Cliniques
universitaires Saint-Luc
Av Hippocrate, 10
1200 Bruxelles
Belgique
Tel: 02/764.11.11
Fax: 02/764.37.03
www.saintluc.be
www.centreducancer.be

Innovation
Research
Care
Excellence
Spécial Oncologie thoracique:
première partie
les nouvelles technologies au service du
diagnostic et du bilan préthérapeutique
les facteurs prédictifs de réponse au
traitement
Le dépistage du mélanome malin

ccancer newsletter n9.indd 1 6/11/09 12:14:29 PM
edito
Michel SYMANN,
rédacteur en chef
et Philippe Collard
rédacteur invité
Prise en charge pluridisciplinaire
en oncologie thoracique.
Editeur responsable: Marc Hamoir,
Président du Centre du Cancer.
Cliniques universitaires Saint-Luc,
10, av. Hippocrate 1200 Bruxelles
Rédacteur en chef: Michel Symann
Secrétariat: Myriam Goosse, [email protected], 02/764.54.31
Photos: © CAV des Cliniques / Hugues Depasse, D. R.
Ce numéro de la News et le suivant sont consacrés
à l’Oncologie thoracique. Nous remercions Philippe
Collard qui a accepté de nous apporter sa précieuse
collaboration en tant que rédacteur invi.
Le cancer du poumon est la première cause de
mortali par cancer chez l’homme comme chez
la femme avec plus de 1,2 million de morts par an
dans le monde entier. En Belgique, son importance
épidémiologique est bien reflétée par le nombre
de nouveaux cas recensés en 2005: 1.540 chez les
femmes et 5.268 chez les hommes.
Problème paradoxal que les cancers bronchiques
dont la cause, le tabac, est bien établie et qui pour-
raient être simplement évités, mais qui continuent
à progresser. Les mesures de prévention apparais-
sent claires, mais elles sont difficiles à appliquer.
La toxicomanie liée au tabac et les conditions
du sevrage sont l’objet d’une nouvelle discipline
médicale, la tabacologie dont la mise en œuvre aux
Cliniques universitaires Saint-Luc est expliquée par
Madame Yvette Vermeersch.
La fréquence et la gravité des cancers bronchi-
ques expliquent les nombreuses recherches faites
en vue de le dépister. Que ce soient les analyses
cytologiques des expectorations ou les examens
radiographiques, à ce jour ces tentatives ont été
infructueuses. La survie de ces malades cependant
est d’autant meilleure que le diagnostic est pré-
coce, ce qui justifie la poursuite des investigations
en ce domaine comme nous l’explique Emmanuel
Coche.
Au sein des cancers bronchiques, deux principales
entités sont distinguées: les cancers bronchiques
non à petites cellules (CBNPC) qui représentent
85% des cas et les cancers bronchiques à petites
cellules (CBPC). L’enjeu du bilan diagnostique et
d’extension initial est dès lors de catégoriser la
tumeur pulmonaire selon la classification TNM qui,
avec le type histologique, conditionne l’opérabilité
et le pronostic.
C’est surtout la tomodensitométrie thoracoabdomi-
nale qui précise dimensions, limites et extension de
la tumeur primitive et permet de révéler des foyers
tumoraux secondaires. La tomographie par émis-
sion de positons (PET-scan) apporte des précisions
locales supplémentaires, mais sert surtout à détec-
ter des foyers secondaires à distance. L’apport sup-
plémentaire du PET-scan couplé au CT-scan, aussi
bien dans la stadification initiale préthérapeutique
des CNPC que dans l’évaluation de la réponse à la
chimiothérapie o-adjuvante font l’objet de l’arti-
cle de Max Lonneux.
Quand une exploration médiastinale apparaît néces-
saire, se pose le choix des procédures d’investiga-
tion. T. Pieters, A. Poncelet et coll. nous expliquent
les places respectives de l’écho-endoscopie, de la
médiastinoscopie et de la thoracoscopie.
Une révision de la classification TNM est en chan-
tier depuis pas mal de temps. La 7e édition a
être officialisée au mois de mai 2009. Philippe
Collard en relate les grandes lignes et expose
également les nouveaux critères RECIST d’éva-
luation de la réponse tumorale à la chimiothérapie
cytotoxique.
La prise en charge des CBNPC est pluridisci-
plinaire. A chaque stade de la maladie, l’intérêt
respectif et la complémentarité de la chirurgie, de
la chimiothérapie et de la radiothérapie sont discu-
tés. Guérir sera l’objectif thérapeutique dans une
minorides cas, la chirurgie étant la seule arme
capable de guérir ces cancers détectés assez tôt
pour pouvoir bénéficier d’une exérèse complète.
Exceptionnellement, la radiothérapie est à même
de guérir un cancer limité chez un malade inopé-
rable. Chirurgie et radiothérapie du CBNPC seront
abordées dans la prochaine livraison de la News.
Les traitements systémiques, qui visent à offrir
aux malades que l’on ne peut guérir la survie la
plus longue dans les meilleures conditions, ont
beaucoup progressé ces dernières années grâce
à de nouvelles associations de drogues cytotoxi-
ques (principalement à base de rivé du platine).
Un progrès récent est la démonstration de l’effet
bénéfique de chimiothérapie adjuvante à base de
cisplatine dans des cas soigneusement sélection-
nés. Ce sujet ainsi que les nouvelles molécules
ciblées sont exposés par Filomena Mazzeo et Yves
Humblet.
Parmi les médicaments intelligents qui ont fait
l’objet d’une revue dans la première parution de
la News, citons particulièrement les inhibiteurs de
l’activité tyrosine kinase du récepteur à l’Epidermal
Growth Factor (EGF). Ceci nous donne l’occasion
de célébrer le centième anniversaire de Rita Levi-
Montalcini, une des rares femmes nobelisées.
Avec Stanley Cohen, elle identifia le Nerve Growth
Factor (NGF) en 1957, ouvrant, ce faisant, le chapi-
tre des recherches sur les facteurs de croissance.
En 1972, ils isolent et caractérisent l’EGF et en
1978 son récepteur, ce qui leur vaut le prix Nobel
en 1986.
La toxicité des traitements cytotoxiques conven-
tionnels et le prix des nouvelles thérapies molé-
culaires ciblées incitent à disposer de facteurs
prédictifs de réponse au traitement afin de les
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TumeurS puLmOnaireS
eT ThOraciqueS
Etage–
Local
Rendez-
vous
ou accueil
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Prise en charge pluridisciplinaire
en oncologie thoracique.
sommaire
Aide au sevrage tabagique
 
Dépistage du cancer bronchique
par tomodensitométrie thoracique
 
La tomographie par émission de positons
(PET-scan) couplée au CT-scanner
à rayons X (PET-CT) en oncologie
thoracique
 
La stadification du cancer bronchique:
place de l’échoendoscopie, de la
médiastinoscopie et de la thoracoscopie
 
Nouvelle classification TNM
et nouveaux critères RECIST
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Les traitements sysmiques des cancers
bronchiques non à petites cellules (CNPC):
Quoi de neuf ?
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Facteurs prédictifs de réponse
et de résistance dans le cancer non
a petites cellules (CNPC)
 
Dermoscopie et dermoscopie digitalisée:
une aide précieuse dans le dépistage
précoce du mélanome
 
News  
réserver aux seuls patients qui en bénéficieront.
Les niveaux d’expression de plusieurs gènes, à
l’échelle de la protéine ou de l’ARN messager,
se posent en candidats intéressants. L’article
de Philippe Collard à ce sujet fait le point de la
question.
Enfin, en dehors de la thématique principale de
ce numéro, le retour du soleil remet à l’ordre du
jour le dépistage du mélanome, comme nous le
rappelle Isabelle Tromme.
Dans la prochaine parution de la News seront
couverts les aspects chirurgicaux et radiothéra-
piques du traitement du CBNPC, le cancer bron-
chique à petites cellules, la prise en charge des
pleurésies néoplasiques, les mésothéliomes et la
chirurgie des métastases pulmonaires.
TumeurS de La peau
méLanOmeS
Etage–
Local
Rendez-
vous
ou accueil
Résultats
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4
L’état des lieux du 3 mars 2009 du Plan
National Cancer prévoit pour le 1er juillet
de cette année l’entrée en vigueur du rem-
boursement à tous les assurés sociaux de la
consultation de tabacologie.
Un forfait de 30 pour la première consul-
tation d’aide au sevrage et de 20 pour les
séances suivantes avec un maximum de 8
consultations sera octroyé.
Cette première action du Plan Cancer démon-
tre toute l’importance de la prise en charge du
tabagisme dans la prévention du cancer. Les
tabacologues sont donc en première ligne.
Depuis 2001, une formation continuée interu-
niversitaire en tabacologie est organisée par
le FARES (Fonds des Affections Respiratoires,
service prévention tabac) avec l’UCL, l’ULB,
l’ULG. L’enseignement proposé concerne le
tabac et son usage et prépare des profes-
sionnels de la santé (tel que déterminé dans
l’AR 78 de l’INAMI ), des psychologues et les
étudiants des disciplines correspondantes à
l’abord du fumeur.
Heureusement, les Cliniques universitaires
Saint-Luc n’ont pas attendu la ministre pour
aider les fumeurs et leur proposer un accom-
pagnement.
En effet, les Cliniques universitaires Saint-
Luc sont membres du réseau européen des
hôpitaux sans tabac depuis 1993.
Le réseau des hôpitaux sans tabac belge fran-
cophone est coordonné par le FARES.
L’hôpital est à la fois un lieu de soins et une
entreprise. La loi d’interdiction de fumer dans
les lieux publics et dans les entreprises doit y
être respectée.
La loi ne prévoit aucune obligation de la part
des hôpitaux et/ou des entreprises de mettre
en place des actions dans ce domaine.
Le remboursement de la consultation de taba-
cologie est donc un tremplin pour développer
les prises en charge.
Plusieurs soignants aux Cliniques universitai-
res Saint-Luc sont tabacologues et dévelop-
pent activement des initiatives.
Le personnel infirmier reçoit dans le cadre
de la formation permanente des formations
pour sensibiliser le patient et lui proposer un
accompagnement durant son hospitalisation
voire même après si les motivations à l’arrêt
sont présentes.
Une brochure spécifique «Il est interdit de
fumer dans l’hôpital» est remise au patient à
l’inscription.
Lors de l’anamnèse du patient par le person-
nel soignant, le statut de fumeur est identifié
ainsi qu’une évaluation de la dépendance.
Systématiquement, il est conseillé au patient
d’arrêter de fumer.
Un accompagnement et/ ou un soutien lui
sont proposés durant son hospitalisation. En
cas de refus, le patient sait qu’il peut aborder
ce sujet tout au long de son séjour.
Cette intervention est réalisée de façon empa-
thique et sans antagonisme.
L’hospitalisation est un bon moment pour
motiver le patient à un sevrage.
De nombreuses études démontrent qu’un
simple conseil auprès du patient permet un
arrêt par 50 patients conseillés.
Si les conseils sont suivis d’un accompagne-
ment, les résultats d’arrêt sont plus efficients
avec un rapport coût/efficacité très intéressant.
YVETTE VERMEERSCH
Aide au sevrage tabagique
Carrefour Santé, Cliniques universitaires Saint-Luc
AlGOritHMe De Prise en CHArGe D’un PAtient HOsPitAlise
Le patient fume-t-il habituellement?
Non Oui
Ne pas fumer à l’hôpital est souvent un problème.
Le patient souhaite-t-il un soutien pour ne pas fumer
à l’hôpital oume profiter de son séjour pour
arter de fumer?
Préciser lapendance tabagique et la demande
Non Oui
Rappeler l’interdiction de fumer
à l’hôpital et proposer à nouveau
un encadrement si nécessaire au cours
dujour
Le patient souhaite un sevrage
tabagique
CAF
Le patient souhaite uniquement
des substituts nicotiques
 
ccancer newsletter n9.indd 4 6/11/09 12:14:30 PM
Aide au sevrage tabagique
Ce n’est donc pas un
hasard, si le rembourse-
ment des consultations
d’aide au sevrage tabagi-
que est en première posi-
tion dans le Plan National
Cancer. C’est une prio-
rité en santé publique.
Il est très important
d’intégrer aux soins la
gestion du tabagisme
du patient, car il fait partie
de sa vie.
La multiplication des conseils d’arrêt
par les professionnels de santé aidera
le patient vers un changement de com-
portement et en finalité vers un sevrage
tabagique qui lui permettra de retrouver une
meilleure santé.

Cliniques Universitaires Saint-Luc, 10 avenue
Hippocrate, 1200 Bruxelles 02/764 1902


, pédiatre
pneumologue responsable du CAF
consultations pour le sevrage tabagique,
interventions aux étages d’hospitalisation
Veronique.Godding@uclouvain.be
, psychologue au
Centre de réadaptation cardiaque
consultations des patients de réadaptation
cardiaque
Jacques.Dutrannois@uclouvain.be
, coordinatrice interne
des Hôpitaux sans tabac
interventions aux étages d’hospitalisation,
démarches pour les membres du
personnel
Yvette.Vermeersch@uclouvain.be
, accoucheuse à la materni
interventions en maternité et
prochainement en consultations prénatales
sophie_wrincq@hotmail.com
Parfois, un arrêt brutal du tabac est imposé
dans certaines pathologies par le corps médi-
cal (surtout pour les patients à haut risque tel
que les femmes enceintes, les BPCO, patients
à haut risque cardiovasculaire).
L’arrêt du tabac est également très vivement
conseillé en péri opératoire même si celui-ci
n’est que transitoire, car il diminue les com-
plications postopératoires.
Dans ces cas, le Docteur Godding, responsa-
ble du Centre d’Aide aux Fumeurs (CAF) peut
être contactée pour optimaliser le sevrage
tabagique avec un suivi posthospitalisation.
La pharmacie des cliniques est à même de
fournir des substituts nicotiniques pour pal-
lier le syndrome du manque.
Cette procédure n’est pas l’apanage exclu-
sif des Cliniques universitaires Saint-Luc
(consultable par tous les membres du per-
sonnel), elle est comparable aux recomman-
dations de «Bonnes Pratiques» de la Société
Scientifique de Médecine Générale.
«Arrêter de fumer» peut-être téléchargé sur
le site http://www.ssmg.be/new/files/RBP_
Tabac.pdf.
En médecine générale, ces recommandations
précisent que tous les fumeurs d’une patien-
tèle doivent bénéficier d’un conseil d’arrêt
et d’un accompagnement par le médecin.
Le médecin généraliste doit être proactif et
systématique.
Les Cliniques universitaires Saint-Luc en tant
qu’entreprise veillent également à mener des
actions pour leurs membres du personnel
dans le but de promouvoir leur santé.
Un soignant fumeur n’a pas la même attitude
qu’un soignant non fumeur avec le patient
fumeur. C’est pourquoi une tabacologue res-
ponsable de la promotion de la santé propose
aux employés des actions pour les aider.
La médecine du travail collabore activement
dans ce domaine et effectue régulièrement
des enquêtes sur les habitudes tabagiques du
personnel des Cliniques.
Un espace dédié à la promotion de la santé ,
dans le hall des cliniques, le Carrefour Santé
est accessible par tous (patients, membres du
personnel, visiteurs) des brochures sur dif-
férents thèmes de santé dont le tabac, sont
disponibles gratuitement.
5
YVETTE VERMEERSCH
Aide au sevrage tabagique
Carrefour Santé, Cliniques universitaires Saint-Luc
tabagique qui lui permettra de retrouver une
La multiplication des conseils d’arrêt
Ce n’est donc pas un
hasard, si le rembourse-
ment des consultations
d’aide au sevrage tabagi-
du patient, car il fait partie
Folder farde admission
hopital sans tabac
Carrefour Santé
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