MPSI 2 3 DL 3
Corrig´e.
Q1 Consid´erons la fonction
f:([0,1] −→ R
x7→ arcsin √x−1
2arcsin(2x−1)
La fonction est d´efinie sur [0,1] car ∀x∈[0,1], −1≤2x−1≤1. Elle est d´erivable sur ]0,1[ et ∀x∈]0,1[, on
calcule
f0(x) = 1
√1−x
1
2√x−1
p1−(2x−1)2=1
2√x−x2−1
√4x−4x2= 0
La fonction est donc constante sur le segment [0,1]. En prenant x= 0, on trouve que f(0) = π
4d’o`u le r´esultat.
Par la trigonom´etrie, soit x∈[0,1]. Il existe un unique θ∈[0,π/2] tel que x= sin2θ. Alors arcsin(√x) = θet
arcsin(2x−1) = arcsin(−cos(2θ)) = arccos(cos(2θ)) −π
2= 2θ−π
2
d’o`u le r´esultat.
Q2 V´erifions que αZest un sous-groupe du groupe (R,+) :
– 0 ∈αZ(0 = 0 ×α) ;
– Soient deux ´el´ements (x,y)∈(αZ)2. Montrons que (x−y)∈αZ. Comme x∈αZ, il existe k1∈Ztel que
x=k1α. De mˆeme, il existe k2∈Ztel que y=k2α. Alors x−y= (k1−k2)α∈αZ.
Q3 On le v´erifie facilement comme `a la premi`ere question.
Q4 Comme on suppose que G6={0}, il existe un ´el´ement g6= 0 dans la partie G. Comme Gest un sous-groupe de
R, son sym´etrique −gest ´egalement un ´el´ement de G. L’un des deux ´el´ements gou −gest strictement positif
et appartient donc `a l’ensemble G+. Par cons´equent, G+6=∅.
Comme G+est une partie non-vide de Rminor´ee par 0, elle admet une borne inf´erieure αet puisque 0 est un
minorant de G+, 0 ≤α(la borne inf´erieure d’une partie est le plus grand des minorants).
Q5 Supposons par l’absurde que α6∈ G. D’apr`es la caract´erisation de la borne inf´erieure de G+, avec ε=α > 0, il
existe g1∈G+tel que α < g1<2α. En posant ensuite ε=g1−α > 0, il existe g2∈G+tel que α < g2< g1.
Posons g=g1−g2. Puisque Gest un sous-groupe de R,g1−g2∈G. Or g > 0 et donc g∈G+. Mais alors on
aurait α < g2< g1<2α, et donc 0 < g < α, ce qui est impossible puisque α= inf G+.
Q6 Comme α∈G, montrons que ∀n∈N,nα ∈G. Par r´ecurrence sur n:
P(n) : nα ∈G
P(0) est v´erifi´ee puisque comme Gest un sous-groupe de R, 0 ∈G.
P(n)⇒ P(n+ 1) D’apr`es P(n), nα ∈G. Comme α∈Get que Gest un sous-groupe de R,α+nα ∈G. Donc
(n+ 1)α∈G.
Ensuite, montrons que ∀k∈Z,kα ∈G. Si k≥0, on a montr´e que kα ∈G. Si k < 0, alors −k∈Ndonc
(−k)α∈G. Mais comme Gest un sous-groupe de R, le sym´etrique d’un ´el´ement est encore dans G. Par
cons´equent, −(−k)α=kα ∈G.
On a donc montr´e que αZ⊂G. Montrons maintenant que G⊂αZ.
Soit g∈G. Comme α > 0, d’apr`es un th´eor`eme du cours, il existe k∈Ztel que kα ≤g < (k+ 1)α. On a
0≤g−kα < α. Mais comme kα ∈G(montr´e pr´ec´edemment) et que g∈G, puisque Gest un sous-groupe
de R, il vient que h=g−kα ∈G. Or α= inf G+, et donc il est impossible que h > 0 puisque h < α. Par
cons´equent, la seule possibilit´e est que h= 0, c’est `a dire g=kα. Mais alors g∈αZ.
Q7 Soit un r´eel x∈Ret ε > 0. Montrons qu’il existe g∈Gtel que |g−x| ≤ ε.
Comme 0 = inf G+, par la caract´erisation de inf G+, il existe un ´el´ement g+∈G+tel que 0 < g+< ε. Alors
d’apr`es un th´eor`eme du cours, il existe k∈Ztel que kg+≤x < (k+ 1)g+. On a alors 0 ≤x−kg+< g+< ε.
Mais puisque g+∈G, et que Gest un sous-groupe de R, on a kg+∈G. Posons donc g=kg+∈G. Puisque
0≤x−g < ε, on a bien |x−g| ≤ ε.
Q8 On le montre facilement.