comportements des agents car souvent ces modèles ne sont que des formes réduites n’explicitant
pas les comportements des parties prenantes (fabricants, consommateurs, distributeurs,
environnement) (Frances, 2005). C’est pourquoi la recherche empirique marketing s’est retournée
progressivement vers la modélisation autorégressive vectorielle VAR développée par Sims
(1980). Cette modélisation permet en partie de dépasser les limites soulignées en imposant des
contraintes minimales sur l’endogénéité des variables en exprimant simultanément chacune
d’elles en fonction de ses propres valeurs passées et de celles des autres variables retardées.
Cette représentation vectorielle autorégressive VAR
peu contraignante s’est enrichie des
nouvelles méthodes avancées des séries temporelles tels que les tests de stationnarité,
cointégration, modèle à correction d’erreur, (Fok et al., 2006). Elle est devenue récemment un
important outil d’évaluation des performances du marketing. Par exemple, Dekimpe et alii (1999)
ont utilisé le modèle VAR pour examiner les effets de court terme et de long terme des offres
promotionnelles sur la demande d’une catégorie de produit (voir aussi Nijs et alii, 2001). Tandis
que Srinivasan et alii (2004) ont examiné la question de la profitabilité des investissements
promotionnels réalisés par les fabricants et les distributeurs. Steenkamp et alii (2001) se sont
intéressés aux effets des interactions dynamiques des réactions des concurrents sur les parts de
marché (voir aussi Leeflang et alii, 2005). D’autres applications du VAR concernent l’impact des
investissements marketing sur la valeur financière d’une entreprise (Silva-Risso et alii, 2004 ;
Srinivasan et Hanssens, 2009), sur le capital marque ou la valeur actuelle nette d’un client (Yoo
et Hanssens, 2005), sur les stratégies concurrentielles (Pauwels et Srinivasan, 2004), sur l’impact
de l’introduction d’un nouveau produit sur les performances de l’entreprise (Pauwels et alii,
2004b), et sur les déterminants des élasticités prix, etc. Ces diverses applications empiriques du
VAR montrent, à l’évidence, que cette représentation est l’un des principaux outils de
Pour une revue du modèle dynamique des probabilités des choix discrets voir Bronnenberg et alii, (2005).