DOSSIER DOCUMENTAIRE THEME 4 Exercice 1 Pour

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DOSSIER DOCUMENTAIRE THEME 4
Document A : Qu’est-ce qu’un groupe social ?
« Une définition plus complète du groupe (social) doit comprendre les éléments suivants :
le groupe est indentifiable à la fois par ses membres et les observateurs du dehors
le groupe a une structure sociale en ce sens que chaque partie, ou chaque personne, a une
position relative à d'autres positions
il y a dans le groupe des rôles individuels. Lorsque les membres cessent de remplir leurs rôles,
le groupe cesse d'exister
les relations réciproques sont essentielles dans un groupe, c'est à dire qu'il doit y avoir
contact et communication entre les membres du groupe
dans un groupe, il y a des normes de conduite qui influencent la manière dont les rôles sont
remplis
les membres du groupe ont en commun certains intérêts et certaines valeurs - l'activité du
groupe, sinon son existence même, doit être dirigée vers un ou plusieurs buts
sociaux
un groupe doit avoir une permanence relative, c'est-à-dire une durée mesurable dans le
temps »
A.Muluma Munanga, Sociologie générale et africaine, L'Harmattan, 2008
Q1. Rappelez la définition des termes suivants : rôle, normes sociales, valeurs.
Q2. Quelles sont les caractéristiques essentielles d’un groupe social ?
Document B : Groupe social et catégorie statistique
« La mise au point du code des catégories socioprofessionnelles (CSP) 1 tel que vous le connaissons
remonte en France au début des années 50. Il est élaboré définitivement par l'INSEE pour le
recensement de 1954 et sert, avec quelques modifications minimes, de grille d'analyse aussi bien
pour les grandes enquêtes commandées par les administrations publiques que pour les recherches
universitaires ou pour les études d'organisme privés. La construction du code des CSP est
l'aboutissement d'un double cheminement :
1/ la genèse et l'évolution de la statistique économique et professionnelle répondant à des
préoccupations et à des visions diverses ; 2/ le développement de la production sociologique sur les
classes et la stratification sociale et en particulier l'impulsion donnée aux recherches empiriques. [..]
Les principes de construction du code des CSP visant à classer dans un premier temps l'ensemble des
actifs dans un certain nombre de catégories selon la profession et le statut amènent inévitablement à
rapprocher cette démarche de l'approche nominaliste. Rappelons que celle-ci vise à constituer des
«classes» au sens logique du terme en rassemblant des individus ayant des caractéristiques
communes sans pour autant que les individus ainsi réunis forment un groupe réel et se sentent
appartenir à ce groupe. On obtient ainsi des catégories statistiques, des regroupements d'agents
opérés par le statisticien mais n'ayant pas d'existence propre. [...] Serge Bosc, Stratification et classes
sociales, Coll. Cursus, Armand Colin, 2008.
Q1 : Recherchez dans un dictionnaire de sociologie la définition des termes suivants : stratification
sociale, classe sociale.
Q2 : Que faut-il entendre par « approche nominaliste » ?
Q3 : Les catégories de la nomenclature sont-elles des groupes sociaux ?
Exercice 1
Pour chaque exemple, indiquer s’il s’agit d’un groupe social ou non et expliquer votre
réponse :
Document C : Groupes primaires et groupes secondaires
« Le groupe primaire se caractérise comme une unité sociale restreinte dans laquelle les
individus ont des relations directes, adhèrent aux valeurs qui leur sont proposées et
expriment un fort sentiment de cohésion (Cooley, 1909). Une famille, un groupe d’amis, un
groupe de voisins qui se connaissent bien sont des exemples de groupes primaires. Selon
Cooley, leur caractéristique essentielle est le fait que les relations entre les membres sont
immédiates et personnelles ; c’est cet élément qui va le distinguer du groupe secondaire
dans lequel les relations entre les membres ne sont ni directes ni personnelles ; le groupes
secondaire désigne alors une organisation sociale telle une entreprise où les relations sont
davantage déterminées par des codes et où les membres ont entre eux des relations plus ou
moins imposées pendant la durée où ils sont ensemble »
Gustave-Nicolas Fischer, La psychologie sociale, Seuil, Coll. Points, 1997 (pp. 218-219)
Q1. Sur quoi la cohésion sociale des groupes primaires repose-t-elle ?
Q2. Quels sont les codes qui s’imposent aux membres d’une entreprise ?
Q3. Donnez des exemples montrant qu’il existe des groupes primaires au sein des groupes
secondaires.
Document D
Sur le lieu scolaire, il est fort difficile d'échapper au jugement d'autres lycéens avec lesquels
on entretient des liens plutôt lâches, mais qui n'en sont pas moins présents
quotidiennement. C'est la fameuse distinction entre les copains » - groupe mouvant
d'individus avec lesquels les relations sont peu investies, et qui comprend aussi les copains
des copains, ce qui peut mener à des groupes de relations finalement très nombreux - et les
« amis », avec lesquels peuvent se tramer des relations beaucoup plus intimes. Tout
adolescent est capable d'opérer un tel classement au sein de ses fréquentations, de même
qu'il est capable de comprendre qu'au lycée la vie sociale suppose de maintenir de front ces
deux modes de relations. Un repli sur des relations très exclusives serait contraire à la vie
quotidienne dans un établissement scolaire organisé autour de la vie en groupe […].
Les groupes dictent des codes qui peuvent varier d’un groupe à un l’autre : il y a des
musiques qu’il faut écouter, des jeux et des sports qu’il faut pratiquer, des émissions de
télévision qu’il faut regarder, tout comme il y a des émissions qu’il ne faut pas regarder, des
musiques qu’il ne faut pas écouter, etc…Le ridicule et la marginalisation guettent ceux qui
refusent de suivre ces codes.
Faire partie d’un groupe, c’est aussi montrer qu’on en fait partie. [… Il existe une stylisation
des goûts qui tend à radicaliser les appartenances culturelles. Ce phénomène est
extraordinairement sensible au niveau des apparences. Coupe de cheveux, vêtements,
accessoires, le moindre détail est travaillé :il est destiné à communiquer quelque chose des
goûts musicaux , des pratiques sportives et des préférences télévisuelles ou
cinématographiques . La manière de porter son sac à dos ou la forme –et la marque bien
entendu –d’une paire de baskets peuvent signaler l’amateur de rap […]. Les tee-shirts
annoncent les supporters d’un club de football ou les passionnés de mangas, le pantalon
large et les cheveux en touffes l ‘adepte de skate, les sweats à capuche le pratiquant de foot.
Tous ces signes de sont peut-être pas faciles à déchiffrer pour les adultes : ils sont
parfaitement clairs dans la société des pairs.
Cultures lycéennes, la tyrannie de la majorité, Dominique PASQUIER, collection mutations,
éditions Autrement, 2005.
1.
2.
Montrez qu’un groupe de lycéens constitue un groupe social.
Pourquoi peut-on affirmer qu’un groupe d’amis lycéens constitue un groupe primaire ?
Document E
« Robert King Merton s’interroge sur le phénomène suivant : pourquoi certains individus,
dans certaines situations, se définissent-ils ou se réfèrent-ils positivement à un groupe social
qui n’est pas leur groupe d’appartenance ? (petites filles qui ne veulent pas jouer à la poupée
et préfèrent monter aux arbres, enfants immigrés qui refusent la tradition familiale et
valorisent les attitudes de leurs copains autochtones…).
Une esquisse de réponse est apportée par l’auteur à l’aide de son concept de socialisation
anticipatrice. Il s’agit du processus par lequel un individu apprend et intériorise les valeurs
d’un groupe auquel il désire appartenir (groupe de référence). Cette socialisation l’aide
finalement à se hisser dans le groupe » et devrait faciliter son adaptation au sein du groupe »
Alain Beitone et alii, Sciences sociales, Sirey, Coll. Aide-Mémoire, 6ème édition, 2009, p. 204
Q1 : Rappelez la définition du terme « socialisation ». Que faut-il entendre par « socialisation
anticipatrice » ?
Q2 : Est-ce que le groupe de référence et le groupe d’appartenance peuvent être
identiques ?
Q3 : Donnez des exemples empruntés à l’histoire, à la littérature ou au cinéma pour illustrer
la différence entre groupe d’appartenance et groupe de référence.
Document F
Dans la sociabilité juvénile, la culture de la rue jouit d'un très grand prestige. Aujourd'hui, les
cultures musicales populaires, et souvent d'origine ethnique - le rap vient des ghettos noirs
américains du Bronx, le reggae des banlieues jamaïcaines, le punk rock des quartiers ouvriers
des grandes villes anglaises -, sont les pôles de référence. [...]Ces musiques ethniques
donnent des consignes de langage, de vêtements, de manières d'être avec les autres, toutes
choses bien utiles à un âge où la personnalité se développe en permanence par la
comparaison avec les autres. La musique classique ou le jazz n'offrent évidemment pas de
telles possibilités. Ils peuvent procurer des plaisirs esthétiques personnels, mais sont un
mauvais investissement pour le travail de sociabilité.
On peut se demander si ce phénomène d'« héroïsation » du populaire ne dépasse pas le
domaine de la culture stricto sensu pour s'étendre plus largement aux modes de vie. C'est ce
que laissent entendre en tout cas les travaux de David Lepoutre sur les jeunes de La
Courneuve lorsqu'il constate que les collégiens qui vivent en pavillon sont méprisés par ceux
qui vivent dans les barres de la cité des 40000 et intériorisent fortement cette hiérarchie
inversée :« Il n'est jusqu'aux adolescents résidant en pavillons qui ne soient prêts à renier
leur appartenance résidentielle au profit d'un ancrage de circonstance au grand ensemble.
[...]Comparés aux autres, ils ont de plus grandes chances de réussite future dans leurs études
et sont promis à un meilleur avenir professionnel. Pourtant, dans le contexte du collège de la
cité, ce sont eux les dominés du moment. Le terme « bouffon » indique d'ailleurs bien la
caractérisation négative et le mépris dont ils font l'objet. En somme, conclut-il, en insistant
sur la nouveauté de la chose, « la culture des rues s'exporte bien puisqu'elle se vend et
qu'elle rapporte même beaucoup d'argent ».[...]Ce n’est pas vers le « haut » que se tournent
désormais les regards des jeunes mais bel et bien vers les cultures de rue.
Cultures lycéennes, la tyrannie de la majorité, Dominique PASQUIER, collection mutations,
éditions Autrement, 2005.
Q1. Qu’est ce que la culture de rue ?
Q2. Quelle est la particularité du groupe de référence des jeunes de La Courneuve ?
Q3. Comment peut-on l’expliquer ?
Document G : Le réseau, une idée ancienne
La notion de réseau sert désormais à désigner une grande variété d’objets et de
phénomènes. Ce n’est pourtant pas un néologisme : le mot est ancien, et l’histoire de ses
usages dans la langue française décrit un long parcours, depuis ses premières occurrences au
XVIIe siècle, pour désigner un tissu dont les chasseurs se servaient, en passant par ses usages
médicaux (le réseau sanguin, le réseau nerveux) à partir du XVIIIe siècle, jusqu’à son emploi à
partir du XIXe siècle pour désigner l’ensemble des chemins. Le terme s’est alors
progressivement détaché des objets concrets qu’il servait primitivement à nommer. Depuis
quelques décennies, à côté des usages anciens, en sont donc apparus de nouveaux,
popularisés par le développement de l’informatique et des moyens modernes de
télécommunication. Et l’habitude s’est prise très vite, en quelques années seulement, de
désigner Internet par ce mot, employé absolument ou même redoublé : « le Réseau », voire
le « réseau des réseaux ». Même si, entre ces réseaux là et ceux dont nous entendons traiter,
il y a certainement des relations de déterminations réciproques, ce ne sont pas de ces
réseaux « physiques » qu’il s’agira ici, mais des « réseaux sociaux », c’est-à-dire non pas des
infrastructures qui permettent aux individus de se rencontrer ou de communiquer, mais des
relations que, par ces moyens comme par de nombreux autres, ces individus et les groupes
sociaux qu’ils composent entretiennent les uns avec les autres.
D’après P. Mercklé, Sociologie des réseaux sociaux, La Découverte, coll. Repères, 2011.
Q1. Comment la notion de « réseau » a-t-elle évolué ?
Q2. Qu’est-ce qu’un « réseau social » pour un sociologue ?
Document H : Un exemple d’analyse de réseaux, les entreprises du CAC40 en 2008
Il s’agit de mesurer les relations entre les conseils d’administration ou de surveillance des
entreprises du CAC 40. La taille des nœuds est proportionnelle au nombre de sociétés avec
lesquelles l’entreprise est en relation. L’épaisseur des liens représente le nombre de relations
entre deux nœuds (en l’occurrence, le nombre d’individus tissant un lien entre deux
entreprises).
Source : D’après http://www.opesc.org/analyses/img/ALL%20CAC%202008.png.
Q1. Qu’est-ce que le CAC40 ?
Q2. Qu’est-ce que la taille des nœuds ? Qu’est-ce que l’épaisseur des liens ?
Q3. Que nous apprend ce graphe ?
Document I : Un petit monde
Chacun a vraisemblablement fait l’expérience un jour, en rencontrant une personne qu’il ne
connaissait pas, de s’apercevoir qu’il avait pourtant avec cette personne une, voire plusieurs
connaissances communes. « Comme le monde est petit ! » ne manque-t-on pas en général
de constater. Certains sociologues ont essayé de voir plus précisément ce qu’il en était dans
les sociétés de masse. C’est le problème du petit monde. Un « individu-objectif » et un
groupe de « personnes de départ » ont été choisis afin d’essayer de générer une chaîne de
connaissances qui aille de chaque point de départ à l’objectif. Chaque individu-source s’est vu
confié un dossier. Il lui était demandé de l’envoyer par la poste en direction de l’individu
objectif. Il était expressément stipuler que le dossier ne devait être envoyé qu’à une
connaissance directe de l’expéditeur. Chaque dossier a ainsi avancé à sa manière le long
d’une chaîne de connaissances de longueur indéfinie, chaîne qui ne pouvait s’interrompre
que si elle atteignait l’individu objectif, ou si quelqu’un, durant le parcours, refusait de la
prolonger. Parmi les 296 individus de départ, 217 ont effectivement expédié le dossier à l’une
de leurs connaissances. Au bout du compte, 64 dossiers sont parvenus à l’individu-objectif.
Le reste correspond à des chaînes rendues incomplètes par l’abandon d’un participant. La
longueur des chaînes complètes, c’est-à-dire des 64 ayant permis d’atteindre l’individuobjectif se définit comme le nombre d’intermédiaires nécessaires pour relier un individu de
départ à l’individu cible. La moyenne de ces longueurs est de 5,2 intermédiaires.
Source : D’après A. Degenne & M. Forsé, Les réseaux sociaux, Armand Colin, Coll. U, 2004.
Q1. Qu’appelle-t-on le « problème du petit monde » ?
Q2. Quelle méthode les sociologues mettent-ils en œuvre pour résoudre ce problème ?
Q3. Quels sont les résultats de leur enquête ?
Document J : le divorce comme effet de réseau
Si le mariage de votre meilleur(e) ami(e) échoue et que vous tenez au vôtre, méfiez-vous : la
solidité de votre couple subit inévitablement les répercussions de cet échec dont il/elle vous
parlera. D’après les découvertes de chercheurs américains, le divorce se répand comme un
virus à travers les familles, les relations professionnelles ou les groupes d’amis. L’effet domino
est tel que si un ami ou un collègue proche divorce, votre chance de divorcer augmente de
75 %.
L’étude, qui porte sur 12 000 Américains de Framingham en Nouvelle Angleterre, montre que
même le divorce d’un ami d’un ami augmente vos chances de divorce de 33 % ! Si vous avez
un frère ou une sœur divorcée, c’est + 22 %.
L’effet ne disparaît qu’au bout de 2 degrés de séparation avec la personne. Les chercheurs
appellent ce phénomène le « divorce aggloméré ». L’effet est simple : un divorce dans son
entourage invite toujours à se questionner sur son propre couple. Cela réduit également la
stigmatisation sociale du divorce : « si cela leur est déjà arrivé à eux, je peux aussi me le
permettre ». Ils ont constaté que quand une personne divorcée se confie à quelqu’un de
marié et lui expose sa vision des avantages et inconvénients du divorce, la personne mariée
retient plutôt les avantages. L’étude assure que c’est aussi le nombre de personnes divorcées
dans votre entourage qui menace la santé de votre mariage. Plus vous connaissez de
personnes divorcées, plus votre mariage est fragilisé. Autre conclusion, toute autre :
contrairement à ce qu’on a tendance à croire, les chercheurs ont trouvé que l’existence d’un
enfant ne change en rien la probabilité de divorce du couple.
Source : D’après « Le divorce est contagieux », 06/07/2010, http://www.slate.fr/story/24315/le-divorce-estcontagieux.
Q1.
Q2.
Q3.
Comment explique-t-on habituellement le divorce ?
Expliquez l’expression soulignée.
Comment peut-on expliquer les résultats de l’enquête présentés dans le document ?
Document K : qu’est-ce que la sociabilité ?
La sociabilité est une notion ambiguë : elle désigne à la fois l’aptitude à vivre en société et le
principe des relations entre les personnes. Le sociologue ne s’intéresse qu’à la seconde
acception. L’enquête «Conditions de vie et Aspirations des Français » permet de mettre en
évidence quatre cercles relationnels : le foyer, la famille, les amis et les associations. Dans ce
cadre précis, voici, à grands traits, le portrait de la sociabilité de nos concitoyens. Tout
d’abord, trois Français sur quatre partagent leur foyer avec au moins une autre personne, et
un ménage sur dix comporte au moins cinq personnes ; la plupart des individus rencontrent
régulièrement des membres de leur famille proche ; les trois quarts reçoivent au moins une
fois par mois des amis ou des relations, et près d’un sur deux appartient à au moins une
association. La famille est une valeur sûre, en France : les deux tiers de la population (surtout
les personnes âgées) considèrent que la famille est le seul endroit où l’on se sente bien et
détendu. D’ailleurs, la plupart des individus (86 %) rencontrent de façon régulière des
membres de leur famille ; en fait, pratiquement personne ne déroge au rituel des
retrouvailles au sein de la parentèle. Le milieu associatif est un univers à fort capital culturel,
où tous les âges sont représentés (au moins de 18 à 70 ans, ensuite les pratiques déclinent).
Ce sont, avant tout, les classes sociales supérieures qui s’investissent dans les associations.
Source : D’après R. Bigot, « Quelques aspects de la sociabilité des Français », Cahiers de recherche du CREDOC,
n°169, décembre 2001, http://www.credoc.fr/pdf/Rech/C169.pdf.
Q1. Distinguez la sociabilité selon le sens commun et la sociabilité au sens sociologique.
Q2. Quels sont les différents cercles relationnels ?
Q3. Peut on dire que l’on assiste à un déclin de la sociabilité ?
Q4. Quel est le profil des personnes investies dans les associations ?
Document L : L’âge et la profession déterminent-elles la sociabilité ?
Q1. Comment la sociabilité évolue-t-elle au cours de la vie d’un individu ?
Q2. En quoi les étudiants peuvent-ils être considérés comme une catégorie à part en terme
de sociabilité ?
Q3. La sociabilité dépend-elle du milieu social ?
Document M : Le déclin de la sociabilité ?
Robert D. Putnam, dans un ouvrage intitulé Bowling alone (« Jouer seul au bowling ») publié
en 2000, a montré que selon lui, aux États-Unis, la sociabilité connaîtrait depuis une
trentaine d’années un profond déclin. Utilisant de très nombreuses données sur l’évolution
des relations sociales aux États-Unis, il montre que l’on y assiste à une baisse de la
participation politique, religieuse et syndicale autant qu’à un affaiblissement des relations
sociales informelles : moins de sorties, de réceptions, de repas familiaux, etc. Putnam
explique ce déclin, dans un premier temps, par l’augmentation des pressions économiques,
l’étalement urbain et le développement des NTIC ; mais surtout, ce déclin de la sociabilité
aux États-Unis lui apparaît comme un effet de génération, chaque génération apparaissant
moins engagée que la précédente.
Source : D’après P. Mercklé
Q1. Quelle est la thèse de Robert Putman ?
Q2. Comment l’explique-t-il ?
Q3. Le graphique confirme-t-il la thèse de Robert Putman en France ? Pourquoi ? (illustrez
avec des chiffres)
Document N : le téléphone modifie-t-il la sociabilité ?
Par rapport aux relations de face-à-face, le réseau de la sociabilité téléphonique se révèle
plus restreint et moins diversifié : le téléphone passe le cercle relationnel au tamis et ne
conserve qu’un noyau d’intimes. Contre toute attente, la concentration géographique des
interlocuteurs téléphoniques est presque aussi grande que celle des autres relations : un sur
deux vit à moins de dix kilomètres. La fréquence de contact téléphonique est un indicateur
de la qualité d’un lien social moins partiel que la fréquence de rencontre : tout d’abord, le
lien téléphonique renforce celui en face-à-face (plus on voit les gens, plus on les appelle).
Ensuite, il peut également s’y substituer : notamment dans le cas des proches parents que
l’on appelle souvent et longtemps lorsqu’on ne peut les voir à cause de l’éloignement
géographique. Le lien téléphonique contribue à l’intégration sociale dans des contextes de
solitude ou d’isolement en face-à-face. Le téléphone joue en effet un rôle de compensation :
les groupes sociaux qui passent le plus de temps au téléphone sont ceux qui sont exposés à
une plus grande fragilité de leurs relations en face-à-face (personnes vivant seules ou
dépourvues de travail). Enfin, le téléphone accentue une forte intégration préexistante : c’est
notamment le cas pour les personnes pourvues d’un niveau de formation élevé, dont la
pratique téléphonique s’exerce en direction d’un réseau d’interlocuteurs étendu et diversifié
(pratique extensive), et se cumule à d’autres formes de sociabilité très intenses.
Source : D’après C.-A. Rivière, « Le téléphone : un facteur d’intégration sociale », Économie et Statistique, n°
345, 2001, http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es345a.pdf.
Q1. Quels types de liens sociaux sont entretenus avec le téléphone ?
Q2. En quoi le téléphone est-il un outil de sociabilité ?
Q3. Le téléphone permet-il de créer et d’entretenir une sociabilité différente de la sociabilité
en « face-à-face »
Document 0 : La notion de capital social
Q1. La notion de capital social se limite-t-elle au nombre de personnes que l’on peut
mobiliser ? Pourquoi ?
Q2. Le capital social n’est-il qu’une ressource individuelle ?
Q3. Quel est l’intérêt sociologique de l’analyse du capital social ?
Document P : la force des liens faibles
Granovetter part d’une définition de la force d’un lien comme « une combinaison de la
quantité de temps, de l’intensité émotionnelle, de l’intimité (la confiance mutuelle) et des
services réciproques qui caractérisent ce lien ». Après avoir montré que les liens forts ne
permettent pas de relier entre eux des groupes d’individus autrement disjoints, il en déduit
qu’une information qui ne circulerait que par des liens forts risquerait fort de rester
circonscrite à l’intérieur de cliques restreintes. « Les individus avec qui on est faiblement lié
ont plus de chances d’évoluer dans des cercles différents et ont donc accès à des
informations différentes de celles que l’on reçoit. » Granovetter propose une vérification
empirique en appliquant la notion de lien faible à l’étude des processus de recherche
d’emploi. Il constate que les salariés américains trouvent plus souvent leur emploi par leurs
relations personnelles : c’est le cas de 56 % des personnes interrogées dans cette enquête.
Or, il apparaît qu’à la question « combien de fois avez-vous vu le contact au cours de la
période où il a fourni l’information?». Les réponses sont: souvent pour seulement 16,7 % des
personnes interrogées, contre occasionnellement pour 55,6 % et rarement pour 27,8 %
d’entre elles respectivement. À partir de ces résultats, Granovetter concluait que les liens
faibles pouvaient apparaître comme « des instruments indispensables aux individus pour
saisir certaines opportunités qui s’offrent à eux ».
Source : D’après P. Mercklé, op. cit.
Q1. Rappelez la différence entre liens forts et liens faibles ?
Q2. Comment les individus obtiennent-ils majoritairement leur emploi ? Comment peut-on
l’expliquer ?
Document Q : La théorie des liens faibles et la recherche d’emploi
Q1. Interprétez les données 66,7% (1ère ligne), 60,0% (2ème ligne), 95,5% (bas du tableau) et
2,4% (bas du tableau)
Q2. Que représentent les données suivantes : 22,2 et 60,0 ? (1ère colonne, 2 premières lignes)
Q3. L’utilisation du capital social est-elle réalisée par un seul milieu social ?
Q4. Le type de capital social utilisé (famille, école, employeur …) a-t-il une influence sur le
niveau socioprofessionnel de l’emploi obtenu ?
Q5. Les liens faibles sont-ils efficaces de la même façon pour toutes les catégories sociales ?
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