BIOLOGIE CELLULAIRE. I-R APPEL SUR L ’ ORGANISATION DE LA CELLULE EUCARYOTE . L A MEMBRANE PLASMIQUE . La membrane plasmique est constituée de lipides membranaires, de protéines et de glucides. LES LIPIDES. -les phospholipides : ils sont amphipathiques (ou amphiphile), c’est-à-dire qu’ils possèdent une partie polaire et une partie apolaire, avec pour base le glycérol (pour les glycérophospholipides) ou la sphingosine (pour les sphingolipides). 1 -les glycolipides, qui peuvent être plus ou moins complexe, et qui résulte de l’association de lipide et de sucre. C’est aussi une structure amphiphile. -le cholestérol, petit lipide amphiphile de la famille des stérols. La bicouche lipidique est fluide. Les protéines peuvent s’y déplacer. En suivant les mouvements lipidiques, elles peuvent se déplacer par simple diffusion latérale ou effectuer des flip-flop, ce qui reste plus rare. 2 Dans la membrane on retrouve des radeaux lipidiques (lipid rafts). Il s’agit de régions riches en cholestérol et sphingolipides. A cet endroit là, on observe un épaississement de la membrane. C’est dans ces radeaux que l’on retrouve les ancres glycosyl-phosphatidylinositol (ancre G.P.I.). LA PERMEABILITE DE LA MEMBRANE. Les molécules hydrophobes et les petites molécules, non chargées comme l’eau, l’urée, le glycérol, passent facilement. Les molécules hydrophiles et les ions passeront moins facilement ou utiliseront des transporteurs (canaux, pompes…). 3 LES PROTEINES. Elles peuvent être associées à la membrane de différentes façons. On va voir leurs fonctions : -transporteurs (actif ou - enzymes. - récepteurs. -glycoprotéines passif). permettant des liaisons avec matrice extracellulaire, avec le cytosquelette… LES GLUCIDES. Les glucides sont très nombreux et il en existe une grande variété. On retiendra les glycolipides (ose associé à un lipide), les glycoprotéines (ose associé à une protéine), glycosaminoglycanes ou GAGs (hétéropolysaccharides formés par la répétition d'unités disaccharidiques, sulfatées ou acétylées), protéoglycans (protéine associées à un GAG). LE CYTOSQUELETTE. Il existe trois types de cytosquelette : les microtubules de tubulines α et β, les microfilaments d’actine, et les filaments intermédiaires. Les cytosquelettes assurent un grand nombre de rôles : ils maintiennent la forme de la cellule, permettent la motilité cellulaire, la ségrégation des chromosomes, le transport et le soutient d’organelles et de petites vésicules, les mouvements ciliaires et flagellaire, la connexion intercellulaire (jonctions GAP). 4 C OMPARTIMENTS INTRACE LLULAIRES ET VOIES DE SECRETION . LE NOYAU. Il renferme la quasitotalité de l’ADN (pas la totalité car une partie du génome est mitochondriale et plasmique pour les végétaux). Il est constitué d’une double membrane dont les bicouches lipidiques qui fusionnent au niveau des pores nucléaires. La membrane s’étend dans la cellule et se ramifie pour former le réticulum endoplasmique (R.E.). LES MITOCHONDRIES. C’est le siège de la production d’énergie par phosphorylation oxydative. LES PEROXYSOMES. Ils assurent la détoxification des molécules actives et toxiques pour les autres compartiments (comme le peroxyde d’hydrogène H 2O2 produit par la mitochondrie, ou comme certains acides gras). LE RETICULUM ENDOPLASMIQUE. Il s’agit du site d’entrée dans la voie de sécrétion. Il faut garder à l’esprit qu’il ne s’agit que d’un seul compartiment très ramifié. Il permet la synthèse et/ou la modification posttraductionnelle des protéines, et des lipides. Le R.E. joue aussi le rôle de réserve de calcium, rôle important dans les cellules musculaire par exemple. 5 L’E.R.G.I.C. (ENDOPLASMIC RETICULUM-GOLGI INTERMEDIATE COMPARTMENT). C’est le compartiment intermédiaire entre le R.E. et l’appareil de Golgi. Il permet le tri et le contrôle qualité des protéines provenant du R.E., à destination du Golgi. L’APPAREIL DE GOLGI. Il est responsable des modifications post-traductionnelles et de l’envoi des sécrétions à leur destination prévue. APRES L’APPAREIL DE GOLGI. Il est à noter que plus on avance dans la voie de sécrétion, plus le pH diminue. Parallèlement, la proportion de stérols membranaires, les épaisseurs de bicouche lipidiques, la concentration de calcium luminal libre et de sphingolipides augmentent. Une fois dans le réseau transgolgien, plusieurs voies de sécrétion sont possibles : -La voie lysosomiale. Le lysosome est un compartiment acide pour lyser des macromolécules en éléments plus petits (les protéines en acides-aminés, les acides nucléiques en nucléotides, etc). -La voie de sécrétion constitutive. Les sécrétions rejoignent la membrane plasmique. Cela permet le renouvellement de matériel de la membrane plasmique. -La voie de sécrétion régulée. Effectuée uniquement dans les cellules endocrines, ou neuroendocrines. Il existe une voie en sens inverse : l’endocytose. Les molécules endocytées vont dans un compartiment spécifique : l’endosome. De là, comme à partir du golgi il peut y avoir encore plusieurs voies… LES DIFFERENTS TYPES DE SECRETION : -l’endocrinie (action de la cellule sécrétrice à distance sur la cellule cible) -la paracrinie (action de la cellule sécrétrice au contact de la cellule cible), -l’autocrinie (cellule sécrétrice = cellule cible). La transmission de messages cellulaires se fait selon la séquence suivante: liaison ligandrécepteur recrutement de seconds messagers intracellulaires recrutement d’autres messagers intracellulaires recrutement d’autres messagers … exécution de l’information. 6 LES VARIATIONS CELLULES ANIMALES/VEGETALES. Il existe évidemment quelques différences (centrosome absents, plastes, vacuoles, et paroi chez les végétaux). Mais il y a quand même de nombreux points communs : mêmes organites, même fonctionnement ! II-S YNTHESE ET MISE EN CONFORMATION 3D DES PROTEINES . La synthèse de ces protéines se fait dans le ribosome. On incorpore d’abord la méthionine N-term, puis les autres acides aminés. L’avancée successive des acides aminés fait allonger la chaine. Ensuite, y a des protéines qui vont intervenir afin de faire acquérir sa structure 3D et de son orientation vers le bon compartiment, au polypeptide néosynthétisé. Pour ce, dans la structure primaire, on va reconnaitre des signaux. L A MISE EN CONFORMATION TRIDIMENSIONNELLE : LE « FOLDING ». Dans la structure primaire, on a une séquence d’acides aminés très différents : polaire, apolaire, acide, basique… Le folding consiste à replier la protéine de façon à ce que les acides aminés apolaires soient dirigés vers le centre et les acides aminés polaires soient vers l’extérieur 7 pour pouvoir interagir avec le cytosol aqueux. Plus la protéine est longue, plus ce sera compliqué. Parce que lorsque le folding commence, la protéine est toujours en synthèse, alors les derniers acides aminés apolaires vont peut-être interagir avec des partenaires hydrophobes dans la cellule. Ce qui peut faire précipiter la protéine, ce qui peut empêcher son bon repliement. Les agents responsables du folding qu’on peut rencontrer sont les suivants : -Nascent-polypeptide Asssociated Complex (NAC), qui se lie au ribosome, puis développe une affinité pour les polypeptides naissant, et bloque la liaison ribosome/ R.E. Elles n’iront pas dans la voie de sécrétion mais plutôt dans le cytosol. -la Hsp 70 (Heat Shock Protein 70), ou protéine chaperon, qui soutient la protéine en cours de synthèse. -les MSF, protéine chaperon qui oriente vers la mitochondrie. -les SRP (Signal Recognition Particul) qui se lie spécifiquement au Peptide Signal, qui arrête l’élongation, et qui dirige les polypeptides vers le R.E. (liaison avec RSRP), et permet l’entrée dans la voie de sécrétion. Le recrutement de ces agents dépend de signaux sur le polypeptide naissant. LES PROTEINES CHAPERONS. Large famille de protéines retrouvée dans tous les organismes. Les eucaryotes possèdent la plus grande diversité de protéines chaperons. Elles sont mises en évidence par élévation de niveau de synthèse suite à un choc de température (d’où le Heat Shock Proteins), Pour palier à la dénaturation des protéines par la chaleur, l’organisme synthétise plus de HSP. On en observe de même lors de fièvre, d’infection, de lésions neuronales ou du vieillissement, pour la même raison. ACTIVITE FAMILLE DES CHAPERONS. Elles servent aussi au désassemblage et la dénaturation ATP dépendante pour la dégradation des protéines (dé-folding). Elles servent aussi à la maturation des récepteurs aux hormones stéroïdes des transductions de signaux. Ces protéines chaperons sont utiles dans la prévention de l’agrégation et de la déstabilisation lors de chocs thermiques. En plus d’assurer le folding et elles sont responsable du contrôle qualité des protéines glycosylées dans le R.E. (la calnexine et la calréticuline). Il existe des HSP70, HSP40 (équivalent 70 chez les procaryotes) et HSP60… Elles assurent la stabilisation ATP-dépendante des régions hydrophobes exposées sur les polypeptides naissant. Elles aident à la mise en conformation tridimensionnelle des protéines néosynthétisées et à la translocation au travers des membranes. 8 ACTION DES HSP. Dès qu’une partie hydrophobe de protéine sors du ribosome, une protéine HSP vient cacher ce domaine hydrophobe, de manière ATP dépendante. Lorsque tout le peptide est sortit, il a plein de HSP collé sur lui. Soit il est en attente. Soit il se replie et relargue tous ses HSP. Les HSP 60, ou protéines tonneau, aident à se débarrasser des HSP70 et à tout replier, bien comme il faut. III-A DRESSAGE INTRACELLULAIRE DES PROTEINES . Deux scénario : la protéine est complètement traduite et foldée / ou la protéine transportée n’est pas encore terminée. Le premier scénario est retrouvé pour les protéines à destination du noyau, des peroxysomes et du cytosol. En ce qui concerne l’adressage vers les peroxysomes, on a repéré 2 types de signaux PTS (Peroxysomal Targeting Signal). Pour l’adressage cytosolique : il est dépendant d’interactions protéine/protéine ; lipide/lipide ; protéine/lipide. On peut retrouver : -un motif présent sur la protéine (domaine PH (PiP2), domaine SH2 (phospho-tyrosyl), domaine SH3 (proline riche)) -des phosphorylations (interférences stérique, changement de conformation, création de sites de liaison). 9 -des modifications lipidiques (myristilation [C14] glycine N-term ; ou farnésylation [C15] cystéine C-term). RECRUTEMENT D ’UNE PROTEINE PAR INTERACTION PROTEINE/PROTEINE. Un événement va créer des sites d’interaction spécifique sur les protéines. Une kinase vient phosphoryler une tyrosine formation d’un motif phospho-tyrosine SH2 vient se lier et activer l’adressage spécifique. RECRUTEMENT D ’UNE PROTEINE PAR INTERACTION LIPIDE /LIPIDE. Fixation de Ca2+. Modification de la conformation spatiale lipidique, exposition d’une partie lipidique spécifique fixation à la membrane par effet hydrophobe. 10 RECRUTEMENT D ’UNE PROTEINE PAR INTERACTION PROTEINE /LIPIDE. Les phospholipides membranaires peuvent jouer le rôle d’adaptateur. Ils se lient avec des protéines contenant des domaines PH (Pleckstrin Homology domain). D IRECTION LE NOYAU . Transport d’ARN, import de protéine (ADN polymérase, histone,) export de protéine (sous-unités ribosomiales) navette (protéine signal) (diffusion d’ions, métabolites). Pour aller du noyau au cytosol ou l’inverse on empreinte le pore nucléaire. LE PORE NUCLEAIRE . Le pore nucléaire correspond aux endroits où les deux bicouches lipidiques de l’enveloppe nucléaire se rejoignent. Il ne s’agit pas que de « trou », mais ils sont plein de protéine : les nucléoporines qui émettent des filaments coté cytosolique et un panier coté noyau. Ces nucléoporine sont caractérisées par la présence de motif FxFG. Le pore est ouvert à la libre diffusion pour les petites molécules (max 5kDa). A 20/40 kDa, la diffusion est impossible. Mais de très grosse molécule vont passer facilement à travers le pore. (+ de 100 kDa). C’est grosse molécule (des protéines, par exemple) on un signal qui permettent de rentrer par un autre moyen que la simple 11 diffusion passive : un transport facilité. Ce transport dépend des interactions adaptateur/transporteurs et est très spécifique, du fait qu’elle reconnait des signaux présents sur la protéine. Ça consomme de l’énergie. Ces signaux sont les suivants : NLS (Nuclear Localization Signal) ou NES (Nuclear Export Signal). Mis en évidence par des expériences de micro injection de protéines recombinantes et mesure de cinétique d’accumulation. Il existe plusieurs NLS. On ne retrouve pas vraiment de similitude : quelques motifs basiques, hydrophobe…La longueur est variable, plus ou moins espacé. RECEPTEUR/TRANSPORTEUR NUCLEAIRE. Transport des macromolécules au travers des pores par récepteur/transporteur spécifique : importine β (ou exportine)/ karyoferrine qui assurent la majorité des processus de transport : -elle se lie au cargo (protéine à transporter) par le domaine C-term (via NLS). -régulation de cette association par interaction avec une petite protéine G (RAN), via leur domaine N-term. -interaction avec les nucléoporine à motif FG constituant le canal du NPC. Il existe plein de petites protéines G dans la cellule. Ran, comme toutes les autres, a le même fonctionnement . Au repos, elle est souvent cytosolique, et lié au GDP. Elle s’active en échangeant son GDP avec un GTP. Cette activation peut être aidée par une GEF (il en existe plein de différentes, et on connait des protéines G pour lesquelles on ne connait pas la GEF). Une fois active, elle joue son rôle. Puis elle se désactive en hydrolysant le GTP en GDP (aidé par une protéine GAP).La GEF est bloquée dans le noyau, pour qu’il n’y ait que des RANGTP dans le noyau. La GAP est libre dans le cytosol pour qu’il n’y ait que des GDP dans le cytosol. On observe une vectorialité du transport. En suivant le gradient de RAN-GDP, la RAN avec cargo passe dans le noyau, se fait échanger le GDP et relargue le cargo. Pour les exportine, c’est le même fonctionnement, sauf que la RAN a une affinité avec le cargo, lorsqu’elle est liée au GTP. 12 Ce transport nucléaire est régulé par différents mécanisme (protéolyse, modification post-traductionnel, liaison avec un ligand). Parfois, la protéine est synthétisée, stockée dans le cytosol, puis quand on en a besoin, on l’emmène dans le noyau. C AS DU TRANSPORT D ’ UNE PROTEINE TERMINEE . Contrainte des machineries de translocation : Reconnaissance de motifs particuliers, assurer leur transport à travers la membrane sans compromettre l’intégrité du compartiment concernés, assurer le folding et la maturation dans la lumière du compartiment. Les HSP 70 maintiennent les protéines déroulées. Orientation vers la mitochondrie à l’aide de signaux et de récepteurs membranaires. Le transport à travers 2 complexe membranaire TOM et TIM. Une fois dans la mitochondrie, la protéine est prise en charge par d’autres chaperons. La protéine peut posséder des parties hydrophobes qui la fait s’arrêter dans la membrane. Soit la protéine interagit avec MSF (qui reconnaissent la protéine qui sort du ribosome et l’apporte à TOM70) ou a TOM20 qui reconnait un signal basique en Nterminal. Le motif très positif en N-terminal est tracté en suivant le gradient de charge entre l’espace inter-membranaire et la matrice. Une HSP70 mitochondriale se lie au peptide dès qu’il dépasse dans la matrice pour éviter le peptide de faire demi-tour. On coupe le signal N-terminal et (si la protéine est simple) elle se fold toute seule ou bien (si elle est plus compliquée) une chaperonnine (protéine tonneau) effectuera le folding. E NTREE DANS LA VOIE D E SECRETION . 13 LE RETICULUM ENDOPLASMIQUE. On marque, par fluorescence, le RE et la mitochondrie par un signal spécifique. On prend une photo des marqueurs du RE, une autre des marqueurs de la mitochondrie et une photo des deux. Et on peut voir les colocalisations protéiques. Contrainte d’entrée dans le RE. : Séquence signal, assurer transport à travers la membrane du RE (Sec61p complexe le translocon). (Protéine de la famille Sec= compose le translocon impliqué dans la sécrétion), on coupe la séquence signal, et on assure la mise en conformation de la protéine (peptidase du signal, BiP…). L’entrée dans le RE peut être post ou co-traductionnelle. Mais chez les eucaryotes, la translocation est dans la grande majorité des cas co-traductionnelle. Sec est associé à la Signal Peptidase (SP) et à l’oligo-saccharyltransférase (OST). Le ribosome fait sortir une protéine qui a à son extrémité N-terminal le Peptide Signal, qui sera reconnu par la SRP. Il y a ensuite liaison ribosome/peptide/SRP/RE, ce qui interrompt la synthèse de la protéine. Dans un premier temps, le pore n’est pas ouvert à la libre diffusion, le translocon est fermé à l’intérieur par BiP, qui est lié à la SP. Ensuite il y a hydrolyse de GTP au niveau du complexe ribosome/peptide/SRP/RE, ce qui libère la SRP et fait reprendre la synthèse. En s’allongeant, la protéine avance dans le translocon, se fait lyser le Peptide Signal par la SP, et arrive à la rencontre de la BiP qui bouche le pore. Les deux se lient, et BiP agit alors comme une protéine chaperon. Un autre Bip arrive derrière et se lie à la protéine en synthèse, etc. Jusqu’à ce qu’on ait un peptide complet, pris en charge par des BiP chaperons. Une fois dans les RE les protéines pourront y résider (si elle joue un rôle dans le RE, genre BiP ou SP) ou en sortir (soit si elle doit continuer dans la voie de sécrétion soit parce que c’est une protéine trop mal faite et non-gérable par la machinerie de sécrétion et direction contrôle qualité/destruction dans ce dernier cas) 14 IV-D U RE A LA MEMBRANE PLASMIQUE : L ’ EXOCYTOSE . Formation des vésicules. En même temps que les vésicules bourgeonne de sa membrane donneuse (et recrute à l’extérieur, des protéines nécessaires au transport), on recrute les protéines qu’on va y empaqueter. Grâce à des interactions spécifiques protéine/protéine, la vésicule va au bon endroit. Lorsque la vésicule est à proximité d’une membrane, les lipides fusionnent. Soit il y a libération de protéine dans la lumière du compartiment receveur, soit, le fret est membranaire et les deux membranes se lient et il y a intégration de protéine membranaire. Sur la membrane, il y a des protéines G, qui recrutent des protéines manteaux (genre clathrine). Ces dernières entrainent la courbure de la membrane, à tel point qu’une vésicule se forme. Parfois les vésicules se forment de par la composition lipidique : des lipides ont une forme de « cône ». Lorsque beaucoup de ces lipides se réunissent, ça forme une courbure. Les protéines manteaux et adaptatrices lient le domaine cytosolique de protéine membranaire fret ou des récepteurs de fret soluble. Ces différentes disposition se fait selon la présence de motif particulier sur le fret. 15 L’adressage de protéine se fait par l’intermédiaire de protéines SNARE : les V-SNARE et les T-SNARE. Les Vesicul-SNARE sont dans la membrane de la vésicule et les Target-SNARE sont sur le compartiment receveur. Chaque type de V-SNARE de réagit qu’avec un seul type de T-SNARE. Les SNARE marchent par couple un seul T correspond à un V. Lorsqu’elle se lie, il y a changement de conformation, ce qui induit le rapprochement entre la vésicule et la membrane du compartiment receveur. P RINCIPALES MODIFICAT IONS DES PROTEINES D ANS LE RE. Formation de ponts disulfure (grâce à la Protein Disulfide Isomerase). (Spécifique au RE) Arrangement 3D. (Spécifique au RE) Assemblage de sous-unités. (Débutent dans le RE, mais sont essentiellement golgienne) Addition et maturation des oligosaccharides. (Débutent dans le RE, mais sont essentiellement golgienne) Clivage protéolytiques spécifiques. (Débutent dans le RE, mais sont essentiellement golgienne) LA GLYCOSYLATION. Pas seulement chez les eucaryotes. On distingue la O (sérine ou thréonine) et la Nglycosylation (sérine ou thréonine des motifs NXS/T). Cette dernière est surtout au niveau du RE. L’oligosaccharide est sur le feuillet interne du RE (porté par le dolichol-phosphate). L’OST transfert ce motif sucré sur le site NXT/S. Cette glycosylation est importante pour le transport (vers le lysosome) la mise en conformation 3D, protection contra la protéolyse, adhésion cellulaire. 16 Les sucres sont greffés tôt sur la protéine, et ils continuent après à être modifiés, avant de pouvoir sortir du RE. Ces sucres vont participer au folding des protéines. De manière co-traductionnelle, on greffe plusieurs motifs sucrés sur la protéine. On voit l’intervention de lectines : protéines chaperons (on en verra deux : la calnexine liée à la membrane et la calréticuline dans la lumière du RE). Ces deux protéines interagissent avec les sucres. Sur la partie cytosolique de la calnexine on voit un motif KKXX, qui permet la rétention dans le RE : la liaison avec les molécules manteaux pour la formation de vésicules. 17 MECANISMES DE RETENTION DANS LE RE. Lorsqu’on est une molécule résidente du RE et qu’on s’est retrouvé par accident ailleurs, on sera récupéré, par l’intermédiaire d’un motif KDEL et d’un récepteur au KDEL. Par exemple, la molécule en question se retrouve dans le Golgi. Sur la membrane du Golgi, on a une protéine transmembranaire : un récepteur KDEL. La molécule se lie au récepteur, qui de l’autre côté de la membrane se lie à des molécules de transport vésiculaire. Formation de vésicule avec notre protéine intruse dedans et retour au RE. Une fois dans le RE, le pH est différent, il y a rupture des liaisons électrostatiques et libération de la molécule chez elle : dans le RE. On voit souvent la même chose entre le RE et l’ERGIC. Si la molécule est membranaire, on voit le motif KKXX. De même, la calnexine effectue des cycles entre ERGIC et RE. D’un autre côté, tant que la protéine n’est pas correctement foldée, ou que ses sucres ne sont pas maturés, la calnexine ne se détache pas de sa protéine. Résultat, une protéine non-terminée qui sortira du RE, y reviendra pour être bien foldée, etc. Si la protéine n’arrive vraiment pas à être bien foldée, on va la faire ressortir par un translocon (rétrotranslocation) et on arrive dans le cytosol. Une fois là, la protéine va subir une 18 poly-unbiquitiniation, réalisée par des enzymes d’ubquitinisation. Le protéasome va reconnaitre ce motif poly-ubiquitine. Le protéasome est spécialisé dans la lyse protéique. L’ APPAREIL DE G OLGI . Maturation des glycosylations, endoprotéolyse, sulfatation de protéines, adressage des protéines. Et ce, par l’intermédiaire de protéines résidente du Golgi (qui sont toutes membranaire). Comment trier ces protéines de celles qui doivent passer ? La méthode de trie par médiation lipidique. Plus on avance dans la voie de sécrétion, plus les membranes contiennent des stérols et des sphingolipide et donc plus les membranes sont épaisses. Certaines protéines membranaires ont un domaine membranaire trop petit, et ne peuvent pas entrer dans la membrane du Golgi. 19 La méthode d’oligomérisation. Parfois de nombreuses protéines membranaire forment des complexes et sont toutes colées les unes aux autres. Mais ces complexes sont trop gros pour rentrer dans une vésicule de transport, et donc on avance plus et donc on s’arrête là. LA MATURATION PAR PROTEOLYSE. La majorité des hormones peptidiques et des neuropeptides synthétisées sous forme de précurseurs inactifs. La libération des peptides biologiquement actifs par maturation protéolytique du précurseur. La coupure est réalisée par des convertases de pro-hormones (PC). Par exemple la pro-insuline, des ponts disulfures ont été réalisés dans le RE, et on a des protéases qui arrivent et coupent un certain domaine entre les ponts disulfures. 20 MATURATION DES HORMONES POLYPEPTIDIQUES. Une fois qu’on a coupé une partie du précurseur, le peptide n’est pas toujours actif. Si on fait agir une carboxypeptidase, on l’active. Puis soit on rajoute un groupement amide, soit on greffe un groupement acétyle pour protéger le peptide. TGN : CARREFOUR D’ADRESSAGE DES PROTEINES. Motif mannose 6-phosphate lysosome. Qu’en est-il pour les sécrétions constitutive et régulée. LA VOIE CONSTITUTIVE. Présente dans tous les types cellulaires, flot continu de vésicule qui fusionnent avec la membrane plasmique dans un processus indépendant du calcium. Sécrétion réalisée en quelques minutes. Approvisionne la membrane plasmique en protéines membranaires et en lipides. Exocytose exclusivement contrôlée au niveau de biosynthèse des produits à sécréter. LA VOIE REGULEE. Spécifique de la cellule endocrine, neuroendocrine ou neuronale. Ces dernières ont deux voies régulées constituées de : -vésicules synaptiques contenant de des neurotransmetteurs -granules de sécrétion (idem cellules endocrines) contenant des neuropeptides. Sécrétion dépendante de calcium et déclenchée par des sécrétagogues chimiques ou un influx électrique. Protéines sont stockées/concentrée très longtemps dans des granules de sécrétion. 21 ADRESSAGE VERS LES LYSOSOMES : SIGNAL MANNOSE 6-PHOSPHATE. La protéine est glycosylée. Les sucres seront maturés en mannose 6P. Le tout se retrouve dans le réseau trans-golgien. Là, on a un récepteur transmembranaire, qui réagit avec le mannose 6P du côté luminal et qui se lie à des protéines manteaux (clathrine) du côté cytosolique. Une fois dans l’endosome tardif, la liaison entre le motif mannose 6P et le récepteur membranaire se rompt à cause du pH plus acide. Les récepteur reforment des vésicules vides et retourne au Golgi (recyclage). 22 L A MATRICE EXTRACELLULAIRE . Site : http://nephi.unice.fr/gounon Mot de passe: GAB32adu Login: etgounon R ELATION DES CELLULES AVEC LA MATRICE EXTRACELLULAIRE . Dans les tissus organisés comme les organismes pluricellulaires. L’espace en dehors de cellules est composé de la MEC. Fraction variable. Chez les vertébrés, c’est un volume tissulaire important formant le tissu conjonctif. La matrice extracellulaire est composée de trois grands types de macromolécules : Les fibres de collagène. Les glycoprotéines (phénomène d’adhésion avec entre autres la fibronectine et les laminines). Des polysaccharides, des protéoglycanes, des glycosaminoglycanes (formation de gel hydraté qui sert de système de remplissage par rétention d’eau). Ces molécules sont produites par des cellules spécialisées, dont la plus représentative est le fibroblaste. Le fibroblaste se trouve dans la MEC, et joue un rôle essentiel dans la formation de la MEC. On trouve aussi des cellules dérivées : les chondroblastes, les ostéoblastes. Certains types cellulaires ont une interaction avec la MEC, par le biais de la lame basale. Entre 70 et 75 nm. La lame basale permet la reconstitution de peau (problème chez les grands brulé : lame basale détruite, pas de reconstitution adaptée de peau). Toutes les cellules, stable ou mobile possèdent sur la membrane plasmique des molécules de reconnaissance et d’interaction avec la matrice extracellulaire. On trouve surtout des Substrate Adhesion Molecule (SAM). On note deux familles d’enzymes : -Matrix Metallo Proteases (MMP) -A Disintegrin And Metalloprotease (ADAM) LA POLARITE CELLULAIRE. C’est la capacité des cellules à organiser leur espace (avoir un haut et un bas). EXPERIENCE SUR LES CELLULES DE LA THYROÏDE. Les cellules thyroïdiennes formes des acini (des sphères). Les cellules sont liées par des jonctions étanches pour bien délimiter l’espace du lobule thyroïdien. Ces cellules reposent (à l’extérieur) sur la lame basale. Et de l’autre côté de cette lame basale, on a la matrice extracellulaire. Dans cette matrice extracellulaire, on trouve les vaisseaux sanguins. Il va falloir mettre en place des communications entre les vaisseaux sanguins et les acini. 23 On met les follicules thyroïdiens en présence d’un chélateur de calcium et de collagénase dans un tube à essai. On secoue et on se retrouve avec des cellules individualisées. Elles sont devenues bien ronde, sans polarité. On met ces cellules en culture avec du Ca2+. Les cellules vont se déposent au fond de la boîte, formant un tapis de cellules. Toujours pas de polarité, pas de jonction, rien. D’autre part, on prend du collagène. On l’isole et le dépose sur le fond de la boîte avant d’ajouter les cellules. Les cellules reconnaissent le collagène comme indicateur du pôle basal. Elles vont se polariser et forment des jonctions. Si maintenant on rajoute du collagène par dessus les cellules, elles vont maintenant être entourées de collagène. Elles vont reformer in-vitro des lobules. Exactement comme dans la glande thyroïde. Si on met des cellules isolées, sans collagène dans une boîte, qu’on agite et qu’on ajoute du Calcium cette fois. On va avoir des micro-follicules (plus petit que dans la glande thyroïde), avec cette fois des jonctions serrées vers l’extérieur du follicule (normalement ils sont à l’intérieur). De plus, on se retrouve avec le pôle basal des cellules vers l’intérieur du follicule (normalement vers l’extérieur). Micro-follicule à polarité inversée. Si a tout ça, on rajoute du collagène, la polarité se rétablie : les jonctions et les pôles basaux et apicaux des cellules reprennent leur place. Ces expériences mettent en évidence l’importance de ce tissu acellulaire dans la formation des tissus. L ES CONSTITUANTS DE L A MATRICE EXTRACELLULAIRE . Chez une humains moyen, le collagène représente 25% du poids total, pour le collagène de type 1 (il existe plusieurs types de collagène). Le collagène apparait en microscopie, comme une longue fibre striée. La striation a une périodicité d’environ 75 nm. Le collagène est sécrété par le fibroblaste. Il est composé de collagène I et d’élastine. La capacité d’élongation de l’élastine est de 700 fois sa propre taille sans rupture. On part d’une chaine d’α-collagène. Elle va subir des N et des O glycosylation. Puis elle va s’emmêler avec deux autres fibres (trimère). On va couper leurs extrémités N et C terminales. On se retrouve avec une fibre de 300 nm. Ces fibres se polymérisent d’extrémité en extrémité 24 pour former des fibrilles. Puis plusieurs longues fibres vont s’associer l’es une à côté des autres pour former une fibre de collagène. Mais elles seront un peu décalées. Le décalage est de 67 nm. Pour le renouvellement du collagène, on a le polynucléaire et le macrophage qui sert à la dégradation. La régulation de la production du collagène se fait par l’intermédiaire d’hormones de croissance, en particulier les cytokines. A la suite d’une opération, on peut avoir une lésion du derme et de l’épiderme. Il faut que ça cicatrise. Parfois, on aura la formation de cicatrice chéloïde, cicatrice dure, et émergente, susceptible de faire des brides (ponts entre deux compartiments). Avec le temps, le collagène est de moins en moins renouvelé, d’où l’apparition de rides. La fibre de collagène est souple, quand on la plie perpendiculairement à son axe. Par contre quand on tire sur ses deux extrémités, elle est particulièrement résistante. La fibre d’élastine est très souple et donne sa souplesse au collagène, en interagissant avec le collagène de type I. L’élastine est le complément d’élasticité du système. Une molécule d’élastine fait en moyenne 70 kDa. Elle est riche en proline et en glycine. Le collagène est renouvelé en permanence. Chez les humains, il est renouvelé tous les deux mois. Destruction par les PNN, et d’autres cellules qui produisent des collagénases. Les faisceaux de collagène sont dans un réseau de fibres élastiques (qui doivent être colorées pour être vues). Les deux permettent une grande souplesse et une grande résistance. Le principal composant des fibres élastiques est l’élastine, petite protéine non-glycosylée. Les liaisons covalentes entre fibres élastique et collagène se font par l’intermédiaire de desmosine (lysine modifiée), qui est très dure à lyser. La demi-vie de l’élastine est de 70 ans (renouvellement très lent). L’élastine est lysée par l’élastase qui appartient à la famille des MMP. La fibronectine présente des sites de liaisons au collagène. En fait c’est une protéine dimérique avec des sous-unités reliées par des ponts disulfures, sur chaque monomère on a un site de fixation au collagène, un site de liaisons avec les integrines, un site PAG. Elle assure la liaison entre matrice extracellulaire et cellules. L’eau de la transpiration vient de la matrice extracellulaire. Ainsi, les grands brûlés perdent beaucoup d’eau. La fibronectine est fournie par les cellules en contact avec la matrice extracellulaire. La fibronectine est lysée par les MMP. Les migrations de cellules (mise en place du système nerveux…) se fait à l’aide la fibronectine, qui sert de « rail » aux cellules qui doivent se déplacer. Les polysaccharides (ou glycosamino-glycanes ou GAGs) sont très importants et présents dans la matrice extracellulaire. On a souvent un sucre de la chaine qui est aminé et sulfaté. Ils occupent généralement de grands espaces, parce qu’ils ne peuvent pas se plier (chaine carbonée inflexible). L A LAME BASALE . 25 Elle est composée d’héparan-sulfate, de collagène de type IV, de fibronectine et de laminine (entre autres). Dans la lame basale on distingue 3 zones : -une zone claire et supérieure : la lame claire (ou lamina lucida). -en dessous : la lamina densa. -et au plus profond : la lamina fibroreticularis. Des filaments d’ancrage vont des cellules à la lamina densa. Cette dernière est formée de collagène de type IV (pas de fibre, pas de strie). Ça forme un réseau de molécules, une sorte de contreplaqué. Souple et résistant. On trouve la lame basale sous tous les épithéliums, sous les cellules endothéliales, autour de toutes les cellules musculaire squelettique, autour de fibres nerveuses myélinisées. La laminine se trouve dans la lame basale (à ne pas confondre avec les lamines du cytosquelette). Elle est formée de trois chaines qui s’organisent en forme de petite croix. On a deux sites de liaisons aux collagènes IV aux extrémités des bras courts de la croix, un site de fixation aux intégrines à l’intersection et un site de liaison au PAG à l’extrémité de la grande partie de la croix. La laminine est synthétisée par les fibroblastes et par les cellules qui sont au contact de la lame basale. Les intégrines sont incluses au travers de la membrane des cellules. Elles se lient avec de la fibronectine et des laminines. La laminine se lie avec le collagène de type IV A l’intérieur de la cellule, les intégrines sont coiffées par un complexe de protéines associées. Ces complexe sont liés à de l’actine et à des cyto-kératines. EXPERIENCES : Entre l’épiderme et le derme on a la lame basale. On les sépare, on « tue » le derme et on recolle. On attend. Parallèlement on associe de l’épiderme à du derme vivant retourné. Dans ce dernier cas, le derme se repolarise dans le bon sens. Dans le cas du derme tué, s’il est remis normalement ou dans le mauvais sens, on a reconstitution d’une lame basale incomplète, en outre la liaison entre l’épiderme le derme tué est faible. Dans le cas d’une brûlure au deuxième degré étendue, on ne peut pas compter sur les bords de la plaie pour la cicatrisation. Dans ce cas, on doit remettre de la peau, là où c’est brûlé. Soit on prend de la peau animale et on la met sur du collagène le tout sur la peau brûlée. Soit on prend quelques cellules de peau ailleurs, on les fait un peu pousser in-vitro et on les colle, mais dans ce cas, vu que le derme est tué, on a une faible liaison. Donc on ajoute des pansements de compression. La lame basale est le lien entre les tissus non-vascularisés et les tissus vascularisés. EXEMPLE DE VILLOSITES INTESTINALES : Les entérocytes sont synthétisés à la base des villosités, et ils se déplacent petit à petit pour monter tout en haut de villosités. Arrivés en haut, ils meurent. 26 L ES JONCTIONS CELLULA IRES . L’évolution a permis la spécialisation des cellules, permettant la formation d’organe. La matrice extracellulaire lie les cellules et joue un rôle mécanique, et de transport. On va voir les CAM (Cellular Adhesion Moleculs), qui permettent aux cellules de s’identifier entre elles. Les interactions de la cellule avec la matrice extracellulaire se fait par l’intermédiaire de récepteurs sur la membrane plasmique. Un organe est une architecture complexe et implique un grand nombre de types cellulaires. L’arrangement tridimensionnel de l’organe dépend des interactions sélectives de cellules d’un même type. Les jonctions cellulaires sont assez complexes mais on peut les simplifier en un schéma général. En partant de l’extérieur on observe : un ligand externe ; un domaine intégral membranaire ; des molécules de liaisons ; et le cytosquelette. Les protéines extracellulaires sont responsables des liaisons homophiles et hétérophiles. EXEMPLE DES CELLULES EPITHELIALES INTESTINALES. On des jonctions serrées au niveau de la partie profonde des villosités. Elles assurent l’étanchéité. Ensuite deux membranes cellulaires s’écartent un peu, pour laisser place à des jonctions adhérentes, avec des protéines de liaisons présentant des domaines extracellulaires assez grands qui se lient entre elles et avec l’actine du cytosquelette. On a un système ressemblant : le desmosome où on a une liaison avec les filaments intermédiaires. Ces trois jonctions forment le complexe de jonction. Plus profondément on a un type de jonction particulièrement serrée : la GAP jonction (ou nexus). Ces jonctions gèrent le passage de petites molécules. Plus profondément on arrive à la lame basale où les entérocytes sont liés à la lame basale par des hémi-desmosomes. LA JONCTION SERREE . 27 Deux types de protéines sont impliqués dans ces jonctions étanches : les claudines et les occludines. Ce sont des protéines polytopiques. Deux cellules mises côte à côte, et possédant dans claudines et des occludines qui se lient de façon homophiles. Lorsque la liaison est effectuée il y a un resserrement de l’espace entre les cellules. Dans une jonction serrée, il y a une succession, un alignement de claudines/occludine s sur une longueur d’environ 6 µm. Les parties intracellulaires se lient en un maillage tendu, ce qui a tendance à faire totalement disparaitre l’espace extracellulaire. Un épithélium repose sur un cadre protéique percé de trous. Si entre le cadre et les cellules, on met du collagène, il y a formation de liaisons entre épithélium et collagène pour former la lame basale. A l’intérieur du cadre, au dessus du pôle apical des cellules, et à l’extérieur du cadre, dans le milieu externe on met deux liquides différents. On mesure la résistance électrique avec un ohmmètre, qui correspond à l’étanchéité. On remarque que plus il y a d’alignements, plus la jonction est étanche, pus la résistance est élevée. 28 Les jonctions serrées peuvent provoquer un gradient de concentration. Comme le glucose qui vient de l’extérieur qui rentre dans la cellule et qui ressort de l’autre côté, ne peut pas retourner vers son origine en passant entre les cellules vu qu’elles sont liées par des jonctions serrées. LES JONCTIONS ADHERENTES. Les jonctions adhérentes, ou jonction intermédiaires ou zonulaires. Les protéines adhérentes sont attachées au cytosquelette qui est lié à des villosités membranaires. Les protéines de liaison sont composées d’un domaine membranaire, d’un domaine intracellulaire et de polymère de motif répétés dans l’espace intercellulaire. Entre chaque motif, on trouve des domaines d’interaction avec le calcium. Dans la cellule le domaine transmembranaire se lie à un complexe de liaison qui sert d’adaptateur avec le cytosquelette. Chaque partie extracellulaires interagiras de façon homophile et tête-bêche avec la partie extracellulaire d’autre protéines d’adhésion. Ces protéines s’appellent les cadhérines. Leur fonctionnement est régulé par la concentration en calcium. Il existe différents type de cadhérines (les n-cadhérines dans les neurones ; les VE-cadhérine pour vasclar-enodthelial pour tous types de vaisseaux ; la pcadhérine des cellules placentaires et quelques épithélium). Les molécules du complexe de liaison sont surtout des caténines. EXPERIENCE. On cherche à savoir si les cellules L (dérivées des fibroblastes) produisent des caténines. On met des cellules exprimant la N-cadhérine et des cellules exprimant l’E-cadhérine et on 29 secoue. On se rend compte que toutes les cellules à E-cadhérines se sont regroupées en un ilot entouré de cellule à N-cadhérine. Les interactions homophiles de cadhérines permettent la formation de feuillets. Les cellules qui expriment la même quantité de cadhérines se regroupent entre elles. LES DESMOSOMES. On a aussi des cadhérines, et des plakoglobines qui forment une plaque d’adhésion cellulaire et permettent l’ancrage de filament de cytokératine (remplace le complexe de liaison). On trouve aussi des desmo-plakines qui on deux têtes d’un côté et deux de l’autre. Deux têtes se lient à des cadhérines et les deux autres avec le cytosquelette. On retrouve solidité et souplesse. Les cadhérines sont en fait des desmo-collines et des desmo-gléines, qui se reconnaissent de façon homophiles. LES HEMI-DESMOSOMES. On a une plaque intracellulaire sur laquelle s’ancre les filaments intermédiaires. La plaque s’appuie sur la membrane cellulaire et s’y fixe par l’intermédiaire d’intégrines. Les hémidesmosomes sont très dynamiques et peuvent se dissoudre et se former très vite. C’est très utile lors de divisions cellulaires. Aux jonctions entre deux cellules, on trouve souvent des desmosomes. A la base de ces cellules, on trouve des hémi-desmosomes qui forment des bandes d’attachement avec la lame basale. Les desmosomes sont plutôt localisés, les hémi-desmosomes ont tendance à s’étaler. 30 LES GAP-JONCTIONS. Ces jonctions sont faites à partir de protéines intégrales de membrane qui forment de connexons. Ces protéines sont des connexines. Entre deux cellules on a un espace moyen de 20 nm. Dans les zones où on a ces jonctions, l’espace est réduit à 3 nm ! Des protéines transmembranaires sont reliées entre elles et laissent un petit trou de moins de 1,5 nm. Qui va permettre le passage de solutés, d’une cellule à l’autre, en se liant à l’hémi-canal de la cellule voisine. Si on se place dans la cellule, on regarde les connexines, vues du dessus. Le tube est composé de 6 sous-éléments. A haute concentration, le calcium (ou bien à bas pH), le connexon se tend, s’enroule et diminue le diamètre de l’hémi-canal. La jonction GAP contient plusieurs milliers de connexons. Elles permettent le maintient de l’homéostasie. Les connexines existent sous différentes formes. Les différentes formes peuvent s’associer pour former un canal adapté à la fonction qu’il doit assurer. 31 EXPERIENCE. On a des jonctions GAP entre deux cellules. On injecte des molécules fluorescentes de différents poids moléculaires, dans l’une des deux. On remarque qu’à 100 Da, ça passe d’une cellule à l’autre. A 1000 Da, ça passe aussi. Quand on arrive à 20000, ça ne passe plus. On remarque que le poids limites moyens des connexons est de 5000 Da (neurotransmetteur, ATP, sucre, AMPc, etc.). En présence de calcium à haute concentration, aucune des molécules ne passe. LES INTEGRINES Les intégrines sont toute une variété de molécules qui ont à peu près la même structure/fonction. -on a toujours un domaine intégral, en travers de la membrane. -on a un domaine cytoplasmique C-terminal, qui est un domaine d’attachement. -un domaine extracellulaire qui finira par une « raquette » où on trouve 1, 2, 3 ou 4 site de liaisons par des cations divalents (dont le calcium). Sur le « manche de la raquette » on a un domaine de répétition riche en cystéine. Elles sont composées de taline, d’α-actinine, et de filamine. Sous l’effet d’une activation (hormones, etc.) du récepteur, on va avoir formation d’un messager secondaire qui va activer les intégrines. La partie extracellulaire de l’intégrine va voir sa conformation modifiée et va permettre la liaison avec la matrice extracellulaire. Les IgCAM (ou sélectines) permettent l’adhérence entre cellules de même type. Le bras Ig, qui dépasse de la « raquette » permet la liaison homophile. On les appelle sélectines parce qu’elles permettent la « reconnaissance » de cellules qui expriment le même type de CAM. 32 On a les N-CAM pour le système nerveux. Les leucocytes on la capacité de passer de l’intérieur du système vasculaire, vers l’extérieur sans causer d’hémorragie. Les cellules des vaisseaux sont liées les unes aux autres sans laisser d’espace. Lorsqu’il y a inflammation, les leucocytes passent : c’est le phénomène d’extravasation (ou emigration en anglais). Les cellules endothéliales sont liées par des Ig-CAM. On a des Ig-CAM (petits trucs verts sur le schéma) sur les cellules endothéliales, et sur le leucocyte on a des sélectines (jaunes), des intégrines (rouge) et un récepteur au PAF (Facteur d’Activation des Plaquette en anglais Platelet Activation Factor). Dans le cytoplasme de la cellule endothéliale on a des vésicules pleines de P-sélectine. Lors de la réaction inflammatoire, ces P-sélectines sortent et restent fixées à la membrane Elles vont se lier avec les sélectines du leucocyte. Le leucocyte arrête donc de se déplacer et se fixe. C’est le phénomène de trapping. Le PAF synthétisé par la cellule endothéliale se fixe au récepteur du PAF. Ce qui entraine, à l’intérieur du leucocyte, l’intervention d’un messager secondaire (AMPc), qui active les intégrines. 33 Enfin, elles se fixent aux Ig-CAM de la cellule endothéliale. Le leucocyte s’aplatit contre la paroi vasculaire. Le leucocyte roule sur la cellule endothéliale en gardant toujours au moins une intégrine fixée, c’est le phénomène de rolling. On assiste ensuite au passage du leucocyte entre deux cellules de la paroi vasculaire, c’est l’extravasation ! En gros ça donne : 34 L E CYTOSQUELETTE . I NTRODUCTION . Les microfilaments d’actine, formés de deux brins de polymère d’actine globulaire (actine G). Pour marquer les MF on utilise une drogue la phalloïdine. Les MF forment des faisceaux Ils sont enrichis dans les muscles, dans les microvillosités (comme dans les cellules épithéliales intestinales)… (fibres de stress, ou fibres contractiles). Les filaments intermédiaires sont plus gros que les MF. On a des filaments qui « s’entortillent » en corde. Ils sont différents selon les types cellulaires. Les microtubules sont des tubes composés d’hétéro-dimère de tubuline α β et. C’est le plus gros élément du cytosquelette. F ONCTIONS DU CYTOSQUE LETTE . Soutient de la membrane plasmique des cellules. Maintiennent la forme des cellules. Permettent le déplacement des cellules et guide les organites intracellulaires en déplacement. Même si le terme « squelette » évoque quelque chose de fixe, on a à faire à des structures particulièrement variables et dynamiques. On va étudier la régulation de la dynamique du cytosquelette. Les microfilaments sont très importants pour le maintient de la forme des cellules en dépit des pressions. Comme les érythrocytes sont souples et rigide à la fois grâce aux microfilaments). La déformation plaquettaire est aussi due aux microfilaments. Les mouvements cellulaires sont aussi assurés par les microfilaments (même s’ils sont assez lents en général, ils on bien lieu et sont indispensables au développement embryonnaires, à 35 la réponse immunitaire). La rapidité est du à une bonne coordination entre la protrusion de la membrane vers l’avant (microfilaments) et la propulsion des corps cellulaires. On a aussi des mouvements intracellulaires d’organites (parfois certaines petites bactéries utilisent les Les microtubules assurent la mobilité des cils et des flagelles (épithélium pulmonaire, spermatozoïde…). Ils interviennent lors de la division cellulaire, avec la formation des fuseaux mitotiques. On a aussi une influence des mouvements des organites. Les filaments intermédiaires assurent le support mécanique des cellules et des organites (voir lamines du noyau) et la cohésion cellulaire dans les tissus (jonction cellulaires, contact avec la matrice extracellulaire). Ils interviennent aussi dans l’architecture de la cellule (neurofilaments dans les axones). Ils sont associés aux microfilaments. Ils interviennent dans l’extravasation, en permettant la déformation du leucocyte lors de sa sortie. Ils jouent un rôle dans la signalisation des voies de signalisation. S’ils sont liés aux récepteurs membranaires, ils vont réguler leur densité et leur fonction (message liaison avec récepteur transmission intracellulaire du message le long des filaments intermédiaires). Si le message utilise une protéine intracellulaire, la protéine risque de se fixer aux filaments intermédiaires plutôt qu’à l’organite cible (inhibition). 36 I- L ES PROTEINES ASSOCIEES AUX MICROTUBULES . Les MAPs (Microtubules Associated Proteins). S’associent latéralement à) la paroi des microtubules et leur confère des propriétés particulières. On a des MAP structurales et des MAPs motrices. Les MAPs structurales : -organisation, modelage des réseaux de microtubules (MAP d’assemblage) -régulation des la polymérisation stabilité des microtubules stabilisantes/déstabilisante) (MAP Les MAPs motrice : -déplacement des organites -régulation de l’instabilité des microtubules. I-1. MAPS STRUCTURALES. A- MODELAGE, ORGANISATION DES RESEAUX DE MICROTUBULES PAR LES MAP D’ASSEMBLAGE. Elles ont un domaine en saillie et un domaine au contact avec le microtubule. Les domaines en saillie déterminent la distance entre chaque microtubule. Si on fait surexpirmer une certaine MAP, on va assister à l’organisation spatiale des microtubules. On a deux types de MAPS d’assemblage : -MAPs 1A 1B 1S -MAPs 2 4 et tau Les MAPs 1 sont des longue structures filamenteuse (1A et 1B sont dans les axones et dans les dendrites des neurones ; 1S dans tous les autres types cellulaires). Elles sont structurellement proches. On a synthèse d’un précurseur qui va être clivé en une chaine lourde (site de fixation aux microtubules et aux microfilaments) et une chaine légère. Les chaines légères interagissent avec les chaines lourdes des autres protéines. Les MAPs 2, 4 et tau possèdent une même séquence de 18 acides aminés répétés 3 à 4 fois, dans leurs domaines de liaison aux microtubules. MAP 2 n’est que dans les dendrites (ponts entre microtubules et filaments intermédiaires). MAP 4 est associés aux microtubules pendant l’interphase et la mitose dans les cellules non-neuronales. Tau se retrouve dans les axones et les dendrites, il accélère la polymérisation et organise les microtubules en épais faisceaux stable. 37 Si on fait surexprimer du tau dans une cellule non-neuronale, on va avoir formation de prolongements. Si on inhibe tau dans un neurone, l’axone disparait. B- REGULATION DE LA DYNAMIQUE DES D’ASSEMBLAGE ET DE DESASSEMBLAGE DES MICROTUBULES. 1- Substance chimiques affectant les microtubules. (Attention, on parle de drogues utilisées en labo pour l’étude du cytosquelette et les traitements.) -le taxol : provient de l’if du Pacifique, il stabilise les microtubules (ce qui va engendrer la division cellulaire, tout comme la déstabilisation des microtubules avec d’autres drogues). -colchicine, colcémide, vinblastine, vincristine, ou nocodazole: se fixe sur les sous unités et empêche la polymérisation (augmentation de la polymérisation). 2-Les MAPs d’assemblage. (Attention, on parle de molécule endogène, produites par l’organisme.) Les MAPs d’asemblage qui se fixent latéralement sur les microtubules sont aussi stabilisantes. Elles inhibent la dépolymérisation en empêchant les protomères de tubuline de quitter le centre et les extrémités des microtubules. Certaines accélèrent la polymérisation comme tau, dans les cônes de croissance des neurones (cf TD3). MAP2 rajoutées à une solution de tubuline accélère la nucléation (initiation de la formation de microtubules). 3-Les voies de signalisation. La phosphorylation ou la déphosphorylation des MAPs régule leur fixation aux microtubules (les MAPs déphosphorylées se fixent aux microtubules, les stabilisent et provoque leur élongation, et inversement). Les kinases impliquées sont la MA kinase et la MARK (Microtubules Affinity Regulating Kinase). Dans les cellules en mitose, qui ont besoin d’avoir une grande dynamique, on a un grand renouvellement de microtubules, on observe un fort degré de phosphorylation des MAPs qui se dissocient et permettent aux microtubules de se raccourcirent, de s’allonger… La phosphorylation des MAPs est régulée lors du développement des neurones dans le temps et dans l’espace. La plupart des données qu’on a sont sur la protéine tau, parce qu’elle est impliquée dans de nombreuses maladies neuro-dégénératives. Dans ces maladies, on a une tau hyperphosphorylée qui forme des agrégats. 38 4-Protéines de séquestration. La stathmines séquestre la tubuline non 39 5-Protéine de coiffe. Elles se fixent aux extrémités des microtubules (+ ou -) et régulent leur polymérisation : -la γ-tubuline : nucléation et ancrage des microtubules au niveau du MTOC, elle permet la nucléation. -la catastrophine (de la famille des kinésines) se lie au centrosome ou à l’extrémité + et déstabilise les microtubules (kinétochore). -la (+)Tip : est stabilisatrice des microtubules et assurent un lien avec des structures cellulaires variées (cortex cellulaire, kinétochore, vésicule d’entocytose). Elle régit aussi les forces exercées sur les microtubules. 6- protéine de fragmentation. La katanine casse les microtubules, libères les microtubules de leur attaches sur le MTOC (rôle crucial dans la dépolymérisation rapide des microtubules au pole du fuseau mitotiques au cours de la mitose mais aussi dans les neurones (libération et dépolymérisation des microtubules). Nécessite de l’ATP. Deux sous-unités : une qui utilise l’ATP pour couper le microtubule et une qui dirige la katanine vers le centrosome. La protéine STOP (Stable Tubules-Only Peptide) dans le sytème nerveux : elle inhibe la dynamique et stabilise les microtubules, initie la pousse neuritique, sous forme phosphorylée. Elle se détache des microtubules et va s’associer à l’actine et aux protéines synaptiques. Pratiquement tout le temps associée aux microtubules. 40 I-2. LES MAPS MOTRICES. Elles sont de deux types : les kinésines et les dynéines qui se déplacent en sens inverses l’une de l’autre. La kinésine vers le + (du centre vers la périphérie) et la dynéine vers le – (de la périphérie vers le centre). La dynéine est associée à un complexe multi-protéique de dynactine comprenant un filament d’Arp1 apparenté à l’actine. On a aussi de l’ankyrine qui sert d’adaptateur entre les protéines membranaire des vésicules et la spectrine reliée à Arp1. Ces moteurs ont deux têtes. Une va se lier à de la β-tubuline, elle va se fixer une molécule d’ATP et l’hydrolyser ce qui engendre la rotation de l’autre tête devant qui se fixe et fixe de l’ATP et ainsi de suite. ↓ 41 I-2.A : LES MOTEURS MOLECULAIRES. Une des principales fonctions des moteurs moléculaires dans les cellules en interphase est de transporter et placer les organites entourés d’une membrane. Au cours de la mitose l’appareil de Golgi se fragmente, et lorsqu’on traite des cellules au nocodazole (qui dépolymérise les microtubules) on s’aperçoit que l’appareil de Golgi se fragmente et se disperse dans la cellule. Chaque fragment correspond à une petite pile de citernes. Si on laisse les microtubules se reformer, les mini-citernes vont se diriger vers le MTOC et reformer un appareil de Golgi. La kinésine et la dynéine sont co-localisés avec l’appareil de Golgi. Si on bloque leurs activités (par micro-injection d’anticorps), on a une collapse de l’appareil de Golgi. Si on entraine le détachement de la dynéine de l’appareil de Golgi, ce dernier se disperse. Ce qui montre que ces moteurs ont un rôle dans l’organisation de l’appareil de Golgi. La dynéine est associée avec des vésicules qui viennent de RE et qui vont se déplacer vers l’appareil de Golgi. La dynéine est associée au cis-Golgi et au Golgi-médian. Elle maintient l’appareil de Golgi à proximité du MTOC. La kinésine est plutôt associée au trans-Golgi et transporte les vésicules golgiennes du Golgi vers la membrane plasmique. L’accrochage des vésicules golgiennes à la dynéine nécessite tout plein de protéines qu’on a vu plus tôt (ARP1, …). I-2-B- REGULATION DES MOTEURS MOLECULAIRES DANS LE MOUVEMENT DES MELANOSOMES. Les mélanosomes sont des cellules (souvent de poissons) qui contiennent des granules pleins de pigments, qui peuvent être transportés vers la périphérie de la cellule. Une fois arrivée à la périphérie, les granules sont pris en charge par des molécules de type myosine). Une hormone va induire la phosphorylation de la kinésine, ce qui l’inactive, les granules reviennent vers le centre de la cellule : le poisson perd sa couleur. 42 II- PROTEINES ASSOCIEES A L ’ ACTINE . Des protéines régulent la polymérisation/dépolymérisation des microfilaments, leur stabilité, leur organisation, leur longueur, leur stabilité, leur agencement, leur fragmentation/destruction, leur ancrage à la membrane. Ce, grâce à des protéines accessoires qui se fixent soit sur les filaments, soit sur les monomères. Dans la cellule, 40% de l’actine est sous forme non-polymérisée 70% dans les plaquettes). Les protéines de séquestration régulent la polymérisation de l’actine en séquestrant plus ou moins les monomères libres dans le cytoplasme. Si elles n’existaient pas, la polymérisation spontanée de l’actine aurait lieu. II-1- REGULATION DE LA DYNAMIQUE DES MFS. II-1-A- PROTEINES DE SEQUESTRATION DE L’ACTINE G La principale protéine de séquestration est la thymosine. La béta4 bloque le site de fixation de m’ATP bloquant l’association du monomère avec le microfilament. Le recrutement des ces monomères va dépendre de la profiline. Elle se fixe du côté (+) et entre en compétition avec la thymosine pour se fixer sur les monomères. L’activation locale de la profiline déplace les monomères du pool libre au pool polymérisé. L’ADF et la cofiline va se fixer sur l’actine-G-ADP. La profiline va se lier à l’actine G-ADP et favorise l’ouverture de la fente et permet le remplacement d’ADP par l’ATP, ce qui induit la fixation à l’extrémité (+) du filament. Elle accélère à la fois la polymérisation des filaments en (+) et leur dépolymérisation en (-). Son activité va être régulée par sa liaison au phospholipide membranaire. Elle est juste sous la membrane et liée à certains lipide. Sou l’action d’un signal, elle est relarguée et elle agira pour empêcher la liaison entre membrane et microfilaments. Tant qu’elle est associée aux phospholipides membranaires, elle est incapable de se lier à l’actine. 43 Le mode d’action d’ADF/cofiline : elle se fixe sur les pools d’actine-G-ADP. Elle empêche l’échange ADP/ATP. Elle permet un démantèlement efficace des plus anciens microfilaments assurant leur renouvellement. Elle est considérée aussi comme une protéine de coiffe. II-1-B- PROTEINES DE REGULATION DE LA POLYMERISATION/DEPOLYMERISATION DES MFS. (Attention on parle là de substances chimiques exogènes.) La phalloïdine se fixe sur les filaments et les stabilise. La cytochalasine coiffe les extrémités (+) des filaments. La latrunculine se fixe sur les monomères et empêche leur polymérisation. La swinholide séctionne les filaments. II-1-B-1- protéines de nucléation. Le complexe Arp 2/3, les formines, la spire et la cofiline. Le complexe Arp 2/3 est le premier qu’on a découvert. Il présente 45% d’homologie de structure avec l’actine. Elle mime un dimère/trimère d’actine et se fixe sur un filament et induit la nucléation en dérivation sur un filament. Elle est régulée par des molécules de signalisation intracellulaire places sous la membrane plasmique (WASP). Les formines s’associent à deux monomères d’actines et suit l’extrémité (+) du filament en formation. Elles se lient au complexe profiline/actine, accélérant l’addition de monomère à l’extrémité (+) des microfilaments. Rôle dans la formation des faisceaux. 44 Les spires se lient à 4 monomères d’actines. Elle est associée à l’extrémité (-) des filaments. La cofiline en forte concentration peur aussi induire une nucléation de l’actine, dans le déplacement des cellules mais le mécanisme d’action n’est pas encore connu. II-1-B-2- protéines de coiffage. Elles empêchent soit l’addition soit la dissociation des monomères, ralentissant la croissance et la dépolymérisation des filaments. On a la gelsoline, la fragmine, la sévérine, l’alpha-actinine et Cap Z qui se fixent à l’extrémité (+) des microfilaments. On a Arp 2/ 3, l’ADF/cofiline et la tropomoduline qui se fixent à l’extrémité (-). La régulation du coiffage se fait par 2 voies : le calcium (activation de molécules et entrainer le coiffage des microfilaments) et PI2 (qui entraine le décoiffage des microfilaments entrainant leur croissance). La gelsoline, la fragmine, la sévérine piègent le calcium et bloquent la dissociation ou l’adjonction de monomère d’actine, à l’extrémité (+) des microfilaments. Elles sont aussi des protéines de fragmentation. D’autres protéines de coiffage n’ont pas d’activité dépendante du Ca comme Cap Z (forte affinité pour l’actine), empêche les protomères d’actine de quitter les filaments. La plupart des microfilaments sont coiffés par CapZ. L’actine musculaire est stabilisée par CapZ à l’extrémité (+) et par la tropomoduline à l’extrémité (-). 45 II-1-B-3- protéines de fragmentation. On a la gelsoline, la cofiline, la brévine, la fragmine, la sévérine. Elles vont casser le filament et coiffer la partie qui reste. Elles ont un rôle important dans l’activation de plaquettes. La gelsoline va être activée par le calcium, elle se fixe aux microfilaments, elle le casse, et se lie à l’extrémité (-) générée. Activation des plaquettes sanguine : dans la plaquette non-activée, les microfilaments sont coiffés par des CapZ et sont stable. 70% de l’actine est sous forme libre. L’entrée de Ca, active la gelsoline qui fragmente les microfilaments et les coiffe. Parallèlement, on a une augmentation de PIP2, qui décoiffe les microfilaments, ce qui laisse le champ libre aux monomères. On a des fasciculations (formation de faisceaux). Ce qui entraine la déformation de la membrane. II-1-B-4- protéines de stabilisation. On a la tropomyosine, la nébuline, et la caldesmone. La tropomyosine, se fixe sur 7 sous-unités d’actine bloquant l’interaction avec d’autres protéines. La régulation est importante pour la contraction musculaire. La tropomysoine est régulée par la tropomoduline. La nébuline régule la longueur du filament (elle fait la longueur du filament) en se fixant latéralement aux microfilaments, empêche les échanges de monomères. La caldesmone, est dans le muscle lisse et dans les cellules non-musculaires. Elle régule. Quand la concentration de Ca2+ est basse, la caldesmone forme un complexe avec la tropomyosine et l’actine, empêchant la myosine d’accéder à l’actine. Quand la concentration 46 en Ca2+ augmente, la tropomyosine change de conformation et permet à l’actine de se lier avec la myosine et, ensuite, le raccourcissement du muscle. II-2- REGULATION DE L’ORGANISATION DES FILAMENTS DANS L ’ESPACE. Les filaments d’actine sont soit organisés en réseau bidimensionnel (lamellipodes) ou tridimensionnel (pseudopodes) soit en faisceaux contractiles (dans les fibres tractiles ou fibres de stress qui accrochent la membrane de la cellule au support) ou partiellement serrés (dans les microvillosités, les filopodes). Les filaments d’actine ont une importance particulière dans le phénomène de neurulation embryonnaire. II-2-A- PROTEINES DE RETICULATION. Elles sont longues et flexibles et relient 2 filaments d’actine presque en angle droit formant un gel lâche. Elles sont importantes pour la formation de lamellipode de migration cellulaire. II-2-B- PROTEINES DE FASCICULATION. Elles interviennent dans la formation de faisceaux, dans les microvillosités (pour la viline et la fimbrine). Les faisceaux sont contractiles avec l’αactinine. II-2-C- PROTEINES D’ANCRAGE MEMBRANAIRE. Spectrine, dystrophine, protéine 4.1, ankyrines, ARMn vinculine, taline. 47 Associent les microfilaments à la membrane plasmique. Ce qui important pour la forme des cellules, le maintient de micro-domaine protéique membranaire, et l’attachement à la matrice extracellulaire. II-3- VOIES DE SIGNALISATION IMPLIQUEES DANS LES REARRANGEMENTS DU CYTOSQUELETTE D ’ACTINE. Elles modulent l’activité des protéines accessoires responsables de la forme et le cytosquelette d’actine De la famille des protéines Rho : Cdc42, Rac et Rho. Actives sous forme liées au GTP. Inactives sous forme liées au GDP. Rho régule la formation de fibres de stress. Cdc 42 régule la formation de filopodes. EXEMPLES DE REGULATION. La protéine WASp est d’abord repliée et inactive. Elle est activée, par Cdc42 et Rac (lorsque ces deux derniers sont liés au GTP, et donc actifs), et WASp se déplie. Elle se lie ensuite au complexe ARP et induit la nucléation d’actine, ce qui entraine la formation de filopodes. On a aussi Rac-GTP qui active la PI(4)P-5 kinase qui phosphoryle le PI(4)P en PI(4-5)P2 Qui entraine le décoiffage des extrémités (+) des microfilaments par la gelsoline ou par CapZ. Ceci entraine la formation de lamellipodes et le plissement de la cellule. 48 On a aussi Rho-GT qui active une kinase qui inhibe une phosphatase. Ce qui entraine l’augmentation de la concentration de la myosine II-P à activité contractile et la formation de fibre de stress. II-4- LES MOTEURS MOLECULAIRES ASSOCIES A L ’ACTINE. Les myosines sont toutes composées d’une chaine lourde et d’une chaine légère. Seule la myosine I reste sous forme monomérique. Mécanisme de déplacement de la myosine sur les microfilaments commun à toute la myosine. Sans nucléotide, la myosine s’attache fortement à l’actine comme c’est le cas dans l’état de rigidité cadavérique. II-4-A- LA MYOSINE II. Composée de deux monomères. Si on bloque l’activité de la myosine II, on a division des noyaux, mais pas de cytokinèse : on obtient une cellule multi-nucléée. 49 II-4-B- LES AUTRES MYOSINES. On parlera des myosines I et V. La myosine I est impliquée dans la formation de protrusion membranaires et dans le transport de vésicules golgiennes et d’endosomes. La myosine V permet le transport des mélanosomes (dispersion dans les mélanophores), lysosome, endosome, vésicules dérivées de l’appareil de Golgi, RE, vésicules de sécrétion. Une carence en myosine V entraine des convulsions mortelles chez les souris. II-5- IMPLICATION DES MICROFILAMENTS D’ACTINE ET DE SES PROTEINES ASSOCIEES DANS LA FORMATION DES LAMELLIPODES DANS LA MIGRATION CELLULAIRE . On a dans l’ordre : -Adhérence. -Formation du lamellipode (protrusion membranaire). -Nouvelle adhérence. -Traslocation du corps cellulaire. -Décollement des points focaux postérieurs -Contraction de la cellule. Merci à MoD pour les superbes schémas. Méta-Zoheir. 50