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6, 7.
! Cancer du sein : le cas du soja
Initiée dès l’enfance, la consommation d’aliments à base de soja semble avoir un effet protecteur contre
le cancer du sein. Ainsi, une consommation importante d’aliments au soja (1,5 à 8,8 fois par semaine)
pendant l’enfance diminuerait le risque de cancer du sein (RR = 0,40)8.
De manière moins marquée, la consommation d’aliments au soja, à l’adolescence et à l’âge adulte,
diminuerait également le risque de survenue de cancer du sein9. Des études menées sur différents
échantillons de femmes chinoises montrent que, chez les patientes atteintes d’un cancer du sein, une
consommation élevée de protéines de soja est associée à une diminution significative du risque de
décès10, 11, 12.
Les protéines végétales : une réponse aux enjeux posés par la croissance économique et
démographique
Les experts estiment que la Terre comptera, d’ici 2050, 9 milliards d’êtres humains. Dans ce contexte de
croissance démographique, assurer à tous une alimentation de qualité, en quantité suffisante et dans le
respect de l’environnement, représente un enjeu majeur.
La croissance économique observée dans de nombreux pays se traduit par une modification structurelle
de l’alimentation : alors que la part de lipides, de sucres et de protéines animales augmente, celle des
glucides complexes et des protéines végétales diminue.
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Figure 1. Structure de l'alimentation en fonction du PIB (ajustement semi-log sur 163 pays)13.
Si la part de la population concernée par ces changements alimentaires a augmenté au cours des 50
dernières années, la majorité de la population mondiale amorce aujourd’hui seulement ce processus de
transition nutritionnelle.
Ainsi, la part des calories protéiques, relativement constante au début des années 60, connaît
aujourd’hui une augmentation progressive due à une consommation plus importante de protéines
animales au niveau mondial.
Si cette tendance se généralise à l’ensemble de la population, les ressources disponibles risquent de
s’avérer insuffisantes. Les travaux de prospective (cf. par exemple Agrimonde
14) montrent que
l'agriculture permettra de nourrir 9 milliards d'individus en 2050, sur la base d’une ration calorique
moyenne d’environ 3000 kcal / personne / jour, et sous réserve que la part des produits animaux ne
dépasse pas 500 kcal / personne / jour. Or ce seuil est déjà atteint voire dépassé dans les pays les plus
peuplés, et les pays en transition nutritionnelle tendent aujourd’hui vers une consommation de 1000
kcal animales / personne / jour.