Lycée Benjamin Franklin D. Blottière PTSI − 2014-2015 Mathématiques Correction du devoir surveillé n°1 Exercice 1 Soit (z 1 , z 2 ) ∈ C2 . i z1 − (1 + 2i ) z 2 = 2+i (1 + i ) z 1 − i z2 = 1−i ⇔ ⇔ z1 + (−2 + i ) z 2 = 1 − 2i (1 + i ) z 1 − i z2 = 1−i z1 + (−2 + i ) z 2 = 1 − 2i 3 z2 = −2 (−2 + i ) z 2 = 1 − 2i z2 = − ⇔ z 1 + ⇔ z 1 + ⇔ z 1 + 1 − 2i z2 = − = 1 − 2i z2 = − ⇔ z 1 = z2 = 2 3 = 4 2 − i 3 3 £ N.B. L 2 ← L 2 − (1 + i )L 1 ¶ µ 2 (−2 + i ) × − 3 L 1 ← −i L1 2 3 2 3 1 4 − − i 3 3 − 2 3 ¶ µ 1 4 2 Le système possède donc une unique solution : − − i , − . 3 3 3 Exercice 2 1. Cf. théorème 45 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie et sa démonstration. v ¯ p ¯¯ uµ ¶ à p !2 ¯ 1 3¯ u 1 2 3 ¯ t 2. (a) | j | = ¯− + i − + = 1. ¯= ¯ 2 2 ¯ 2 2 (b) Le nombre j ayant pour module 1, on en déduit qu’il s’écrit sous la forme e i θ pour un θ ∈ R. D’après ¡ ¢ ¡ 2π ¢ p3 1 les tables des valeurs remarquables de cosinus et sinus, on a cos 2π = − et sin = 3 2 3 2 . On en déduit p µ ¶ µ ¶ 2i π 2π 2π 1 3 j = − +i = cos + i sin =: e 3 . 2 2 3 3 (c) Tout nombre complexe élevé à la puissance 0 vaut 1. Donc j 0 = 1. Il est clair que j 1 = j . Passons au calcul de j 2 . ³ 2i π ´2 4i π j2 = e 3 =e 3 1 1 i = −i ¤ p 1 3 = j. d’après la relation fonctionnelle vérifiée par les nombres e i θ , où θ ∈ R. Donc j 2 = − − i 2 2 3 Il reste à calculer j . j3 = j × j2 = e 2i π 3 ×e 4i π 3 = e 2i π d’après la relation fonctionnelle vérifiée par les nombres e i θ , où θ ∈ R. Donc j 3 = 1. (d) Soit n ∈ N. Puisque j 3 = 1, pour calculer j n , on scinde l’étude en plusieurs parties, suivant le reste de la division euclidienne de n par 3. Il y a trois restes à envisager : 0,1,2. (i) Cas où le reste de la division euclidienne de n par 3 est 0 Il existe q ∈ N tel que n = 3q + 0. Donc ¡ ¢q j n = j 3q = j 3 = 1q = 1 d’après le calcul de j 3 effectué à la question 2.(c). (ii) Cas où le reste de la division euclidienne de n par 3 est 1 Il existe q ∈ N tel que n = 3q + 1. Donc p 1 3 j n = j 3q+1 = j 3q × j 1 = j = − + i 2 2 d’après le cas (i). (iii) Cas où le reste de la division euclidienne de n par 3 est 2 Il existe q ∈ N tel que n = 3q + 2. Donc n j =j 3q+2 =j 3q p 1 3 × j = j = − −i 2 2 2 d’après la cas (i) et le calcul de j 2 effectué à la question 2.(c). En rassemblant ces résultats on obtient ¯ ¯ 1 si le reste de la division euclidienne de n par 3 est 0 ; ¯ ¯ ¯ ¯ n j = ¯ j si le reste de la division euclidienne de n par 3 est 1 ; ¯ ¯ ¯ ¯ j si le reste de la division euclidienne de n par 3 est 2. 3. La somme S est une somme de termes en progression géométrique, de premier terme 1 et de raison j 6= 1. D’après la question 1 1 − j 2016 S= . 1− j La somme des chiffres composant 2016 est 9 ; donc 2016 est divisible par 3 (et même par 9). Son reste dans la division euclidienne par 3 est donc 0 (on peut aussi poser la division comme à l’école primaire pour obtenir ce résultat). De la question 2.(d), on déduit alors j 2016 = 1. Par suite S = 0. Exercice 3 1. (a) Cf. définition 10 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie. (b) Cf. démonstration du théorème 10 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie. (c) Cf. démonstration du théorème 10 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie. (d) Cf. démonstration du théorème 10 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie. 2. Cf. théorème 32 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie et sa démonstration. 3. (a) Cf. théorème 36 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie et sa démonstration. (b) Cf. théorème 36 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie et sa démonstration. 2 4. (a) Le nombre z(θ) est bien défini si 1+e i θ 6= 0. On le démontre, en raisonnant par l’absurde. Supposons donc 1 + e i θ = 0. Ceci implique que e i θ = e i π . D’après le cours (cf. théorème 29), il existe alors k ∈ Z tel que θ = π + 2kπ. Or θ ∈ ] − π, π[ donc −π < π + 2kπ < π et par suite −1 < k < 0, ce qui contredit le fait que k est entier. (b) On calcule le conjugué de z(θ). à z(θ) = = = 1 − eiθ 1 + eiθ 1 − eiθ 1 + eiθ 1 − eiθ 1 + eiθ 1− = 1+ eiθ 1 = = £ ¤ cf. additivité de la conjugaison complexe · car e i θ = e −i θ = 1 ¸ eiθ eiθ eiθ 1 ¡ eiθ = £ ¤ cf. question 1.(d) 1 1 ¡ = ! eiθ − 1 ¢ eiθ + 1 ¢ · ¸ 1 factorisation du numérateur et du dénominateur par i θ e eiθ − 1 eiθ + 1 ¡ ¢ − 1 − eiθ 1 + eiθ −z(θ) Comme z(θ) = −z(θ), le nombre complexe z(θ) est imaginaire pur. (c) On utilise les deux formules d’angle moitié (cf. questions 3.(a) et 3.(b)) pour écrire autrement le numérateur et le dénominateur de z(θ). 1 − eiθ = ei0 − eiθ 1 + eiθ = ei0 + eiθ = ¶ 0 − θ i 0+θ 2i sin e 2 2 = ¶ 0 − θ i 0+θ 2 cos e 2 2 = µ ¶ θ θ 2i sin − e i 2 2 = µ ¶ θ θ 2 cos − e i 2 2 = µ ¶ θ iθ −2i sin e 2 2 = µ ¶ θ iθ 2 cos e 2 2 µ µ £ ¤ cf. imparité de sin 3 £ ¤ cf. parité de cos De ces calculs, on déduit z(θ) = µ ¶ θ iθ e 2 −2i sin 2 µ ¶ θ iθ e 2 2 cos 2 = µ ¶ θ −i sin 2 µ ¶ θ cos 2 = µ ¶ θ −i tan . 2 Exercice 4 1. (a) Cf. démonstration du lemme 1 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie. (b) Cf. théorème 17 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie et sa démonstration. 2. D’après les propriétés du module d’un nombre complexe ¯ ¯ ¯ 5 − z ¯ |5 − z| ¯ ¯ ¯ i + z ¯ = |i + z| . Pour encadrer ce quotient, on va commencer par encadrer le numérateur et le dénominateur par des quantités strictement positives. • Encadrement du numérateur D’après l’inégalité triangulaire ||5| − | − z|| ≤ |5 + (−z)| ≤ |5| + | − z| et comme |5| = 5, | − z| = |z| |5 − |z|| ≤ |5 − z| ≤ 5 + |z|. (1) 5 + |z| ≤ 9. (2) Comme |z| ≤ 4 De 2 ≤ |z| ≤ 4 −4 ≤ −|z| ≤ −2 £ multiplication de chaque membre par −1 < 0 ¤ et par suite 1 ≤ 5 − |z| ≤ 3 £ ¤ ajout de 5 à chaque membre . La fonction valeur absolue étant (strictement) croissante sur R≥0 1 = |1| ≤ |5 − |z||. (3) De (1), (2) et (3) on déduit 1 ≤ |5 − |z|| ≤ |5 − z| ≤ 5 + |z| ≤ 9 d’où 1 ≤ |5 − z| ≤ 9. • Encadrement du dénominateur D’après l’inégalité triangulaire ||i | − |z|| ≤ |i + z| ≤ |i | + |z| 4 (4) et comme |i | = 1 |1 − |z|| ≤ |i + z| ≤ 1 + |z|. (5) 1 + |z| ≤ 5. (6) Comme |z| ≤ 4 De 2 ≤ |z| ≤ 4 £ −4 ≤ −|z| ≤ −2 multiplication de chaque membre par −1 < 0 ¤ et par suite £ ¤ ajout de 1 à chaque membre . −3 ≤ 1 − |z| ≤ −1 La fonction valeur absolue étant (strictement) décroissante sur R≤0 1 = | − 1| ≤ |1 − |z||. (7) De (5), (6) et (7) on déduit 1 ≤ |1 − |z|| ≤ |i + z| ≤ 1 + |z| ≤ 5 d’où 1 ≤ |i + z| ≤ 5. (8) • Où l’on combine les inégalités (4) et (8) pour obtenir l’encadrement demandé La fonction inverse étant (strictement) décroissante sur R>0 , on déduit de (8) 1 1 ≤ ≤ 1. 5 |i + z| (9) En multipliant membre à membre les inégalités (4) et (9), qui ne mettent en jeu que des nombres réels positifs, il vient 1 |5 − z| ≤ ≤ 9. 5 |i + z| Exercice 5 1. Cf. théorème 31 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie. 2. (a) Cf. théorème 33 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie et sa démonstration. (b) Cf. théorème 33 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie et sa démonstration. 3. Cf. théorème 35 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie et sa démonstration. 4. De la question 3, on déduit cos(5x) cos(3x) = 1 1 1 (cos(5x − 3x) + cos(5x + 3x)) = cos(2x) + cos(8x) 2 2 2 pour tout x ∈ R. Donc une primitive de la fonction ¯ ¯ f ¯ ¯ est la fonction ¯ ¯ F ¯ ¯ ¯ : : R x R → x 7→ → 7→ R cos(5x) cos(3x) R 1 1 sin(2x) + sin(8x). 4 16 5 Exercice 6 1. Soit x ∈ R. cos(x) = 0 ⇔ ⇔ cos(x) = cos ³π´ 2 ∃ k ∈ Z, x= ou ∃ k ∈ Z, π + 2kπ 2 x =− π + 2kπ 2 £ ¤ cf. cas d’égalité de deux cosinus . Donc l’ensemble solution de (E 1 ) est nπ o n π o Sol (E 1 ) = + 2kπ : k ∈ Z ∪ − + 2kπ : k ∈ Z . 2 2 Dans l’exemple 32 du chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie, on a expliqué que cet ensemble est égal à o nπ + kπ : k ∈ Z . 2 2. Soit x ∈ R. cos(x) = 1 2 ⇔ ⇔ cos(x) = cos ³π´ 3 ∃ k ∈ Z, x= ou ∃ k ∈ Z, π + 2kπ 3 x =− π + 2kπ 3 £ ¤ cf. cas d’égalité de deux cosinus . Donc l’ensemble solution de (E 2 ) est o n π o nπ + 2kπ : k ∈ Z ∪ − + 2kπ : k ∈ Z . Sol (E 2 ) = 3 3 3. Soit x ∈ R. D’après la formule de duplication pour cosinus cos(2x) = 2 cos2 (x) − 1. Ainsi cos(2x) + 1 = cos(x) ⇔ 2 cos2 (x) = cos(x) ⇔ 2 cos2 (x) − cos(x) = 0 ⇔ cos(x) (2 cos(x) − 1) = 0 ⇔ cos(x) = 0 2 cos(x) − 1 = 0 ⇔ £ ¤ R est intègre ou cos(x) = 0 ou 1 cos(x) = . 2 L’ensemble solution de (E 3 ) est donc Sol (E 1 ) ∪ Sol (E 2 ) , i.e. Sol (E 3 ) = nπ o nπ o n π o + kπ : k ∈ Z ∪ + 2kπ : k ∈ Z ∪ − + 2kπ : k ∈ Z . 2 3 3 6 Exercice 7 • Analyse On suppose qu’un nombre complexe z vérifie ¯ ¯ ¯1¯ |z| = ¯¯ ¯¯ = |1 − z|. z On note z = a + i b, où a ∈ R et b ∈ R, sa forme algébrique. D’après la propriétés algébriques du module ¯ ¯ ¯ 1¯ ¯ ¯= 1 . ¯ z ¯ |z| Donc |z| = 1 |z| ce qui implique |z|2 = 1. On a donc a 2 + b 2 = 1. (10) De l’équation |1 − z| = |z|, on déduit |1 − z|2 = |z|2 . Comme la forme algébrique de 1 − z est 1−z = 1 − a} + i (−b) | {z | {z } ∈R et comme |z|2 = 1, on a ∈R (1 − a)2 + (−b)2 = 1 d’où 1 − 2a + a 2 + b 2 = 1. (11) De (10) et (11), on déduit 1 − 2a = 0 1 soit a = . En utilisant cette identité et (10), on obtient 2 b2 = 3 4 p 3 . 2 À la fin de cette phase d’analyse on a deux candidats p p π π 1 3 1 3 z1 = + i = ei 3 et z2 = − i = e −i 3 = z 1 . 2 2 2 2 et par suite b = ± • Synthèse — Vérifions si z 1 est solution. ¯ π¯ ¯ ¯ 1. |z 1 | = ¯e i 3 ¯ = 1 car tout nombre complexe de la forme e i θ , avec θ ∈ R, est de module 1 (cf. relation de Pythagore). ¯ ¯ ¯1¯ 1 1 ¯ = 1. 2. ¯¯ ¯¯ = =¯ z1 |z 1 | ¯¯e i π3 ¯¯ ¯ à p !¯¯ ¯¯ p ¯¯ ¯ 1 3 ¯ ¯1 3 ¯ ¯¯ ¯¯ ¯ 3. |1 − z 1 | = ¯1 − +i ¯ = ¯ −i ¯ = z 1 puisqu’un nombre complexe et son conjugué ont ¯ ¯ ¯ 2 2 2 2 ¯ même module. Le nombre z 1 est donc solution. 7 — Si un nombre complexe z est solution, alors son conjugué l’est aussi. En effet ¯ ¯ ¯¯µ ¶¯¯ ¯ ¯ ¯1¯ ¯ 1 ¯ ¯1¯ ¯ ¯ ¯ ¯=¯ ¯ ¯ |z| = |z| ; ; |1 − z| = ¯1 − z ¯ = |1 − z|. ¯ z ¯ ¯ z ¯¯ = ¯ z ¯ Puisque z 1 est solution, z 1 = z 2 est donc également solution. • Conclusion ¯ ¯ o n π ¯1¯ π L’ensemble des nombres complexes z tels que |z| = ¯¯ ¯¯ = |1 − z| est e i 3 , e −i 3 . z Remarque : On montre aisément que ¯ ¯ ¯1¯ |z| = ¯¯ ¯¯ = |1 − z| z ¯ ¯ ¯ ¯ et ¯ ¯ ⇔ |z| = 1 |z − 1| = 1 − − pour tout z ∈ C. Un repère orthonormé (O; → u ,→ v ) du plan étant fixé, les solutions du problème posé sont les affixes des points d’intersection du cercle C 1 de centre O et de rayon 1 et du cercle C 2 de centre Ω(1) (point d’affixe 1) et de rayon 1. 2 C1 1 C2 × 0 −3 −2 1 −1 −1 2 × −2 −3 Tous les segments bleus ayant pour longueurs 1, on vérifie que les deux points marqués en rouge ont pour affixe π e ±i 3 (cf. triangle équilatéral et angles dans un tel). Exercice 8 |z 1 + z 2 + z 3 | = = = ¯ ¯ ¯z 1 + z 2 + z 3 ¯ £ ¤ un complexe et son conjugué ont même module ¯ ¯ ¸ · ¯1 ¯ 1 ¯ + 1 + 1¯ z = si |z| = 1 alors ¯z z2 z3 ¯ z 1 ¯ ¯ ¯ z2 z3 + z1 z3 + z1 z2 ¯ ¯ ¯ [mise au même dénominateur] ¯ ¯ z1 z2 z3 = |z 2 z 3 + z 1 z 3 + z 1 z 2 | |z 1 | |z 2 | |z 3 | £ ¤ cf. propriétés algébriques du module = |z 2 z 3 + z 1 z 3 + z 1 z 2 | [car |z 1 | = |z 2 | = |z 3 | = 1] 8