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Comprendre, réagir, simuler, prévoir
Alimentation
La viande et le fromage sont-ils aussi
néfastes que le tabac ?
Cancer, espérance de vie, lait, protéines, protéines animales, régime, viande
publié le 21/03/2014
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Selon une étude américaine, les individus âgés de 50 à 65 ans qui mangent beaucoup de
protéines animales (viande, lait, fromage…) présentent un risque accru de mourir d’un
cancer : cette probabilité serait quatre fois plus élevée que celle prévalant chez les personnes
du même âge, mais dont le régime alimentaire est pauvre en protéines animales.
D’après les auteurs de l’étude, ce risque serait à peu près équivalent à celui auquel s’exposent
les fumeurs réguliers.
Ce résultat est issu d’une étude menée durant 18 ans sur une population de 6318 personnes,
lesquelles étaient âgées de 50 ans au moins au début de l’étude. Les conclusions de ces
travaux ont été publiées le 4 mars 2014 dans la revue Cell Metabolism, sous le titre “Low
Protein Intake Is Associated with a Major Reduction in IGF-1, Cancer, and Overall Mortality
in the 65 and Younger but Not Older Population”
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A forte dose, la consommation de protéines animales (ici un steak « Venison ») accroît le
risque de cancer et diminue l’espérance de vie -
FotoosVanRobin from Netherlands (Venison Steaks) [CC-BY-SA-2.0
(http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons
Mais ce n’est pas tout. Car au-delà du seul risque de cancer, ces travaux montrent aussi que la
probabilité de mort prématurée toutes causes médicales confondues (cancer, diabète, autres
causes médicales…) est sensiblement augmentée dès lors que des protéines animales sont
consommées fréquemment.
A l’issue de l’étude, les auteurs de ces travaux ont constaté que les participants qui étaient
âgés de 50 à 65 ans au début de l’étude, et dont le régime alimentaire était riche en protéines
animales, présentaient un taux de mortalité augmenté de 75 % au cours des 18 années de
l’étude par rapport aux participants à l’étude dont le régime alimentaire était pauvre en
protéines animales.
Autre résultat, issu de cette étude : lorsque les protéines consommées ne sont plus d’origine
animale mais végétale, l’augmentation du risque de mortalité est atténuée, voire supprimée.
Mais au fait, comment les auteurs de cette étude ont-ils défini ce qu’est un régime alimentaire
« riche en protéines » ? Il s’agit d’un régime dont 20 % au moins des calories proviennent de
protéines (animales et végétales). Tandis qu’un régime « pauvre en protéines » était, toujours
selon les critères de l’étude, un régime dont moins de 10 % des calories étaient issues de
protéines animales et végétales.
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