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4 ERIC HOFFBECK
(Le nombre bq est un multiple de b; comme r≥0, il est à gauche
de a=bq +r; comme r < |b|, le multiple suivant, qui est bq +|b|, est
strictement à droite de a. Le nombre bq est donc le plus grand multiple
de binférieur ou égal à aet rest le nombre de pas qui séparent l’entier
adu multiple de bqui se trouve immédiatement à sa gauche.)
Définition 5. Trouver qet r, c’est effectuer la division euclidienne de
apar b. Les nombres qet rsont respectivement appelés le quotient et
le reste de la division.
Exemple 6. 15 = 4 ×3+3;16 = 4 ×4+0;−10 = −1×17 + 7.
Cette division est celle que l’on apprend à l’école primaire, quand on
effectue des divisions posées de nombre entiers, avec reste.
Notation 7. Dans ce cours, on notera souvent [a]ble reste de la division
euclidienne de apar b. Ainsi, [a]b∈ {0,1, . . . , b −1}. De plus, il existe
un unique q∈Ztel que a=bq + [a]b.
Remarque 8. Attention ! Si on enlève la condition 0≤r < |b|, alors
il existe une infinité de couples (q, r)tels que a=bq +r. A chaque fois
qu’on en a un, on peut en fabriquer un nouveau en remplaçant qpar
q+ 1 et rpar r−bpar exemple.
En revanche, du fait de l’unicité du quotient et du reste, dès qu’on
a une égalité a=bq +ravec 0≤r < |b|, on peut affirmer que qet r
sont le quotient et le reste de la division euclidienne de apar b.
Démonstration du Théorème 4. Etant donnés aet b, avec b6= 0, on
doit démontrer l’existence et l’unicité du couple (q, r). On commence
par l’unicité.
Pour cela, supposons que a=bq +r=bq0+r0sont deux solutions
au problème. On a alors b(q−q0) = r0−r, de sorte que r0−rest
un multiple de b. Or, vues les inégalités, on a −|b|<−r≤0, et
on en déduit −|b|< r0−r < |b|. Le seul multiple de bvérifiant cet
encadrement est 0. On en déduit que r=r0, et il en découle que q=q0.
Il nous reste à montrer l’existence. On va procéder par disjonction
des cas.
– Supposons que a≥0et b > 0. Parmi les multiples de bqui sont
plus petits que a, on cherche le plus grand. Pour cela, considérons
l’ensemble A={k∈N, kb ≤a} ⊂ N. Comme 0∈A,Aest une
partie non vide de N. Soit k > a un entier naturel. Comme b > 0,
on a kb > ab. De plus, b≥1, donc ab ≥a. Ainsi, si k > a, alors
kb > a et k6∈ A. Par contraposée, on en déduit que pour tout
k∈A,k≤a.
On vient de montrer que Aest une partie non vide et majorée de
N. Par la proposition 1, elle admet un plus grand élément que l’on