Physique Correction - TD no3 : Cinématique des fluides
4 Interprétation de phénomènes
1. Au niveau d’un col en montagne, l’air est tout simplement confiné à passer entre deux
montagnes, donc par une surface plus faible, et accélère donc de manière à conserver le
débit. L’air peut en effet être considéré comme incompressible à des vitesses faibles devant
la vitesse du son en régime stationnaire.
2. Ce tube conique fonctionne tout simplement sur le principe de la conservation du débit d’un
fluide incompressible comme l’eau. L’eau est accélérée au niveau de la plus petite section
du cône lorsqu’on l’immerge brusquement dans l’eau par sa partie basse. Ce phénomène est
analogue à celui observé lorsqu’on bouche partiellement un jet d’arosage pour en augmenter
la portée.
5 Ecoulement autour d’une aile d’avion
1. Calculons tout d’abord le champ des vitesses défini par : −→
v=−−→
gradΦ
vr=∂Φ
∂r =−v0 1−R2
r2!cosθ
vθ=1
r
∂Φ
∂θ =v0 1 + R2
r2!sinθ
A l’infini, on trouve :
−→
v(∞) = −v0cosθ−→
ur+v0sinθ−→
uθ=−v0−→
ux
Ce qui est cohérent avec un fluide au repos dans le référentiel terrestre, mais se déplaçant
à la vitesse −v0−→
uxdans le référentiel de l’aile.
Au niveau de l’aile, en r=R, on obtient :
−→
v(r=R) = 2v0sinθ−→
uθ
On vérifie donc bien que la composante de la vitesse normale à l’aile est nulle au niveau de
l’aile : vr(r=R) = 0. De plus, la vitesse est nulle devant et derrière l’aile (points d’arrêts),
et l’air est accéléré de chaque côté de l’aile, ce qui est également cohérent.
2. En utilisant les formules d’analyse vectorielle en coordonnées cylindriques, on montre que :
∂−→
v
∂t =−→
0 =⇒écoulement stationnaire
Div−→
v= 0 =⇒écoulement incompressible
−−→
Rot−→
v=−→
0 =⇒écoulement irrotationnel
L’écoulement est évidemment irrotationnel, ce qui a permis de définir le potentiel de l’écou-
lement.
3. La carte des lignes de courant est donnée ci-dessous. On remarque que la vitesse augmente
aux endroits où les lignes de champ se resserrent.
4. Ce modèle ne permet pas d’expliquer la portance d’une aile d’avion, notamment car c’est
un modèle cinématique, et qu’il faudrait faire intervenir les forces afin d’expliquer ce phé-
nomène, et de plus car la symétrie parfaite haut/bas du problème ne permet pas de d’ex-
pliquer un quelconque portance (on verra que le profil de l’aile joue un rôle crucial, et ne
peut être en aucun cas cylindrique).
PSI - Année 2010/2011 2 Lycée Paul Eluard