Client et distributeur fidélité ICL

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PLAN
I.
La fidélité
.1 Enjeux et évolution de sa définition
.2 Fidéliser les clients par les programmes relationnels
.3 Autres stratégie(s) clients
Typologie clients fidèles (Jones et Sasser, 1995)
Apôtres
Satisfaction
Fidélité
Elevée
Elevée
Comportement
Restent et sont des
supporters
Terroristes
Basse - moyenne
Basse –
moyenne
Partent ou
insatisfaits
Mercenaires
Elevée
Basse –
moyenne
Vont
et
viennent,
engagement faible
Basse - moyenne
élevée
Otages
restent
Incapable de changer,
« prisonnier »
mais
La fidélité :
réflexions sur un cadre intégrateur
Déterminant
s du choix
du processus
de fidélité
Type d’utilité
de l’échange
Caractéristiq
ues
individuelles
(clients
transactionn
els
/relationnels)
Type de
produits
(produits
fidélisant s
ou non)
Secteur
d’activité
Confiance
Engagement
Barrières
perçues au
changement
Nonconfirmati
on
Satisfaction
2) Fidélité
attitudinale
Comportement
d’achats
antérieurs
4) Modérateurs :
variables
individuelles ou
situationnelles
Processus relationnel
IMD - 2008/2009
3) Fidélité
comportement
ale
Processustransactionnel
LichtléetPlichon(2008)
3
2. FIDÉLISER LES CLIENTS
PAR LES PROGRAMMES
RELATIONNELS
1.
2.
3.
4.
Introduction
Les objectifs pour l’entreprise
La réalité de leur efficacité
Le système de gratifications
Leur valorisation par le client
L’émergence du marketing
relationnel (souvent réduit au CRM)
l
Le marketing relationnel «comprend toutes
les activités marketing ayant pour but
d’établir, de développer et de maintenir des
échanges relationnels réussis entre
organisations» (Morgan et Hunt, 1994)
Transactions
fréquentes
sansrelation
Basesdedonnées,interactions,réseaux...
Marketing
relationnel
5
ATTENTION !!!
Tous les clients ne cherchent pas forcément une relation avec leur
fournisseur (Garbarino et Johnson, 1999)
Clients « transactionnels » : la satisfaction comme variable médiatrice entre
attitudes et fidélité
Clients « relationnels » : la confiance et l’engagement comme variables
médiatrices entre attitudes et fidélité
FIDELITE ET FIDELISATION
¢
¢
Concept multidimensionnel (Oliver, 1997) : cognitive,
affective, conative et action
3 leviers de fidélisation au point de vente (Jazi, 2005,
2006) :
—
—
—
Positionnement
Localisation
Programmes de fidélisation (peu)
LA FIDÉLISATION
La fidélisation est le processus
volontaire qui permettra l’obtention
d’un comportement fidèle. Le processus
de fidélisation nécessite l’engagement de
deux partenaires.
LE CONTEXTE DE L’ESSOR DES
PROGRAMMES RELATIONNELS
¢
Intensité concurrentielle très forte, saturation et
maturité de nombreux marchés
—
Développement de stratégies défensives : émergence
des programmes de fidélisation puis du marketing
relationnel
Préférence et satisfaction ne sont pas suffisantes à
l’obtention de la fidélité client : recherche de
différenciation
¢ Années 90 : Il est moins coûteux de fidéliser ses
clients que d’en recruter de nouveaux
¢
—
Mais tous les clients ne valent pas la peine d’être
fidélisés : nécessité de segmenter.
9
Avis aux professionnels : ne pas sur-vendre ses cartes et les
rendre vraiment attractives !
Pour quelles raisons les clients ne la présentent pas ou ne
l'utilisent pas ?
Faible fréquentation de l’enseigne qui nous a poussé à
prendre une carte de fidélité (73 %). A quoi bon encarter
des non clients ?
Faible attractivité des avantages offerts (62 % de
réponses)
Non-possession au moment du passage en caisse (59 %),
un point qui devrait changer avec la dématérialisation.
Absence de souvenir ou de mémoire d’avoir une carte de
l’enseigne (54%)
Oubli de la sortir au moment de l’achat (43%)
Interrogés sur l’impact des cartes de fidélité sur leur
comportement d’achat, les clients reconnaissent que :
Cela les incite à aller plus souvent dans l’enseigne concernée (pour 77
%)
Cela les incite à acheter plus dans l’enseigne (63 %)
Cela donne plus de satisfaction vis-à-vis de l’enseigne (60 %)
Cela permet de céder à des coups de cœur (57 %)
Cela donne plus de confiance dans cette enseigne (47 %)
Cela incite à recommander l’enseigne à son entourage ( pour 46 %)
Les cartes de fidélité rempliraient donc bien leur objectif transactionnel
de base (les deux premiers résultats) mais seraient dépourvues de
bénéfices sur l'image (deux derniers résultats).
Avec des programmes sans âme qui favorisent l'opportunisme, le coeur
du client ne bat pas plus pour l'enseigne : c'est un amour factice !
=> l’effet carte de fidélité reste très « consumériste /opportuniste » mais
sans valeur ajoutée en terme de confiance ou d’attachement à
l’enseigne.
DEFINITIONS
¢
Programmes de fidélisation = « ensemble d’actions marketing
plus ou moins ciblées, ayant pour objectifs de recruter et
stimuler les meilleurs clients afin de modifier favorablement
leur comportement d’achat - fréquence d’achat, taux de
nourriture et panier moyen » (Meyer-Waarden et Bénavent,
2005).
¢
Un programme relationnel est un « outil opérationnel, à
terme sélectif, visant à accroitre, de façon rentable, la fidélité
des clients et leur rétention dans les moments critiques, tout en
leur apportant en échange une valeur ajoutée de nature
utilitaire, symbolique ou hédonique » (Crié, 2007)
14
PROBLEMATIQUES
¢
Quel intérêt stratégique revêt la fidélisation pour les
entreprises ?
¢
Les programmes de fidélisation mis en œuvre sont-ils :
Source de valeur pour le client ?
— Source de profit pour l’entreprise ?
— Source de différenciation pour l’enseigne ?
—
¢
Dans un contexte de multiplication des cartes et de
banalisation des programmes
15
1. LES OBJECTIFS POUR L’ENTREPRISE
¢
Reprenons la définition : « outil opérationnel, à
terme sélectif, visant à accroître, de façon
rentable, la fidélité des clients et leur rétention
dans les moments critiques, tout en leur apportant
en échange une valeur ajoutée de nature
utilitaire, symbolique ou hédonique » (Crié, 2007)
Identifier
— Fidéliser / Accroître la « customer lifetime value »
— Retenir (notamment dans les moments critiques)
— Créer une relation, de l’attachement (valeur ajoutée
symbolique /hédonique)
—
16
1. LES OBJECTIFS POUR L’ENTREPRISE
(BENAVENT ET CRIÉ, 2000)
Caractéristiques des
programmes de
Etats psychosociaux :
fidélisation :
-Attitude
-Fréquence de contact
-Confiance
-Importance des
-Attachement
avantages concédés
-Engagement
-Nature des récompenses
-Recherche d’information
-Degré d’association
-Réduction du risque…
entre les récompenses
-Intensité de
l’information
Environnement :
-Expérience du consommateur
-Environnement concurrentiel
-Pression marketing
Comportements
internes :
-Fréquence d’achat
-Régularité des achats
-Taux de nourriture
-Diversité des achats
-Rétention des clients
Comportements
externes :
-Bouche-à-oreille
positif
-Fonction d’avocat
17
1. LES OBJECTIFS POUR L’ENTREPRISE
Au niveau micro (client)
— Maximiser les revenus directs (part de panier, crossselling, prime de prix….) et indirects (coûts de service
–self scanning –, de résolution des conflits, bouche-àoreille positif…)
— Maximiser la durée de vie (couple fidélité-rétention)
¢ Au niveau macro (marché)
— Gagner des parts de marché
— Accroître son pouvoir de marché
— Réduire les dépenses publicitaires
¢
18
2. LA RÉALITÉ DE LEUR
EFFICACITÉ
A/ Amplification du comportement ?
B/ Sélection des meilleurs clients ?
C/ Rentabilité du programme ?
A/ AMPLIFICATION DU
COMPORTEMENT?
¢ Définie
comme la capacité à modifier
substantiellement et durablement le
comportement d’achat des clients.
Une fréquence de visite accrue (effet de préférence et
effet d’accroissement)
— Une moindre sensibilité au prix (utilité relationnelle,
moindre exposition aux prix des concurrents)
—
¢ Question
: le système de gratification entraînet-il un renforcement de l’intensité d’achat, à la
fois dans son ampleur et sa durabilité ?
20
RÉSULTATS EMPIRIQUES
¢
Relative stabilité des indicateurs (étude sur données
BehaviorScan, Meyer-Waarden et Bénavent, 2005)
Pas d’augmentation significative du panier moyen
— Pas de modification significative de la fréquence d’achat
et de la durée inter-achat
— Seul est affecté le taux de nourriture (effet de création
de préférence plus que d’accélération des achats).
—
¢
Toutefois, cette modification s’estompe après 10 actes d’achat
après la souscription à la carte de fidélité.
→Même s’il y a un effet, celui-ci ne serait donc pas
persistant.
21
LES RAISONS POTENTIELLES
DU FAIBLE EFFET
Les comportements d'achat sont fortement
influencés par l’inertie et la proximité
¢ Un « transfert » temporaire des achats de
consommateurs multi-fidèles vers l’enseigne à
l’occasion de la souscription à la carte de fidélité
est également imaginable.
¢ Si les récompenses du programme de fidélisation
deviennent la principale motivation de la
fidélité, la principale raison d'achat peut
brusquement disparaître, une fois la gratification
acquise.
¢
22
DES RÉSULTATS HÉTÉROGÈNES
¢
Les résultats contradictoires obtenus par différentes
études empiriques sont conditionnés à plusieurs
facteurs liés :
—
Au système de récompenses :
¢
¢
¢
—
La nature des gratifications utilisées (tangibilité et compatibilité
notamment)
La probabilité de les atteindre
Le niveau d’effort demandé
Aux caractéristiques individuelles :
¢
Le niveau d’implication
23
ARGUMENTS THÉORIQUES
¢
La mise en place d’une carte de fidélité attire en premier
les meilleurs clients de l’enseigne :
— Ils ont une forte probabilité d’obtention de la
récompense, sans modification majeure de leur
comportement d'achat
— La carte de fidélité est en parfaite compatibilité avec
leur système de valeur et leur expérience.
— La complexité de la compréhension de l’information et
le risque associé sont moins importants.
24
B/ SÉLECTION DES MEILLEURS CLIENTS ?
RÉSULTATS EMPIRIQUES
¢
Résultats de l’étude empirique de Meyer-Waarden
et Benavent (2005)
—
—
—
Plus un acheteur est actif dans l’enseigne en terme de sa
fréquence de visite, de son taux de nourriture et de son panier
moyen, plus il va adopter rapidement la carte de fidélité.
Plus le taux de changement est important, plus vite un individu
va adhérer à un programme de fidélisation.
Mais pas d’impact significatif du panier total tous magasins
confondus et du nombre de magasins visités.
→ Ce sont les clients les plus fidèles, plutôt que les
plus importants qui adoptent le plus rapidement
la carte.
25
B/ SÉLECTION DES MEILLEURS CLIENTS ?
INFLUENCE DE LA DATE DE SOUSCRIPTION
(Meyer-Waarden et Benavent, 2005)
ð Plusonavancesurlacourbede
diffusiondansletemps,moinsles
clientsattiréssontbonsetplusils
serontopportunistesentermesde
nombredechangementsde
magasins.
26
C/ RENTABILITÉ DU PROGRAMME ?
(BENAVENT ET CRIÉ, 2000, ETUDE 1)
¢
Elasticité des variables de performance au nombre
de détenteurs de cartes :
—
—
¢
Chaque fois que le nombre de cartes double, le trafic
augmente de 1,17%, ce qui conduit à un effet total de l’ordre
de 3% à 4% d’accroissement si la clientèle est saturée de cartes.
Pas d’effet sur le niveau de consommation en nombre d’articles
achetés, mais un effet significatif sur le panier (i.e. baisse de
sensibilité au prix).
Mais ces effets sont très faibles au regard des
variations des mêmes indicateurs de performance.
27
C/ RENTABILITÉ DU PROGRAMME ?
(BENAVENT ET CRIÉ, 2000, ETUDE 1)
Résultats de la simulation :
Le bénéfice maximum serait obtenu en ne diffusant qu’un
bon millier de cartes. Une diffusion maximale de l’ordre de
10 000 cartes (ce qui représente environ un taux de
IMDà
- 2008/2009
pénétration de 25%) conduit
des bénéfices nuls. Au-delà 28le
3. LE SYSTÈME DE GRATIFICATIONS
5 DÉCISIONS CLÉS (O’BRIEN ET JONES)
¢
¢
¢
¢
¢
La simplicité d’utilisation du programme (ex : bénéfices
clairs, carte porte-clés,…)
La valeur monétaire des récompenses
— Minimum 2% du montant dépensé pour être perçue
La variété des récompenses :
— Hard benefits et soft benefits
La valeur aspirée de la récompense (services
individualisés basés sur une reconnaissance et une attention
particulière)
La probabilité de pouvoir atteindre la récompense :
— Règle de Johnson (1999) : le consommateur moyen devrait
atteindre sa prime en moins de 6 mois
29
3. LE SYSTÈME DE GRATIFICATIONS
5 DÉCISIONS CLÉS
Avis
Programme de fidélisation
Variété des récompenses
Valeur Récompense
Points par tranche d’achat
Point requis
Achats nécessaires pour
obtenir la récompense
% des achats effectués
Panier moyen
Nombre d’achats répétés
Air
France
SFR
Champi
on
Shell
Azur/Senio
r/Business
Location
voiture WE
Fréquence
Plus
Vols/Hôtels
/Locations
Sésame
Iris
Unités tél/
Equipement
Catalogue
produits
Club
Avantages
Catalogue
produits
112,05€
228,67€
25,15€
7,62€
6,10€
1
point/0,50€
1
point/0,23€
1 point/0,15€
1
point/0,76€
1
point/7,62€
1.000
20.000
4.400
1.000
600
480,21€
4.573,47€
670,77€
762,24€
4.573,47€
24%
5%
3,8%
1,0%
0,13%
68,60€
228,67€
25,15€
76,22€
45,73€
7
20
27
10
100
(Bénavent et Meyer-Waarden, 2
30
3. LE SYSTÈME DE GRATIFICATIONS
UNE COMPARAISON SECTORIELLE
¢
Le secteur des services :
Une valeur monétique généralement plus élevée que
dans la grande distribution
— Une expérience plus longue en matière de gestion de
l’hétérogénéité de clientèle
—
¢
Leurs pratiques montrent que les clients acceptent la
« discrimination » (EX. Air France Flying Blue Ivory, Silver, Gold
Platinum, Flying Blue Elite)
31
3. LE SYSTÈME DE GRATIFICATIONS
UNE COMPARAISON INTERNATIONALE
¢ Des
programmes…
Plus sophistiqués en Europe du Nord et aux USA
— A plus forte valeur monétique en France et aux USA
(versus Suisse et Allemagne)
— Plus différenciants (offres privilèges) en Allemagne et en
Grande-Bretagne
—
¢ Utilisation
massive d’un site Internet avec
gestion des points (Allemagne, GrandeBretagne, France)
32
3. LE SYSTÈME DE GRATIFICATIONS
QUE DIT LA THÉORIE
Impactattendudutypedegratificationsurlafidélitécrééevis-à-visde
l’entreprise:
1. Intangible+
fortecompatibilité
2.Tangible+
fortecompatibilité
3.Intangible+
faiblecompatibilité
4.Tangible+
faiblecompatibilité
Exemples :
Supermarché :
Caisseprioritaire
Parfumerie :
Soinsbeauté
Exemples :
Supermarché :
Bond’achat
Parfumerie :
Parfum
Exemples :
Supermarché :
OffreEuropassistance
Parfumerie :
OffreEuropassistance
Exemples :
Supermarché :
Cassettevidéo
Parfumerie :
Cassettevidéo
2 arguments (Roehm et al., 2002) :
Les gratifications compatibles avec l’image de la marque
renforcent l’accessibilité des pensées positives autour de celle-ci.
Les gratifications tangibles conduisent à un phénomène
d’interférence : le client dirige son attention sur la gratification et
IMD - 2008/2009
33
non sur la marque.
3. LE SYSTÈME DE GRATIFICATIONS
DE NOMBREUSES QUESTIONS
¢ Comment
les gratifications affectent-elles la
valeur perçue d'un programme de
fidélisation ?
Vaut-il mieux opter pour des bénéfices tangibles ou
intangibles ? L’intangible est plus difficilement imitable
— Est-il préférable de proposer des gratifications compatibles
ou incompatibles avec l’activité de l’entreprise sponsor du
programme?
— Quel est l’arbitrage à faire entre des récompenses
immédiates et différées ?
—
¢ En
…
fonction du degré d’implication du secteur
34
4. LEUR VALORISATION PAR LE CLIENT
DE NOMBREUSES QUESTIONS
A.
B.
C.
D.
E.
Les clients apprécient-ils les programmes?
Quelles sont les bénéfices associés au programme ?
Comment valorisent-ils les attentions spéciales ?
Quelles dimensions de la valeur faut-il privilégier
pour le positionnement ?
Quels critères de segmentation utiliser ?
Le projet de recherche V.I.P
35
. LES BÉNÉFICES ASSOCIÉS
AU PROGRAMME
(MIMOUNI, 2007)
¢ Bénéfices
—
utilitaires :
Economie monétaire : étroitement liée à l’utilisation des
techniques classiques de la promotion des ventes comme
les coupons de réduction ou les baisses de prix.
¢ Bénéfiques
hédoniques :
Exploration : vivre quelque chose d'unique
— Divertissement : stimulation et amusement générés par le
processus d'accumulation et d'échange des points
—
¢ Bénéfices
symboliques :
Reconnaissance (statut spécial conféré à la personne )
— Appartenance (identification à un groupe)
—
36
LES BÉNÉFICES ASSOCIÉS
AU PROGRAMME
(MIMOUNI, 2007)
Une même récompense peut agir sur plusieurs
sources de valeur.
Économie
monétaire
Réduction
monétaire
Information
Personnalisat
ion des
services
Exploration
Divertissement
Satisfaction
vis-à-vis du
programme
Reconnaissance
Appartenance
Nature des
associations
liées à la
37
LES BÉNÉFICES ASSOCIÉS
AU PROGRAMME
(MIMOUNI, 2007)
¢ La
composante monétaire doit être
attractive et raisonnablement atteignable
pour encourager la perception des bénéfices de
divertissement.
¢ Les actions de personnalisation étant non
tangibles (aide, conseil, etc.), elles sont
cohérentes avec les marques à image
symbolique.
—
Renforcement des bénéfices de reconnaissance et
d’appartenance
38
VALORISATION
DES ATTENTIONS SPÉCIALES
¢ Au-delà
des gratifications monétaires, des
attentions spéciales et un traitement
personnalisé et privilégié pour les « meilleurs
clients »…
39
VALORISATION
DES ATTENTIONS SPÉCIALES
LIEN AVEC LA FIDÉLITÉ
Sacrifices
consentis
Valeur
utilitaire
Valeur
spirituelle
Valeur
hédonique
Fidélité
attitudinale
Valeur
globale
de la
relation
Fidélité
comportementa
le
Communicatio
n
Profit
(Collin-Lachaud etSueur,2006)
40
VALORISATION
DES ATTENTIONS SPÉCIALES
(COLLIN-LACHAUD ET SUEUR, 2006)
Orientée vers les
autres
Orientée vers soi
Extrinsèque
Valeur instrumentale
Utilitaire :
« le relationneur nous facilite la vie », « c’est bien
quand on a un problème », « je n’ai pas perdu mon
temps », « j’ai pu négocier »
Connaissance :
« avoir des explications sur le fonctionnement du
magasin », « j’ai appris l’existence des ateliers », «
j’ai découvert un nouvel outil »
Communication :
Expression de soi :
« le fait de savoir que je faisais partie des 100
meilleurs clients… j’ai trouvé ça gratifiant », « des
amis nous ont dit que l’on a de la chance », « on a
quelqu’un d’attitré », « il y avait quand même du
champagne, le buffet c’était bien »
Lien social :
« pouvoir échanger des avis », « relation avec
IMD - 2008/2009
d’autres clients et le personnel », « il y a des têtes
Intrinsèque
Valeur hédonique (plaisiramusement, stimulation
expérientielle)
« sympa », « surpris (+) », « agréable »,
« content », « cela m’a fait sourire »,
« bien bu et bien mangé »
Valeur spirituelle,
pratique sociale
« contribuer à améliorer le service pour
tous les clients »
« plus de confiance »
« c’est bien de tenir compte des avis des
clients »
« un meilleur service pour tout le monde »
« c’était à nous d’apporter quelque 41
chose
VALORISATION
DES ATTENTIONS SPÉCIALES
(COLLIN-LACHAUD ET SUEUR, 2008)
¢
Forte valorisation de l’événement VIP et de la
mise en place du « relationneur »
Compatibilité élevée avec le positionnement de l’enseigne
(conseil personnalisé et solutions ad hoc)
— Gratification intangible pour une cible fortement
impliquée
—
¢
Un impact positif sur les ventes :
Davantage de rayons visités (7-8 en moyenne vs. 2-3
avant)
— Chiffre d’affaires accru
—
¢
Implications au niveau de la GRH (recrutement et
fidélisation des « relationneurs »)
42
DU TRAITEMENT PRÉFÉRENTIEL AU
TRAITEMENT DE FAVEUR (BUTORI,
2010)
Traitement préférentiel : on accorde de manière
sélective à certains clients des avantages de
nature contractuelle
¢ Traitement de faveur : on accorde de manière
sélective à certains clients des avantages au-delà
de ceux qui lui sont contractuellement dus
¢ Tendance à rechercher un traitement de faveur
répond à une recherche de :
¢
—
—
—
Distinction
De jeu
D’utilité
DIMENSIONS DE LA VALEUR
À PRIVILÉGIER
¢
Pluralité des sources de valorisation
Se positionner sur plusieurs sources
— Se différencier sur les sources non instrumentales
—
¢
Contingence en fonction des individus àNécessité de
segmenter
44
DIMENSIONS DE LA VALEUR
À PRIVILÉGIER
LES ATTENTES DES CLIENTS
¢
Le client veut qu’on le connaisse et le
reconnaisse
—
—
¢
Ex : Les vendeurs de certaines GSS doivent connaître un certain
nombre de clients par leurs noms
Ex : Chez Sephora au moment de l’encaissement l’historique
d’achats et des informations personnelles sont affichées
Les pratiques de singularisation (Salerno, 2005)
—
—
Traitement personnalisé (soirée VIP, caisse dédiée, etc.)
Offre adaptée aux besoins spécifiques (réponses aux demandes
spéciales ou peu courantes, flexibilité de l’enseigne pour apporter
du sur-mesure, pour combiner des options)
45
DIMENSIONS DE LA VALEUR
À PRIVILÉGIER
(CRIÉ, 2007)
Personnalisation
Exclusifs
Non
Oui
Faible
Valeur utilitaire
(monétaire)
Valeur symbolique
(reconnaissance)
Forte
Valeur hédonique
(exploration)
Valeurs symboliques
(reconnaissance et
appartenance)
Valeurs utilitaires
(monétaire et commodité)
Valeurs hédoniques
(exploration et
divertissement)
46
DIMENSIONS DE LA VALEUR
À PRIVILÉGIER
LE RECOURS AUX TRAITEMENTS SPÉCIAUX
¢À
partir d’un certain seuil d’achat, traitement
spécial tacite
—
—
¢ Si
—
Ne suscite pas d’interrogations ni de revendications
supplémentaires
S’il n’est pas perçu il ne peut être valorisé par le
client
le client est vraiment très bon, il le sait
Le reconnaître, lui donner un statut spécial explicite
et des avantages correspondants permet de le
valoriser (ex : Air France, Leroy Merlin)
47
QUELS CRITÈRES
DE SEGMENTATION UTILISER
¢ Des
?
critères comportementaux, certes…
Ancienneté et maturité de la relation
— RFM, affiné par les types de rayons visités et de produits
achetés
—
¢ Mais
aussi les critères de choix du client
Niveau d’implication
— Sensibilité au prix
— Orientation d’achat
—
¢ Et
surtout ses besoins et motivations
Motivation extrinsèque/intrinsèque
— Recherche de variété et/ou de sensations
— Besoin de reconnaissance, besoin d’être unique
—
48
CONCLUSION SUR LA
FIDELISATION VIA LES
PROGRAMMES
RELATIONNELS
LE CONTEXTE
¢
Importance des investissements financiers et
humains
—
¢
Alors que la rentabilité est incertaine et mal mesurée
Banalisation des programmes de fidélisation
—
Développement des entrepôts de données et du data
mining comme solution pour mieux segmenter et mieux
cibler ?
50
LA PERFORMANCE DES PROGRAMMES
RELATIONNELS EN TERMES MARKETING
¢
¢
¢
¢
Un impact faible sur les comportements
Un outil de segmentation et de gestion de la base de
clients
(Re)construire une relation de proximité avec le client
Mais le vrai gisement de performance est dans la partie
immergée des programmes relationnels avec
l’exploitation des données relatives aux cartes :
Connaissance et reconnaissance clients, géomarketing,
individualisation de l’offre, category management, politique
de prix, etc.
— Calcul de la Life Time Value de chaque client
— BIG DATA
—
51
LA PERFORMANCE DES PROGRAMMES
RELATIONNELS EN TERMES MARKETING
¢
Trois leviers d’action :
—
—
—
Minimiser les coûts d’acquisition et de fidélisation
(concentrer les ressources sur les clients générant le plus
de revenus)
Maximiser les revenus directs et indirects (ex : économies
réalisées grâce au parrainage) générés par le client
Maximiser la durée de vie du client par des actions de
rétention
52
FACTEURS CLES DE SUCCES
(1) S’ADAPTER AU SECTEUR ET AU TYPE DE CLIENT
¢
Tous les clients ne sont pas sensibles aux approches
relationnelles :
—
¢
Les gratifications doivent correspondre aux orientations
d’achat de la cible visée : économique, hédoniste,
fonctionnelle, routinière ou relationnelle (Benavent et
Meyer-Waarden, 2007)
Concevoir des programmes relationnels différenciés
cohérents avec le positionnement
—
Importance de la compatibilité de la gratification
53
FACTEURS CLES DE SUCCES
(1) S’ADAPTER AU SECTEUR ET AU TYPE DE CLIENT
Program
me
Hédonism
e
Distribution
alimentaire
Jeux,
concours,
échange de
points contre
séjour
thalasso
Compagnie
aérienne
Jeux,
concours,
échange de
points contre
séjour hôtel,
billets d’avion
Distribution
spécialisée
Jeux,
concours,
échange de
points contre
cosmétiques,
services bienêtre
Relation
Personnalisatio
n à la caisse,
mailing
anniversaire et
événements
spéciaux
Personnalisatio
n et privilèges
à bord pour
très bons
clients
Mailing
événements
spéciaux
Economie
Bons d’achat,
réductions
directes à la
caisse
Rapport valeur
prime/argent
dépensé = 3%
Billets Prime
Rapport valeur
prime/argent
dépensé = 4.5%
Bons d’achat,
réductions
Mailing
directes à la
anniversaire et
caisse
événements
Rapport valeur
spéciaux
prime/argent
IMD - 2008/2009
dépensé =
Fonctionna
lité
Priorité caisse,
livraison à
domicile
Priorité
guichet, accès
salons.
Quota de
billets
accessibles au
dernier
moment
Service
retouches
Informatio
n
Newsletter,
mailings
personnalisés
en fonction des
catégories de
produits les
plus achetées
Newsletter,
mailings sur
nouveautés et
compagnie
aérienne
Newsletter,
mailings sur
nouveautés et
conseils de
beauté
personnalisés
54
FACTEURS CLES DE SUCCES
(2) PRIVILÉGIER LES GRATIFICATIONS
INTRINSÈQUES
¢
Les attentions exclusives semblent être une piste
prometteuse :
—
¢
Hausse du chiffre d’affaires, de la fréquence de visite,
personnalisation du service, motivation des vendeurs, etc.
Les interactions sociales client-vendeur et entre
clients sont sources d’attachement et de fidélité
affective à l’enseigne
55
FACTEURS CLES DE SUCCES
(2) PRIVILÉGIER LES GRATIFICATIONS
INTRINSÈQUES
¢
Plusieurs leviers d’actions possibles
—
Logique de clubs : appartenance et reconnaissance
¢
—
Créer des communautés de clients animées par
l’entreprise : besoin d’appartenance
¢
—
EX : Kiabi/ ex-Champion (club bébé, club animaux, club gourmet,
club santé, club beauté).
EX : Nutella community, Harley Davidson, …
Capacité fidélisante du personnel en contact :
¢
Comment développer son expertise en GSA?
56
FACTEURS CLES DE SUCCES
(3) VISER LA RENTABILITÉ
¢
Ne pas sur-fidéliser
—
¢
Réfléchir à la politique de diffusion de la carte
—
—
¢
Bien s’interroger sur la cible que l’on vise : clients à fort potentiel
pour les faire passer dans un segment supérieur? Clients
potentiels ?
Carte gratuite ou payante ?
Le renouvellement doit-il être automatique?
Mutualiser le programme afin de réduire les
coûts tout en offrant plus de valeur aux clients
—
Risque : créer de la fidélité au programme et non à la marque ou
l’enseigne
57
FACTEURS CLES DE SUCCES
(4) INTERROGER LE CLIENT SUR LE PROGRAMME
¢
Des programmes souvent unidirectionnels : le
client est rarement voire jamais consulté pour
connaître son avis sur le programme
Quels sont les risques de saturation? Quelles sont les
limites à la collecte de l’information?
— Quelle valeur accordent-ils à ces programmes?
—
¢
Un fonctionnement majoritairement « Pavlovien »,
basé sur récompenses essentiellement monétaires
Impliquer le client dans le programme (aspects informatifs
et/ou ludiques)
— Tenir compte de l’influence du capital marque (confiance,
positionnement, sincérité, etc.)
—
58
TENDANCES DES PROGRAMMES
RELATIONNELS
Dématérialisation
¢ Basé sur l’appartenance
¢ Importance de la reconnaissance
¢
LIMITES DES RECHERCHES ACTUELLES
¢ Ne
mesurent la performance des programmes
relationnels qu’en termes comportementaux
mais la fidélité est plus complexe : propension
au bouche-à-oreille, coopération,
comportement d’avocat de l’entreprise, etc.
¢ Des bases de données encore sous-utilisées
¢ Trop peu d’études :
Longitudinales
— Avec groupe témoin
— Demandant aux clients leur avis sur le programme
—
60
FREINS ET LIMITES À LA FIDÉLISATION
VARIABLES INDIVIDUELLES
¢
Certains consommateurs ne recherchent pas de
relation « durable » ou « privilégiée »
Recherche de sensations = orientation du sujet vers
l’excitation positive que produit la nouveauté.
— Recherche de variété = achat successif d’un grand nombre
de marques pour une même classe de produit sans que
l’insatisfaction à l’égard d’une marque soit la cause de ce
comportement
—
61
FREINS ET LIMITES À LA FIDÉLISATION
RÉTICENCE À FOURNIR DE L’INFORMATION
Facteurs culturels
¢ Facteurs socio-démographiques
¢ Le risque perçu par le consommateur (importance du
discours éthique de l’organisation, surtout quand le
législatif fait défaut)
¢
62
Bénavent (2011)
La carte de fidélité est un média.
Les programmes de fidélité ne sont pas morts et s’ils ne
donnent pas l’avantage concurrentiels de leurs débuts,
ils sont devenus l’indispensable accessoire qui
maintient les bases de clientèle.
Leur futur passera par la technologie, la même pour
tous, mais leur succès plus que jamais dépendra de la
capacité à ajuster la récompense au type d’effort
réalisé par les consommateurs.
2.2 LE RELATIONNEL VA AU DELA
DES PROGRAMMES
LES AUTRES STRATEGIES POUR BÂTIR
RELATIONS CLIENT
¢
Importance du personnel en contact : empowerment
du client allié à empowerment du personnel
¢
L’orientation client de toute l’organisation
¢
Business model ouvert avec crowdsourcing, codesign…marketing collaboratif
¢
Fluidifier les parcours cross-canal du client
EXEMPLES DE « BEST PRACTICES
SONT FIDÉLISANTES
¢
¢
¢
¢
¢
¢
¢
¢
¢
» QUI
Apple Store : pragmatisme anglo-saxon « c’est incroyable le
service à la clientèle, c’est comme si j’entrais dans une petite
boutique avec le conseil personnalisé.. » : super service, gratuit,
rapide, sympa
Ibis : bon service, si problème pas résolu dans les temps promis,
on offre une nuit
La maison du chocolat : vrai sens de l’accueil
Truffaut : côté nature
Décathlon : envie de se mettre à tous les sports
Nature et Découvertes : ambiance
Le Bon Marché ou La Grande Epicerie : qualité produits,
accueil, service client discret mais efficace
AMEX : reconnaissance, lien personnalisé, nous connaisse bien,
personnalisation cadeau, garantie prolongée
Une invitation par SMS : « plus personnalisé », « c’est une
invitation que je reçois, donc la personne d’en face doit m’attendre »
66
A RETENIR
LA FIDÉLISATION = UN ENJEU
STRATÉGIQUE
La fidélité est la préoccupation majeure compte tenu
de la concurrence, quel que soit le secteur
¢ Le lien satisfaction-fidélité est remis en cause
¢ Le manque d’études longitudinales pour comprendre
ce lien notamment dans les services
¢ Fidéliser, oui mais continuer à recruter car attrition
naturelle des clients
¢
68
LA RENTABILITÉ DU CLIENT
¢
Calcul de la rentabilité du client (marge commerciale –
coûts de gestion de la relation), sur l’ensemble de la
durée de la relation : CLV
¢
Chasse aux clients non rentables : trois options
(Haenlein et Kaplan, 2008)
Option 1 : éviter tout simplement de les recruter
— Option 2 : ajuster son modèle d’affaires
— Option 3 : abandonner les relations client non rentables
—
69
LA GESTION DE LA FIDÉLITÉ
1- DONNER LA PAROLE AU CLIENT
¢ Le
consommateur post-moderne est en quête
de lien social : construire de l’attachement à
la marque/l’enseigne :
—
—
Le faire participer, co-produire son service
Importance du personnel en contact
¢ Le
consommateur post-moderne est devenu
plus expert et a de plus en plus « son mot à
dire » :
—
—
Donnant la parole aux clients
Développement des espaces de dialogue :
réclamations, avis, suggestions, etc.
70
LA GESTION DE LA FIDÉLITÉ
2- PRENDRE EN COMPTE CE QU’IL NOUS A DIT
¢
Le « Prosumer » attend 4 engagements de
l’entreprise pour construire l’intimité de sa
relation :
Qu’elle réponde à ses attentes (ex : jean sur mesure)
— Qu’elle se souvienne de ses préférences
— Qu’elle anticipe ses besoins
— Qu’elle lui permette d’émettre des suggestions (horaires
d’ouverture pour les banques, garderie pour les enfants,
etc.)
—
71
LA GESTION DE LA FIDÉLITÉ
3- BIEN GÉRER SON INSATISFACTION
Satisfaire et réparer (gestion réclamations)
¢ Une réclamation bien traitée est « fidélisante »
¢ Contingence de la théorie de l’attribution
¢ Importance des enquêtes de satisfaction après
plusieurs mois de relation clientèle
¢
72
CONCLUSION
DES PROGRAMMES MIXANT TIC ET H2H
74
HtoH
-
Self service local
+
Relationnel de proximité
Web services
(clubs, forums…)
CRM complet
Intangibles
« facility »
Intangibles
relationnels
NTIC
+
GO / NO GO ?
¢
¢
La réponse est GO mais en changeant la manière de faire
Les Programmes Relationnels doivent se muer en
véritables Programmes de Reconnaissance : concept
multi-dimensionnel :
—
—
—
—
—
¢
Identification
Valorisation
Considération
Gratitude
…
Réciprocité de la reconnaissance : gratitude mutuelle
renforce la relation (attachement, longévité)
ELÉMENTS DE SEGMENTATION POUR
LES INTANGIBLES
¢
Critères basés sur l’individu :
La CSP : clairement les CSP+ et ++ sont très demandeuses
d’intangibles/ CSP moins aisées
— L’âge et le cycle de vie familial : pas les mêmes intangibles
pour un couple avec jeunes enfants ou seniors sans enfant
— L’implication vis-à-vis du produit/service
—
¢
Critères basés sur la situation de la rencontre de
service : 2 « moments de vérité » :
la rencontre H2H : la vente
— le S.A.V => occasion de fidéliser cruciale, nécessité d’investir sur
la réussite de cette étape
—
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