3 heures L’usage de la calculatrice est interdit. Le barème prendra significativement en compte : • la présentation, • la clarté des explications, • le soin porté à l’argumentation des réponses, • la justesse du vocabulaire et des symboles employés. Problème 1 (Concours A TB 2008) : Étude d’une fonction définie par une intégrale 1. Domaine de définition Z (a) Soit x appartenant à ]1, +∞[. Justifier l’existence de l’intégrale x son signe. x2 dt et déterminer ln(t) Z (b) Soit x appartenant à ]0, 1[. Justifier aussi l’existence de l’intégrale x déterminer son signe. x2 dt et ln(t) Nous pouvons ainsi définir une fonction numérique f sur R+× \ {1} par : Z x2 dt +× ∀ x ∈ R \ {1} f (x) = . ln(t) x 2. Étude de la dérivabilité (a) 1 sur ]1, +∞[, puis ln(t) exprimer pour tout réel x appartenant à ]1, +∞[, f (x) en fonction de H(x2 ) et H(x). i. Justifier l’existence d’une primitive H de la fonction t 7→ ii. En déduire que f est dérivable sur ]1, +∞[ et calculer f 0 . iii. Quel est le sens de variation de f sur ]1, +∞[ ? 1 (b) i. Montrer que f est dérivable sur ]0, 1[ et calculer f 0 . ii. Quel est le sens de variation de f sur ]0, 1[ ? 3. Étude des limites aux bornes du domaine de définition (a) Étude en 0 par valeurs supérieures i. Soit x ∈]0, 1[. Montrer que pour tout t ∈ [x2 , x] : déduire que : 1 1 1 ≤ ≤ , et en ln(x) ln(t) ln(x2 ) x(x − 1) x(x − 1) ≤ f (x) ≤ . 2 ln(x) ln(x) ii. Montrer alors que f est prolongeable par continuité en 0 et préciser la valeur en 0 de f ainsi prolongée. La fonction f ainsi prolongée est toujours notée f dans la suite. f (x) a pour limite 0 en 0. Que iii. À l’aide de l’encadrement précédent, montrer que x peut-on en déduire sur la fonction f ? Interpréter géométriquement ce résultat. (b) Étude en l’infini i. En s’inspirant de la méthode décrite en (a).i, encadrer f (x) pour tout réel x ∈]1, +∞[. ii. En déduire la limite de f en +∞. iii. Étudier la nature de la branche infinie de la courbe représentative de f au voisinage de +∞. (c) Étude en 1 par valeurs supérieures Z x2 dt i. Soit x ∈]1, +∞[. Montrer que : = ln(2), puis, en remarquant que t ln(t) x Z x2 dt f (x) = t , prouver que : x ln(2) ≤ f (x) ≤ x2 ln(2). t ln(t) x ii. En déduire l’existence et la valeur de la limite de f en 1 par valeurs supérieures. (d) Étude en 1 par valeurs inférieures Par un travail similaire à la question (c), montrer que f (x) a pour limite ln(2) lorsque x tend vers 1 par valeurs inférieures. 2 (e) Prolongement par continuité de f en 1 i. Montrer que f est prolongeable par continuité en 1 en posant : f (1) = ln(2). La fonction f ainsi prolongée est toujours notée f dans la suite. ii. Montrer que f est dérivable en 1 et préciser la valeur de f 0 (1). (f) Représentation graphique de f i. Résumer les résultats précédents en dressant le tableau de variations de f , ce tableau précisant les prolongements et la nature géométrique des points particuliers étudiés. ii. Représenter la fonction f . On précise que ln(2) est voisin de 0, 69. Problème 2 : Études de fonctions, étude d’une suite définie par récurrence et calculs d’aires. 1. Études de fonctions (a) On considère la fonction f définie sur R par f (x) = (x2 + 1)e−x pour tout x ∈ R. i. Étudier les limites en −∞ et en +∞ de f . ii. Justifier que f est dérivable sur R, puis montrer que pour tout x ∈ R, f 0 (x) = −(1 − x)2 e−x . Dresser le tableau de variations de f . iii. Calculer f 0 (0) et f 0 (1) et donner une interprétation géométrique de ces deux nombres. 1 iv. On donne les encadrements suivants 0, 75 < f ( 2 ) < 0, 76 et 0, 73 < f (1) < 0, 74. 1 1 Montrer que pour tout x ∈ , 1 , f (x) appartient à ,1 . 2 2 1 1 v. Montrer que pour tout x ∈ , 1 , |f 0 (x)| ≤ . 2 4 (b) On considère la fonction h définie sur R par h(x) = f (x) − x pour tout x ∈ R. i. Montrer que h est strictement décroissante sur R. ii. Établir que l’équation f (x) = x possède une unique solution sur R, notée α. 1 iii. Montrer que α ∈ , 1 . 2 3 iv. Un repère R orthonormé du plan étant fixé, on note Cf la courbe représentative de f dans R. Étudier la position relative de Cf et de la droite d’équation y = x. (c) Représenter l’allure de la courbe Cf et la droite d’équation y = x sur le même graphique, en utilisant les propriétés géométriques obtenues à la question 1.(a).iii. On prendra comme unité 5 cm et on placera approximativement , mais de façon cohérente avec les résultats précédents, le nombre α sur l’axe des abscisses. 2. Étude d’une suite définie par récurrence Soit (un )n∈N la suite définie par u0 = 1 et la relation valable pour tout n ∈ N, un+1 = f (un ). 1 (a) Montrer grâce à la question 1.(a).iv que pour tout n ∈ N, un ∈ , 1 . 2 (b) Déduire de la question 1.(a).v que pour tout n ∈ N, |un+1 − α| ≤ 1 |un − α|. 4 n 1 (c) En déduire que pour tout n ∈ N, |un − α| ≤ |u0 − α|. 4 (d) Conclure quant au comportement asymptotique de la suite (un )n∈N . (e) Construire les abscisses u0 , u1 et u2 sur le graphique de la question 1.(c). 3. Calculs d’aires (a) À l’aide de deux intégrations par parties, déterminer une primitive de la fonction f sur R. (b) Que vaut l’aire du domaine du plan délimité par la courbe Cf , l’axe des abscisses, l’axe des ordonnées et la droite d’équation x = 1 ? +∞ Z f (t) dt est convergente, déterminer sa valeur (c) Montrer que l’intégrale généralisée 0 et interpréter géométriquement le résultat. 4