Atomes Polyélectroniques

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Atomes Polyélectroniques
Chimie Générale
Atomistique et Liaisons Chimiques
Tronc commun Médecine/Biologie - 1ère année
Le spin de l’électron
Expérience de Stern et Gerlach (1921)
Deux faisceaux d’Ag au lieu d’un attendu.
Nombres quantiques S et ms
â Ces résultats ne peuvent s’expliquer correctement que par
l’introduction d’un moment cinétique intrinsèque à l’électron :
le spin de l’électron.
â Il est quantifié et sa norme vérifie la relation :
q
1
et
|~S | = h̄ S (S + 1) avec S =
2
h̄ =
h
2π
â La composante Sz est quantifiée par le nombre quantique de
spin ms :
ms = ±
1
2
soit ms demi-entier et − S ≤ ms ≤ S
Nombres quantiques S et ms (suite)
Par convention, un électron possédant un nombre quantique de
spin égal à +1/2 est dit α (ou encore de “spin haut”), et, dans le
cas contraire, β (ou encore de “spin bas”).
Deux électrons ayant même valeur de ms ont des spins parallèles.
Deux électrons ayant des valeurs de ms opposées ont des spins
anti-parallèles.
Ainsi, l’état quantique d’un électron est défini par quatre nombre
quantiques : n, l, ml et ms .
De l’atome hydrogénoı̈de à l’atome polyélectronique
Pour décrire un atome possédant plusieurs électrons, il faut tenir
compte, en plus des interactions déjà décrites dans l’atome
hydrogénoı̈de, de l’interaction entre électrons.
Ainsi l’Hamiltionien H décrivant les interactions à l’intérieur d’un
atome composé d’un noyau de numéro atomique Z et de N
électron contient N interactions attractives électron-noyau et
N (N − 1)/2 interactions répulsives électron-électron
Dans le cas général N ≥ 2, il est impossible de trouver les
fonctions propres analytiques exactes (de l’opérateur hamiltonien)
associé à un atome polyélectronique.
Nous allons donc effectuer certaines approximations afin de
calculer des fonctions d’onde approchées du système.
Approximation orbitalaire
Appelons ei l’ensemble des trois coordonnées d’espace (xi , yi , zi )
d’un électron i.
Une fonction propre décrivant l’ensemble des N électrons est une
fonction polyélectronique de la forme :
Ψ(e1 , e2 , . . . , eN )
Cette fonction est solution de l’équation de Schrödinger dans
laquelle E est l’énergie associée à la fonction Ψ :
HΨ(e1 , e2 , . . . , eN ) = E Ψ(e1 , e2 , . . . , eN )
Approximation orbitalaire (suite)
La résolution analytique exacte de cette équation étant impossible,
on cherche une solution approchée dans laquelle la fonction d’onde
polyélectronique Ψ est écrite sous la forme d’un produit de
fonctions monoélectronique χi qui ne dépendent chacune que des
coordonnées d’un seul électron :
Ψ(e1 , e2 , . . . , eN ) ≈ χ1 (e1 )χ2 (e2 ) . . . χN (eN )
Dans l’atome, les fonctions monoélectroniques χi sont appelées
(par extension) les orbitales atomiques (OAs).
Attention : ici les OAs ne sont pas fonctions propres (= solutions)
de l’éq. de Schrödinger pour l’atome polyélectronique.
Généralisation des orbitales atomiques
De même qu’avec les fonctions propres des atomes hydrogénoı̈des,
chaque orbitale atomique χ dépend des trois nombres quantiques
n, l et ml .
Les règles de variations sont identiques à celle de l’atome
hydrogénoı̈de :
â n = 1, 2, 3, . . .
â 0≤l <n
â −l ≤ ml ≤ +l
On obtient comme précédemment des OAs orthogonales :
1s, 2s, 2p, etc.
Energies des OAs
Dans les atomes polyélectroniques, les énergies des OAs dépendent
des nombres quantiques n et l. Les OAs ayant même valeurs de n
et de l sont dégénérées en énergie (ainsi il y a trois OAs 2p de
même énergie, cinq 3d, etc.).
∗ 2
Zn,l
ei = − I 2
n
avec I =
1
hartree = −13.6 eV
2
Un groupe d’OAs dégénérées est appelé une sous-couche. Le terme
couche regroupe toutes les OAs de même nombre quantique
principal n.
Energie des OAs (suite)
Deux règles générales pour situer (en partie) les énergies des OAs
les unes par rapport aux autres :
â Pour une même valeur de l, l’énergie de l’orbitale est d’autant
plus haute que n est grand :
e1s < e2s < e3s < . . .
e2p < e3p < e4p < . . .
â Pour une même valeur de n, l’énergie de l’orbitale est d’autant
plus grande que l est grand :
e2s < e2p
e3s < e3p < e3d
Configuration électronique des atomes
Etablir la configuration électronique d’un atome dans son état
fondamental consiste à donner la répartition des électrons dans les
différentes sous-couches 1s, 2s, 2p, etc. Le nombre d’électrons
pour chaque sous-couche est donné en exposant (ex. : 1s 2 ).
Principe de Pauli
Dans un atome, deux électrons diffèrent par au moins un nombre
quantique.
Conséquences :
â Si deux électrons ont le même spin (= même ms ), ils doivent
occuper deux orbitales différentes (l’un de leurs trois autres
nombres quantiques n, l ou ml au moins doit être différent)
â Dans une même orbitale, deux électrons doivent avoir des
spins différents. Il y a donc au plus deux électrons par orbitale,
avec des spins opposées (+1/2 et −1/2).
Règle de remplissage
Pour obtenir la configuration électronique fondamentale d’un
atome, il faut remplir les sous-couches dans l’ordre donné par la
règle suivante (règle de Klechkovski) :
Dans les atomes polyélectroniques, les sous-couches se remplissent
par valeur croissante de n + l. Pour deux valeurs égales de n + l,
c’est la sous-couche correspondant à la plus petite valeur de n qui
se remplit en premier.
On obtient ainsi l’ordre suivant :
1s < 2s < 2p < 3s < 3p < 4s < 3d < 4p . . .
n+l = 1
2
3
3
4
4
5
5
Ordre de remplissage des sous-couches atomiques
Remplissage des
OA de type s
OA de type p
OA de type d
OA de type f
sous-couches :
⇒
2 è maximum
⇒
6 è maximum
⇒ 10 è maximum
⇒ 14 è maximum
Quelques exemples :
â Na (Z=11) : 1s 2 2s 2 2p 6 3s 1
[Ne] 3s 1
â Ca (Z=20) : 1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2
[Ar] 4s 2
â Ti (Z=22) : 1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2 3d 2
[Ar] 4s 2 3d 2
Règle de Hund
Lorsque plusieurs électrons occupent des OAs dégénérées, la
configuration la plus stable est obtenue lorsque le nombre
d’électrons ayant des spins identiques est maximal.
Ex. C (Z=6) 1s 2 2s 2 2p 2
1s
2s
2p
Diamagnétisme et Paramagnétisme
Dans un atome, si tous les électrons sont appariés, c’est-à-dire si
pour toute OA occupée par un électron de spin α cette OA est
aussi occupée par un électron de spin β, alors les moments de spins
électroniques se compensent deux à deux et l’atome en question ne
e−
possède pas de moment magnétique total (∑ ms (i ) = 0). Dans ce
i
cas, l’atome est dit diamagnétique.
Ex. Mg (Z=12)
1s
2s
2p
3s
Dans le cas où les électrons ne sont pas tous appariés, le moment
magnétique total de l’atome est différent de zéro et l’atome est dit
paramagnétique.
Ex. P (Z=15)
1s
2s
2p
3s
3p
Electrons de cœur et électrons de valence
Dans un atome, on distingue les électrons occupant les OAs de
plus basses énergies : les électrons de cœur, des électrons occupant
les OAs de plus hautes énergies : les électrons de valence.
Carbone (Z=6)
1s 2
2 électrons
de cœur
2s 2 2p 2
4 électrons
de valence
[He]2s 2 2p 2
Magnésium (Z=12)
1s 2 2s 2 2p 6
10 électrons
de cœur
3s 2
2 électrons
de valence
[Ne]3s 2
Energie électronique totale
L’énergie électronique totale de l’atome s’exprime comme la
somme des énergies individuelles des électrons :
E =
∑ ni e i
i
ni : le nombre d’électrons occupant chaque orbitale d’énergie ei .
1s2 2s2 2p2
C:Z=6
E (C ) = 2.e1s + 2.e2s + 2.e2p
P : Z = 15
1s2 2s2 2p6 3s2 3p3
E (P ) = 2.e1s + 2.e2s + 6.e2p + 2.e3s + 3.e3p
Classification Périodique des éléments
Un peu d’histoire
â Antiquité : C, S, Fe, Cu, As, Ag, Sn, Sb, Au, Hg, Pb, Bi
â Moyen-Age : Zn
â 17ème - 18ème : P (1669), Co (1735), Pt (1735), Ni (1751),
etc.
1ère nomenclature basée sur les masses
â 1829, Döbereiner : classement par triades : halogènes, alcalins,
alcalinoterreux ; notions de familles chimiques
â 1862, Beguyer de Chancourtois : modèle de la vis tellurique
(masse croissante), les génératrices de la vis correspondent
aux familles chimiques
Classification Périodique des éléments
Un peu d’histoire (suite)
â 1869, Mendeleiev : ordre de masse croissante, utilisation de la
périodicité des propriétés physico-chimiques des atomes
(valence, etc.)
Originalité :
1. certaines positions sont inversés par rapport à la masse
2. ils existent des cases vides : par exemple l’éka-aluminium
(= Gallium découvert en 1875) ou l’éka-silicium
(= Germanium découvert en 1886) ;
3. Mendeleiev a prédit les propriétés principales des éléments non
encore découverts
Le tableau périodique en 1869
Le classement de Mendeleiev a été validé a posteriori par
l’avènement de la mécanique quantique au 20ème siècle.
Construction
â Rangement des éléments par ordre de numéro atomique
croissant
â Remplissage des différentes sous-couches selon la règle de
remplissage donnée précedemment.
Chaque période (ou ligne) débute par le remplissage d’une
sous-couche ns et s’achève par celui de la sous-couche np.
â Le nombre quantique principal n croı̂t d’une unité lorsque l’on
passe d’une période à la suivante.
â Les colonnes regroupent les éléments qui possèdent des
configurations électroniques de valence analogues.
Elles constituent des familles.
Le tableau périodique (2009)
TABLEAU PÉRIODIQUE DES ÉLÉMENTS
PÉRIODE
GROUPE
IA
1
1
1.0079
HYDROGÈNE
6.941
3
Li
2
LITHIUM
11
3
22.990
SODIUM
19
39.098
K
POTASSIUM
37
5
10.811
85.468
MAGNÉSIUM
20
40.078
Ca
BORE
CALCIUM
38
87.62
3
21
IIIB 4
22
44.956
Sc
SCANDIUM
39
IVB 5
23
47.867
TITANE
88.906
40
91.224
Y
Zr
RUBIDIUM
STRONTIUM
YTTRIUM
ZIRCONIUM
132.91
56
137.33
Cs
Ba
CÉSIUM
BARYUM
(223)
88
(226)
Fr
Ra
FRANCIUM
RADIUM
MASSE ATOMIQUE RELATIVE (1)
BORE
Actinides
La masse atomique relative est donnée avec
cinq chiffres significatifs. Pour les éléments qui
n'ont pas de nucléides stables, la valeur entre
parenthèses indique le nombre de masse de
l'isotope de l'élément ayant la durée de vie la
plus grande.
Toutefois, pour les trois éléments Th, Pa et U
qui ont une composition isotopique terrestre
connue, une masse atomique est indiquée.
178.49
VANADIUM
41
NIOBIUM
95.94
73
180.95
FER
MANGANÈSE
(98)
43
Tc
55.845
Fe
44
101.07
Ru
MOLYBDÈNE TECHNÉTIUM RUTHÉNIUM
74
183.84
186.21
75
76
190.23
9
27
58.933
Co
COBALT
102.91
45
10
28
58.693
Ni
NICKEL
106.42
46
RUTHERFORDIUM
DUBNIUM
SEABORGIUM
BOHRIUM
(277)
Hs
HASSIUM
118.71
ARSENIC
51
121.76
SÉLÉNIUM
52
127.60
CHLORE
79.904
35
Br
BROME
126.90
53
ARGON
83.80
36
Kr
KRYPTON
131.29
54
Xe
CADMIUM
INDIUM
ETAIN
ANTIMOINE
TELLURE
IODE
XÉNON
77
192.22
195.08
78
Pt
108
50
78.96
Se
ARGENT
PLATINE
(264)
GERMANIUM
114.82
SOUFRE
34
39.948
Ar
PALLADIUM
Ir
Bh
GALLIUM
49
74.922
As
18
RHODIUM
IRIDIUM
107
112.41
33
35.453
Cl
I
Os
(266)
PHOSPHORE
72.64
Ge
NÉON
FLUOR
17
Te
OSMIUM
Sg
SILICIUM
32
32.065
S
Sb
Re
106
48
69.723
Ga
OXYGÈNE
16
Sn
RHÉNIUM
(262)
107.87
ALUMINIUM
31
30.974
P
In
W
Db
ZINC
CUIVRE
47
IIB
65.39
Zn
AZOTE
15
20.180
Ne
Cd
TUNGSTÈNE
105
IB 12
30
63.546
Cu
28.086
Si
F
O
HÉLIUM
10
Ag
Ta
(261)
11
29
N
18.998
Pd
TANTALE
Rf
CARBONE
14
VIIA
15.999
Rh
Hf
109
(268)
110
(281)
79
196.97
80
200.59
81
OR
111
(272)
MERCURE
112
204.38
207.2
83
208.98
84
(209)
85
(210)
(222)
86
Pb
Bi
Po
At
Rn
PLOMB
BISMUTH
POLONIUM
ASTATE
RADON
(285)
114
Mt Uun Uuu Uub
MEITNERIUM UNUNNILIUM UNUNUNIUM
82
Tl
THALLIUM
Au Hg
(289)
Uuq
UNUNBIUM
UNUNQUADIUM
Copyright © 1998-2002 EniG. ([email protected])
140.12
La
Ce
LANTHANE
CÉRIUM
Actinides
89 (227) 90
7
CHROME
42
Nb Mo
Lanthanides
57 138.91 58
6
92.906
VIB 7 VIIB 8
25 54.938 26
26.982
VIA 17
9
14.007
C
Al
VIIIB
51.996
Cr Mn
13
VA 16
8
12.011
B
NOM DE L'ÉLÉMENT
HAFNIUM
89-103 104
Ac-Lr
(1) Pure Appl. Chem., 73, No. 4, 667-683 (2001)
Editor: Michel Ditria
72
57-71
La-Lu
Lanthanides
VB 6
24
50.942
V
Ti
10.811
B
24.305
IVA 15
7
IIIA 14
6
13
5
IIIA
13
5
SYMBOLE
BÉRYLLIUM
12
Sr
87
7
NOMBRE ATOMIQUE
Be
Rb
55
6
9.0122
He
NUMÉRO DU GROUPE
CHEMICAL ABSTRACT SERVICE
(1986)
NUMÉRO DU GROUPE
RECOMMANDATIONS DE L'IUPAC
(1985)
IIA
2
4
Na Mg
4
18 VIIIA
2 4.0026
http://www.ktf-split.hr/periodni/fr/
H
1
232.04
59
140.91
Pr
PRASÉODYME
91
231.04
60
144.24
61
(145)
62
150.36
63
151.96
Nd Pm Sm Eu
NÉODYME
92
238.03
Ac
Th
Pa
U
ACTINIUM
THORIUM
PROTACTINIUM
URANIUM
PROMÉTHIUM SAMARIUM
93
(237)
Np
94
(244)
64
157.25
Gd
EUROPIUM GADOLINIUM
95
(243)
96
(247)
65
158.93
AMÉRICIUM
CURIUM
162.50
Tb
Dy
TERBIUM
DYSPROSIUM
97
(247)
Pu Am Cm Bk
NEPTUNIUM PLUTONIUM
66
98
(251)
Cf
67
164.93
Ho
HOLMIUM
99
(252)
Es
BERKÉLIUM CALIFORNIUM EINSTEINIUM
68
167.26
69
168.93
70
173.04
Er Tm Yb
ERBIUM
100
(257)
THULIUM
101
(258)
YTTERBIUM
102
(259)
Fm Md No
FERMIUM
MENDELÉVIUM
71
174.97
Lu
LUTÉTIUM
103
(262)
Lr
NOBÉLIUM LAWRENCIUM
Analyse par périodes
â La première période ne comprend que deux éléments. Elle
correspond au remplissage de l’orbitale 1s.
â La deuxième période commence par le remplissage de
l’orbitale 2s et de poursuit par celui des trois orbitales 2p.
â Idem pour la troisième période : 3s puis 3p
â Quatrième période : 4s, puis 3d, puis 4p, soit 18 éléments.
On appelle série de transition le groupe de 10 atomes
correspond au remplissage progressif de l’orbitale 3d. Ces 10
atomes sont appelés métaux de transition.
Deux exceptions à la règle de remplissage : Cr (4s 1 3d 5 ) et Cu
(4s 1 3d 10 ).
â Idem pour la cinquième période : 5s, puis 4d, puis 5p.
Nombreuses exceptions à la règle de remplissage.
â Sixième période : 6s, puis 4f (lanthanides), puis 5d, puis 6p
â Septième période : 7s, puis 5f (actinides), puis 6d
Tous les éléments de cette période n’ont pas encore été
découverts.
Analyse par colonnes
â 1ère colonne (sauf H) : alcalins ns 1
â 2ème colonne : alcalinoterreux ns 2
â avant-dernière colonne : halogènes ns 2 np 5
â dernière colonne : gaz rares ns 2 np 6
Evolution des propriétés atomiques
Rayon des orbitales
On peut définir le rayon d’une orbitale comme la distance ρ pour
laquelle la densité de probabilité associée à cette orbitale est
maximale.
Son expression vaut :
ρ=
n2
∗ a0
Zn,l
L’orbitale est d’autant plus contractée (ρ petit) que Z ∗ est grand
et que n est petit. Dans un atome donné, le rayon des orbitales
augmente lorsque l’on passe des orbitales internes aux orbitales
externes.
Ex. Phosphore : ρ1s = 3, 6 pm ; ρ2s,2p = 19, 6 pm ; ρ3s,3p = 99, 5
pm ;
Evolution des propriétés atomiques
Rayon atomique
On peut définir le rayon atomique comme la distance ρ pour
laquelle la densité de probabilité associée au électrons les plus
externes est maximale.
Son expression vaut :
n2
a0
Z∗
où a0 vaut 52,9 pm, n est le nombre quantique principal de
l’atome et Z ∗ est la charge effective ressentit par les électrons les
plus externes (i.e., ceux de la couche de valence).
ρ=
Evolution des propriétés atomiques
Rayon atomique (suite)
H
53
Li
163
Na
217
K
332
Rb
386
Be
109
Mg
168
Ca
256
Sr
300
B
82
Al
137
Ga
146
In
171
C
65
Si
115
Ge
129
Sn
151
N
55
P
100
As
116
Sb
135
O
47
S
88
Se
105
Te
122
F
41
Cl
78
Br
96
I
112
He
31
Ne
36
Ar
71
Kr
88
Xe
103
Rayons atomiques (en pm)
Le rayon atomique diminue quand on se déplace de gauche à droite
sur une ligne (n constant et Z ∗ augmente).
Le rayon augmente quand on passe de la fin d’une période au
début de la suivante (augmentation de n d’une unité).
Evolution des propriétés atomiques
Energie des orbitales
Les énergies des orbitales de valence s et p s’abaissent quand on se
déplace de la gauche vers la droite sur une ligne ou de bas en haut
dans une colonne.
1s
2s
2p
3s
3p
4s
4p
H
-13.6
Li
-5.4
Be
-9.4
Na
-5.2
Mg
-7.6
K
-4.4
Ca
-6.1
B
-14.7
-5.7
Al
-11.3
-6.0
Ga
-12.6
-6.0
C
-19.4
-10.7
Si
-15.0
-7.8
Ge
-15.6
-7.5
N
-25.6
-12.9
P
-18.4
-9.8
As
-17.7
-9.2
O
-32.4
-15.9
S
-20.9
-11.7
Se
-20.9
-10.9
Energies des orbitales de valence (en eV)
F
-40.1
-18.6
Cl
-25.3
-13.7
Br
-24.5
-12.6
He
-24.6
Ne
-48.4
-21.6
Ar
-29.2
-15.8
Kr
-27.2
-14.0
Evolution des propriétés atomiques
Potentiel d’ionisation
Le potentiel d’ionisation (PI) d’un atome est l’énergie minimale à
fournir pour lui arracher un électron.
A −→ A+ + e −
H
13.6
Li
5.4
Na
5.1
K
4.3
Rb
4.2
Be
9.3
Mg
7.6
Ca
6.1
Sr
5.7
B
8.3
Al
6.0
Ga
6.0
In
5.8
C
11.3
Si
8.2
Ge
7.9
Sn
7.3
∆E = PI
N
14.5
P
10.5
As
9.8
Sb
8.6
O
13.6
S
10.4
Se
9.8
Te
9.0
Potentiels d’ionisation (en eV)
F
17.4
Cl
13.0
Br
11.8
I
10.5
He
24.6
Ne
21.6
Ar
15.8
Kr
14.0
Xe
12.1
Evolution des propriétés atomiques
Potentiel d’ionisation (suite)
Le potentiel d’ionisation dépend de deux facteurs :
1. l’énergie de l’orbitale qu’occupait l’électron arraché
(Th. Koopmans : PI ∼ −ε i )
2. la réorganisation électronique instantanée qui se produit dans
le cation formé.
Cette modification au deuxième ordre du PI peut être
expliquée comme la variation des constantes d’écran pour les
électrons dans le cation par rapport à l’atome neutre.
Le PI augmente de la gauche vers la droite sur une même ligne et
du bas vers le haut dans une colonne. Les atomes qui ont le plus
faible PI sont les alcalins.
Evolution des propriétés atomiques
Affinité électronique
L’affinité électronique (AE) mesure la capacité d’un atome à
accepter un électron excédentaire.
A + e − −→ A−
∆E = +AE (< 0)
Plus l’AE est grande en valeur absolue, plus la stabilité de l’anion
A− par rapport à A + e − est forte.
Certains éléments n’ont pas d’AE car l’anion A− ne peut être isolé
du fait de son instabilité par rapport à la dissociation en A et e − .
Les atomes qui ont la plus forte affinité électronique sont les
halogènes.
Evolution des propriétés atomiques
Affinité électronique
H
-0.75
Li
-0.62
Na
-0.55
K
-0.50
Rb
-0.49
Be
Mg
Ca
-0.02
Sr
-0.05
B
-0.28
Al
-0.44
Ga
-0.30
In
-0.30
C
-1.26
Si
-1.39
Ge
-1.23
Sn
-1.11
N
P
-0.75
As
-0.81
Sb
-1.07
O
-1.46
S
-2.08
Se
-2.02
Te
-1.97
Affinités électroniques (en eV)
F
-3.40
Cl
-3.62
Br
-3.37
I
-3.06
He
Ne
Ar
Kr
Xe
-
Echelles d’électronégativité
L’électronégativité d’un atome est sa capacité à attirer les
électrons à l’intérieur d’une molécule. Plus un atome est
électronégatif, plus il attire les électrons.
C’est une grandeur qualitative et sans dimension. Il existe ainsi
plusieurs échelles d’électronégativité (Mülliken, Allred-Rochow,
Pauling, etc). Nous n’en présentons ici qu’une seule : l’échelle de
Mülliken.
Echelles d’électronégativité
Electronégativité selon Mülliken :
â L’électronégativité selon Mülliken d’un atome A est
proportionnel à la somme de son PI et de son AE :
χM (A) = k [PI (A) − AE (A)] + Cte
â L’électronégativité croı̂t lorsque l’on se déplace de la gauche
vers la droite et du bas vers le haut du tableau périodique.
â L’énergie des orbitales de valence s et p évolue de façon
parallèle à l’électronégativité de l’atome.
Echelles d’électronégativité
H
3.1
Li
1.3
Na
1.2
Be
2.0
Mg
1.6
B
1.8
Al
1.4
C
2.7
Si
2.0
N
3.1
P
2.4
O
3.2
S
2.7
Echelle d’électronégativité de Mülliken
F
4.4
Cl
3.5
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