III.- Atomes Polyélectroniques

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III.- Atomes Polyélectroniques
L1
2009-2010
Le spin de l’électron
Expérience de Stern et Gerlach (1921)
Deux faisceaux d’Ag au lieu d’un attendu.
Nombres quantiques S et ms
I
I
I
I
Ces résultats ne peuvent s’expliquer correctement que par
l’introduction d’un moment cinétique intrinsèque à l’électron : le
spin de l’électron.
Il est quantifié et sa norme vérifie la relation :
p
1
h
et ~ =
|~S| = ~ S(S + 1) avec S =
2
2π
La composante Sz est quantifiée par le nombre quantique de spin
ms :
1
ms = ±
soit ms demi-entier et − S ≤ ms ≤ S
2
A tout moment cinétique de spin est associé un moment magnétique
de spin :
~S
1
1
et µz = −2µB ms avec S = et ms = ±
~
2
2
où µB est une unité de mesure du moment magnétique : le
magnéton de Bohr :
e~
µB =
= 9, 2740154.10−24 J/T = 5, 7883826.10−5 eV /T
2me
µ
~ = −2µB
I
Nombres quantiques S et ms (suite)
Par convention, un électron possédant un nombre quantique de spin égal
à +1/2 est dit α (ou encore de “spin haut”), et, dans le cas contraire, β
(ou encore de “spin bas”).
Deux électrons ayant même valeur de ms ont des spins parallèles. Deux
électrons ayant des valeurs de ms opposées ont des spins anti-parallèles.
Ainsi, l’état quantique d’un électron est défini par quatre nombre
quantiques : n, l, ml et ms .
De l’atome hydrogénoı̈de à l’atome polyélectronique
Pour décrire un atome possédant plusieurs électrons, il faut tenir compte,
en plus des interactions déjà décrites dans l’atome hydrogénoı̈de, de
l’interaction entre électrons.
Ainsi l’Hamiltionien H décrivant les interactions à l’intérieur d’un atome
composé d’un noyau de numéro atomique Z et de N électron contient N
interactions attractives électron-noyau et N(N − 1)/2 interactions
répulsives électron-électron
Dans le cas général N ≥ 2, il est impossible de trouver les fonctions
propres analytiques exactes (de l’opérateur hamiltonien) associé à un
atome polyélectronique.
Nous allons donc effectuer certaines approximations afin de calculer des
fonctions d’onde approchées du système.
Approximation orbitalaire
Appelons ei l’ensemble des trois coordonnées d’espace (xi , yi , zi ) d’un
électron i.
Une fonction propre décrivant l’ensemble des N électrons est une
fonction polyélectronique de la forme :
Ψ(e1 , e2 , . . . , eN )
Cette fonction est solution de l’équation de Schrödinger dans laquelle E
est l’énergie associée à la fonction Ψ :
HΨ(e1 , e2 , . . . , eN ) = E Ψ(e1 , e2 , . . . , eN )
Approximation orbitalaire (suite)
La résolution analytique exacte de cette équation étant impossible, on
cherche une solution approchée dans laquelle la fonction d’onde
polyélectronique Ψ est écrite sous la forme d’un produit de fonctions
monoélectronique χi qui ne dépendent chacune que des coordonnées
d’un seul électron :
Ψ(e1 , e2 , . . . , eN ) ≈ χ1 (e1 )χ2 (e2 ) . . . χN (eN )
Dans l’atome, les fonctions monoélectroniques χi sont appelées (par
extension) les orbitales atomiques (OAs).
Attention : ici les OAs ne sont pas fonctions propres (= solutions) de
l’éq. de Schrödinger pour l’atome polyélectronique.
Généralisation des orbitales atomiques
De même qu’avec les fonctions propres des atomes hydrogénoı̈des, chaque
orbitale atomique χ dépend des trois nombres quantiques n, l et ml .
Les règles de variations sont identiques à celle de l’atome hydrogénoı̈de :
I
n = 1, 2, 3, . . .
I
0≤l <n
I
−l ≤ ml ≤ +l
On obtient comme précédemment des OAs orthogonales :
1s, 2s, 2p, etc.
Energies des OAs
Dans les atomes polyélectroniques, les énergies des OAs dépendent des
nombres quantiques n et l. Les OAs ayant même valeurs de n et de l sont
dégénérées en énergie (ainsi il y a trois OAs 2p de même énergie, cinq
3d, etc.).
i = −I
∗ 2
Zn,l
n2
avec I =
1
hartree = −13.6 eV
2
Un groupe d’OAs dégénérées est appelé une sous-couche. Le terme
couche regroupe toutes les OAs de même nombre quantique principal n.
Energie des OAs (suite)
Deux règles générales pour situer (en partie) les énergies des OAs les
unes par rapport aux autres :
I
Pour une même valeur de l, l’énergie de l’orbitale est d’autant plus
haute que n est grand :
1s < 2s < 3s < . . .
2p < 3p < 4p < . . .
I
Pour une même valeur de n, l’énergie de l’orbitale est d’autant plus
grande que l est grand :
2s < 2p
3s < 3p < 3d
Configuration électronique des atomes
Etablir la configuration électronique d’un atome dans son état
fondamental consiste à donner la répartition des électrons dans les
différentes sous-couches 1s, 2s, 2p, etc. Le nombre d’électrons pour
chaque sous-couche est donné en exposant (ex. : 1s 2 ).
Principe de Pauli
Dans un atome, deux électrons diffèrent par au moins un nombre
quantique.
Conséquences :
I
Si deux électrons ont le même spin (= même ms ), ils doivent
occuper deux orbitales différentes (l’un de leurs trois autres nombres
quantiques n, l ou ml au moins doit être différent)
I
Dans une même orbitale, deux électrons doivent avoir des spins
différents. Il y a donc au plus deux électrons par orbitale, avec des
spins opposées (+1/2 et −1/2).
Règle de remplissage
Pour obtenir la configuration électronique fondamentale d’un atome, il
faut remplir les sous-couches dans l’ordre donné par la règle suivante
(règle de Klechkovski) :
Dans les atomes polyélectroniques, les sous-couches se remplissent par
valeur croissante de n + l. Pour deux valeurs égales de n + l, c’est la
sous-couche correspondant à la plus petite valeur de n qui se remplit en
premier.
On obtient ainsi l’ordre suivant :
1s
n+l = 1
< 2s < 2p < 3s < 3p < 4s
2
3
3
4
4
< 3d < 4p . . .
5
5
Ordre de remplissage des sous-couches atomiques
Quelques exemples :
I
Na (Z=11) : 1s 2 2s 2 2p 6 3s 1
I
Ca (Z=20) : 1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2
I
Ti (Z=22) : 1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2 3d 2
Règle de Hund
Lorsque plusieurs électrons occupent des OAs dégénérées, la
configuration la plus stable est obtenue lorsque le nombre d’électrons
ayant des spins identiques est maximal.
Ex. C (Z=6) 1s 2 2s 2 2p 2
↑↓
1s
↑↓
2s
↑
↑
2p
Diamagnétisme et Paramagnétisme
Dans un atome, si tous les électrons sont appariés, c’est-à-dire si pour
toute OA occupée par un électron de spin α cette OA est aussi occupée
par un électron de spin β, alors les moments de spins électroniques se
compensent deux à deux et l’atome en question ne possède pas de
e−
X
moment magnétique total (
ms (i) = 0). Dans ce cas, l’atome est dit
i
diamagnétique.
Ex. Mg (Z=12)
Dans le cas où les électrons ne sont pas tous appariés, le moment
magnétique total de l’atome est différent de zéro et l’atome est dit
paramagnétique.
Ex. P (Z=15)
Electrons de cœur et électrons de valence
Dans un atome, on distingue les électrons occupant les OAs de plus
basses énergies : les électrons de cœur, des électrons occupant les OAs de
plus hautes énergies : les électrons de valence.
Carbone (Z=6)
1s 2
2 électrons
de cœur
2s 2 2p 2
4 électrons
de valence
[He]2s 2 2p 2
Magnésium (Z=12)
1s 2 2s 2 2p 6
10 électrons
de cœur
3s 2
2 électrons
de valence
[Ne]3s 2
Energie électronique totale
L’énergie électronique totale de l’atome s’exprime comme la somme des
énergies individuelles des électrons :
X
E=
ni i
i
avec ni le nombre d’électrons occupant chaque orbitale d’énergie i .
Classification Périodique des éléments
Un peu d’histoire
I
Antiquité : C, S, Fe, Cu, As, Ag, Sn, Sb, Au, Hg, Pb, Bi
I
Moyen-Age : Zn
I
17ème - 18ème : P (1669), Co (1735), Pt (1735), Ni (1751), etc.
1ère nomenclature basée sur les masses
1829, Döbereiner : classement par triades : halogènes, alcalins,
alcalinoterreux ; notions de familles chimiques
I
I
1862, Beguyer de Chancourtois : modèle de la vis tellurique (masse
croissante), les génératrices de la vis correspondent aux familles
chimiques
Classification Périodique des éléments
Un peu d’histoire (suite)
I
1869, Mendeleiev : ordre de masse croissante, utilisation de la
périodicité des propriétés physico-chimiques des atomes (valence,
etc.)
Originalité :
1. certaines positions sont inversés par rapport à la masse
2. ils existent des cases vides : par exemple l’éka-aluminium (= Gallium
découvert en 1875) ou l’éka-silicium (= Germanium découvert en
1886) ;
3. Mendeleiev a prédit les propriétés principales des éléments non
encore découverts
Le tableau périodique en 1869
Le classement de Mendeleiev a été validé a posteriori par l’avènement de
la mécanique quantique au 20ème siècle.
Construction
I
Rangement des éléments par ordre de numéro atomique croissant
I
Remplissage des différentes sous-couches selon la règle de
remplissage donnée précedemment.
Chaque période (ou ligne) débute par le remplissage d’une
sous-couche ns et s’achève par celui de la sous-couche np.
I
Le nombre quantique principal n croı̂t d’une unité lorsque l’on passe
d’une période à la suivante.
I
Les colonnes regroupent les éléments qui possèdent des
configurations électroniques de valence analogues.
Elles constituent des familles.
Le tableau périodique (2009)
TABLEAU PÉRIODIQUE DES ÉLÉMENTS
PÉRIODE
GROUPE
IA
1
1
1.0079
HYDROGÈNE
6.941
3
Li
2
LITHIUM
11
3
22.990
SODIUM
19
39.098
MAGNÉSIUM
20
40.078
BORE
3
21
IIIB 4
22
44.956
IVB 5
23
47.867
VB 6
24
50.942
Ti
V
POTASSIUM
CALCIUM
SCANDIUM
TITANE
VANADIUM
MASSE ATOMIQUE RELATIVE (1)
BORE
85.468
38
87.62
39
88.906
40
91.224
Rb
Sr
Y
Zr
RUBIDIUM
STRONTIUM
YTTRIUM
ZIRCONIUM
132.91
56
137.33
Cs
Ba
CÉSIUM
BARYUM
(223)
Fr
FRANCIUM
88
(226)
Ra
RADIUM
La masse atomique relative est donnée avec
cinq chiffres significatifs. Pour les éléments qui
n'ont pas de nucléides stables, la valeur entre
parenthèses indique le nombre de masse de
l'isotope de l'élément ayant la durée de vie la
plus grande.
Toutefois, pour les trois éléments Th, Pa et U
qui ont une composition isotopique terrestre
connue, une masse atomique est indiquée.
178.49
73
95.94
180.95
(98)
Tc
183.84
186.21
75
10
28
58.693
RUTHERFORDIUM
DUBNIUM
SEABORGIUM
BOHRIUM
CHLORE
79.904
35
ARGON
83.80
36
NICKEL
CUIVRE
ZINC
GALLIUM
GERMANIUM
ARSENIC
SÉLÉNIUM
BROME
KRYPTON
44
101.07
Ru
76
190.23
102.91
45
106.42
46
108
(277)
Hs
HASSIUM
47
107.87
48
112.41
49
114.82
50
118.71
51
121.76
52
127.60
126.90
53
131.29
54
Rh
Pd
Ag
Cd
In
Sn
Sb
Te
I
Xe
RHODIUM
PALLADIUM
ARGENT
CADMIUM
INDIUM
ETAIN
ANTIMOINE
TELLURE
IODE
XÉNON
77
192.22
195.08
78
Pt
(264)
78.96
COBALT
PLATINE
Bh
SOUFRE
34
FER
Ir
107
74.922
39.948
Ar
Kr
IRIDIUM
(266)
33
18
Br
Os
Sg
PHOSPHORE
72.64
35.453
Cl
Se
OSMIUM
106
SILICIUM
32
NÉON
FLUOR
17
As
Re
(262)
69.723
32.065
S
Ge
RHÉNIUM
Db
ALUMINIUM
31
OXYGÈNE
16
Ga
W
105
IIB
65.39
30.974
P
Zn
TUNGSTÈNE
(261)
IB 12
30
63.546
AZOTE
15
20.180
Ne
Cu
Ta
Rf
11
29
28.086
Si
F
O
HÉLIUM
10
Ni
MOLYBDÈNE TECHNÉTIUM RUTHÉNIUM
74
58.933
N
18.998
Co
MANGANÈSE
43
9
27
TANTALE
109
(268)
110
(281)
79
196.97
80
200.59
81
OR
111
(272)
MERCURE
112
204.38
207.2
83
208.98
84
(209)
85
(210)
(222)
86
Pb
Bi
Po
At
Rn
PLOMB
BISMUTH
POLONIUM
ASTATE
RADON
(285)
114
Mt Uun Uuu Uub
MEITNERIUM UNUNNILIUM UNUNUNIUM
82
Tl
THALLIUM
Au Hg
(289)
Uuq
UNUNBIUM
UNUNQUADIUM
Copyright © 1998-2002 EniG. ([email protected])
140.12
59
140.91
La
Ce
Pr
LANTHANE
CÉRIUM
PRASÉODYME
Actinides
89 (227) 90
7
42
55.845
CARBONE
14
VIIA
15.999
Fe
Hf
Lanthanides
57 138.91 58
6
92.906
Nb Mo
NIOBIUM
VIIIB
VIB 7 VIIB 8
25 54.938 26
26.982
VIA 17
9
14.007
C
Al
HAFNIUM
89-103 104
Ac-Lr
Actinides
(1) Pure Appl. Chem., 73, No. 4, 667-683 (2001)
Editor: Michel Ditria
72
57-71
La-Lu
Lanthanides
41
13
VA 16
8
12.011
B
NOM DE L'ÉLÉMENT
51.996
Cr Mn
CHROME
10.811
B
24.305
Sc
87
7
10.811
IVA 15
7
IIIA 14
6
13
5
IIIA
13
5
SYMBOLE
BÉRYLLIUM
12
Ca
55
6
NOMBRE ATOMIQUE
Be
K
37
5
9.0122
He
NUMÉRO DU GROUPE
CHEMICAL ABSTRACT SERVICE
(1986)
NUMÉRO DU GROUPE
RECOMMANDATIONS DE L'IUPAC
(1985)
IIA
2
4
Na Mg
4
18 VIIIA
2 4.0026
http://www.ktf-split.hr/periodni/fr/
H
1
232.04
91
231.04
60
144.24
61
(145)
62
150.36
63
151.96
Nd Pm Sm Eu
NÉODYME
92
238.03
Ac
Th
Pa
U
ACTINIUM
THORIUM
PROTACTINIUM
URANIUM
PROMÉTHIUM SAMARIUM
93
(237)
Np
94
(244)
64
157.25
Gd
EUROPIUM GADOLINIUM
95
(243)
96
(247)
65
158.93
AMÉRICIUM
CURIUM
162.50
67
164.93
Tb
Dy
Ho
TERBIUM
DYSPROSIUM
HOLMIUM
97
(247)
Pu Am Cm Bk
NEPTUNIUM PLUTONIUM
66
98
(251)
Cf
99
(252)
Es
BERKÉLIUM CALIFORNIUM EINSTEINIUM
68
167.26
69
168.93
70
173.04
Er Tm Yb
ERBIUM
100
(257)
THULIUM
101
(258)
YTTERBIUM
102
(259)
Fm Md No
FERMIUM
MENDELÉVIUM
71
174.97
Lu
LUTÉTIUM
103
(262)
Lr
NOBÉLIUM LAWRENCIUM
Analyse par périodes
I
La première période ne comprend que deux éléments. Elle
correspond au remplissage de l’orbitale 1s.
I
La deuxième période commence par le remplissage de l’orbitale 2s et
de poursuit par celui des trois orbitales 2p.
I
Idem pour la troisième période : 3s puis 3p
I
Quatrième période : 4s, puis 3d, puis 4p, soit 18 éléments.
On appelle série de transition le groupe de 10 atomes correspond au
remplissage progressif de l’orbitale 3d. Ces 10 atomes sont appelés
métaux de transition.
Deux exceptions à la règle de remplissage : Cr (4s 1 3d 5 ) et Cu
(4s 1 3d 10 ).
I
Idem pour la cinquième période : 5s, puis 4d, puis 5p.
Nombreuses exceptions à la règle de remplissage.
I
Sixième période : 6s, puis 4f (lanthanides), puis 5d, puis 6p
I
Septième période : 7s, puis 5f (actinides), puis 6d
Tous les éléments de cette période n’ont pas encore été découverts.
Analyse par colonnes
I
1ère colonne (sauf H) : alcalins ns 1
I
2ème colonne : alcalinoterreux ns 2
I
avant-dernière colonne : halogènes ns 2 np 5
I
dernière colonne : gaz rares ns 2 np 6
Evolution des propriétés atomiques
Rayon des orbitales
On peut définir le rayon d’une orbitale comme la distance ρ pour laquelle
la densité de probabilité associée à cette orbitale est maximale.
Son expression vaut :
ρ=
n2
a0
Z∗
L’orbitale est d’autant plus contractée (ρ petit) que Z ∗ est grand et que
n est petit. Dans un atome donné, le rayon des orbitales augmente
lorsque l’on passe des orbitales internes aux orbitales externes.
Ex. Phosphore : ρ1s = 3, 6 pm ; ρ2s,2p = 19, 6 pm ; ρ3s,3p = 99, 5 pm ;
Le rayon d’une orbitale de valence est beaucoup plus grand que celui
d’une orbitale de cœur.
Evolution des propriétés atomiques
Rayon atomique
On peut définir le rayon atomique comme la distance ρ pour laquelle la
densité de probabilité associée au électrons les plus externes est maximale.
Son expression vaut :
n2
a0
Z∗
où a0 vaut 52,9 pm, n est le nombre quantique principal de l’atome et
Z ∗ est la charge effective ressentit par les électrons les plus externes (i.e.,
ceux de la couche de valence).
ρ=
Evolution des propriétés atomiques
Rayon atomique (suite)
H
53
Li
163
Na
217
K
332
Rb
386
Be
109
Mg
168
Ca
256
Sr
300
B
82
Al
137
Ga
146
In
171
C
65
Si
115
Ge
129
Sn
151
N
55
P
100
As
116
Sb
135
O
47
S
88
Se
105
Te
122
F
41
Cl
78
Br
96
I
112
He
31
Ne
36
Ar
71
Kr
88
Xe
103
Rayons atomiques (en pm)
Le rayon atomique diminue quand on se déplace de gauche à droite sur
une ligne (n constant et Z ∗ augmente).
Le rayon augmente quand on passe de la fin d’une période au début de la
suivante (augmentation de n d’une unité).
Evolution des propriétés atomiques
Energie des orbitales
Les énergies des orbitales de valence s et p s’abaissent quand on se
déplace de la gauche vers la droite sur une ligne ou de bas en haut dans
une colonne.
1s
2s
2p
3s
3p
4s
4p
H
-13.6
Li
-5.4
Be
-9.4
Na
-5.2
Mg
-7.6
K
-4.4
Ca
-6.1
B
-14.7
-5.7
Al
-11.3
-6.0
Ga
-12.6
-6.0
C
-19.4
-10.7
Si
-15.0
-7.8
Ge
-15.6
-7.5
N
-25.6
-12.9
P
-18.4
-9.8
As
-17.7
-9.2
O
-32.4
-15.9
S
-20.9
-11.7
Se
-20.9
-10.9
Energies des orbitales de valence (en eV)
F
-40.1
-18.6
Cl
-25.3
-13.7
Br
-24.5
-12.6
He
-24.6
Ne
-48.4
-21.6
Ar
-29.2
-15.8
Kr
-27.2
-14.0
Evolution des propriétés atomiques
Potentiel d’ionisation
Le potentiel d’ionisation (PI) d’un atome est l’énergie minimale à fournir
pour lui arracher un électron.
A −→ A+ + e −
H
13.6
Li
5.4
Na
5.1
K
4.3
Rb
4.2
Be
9.3
Mg
7.6
Ca
6.1
Sr
5.7
B
8.3
Al
6.0
Ga
6.0
In
5.8
C
11.3
Si
8.2
Ge
7.9
Sn
7.3
∆E = PI
N
14.5
P
10.5
As
9.8
Sb
8.6
O
13.6
S
10.4
Se
9.8
Te
9.0
Potentiels d’ionisation (en eV)
F
17.4
Cl
13.0
Br
11.8
I
10.5
He
24.6
Ne
21.6
Ar
15.8
Kr
14.0
Xe
12.1
Evolution des propriétés atomiques
Potentiel d’ionisation (suite)
Le potentiel d’ionisation dépend de deux facteurs :
1. l’énergie de l’orbitale qu’occupait l’électron arraché
(Th. Koopmans : PI ∼ −εi )
2. la réorganisation électronique instantanée qui se produit dans le
cation formé.
Cette modification au deuxième ordre du PI peut être expliquée
comme la variation des constantes d’écran pour les électrons dans le
cation par rapport à l’atome neutre.
Le PI augmente de la gauche vers la droite sur une même ligne et du bas
vers le haut dans une colonne. Les atomes qui ont le plus faible PI sont
les alcalins.
Evolution des propriétés atomiques
Affinité électronique
L’affinité électronique (AE) mesure la capacité d’un atome à accepter un
électron excédentaire.
A + e − −→ A−
∆E = +AE (< 0)
Plus l’AE est grande en valeur absolue, plus la stabilité de l’anion A− par
rapport à A + e − est forte.
Certains éléments n’ont pas d’AE car l’anion A− ne peut être isolé du fait
de son instabilité par rapport à la dissociation en A et e − .
Les atomes qui ont la plus forte affinité électronique sont les halogènes.
Evolution des propriétés atomiques
Affinité électronique
H
-0.75
Li
-0.62
Na
-0.55
K
-0.50
Rb
-0.49
Be
Mg
Ca
-0.02
Sr
-0.05
B
-0.28
Al
-0.44
Ga
-0.30
In
-0.30
C
-1.26
Si
-1.39
Ge
-1.23
Sn
-1.11
N
P
-0.75
As
-0.81
Sb
-1.07
O
-1.46
S
-2.08
Se
-2.02
Te
-1.97
Affinités électroniques (en eV)
F
-3.40
Cl
-3.62
Br
-3.37
I
-3.06
He
Ne
Ar
Kr
Xe
-
Echelles d’électronégativité
L’électronégativité d’un atome est sa capacité à attirer les électrons à
l’intérieur d’une molécule. Plus un atome est électronégatif, plus il attire
les électrons.
C’est une grandeur qualitative et sans dimension. Il existe ainsi plusieurs
échelles d’électronégativité (Mülliken, Allred-Rochow, Pauling, etc). Nous
n’en présentons ici qu’une seule : l’échelle de Mülliken.
Echelles d’électronégativité
Electronégativité selon Mülliken :
I
L’électronégativité selon Mülliken d’un atome A est proportionnel à
la somme de son PI et de son AE :
χM (A) = k [PI (A) − AE (A)] + Cte
I
L’électronégativité croı̂t lorsque l’on se déplace de la gauche vers la
droite et du bas vers le haut du tableau périodique.
I
L’énergie des orbitales de valence s et p évolue de façon parallèle à
l’électronégativité de l’atome.
Echelles d’électronégativité
H
3.1
Li
1.3
Na
1.2
Be
2.0
Mg
1.6
B
1.8
Al
1.4
C
2.7
Si
2.0
N
3.1
P
2.4
O
3.2
S
2.7
Echelle d’électronégativité de Mülliken
F
4.4
Cl
3.5
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