C. R. Àcad. Se. Paris, t. 303, Série I, n° 10, 1986
2. Soit mle rang (sur Z) de l'abélianisé G/G' de G. Alors l'ensemble S(G) des
homomorpMsmes non triviaux %:G-» R, modulo multiplication par les nombres réels
positifs, s'identifie ala sphère Sm~VLe théorème Lpermet maintenant d'associer à G le
sous-ensembleS* de la sphère S(G) consistant en les points [x]eS(G) représentéspar un
homomorphisme %:G-* Rpour lequel 3F%est essentiellement (k —\)-exact.
On peut démontrer que S1 n'est rien d'autre que l'invariant géométrique Sassocié à
Gpar Bieri-Neumann-Strebel [3]. Par définition,' c'est l'ensemble des points [%]eS(G)
ayant la propriétésuivante :il existe un sous-monoïdede type fini MEG, avec x(M)^0,
tel que le groupe G' des commutateurs de Gsoit de type fini comme M-groupe. Rappelons
que Saaussi des interprétations dans la théorie des actions sur un arbre [5], dans la
théorie des valuations sur un corps [1], [2], et dans la théorie des 1-formes «complètes »
au sens de [6] sur les variétés différentielles (cela nous aété signalé par G. Levitt).
3. En généralisant les résultats correspondants de [3] on obtient :
THÉORÈME 2. —1,k est un sous-ensemble ouvert de S(G).
THÉORÈME 3. —Soit Gun groupe de type (FP)„. Alors les propriétés suivantes sont
équivalentes pour un sous-groupe normal Nde Gàquotient abélien et un nombre naturel
kSn:
(a) Nest de type (FP)t;
(b) Hk contient la sous-sphère S(G, N) ={[%] \%(N) =0}.
4. L'ensemble E(/) des sous-groupesnormaux Nde Gàquotient abélienlibre de rang
jest muni de la topologie induite par la topologie de la variété grassmannienne des
sous-espacesN/G'®R de codimensionj dans G/G'®fi=Rm.
COROLLAIRE. —Le sous-ensemble de E(j) formé des groupes de type (FP)t est une partie
ouverte deEQ).
Démonstration. —Si ce sous-ensemble est non-vide, il yaune suite exacte
1-> N-» G-»• 2?' -»• 1telle que Nest de type (FP)t. Puisque TJ est de type (FP)oe il en
découle que Gest de type (FP)fc. Comme S(G, N) est compacte et T,k est ouvert, cela
entraîne que, si S(G, N) est contenu dans X*, alors il en est de même pour S(G, NJ
lorsque Nx est un sous-groupe normal avec G/N1^ZJ suffisamment proche de N.
4. Remarques. —1e La définition de T.k utilise la filtration de Gpar les sous-ensembles
{g£G|xfe)è —r}, reR, pour obtenir la filtration {^7<r} de la résolution 3F. Si Nest
un sous-groupe normal de Gavec G/NsZJ, on peut plonger G/N dans l'espace R" et
utiliser la filtration de Gpar les boules {geG|||gN||^7"}, 0<reR. On obtient ainsi
une filtrationde SF par des sous-complexes
qui sont de type fini sur ZN. Si x(N)=0 on peut interpréterla filtration fircomme la
filtration 3Fr «localisée au point [x] ».
Selon un critère de K. S. Brown ([4], Theorem2.2) Nest de type (FP)t si et seulement
si, pour chaque nombre réel r>0, il existe un nombre réel s}±r tel que l'homomorpliisme
S,-(^r)->• H;(#"s) induit par l'inclusion soit nul pour tout i<k. La condition [x]e£fc
exprime donc une espèce de «propriété (FP)t locale »pour Nçkerx- Et l'énoncé du
théorème 3permet donc de passer du local au global.
2° Dans le cas où Nest un sous-groupe normal de Gavec G/N=Z (1), le théorème 3
a une démonstration simple utilisant le critère de Brown. En effet, dans ce cas on a
3Fr=3F_%r(~\3F_%<r, l'homomorphisme x^G-s-K étant donné par G-«-G/N^Z->R.