d) Montrer que les fermés de Pn×Pmsont les zéros communs d’une famille de polynômes
Fi∈k[X0, ..., Xn, Y0, ..., Ym]qui sont bihomogènes (i.e. homogènes séparément en X0, ..., Xnet
Y0, ..., Ym). Décrire les fermés de Pn×Am.
e) Montrer que X×Y(en tant que variété quasi-projective) a la propriété universelle suivante :
si Zest une variété quasi-projective, alors les morphismes de Zdans X×Ysont en bijection
avec les paires de morphismes (Z→X, Z →Y), via les projections naturelles X×Y→Xet
X×Y→Y. En particulier, la structure de variété quasi-projective sur X×Ydéfinie ci-dessus
ne dépend pas (à isomorphisme près) des plongements X⊂Pnet Y⊂Pm.
f) Montrer que si Xest une variété quasi-projective, alors la diagonale ∆X={(x, x), x ∈
X} ⊂ X×Xest fermée dans X×X. En déduire que si f:X→Yest un morphisme de variétés
quasi-projectives, alors son graphe Γf={(x, f(x)), x ∈X}est fermé dans X×Y.
g) En utilisant la question f), montrer que l’intersection de deux ouverts affines dans une
variété quasi-projective est encore un ouvert affine.
0.5 Un théorème fondamental
Cet exercice utilise les deux exercices précédents et le théorème d’élimination projective.
a) Montrer que si Xest une variété quasi-projective, alors la projection Pn×X→Xest
fermée (utiliser le fait que Xadmet un recouvrement ouvert affine).
b) Montrer que si Xest une variété projective (i.e. un fermé projectif) et si Yest une variété
quasi-projective, alors l’image de tout morphisme f:X→Yest fermée dans Y. Indication :
factoriser f:X→X×Y→Yet utiliser le fait que le graphe de fest fermé dans X×Y.
c) En déduire que si Xest un fermé projectif irréductible, alors O(X) = k(rappelons que
O(X)désigne l’ensemble des fonctions régulières sur X). Indication : si f∈O(X), voir fcomme
morphisme f:X→A1⊂P1et utiliser le b).
0.6 Le plongement de Veronese
Soient n, d ≥1et posons N=n+d
n−1. On note M0, ..., MNles monômes homogènes de
degré den X0, ..., Xn, dans un certain ordre 1.
a) Montrer que l’application
ρn,d :Pn→PN, p 7→ [M0(p) : ... :MN(p)]
est bien définie et injective.
b) Montrer qu’il s’agit d’un morphisme de variétés projectives et vérifier que son image est
fermée et donnée par des équations homogènes de degré 2(donc l’image est une intersection de
quadriques).
c) Montrer que ρn,d est un isomorphisme sur son image.
d) Montrer que si Xest un fermé de Pnet si f∈k[X0, ..., Xn]est homogène non nul, alors
X−V(f)est un ouvert affine de X. En déduire que toute famille finie de points d’une variété
quasi-projective Xest contenue dans un ouvert affine de X.
e) Soit Xun fermé de Pn. Montrer que Xpeut être défini par des équations homogènes
F1=... =Fk= 0, tous les Fiayant le même degré, disons d. En déduire que Xest isomorphe à
ρn,d(Pn)∩L, pour un sous-espace projectif convenable Lde PN. Conclure que Xest isomorphe
à une variété projective qui est une intersection de quadriques !
f) On considère le cas particulier n=d= 2, donc
ρ2,2:P2→P5,[a:b:c]7→ [a2:ab :b2:ac :bc :c2].
1. On pourra s’amuser à vérifier qu’il y a vraiment N+ 1 tels monômes.
2