– des confabulations et des fausses reconnaissances ;
– une anosognosie.
Le reste des fonctions cognitives est préservé.
5. État délirant
Le tableau clinique est différent :
– absence de trouble de la vigilance ;
– délire systématisé alimenté par le contexte ;
– comportement adapté aux thèmes délirants.
C. Étiologie
Un grand nombre de facteurs sont susceptibles de favoriser l’apparition d’un syndrome
confusionnel chez le sujet âgé du fait d’un abaissement du seuil confusogène accompagnant le
vieillissement. Le diagnostic de syndrome confusionnel implique donc une enquête étiologique
urgente et systématique, orientée par l’interrogatoire de l’entourage et l’examen général qui se doit
d’être systématique et complet à la recherche de signes de déshydratation, d’un globe vésical, d’un
état infectieux, de troubles du rythme cardiaque, d’un déficit neurologique.
Des examens complémentaires devront être réalisés en urgence :
– NFS, plaquettes, TP, TCA ;
– dextro, ionogramme sanguin, calcémie, glycémie, urée, créatinine ;
– ECG, radiographie des poumons ;
– éventuellement gaz du sang ;
– selon le contexte : alcoolémie, recherche de toxiques, dosage de l’HbCO (carboxyhémoglobine),
scanner cérébral et EEG, lorsqu’on suspecte une cause cérébrale, etc.
Les causes les plus fréquentes chez le sujet âgé sont les suivantes.
1. Causes toxiques et métaboliques
Elles sont les plus fréquentes :
– prises médicamenteuses (sédatifs-hypnotiques, benzodiazépines, antiépileptiques,
antiparkinsoniens, anticholinergiques, corticostéroïdes, antihypertenseurs centraux, antiulcéreux,
etc.) ; il convient de rechercher systématiquement (Vidal, pharmacovigilance, banques de données
sur Internet) les effets indésirables rapportés des médicaments utilisés et leurs interactions ;
– sevrage médicamenteux : benzodiazépines ++, barbituriques ;
– ivresse alcoolique et sevrage alcoolique[1] ;
– troubles hydroélectrolytiques : déshydratation, hyponatrémie ++, hyperkaliémie, hypo- ou
hypercalcémie ;