On dit que e∗est la base duale de la base ede E.
D´emonstration. Soit x∗une forme lin´eaire sur E ; en appliquant x∗`a la d´ecomposition
d’un vecteur x∈E quelconque donn´ee par la formule (∗), on obtient
∀x∈E, x∗(x) =
n
X
i=1
e∗
i(x)x∗(ei) =
n
X
i=1
x∗(ei)e∗
i(x).
En termes de fonctions sur E, ceci signifie que x∗=Pn
i=1 x∗(ei)e∗
i, et montre que le
syst`eme de formes lin´eaires e∗est g´en´erateur pour l’espace vectoriel dual E∗. Puisque
e∗
i(ej) = δi,j , on sait que les formes lin´eaires sont ind´ependantes, d’apr`es ce qui pr´ec`ede,
donc e∗est une base du dual E∗.
Cas de Kn, matrice, base et base duale. Dans ce cas on a la base canonique e1, . . . , en,
o`u e1= (1,0, . . . , 0), e2= (0,1,0, . . . , 0), etc. Une forme lin´eaire `sur Kna une matrice
dans la base canonique qui est une matrice ligne
L = (y1y2. . . yn)
o`u y1, . . . , ynsont ´egaux `a yj=`(ej) ; ce sont aussi les coordonn´ees de `dans la base
canonique duale. Si x= (x1, . . . , xn) est un vecteur de Rn, on le repr´esente en g´en´eral
par une matrice colonne X de coefficients x1, . . . , xn, et on a en notations matricielles
`(x) = LX = y1x1+y2x2+· · · +ynxn,
en identifiant le r´esultat de LX, qui est une matrice 1 ×1, au scalaire qui est le seul
coefficient de la matrice.
Proposition. Soient `1, . . . , `kdes formes lin´eaires ind´ependantes sur un espace vectoriel
Ede dimension finie ; posons
M = {x∈E : ∀i= 1, . . . , k, `i(x) = 0}
(c’est l’intersection des noyaux ker `jdes formes lin´eaires consid´er´ees). La dimension du
sous-espace vectoriel Mest ´egale `a dim E −k.
D´emonstration. Donn´ee en courant. Posons n= dim E, et compl´etons le syst`eme des
formes (`1, . . . , `k) en une base (`1, . . . , `n) du dual E∗. Il existe des vecteurs v1, . . . , vn∈
E tels que `i(vj) = δi,j . On v´erifie que M = Vect(vk+1, . . . , vn).
Cours no2, Mercredi 9 F´evrier 2000.
R´esum´e de l’´episode pr´ec´edent : ´etant donn´e un espace vectoriel E sur K, le dual
E∗est l’espace LK(E,K) des applications K-lin´eaires de E dans K. Les ´el´ements de E∗
s’appellent des formes lin´eaires.
Si E est de dimension finie n, le choix d’une base e1, . . . , enpour E donne des
fonctions coordonn´ees, que l’on note e∗
1, . . . , e∗
net qui forment une base de E∗, appel´ee
la base duale de la base e.
Proposition. Si la matrice (`i(vj)) est inversible, alors les formes `1, . . . , `nsont ind´e-
pendantes (et les vecteurs v1, . . . , vnaussi). Si les formes `1, . . . , `nsont ind´ependantes,
on peut trouver des vecteurs v1, . . . , vn∈Etels que `i(vj) = δi,j pour tous i, j = 1, . . . , n.
On va expliquer une partie de la proposition pr´ec´edente dans le cas de R3; si on a
une forme lin´eaire `1sur R3, on peut l’´ecrire
`1(x) = `1,1x1+`1,2x2+`1,3x3
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