Activité –ADLF Région :Midi Pyrénées Thème La nutrition du sportif Date 04 décembre 2007 Nombre de participants 32 personnes Résumé Didier Rubio, diététicien en médecine du Sport à l'hôpital Larrey à Toulouse,nous a présenté sa prise en charge des sportifs de haut niveau. L’ alimentation bien conduite au quotidien en adéquation avec les entraînements et les compétitions est préventive pour la santé et permet la performance. Les objectifs d’une conduite alimentaire adaptée pour le sportif sont de répondre aux besoins physiologiques en terme d’énergie, mais aussi de protéger l’intégrité tissulaire et membranaire des cellules, de prévenir le risque de blessure, de réguler le comportement alimentaire, de permettre une bonne socialisation. La performance passe avant tout par une bonne santé. Rappels Endurance // Résistance : corrélée à la Vo² max Concept du cross-over :croisement entre l'utilisation de glucides et de lipides Composition corporelle adaptée au sport Hommes: dép. nrg moy: 3000 à 6000 kcal/j recommandations apports: minimum 50 à 55 kcal/kg/j. (sédentaire: 2200 à 2600 kcal/j) Femmes: dép. nrg moy: 2600 à 3300 kcal/j recommandations apports: minimum 45 à 50 kcal/kg/j.(sédentaire: 1800 à 2200 kcal/j) Dépenses énergétiques moyennes chez des sportifs (hommes) entraînés : Cyclisme :4500 à 6500 kcal/j Triathlon: 4800 kcal/j Natation: 3800 kcal/j Sports Collectifs: 3700 kcal/j Aviron: 3500 kcal/j Course à pied: 3100 kcal/j Judo: 2800 kcal/j Stratégie diététiques Les protides : Le besoin est compris entre 1.2 à 1.5 g par kilo de poids corporel et par jour, soit 80 à 100 g pour un sportif de 70 kg. Il est inutile, voire délétère de surconsommer des protéines car l’oxydation de ces dernières sera augmentée. Les protéines ont un rôle essentiellement plastique. Une ration alimentaire avec 4 à 5 portions (équivalent yaourt) de produits laitiers, 300 g de viande ou équivalent par jour (poisson, œufs, volaille,etc…) 200 g de pain et 400 à 500 g de féculent (poids cuit), apportent déjà une quantité très suffisante de protéines. La place de la supplémentation en protéines est donc largement discutable, hormis lors de cycle de musculation très intensive pour prise de masse musculaire, et/ou développement de la force où l’augmentation globale en énergie est requise, essentiellement par les glucides et les protéines pour répondre aux nouveaux besoins plastiques. Ceci doit toujours être fait en connaissances de l’existant à savoir la consommation spontanée ce qui n’est pas simple en réalité, et nécessite donc un avis spécialisé. Les lipides : Le besoin minimum se situe à 1,2 g par kilo de poids soit 80 à 100 g pour un sportif de 70 kg. La même ration alimentaire avec 4 portions (équivalent yaourt) de produits laitiers, 300 g de viande ou équivalent par jour, 50 g de matière grasse d’assaisonnement (huile, beurre, crème fraîche, …) par jour apportent déjà environ 90 g de graisses. On arrive rapidement au besoin quantitatif, il est capital de s’intéresser à l’aspect qualitatif des lipides (idem sujet adulte de référence). Les glucides : Le besoin se situe à 5 à 6 g par kilo de poids et par jour soit 350 g à 420 g pour un sportif de 70 Kg. Le glucose est le carburant de choix pour le muscle en activité. Une ration alimentaire avec 200 g de pain et 400 g de féculent (poids cuit), 400 g de légumes verts et 400 g de fruits, 4 laitages et 60 g de produits sucrés (miel, sucre, confiture) apportent 360 g de glucides par jour. L'index glycémique (IG) sera différent afin de répondre aux besoins physiologique de l’exercice : - IG élévé durant l’exercice avec les boissons de l’effort, les gels de glucose, pâtes de fruits, - IG plutôt bas en préparation ( féculent, pain de qualité, fruits et légumes,…) . Les apports en fibres végétales ( fruits et légumes, farines complètes pour le pain, les céréales peu raffinées, les légumineuses et légumes secs) seront très important pour faire baisser l’IG, apporter des micronutriments protecteurs. Tout ceci contribue aussi à une bonne régulation du comportement alimentaire, surtout si l’alimentation est correctement répartie sur la journée comme il se devrait afin de permettre la performance au quotidien. L'hydratation : Facteurs favorisants la déshydratation: - température et/ou Hygrométrie élevée, - absence de vent, - ports de vêtements obstacles à évaporation sudorale, - port de charges lourdes - manque d’entraînement Perte de NaCl: 2 à 7 g/j! Les apports hydriques sont très importants lors de la pratique du sport. 2 litres d’eau par jour, plus 1,5 litre à l’entraînement sont un minimum.. Il faut acquérir de bonnes pratiques pour répondre aux besoins de l’organisme, faciliter la récupération avec la mise en réserve du glycogène musculaire et hépatique. Il faut veiller à avoir de l’eau facilement disponible dans la journée (bouteille d’eau au bureau, en voiture, etc…). Réhydratation précoce après l’entraînement. Réhydratation à distance de l’entraînement L’augmentation de la consommation de fruits et légumes contribue à l’amélioration du statut hydrique et favorise la récupération. Les eaux minérales permettent, en plus de l’hydratation d’augmenter la densité nutritionnelle de l’alimentation (magnésium et calcium). Avant effort : normohydratation Pendant effort: - Ne pas attendre la sensation de soif. - Si sport le permet: prendre un bidon. - S’arroser si temp ext élevée. Volume: -selon ses capacités; moy: 150 à 200 ml toutes les 15 à 20 min mais varie selon l’individu, le type de sport, l’intensité, la durée, la temp extérieure, son entraînement… Type: -H.C avec de l’eau. -si ultra marathon ou longue durée: ajouter du NaCl (1,5 à 3 g/l) Concentration: -si apport d'énergie privilégié (effort longue durée): boisson avec sucrose, maltose ou maltodextrines, 40 à 80 g/l. - si apport eau privilégiée (effort ambiance chaude): 30 à 60 g/l. La complémentation nutritionnelle : Les produits diététiques de l’effort et les compléments alimentaires sont très présents dans le sport. Ces deux catégories ne répondent pas à la même législation et doivent être considérés et utilisés différemment, en connaissances de composition des produits, de sécurité sanitaire et de besoin du sportif. Ces utilisations sont donc réfléchies, concertées et administrées avec précaution et pertinence. Les mises en garde doivent être nombreuses et répétées et l’isolement du sportif dans ce domaine doit être évitée par la prévention. Mr Raphael Robert, du laboratoire Pierre Fabre, nous a présenté la gamme Cliptol Sport Informations ADLF : − Recensement des outils d'éducation thérapeutique que vous utlisez ou avez créé − Recensement des mutuelles prenant en charge les cs de diets. −Les ménages prévoyants −Médéric mutualité −Mutuelle Nationale Territoriale −Santévie −UNIO −Adévie Santé −MAAF Si vous avez connaissance d'autres mutuelles, merci de me les communiquer. N'hésitez pas non plus à encourager vos patients à contacter leur mutuelle, certaines nous ayant dit qu'elles y réfléchissaient. La rencontre s'est terminée par des échanges autour d'un buffet offert par les laboratoires Pierre Fabre.