A M B A S S A D E D E F R A N C E E N E S P A G N E - S E R V I C E É C O N O M I Q U E
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SECTEUR EXTERIEUR
Le déficit commercial de l’Espagne se réduit de 8,1 % par rapport à janvier 2015, à -2,4 Md€, grâce à la baisse du prix
des hydrocarbures. Les exportations espagnoles de marchandises sont plus dynamiques que les importations (respectivement
+2,1 % et 0,8 %).C’est la cinquième année consécutive de réduction du déficit de janvier en glissement annuel. D’un point de
vue sectoriel, le dynamisme des exportations espagnoles résulte en grande partie des biens d’équipement (contribution de 1,7 pp
aux + 2,1 % de croissance) et du secteur automobile (1,1 pp). En parallèle, la croissance des importations vient principalement
des biens d’équipement (2,2 pp aux +0,8 %) et des biens manufacturés de consommation (1 pp) découlant de la reprise
économique espagnole. D’un point de vue géographique, l’UE, qui représente 69 % des exportations espagnoles, reste la
principale contributrice à la croissance des exportations (3,7 pp des +2,1 %). En revanche, ce sont la Chine et les Etats-Unis qui
bénéficient le plus de la récupération économique espagnole et de la croissance de ses importations.
Néanmoins, l’amélioration du déficit commercial s’explique en grande partie par la chute du cours du pétrole, les importations
espagnoles en énergie ayant en effet chuté de 21% g.a. (contribuant à -2,9 pp aux +0,8 % de croissance). Le déficit hors énergie
se creuse ainsi de 30% pour atteindre -750 K€, les exportations hors énergie (+3,4 %) étant moins dynamiques que les
importations hors énergie (+ 4,3 %).
L’excédent de la balance des invisibles (services) s’est renforcé de 5,1 % a/a en 2015 pour atteindre 18,1 Md€. En 2015,
les exportations espagnoles de services ont cru de + 9,2 % a/a (57,5 Md€) grâce au dynamisme des secteurs de prédilection : les
transports et le conseil aux entreprises. Le secteur des assurances et des pensions, bien que ne représentant que 8 % des services
exportés, a également contribué de façon notable au dynamisme des exportations de services. De leur côté, les importations de
services ont augmenté de 11,1 % (39,4 Md€), soutenues à la fois par le dynamisme des secteurs traditionnels (transports et conseil
aux entreprises) et par celui de secteurs émergents (propriété intellectuelle et télécommunications). L’UE, premier partenaire
commercial de l’Espagne, est le principal contributeur au dynamisme des échanges de services en 2015 (avec en tête de cette
contribution le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne).
L'attractivité de l’Espagne au beau fixe, portée
par le secteur de la construction. Selon les
chiffres 2015 du Ministère de l’Economie
espagnol, les flux nets
d’IDE productifs en
Espagne ont augmenté de 7,9 % (16,2 Md€). Les
flux entrants augmentent pour la 3ème année
consécutive (+11 % a/a à 21,7 Md€
), tandis que
les flux de désinvestissement atteignent 5,5 Md€
(+21 %). La majorité des IDE productifs reçus en
2015 (65 %) correspondent à des investissements
greenfield
. La zone euro est à l’origine de 70 %
de ces IDE entrants (17,8 Md€ en 2015, +62 %
a/a). En revanche, les investissements en
provenance des Etats-Unis (1,6 Md€) et
d’Amérique Latine (1,7 Md€) ont respectivement
chuté de 60 % et 47 %. Par ailleurs, le secteur de
la construction retrouve son attractivité d’avant-
crise auprès des investisseurs étrangers : 4,6 Md€ d’IDE productifs ont été reçus par ce secteur, soit 4 fois plus qu’en 2014 et
21 % du total des flux d’IDE productifs de 2015.
ENTREPRISES
Abengoa gagne 7 mois pour finaliser son plan de refinancement. L’entreprise a en effet signé un accord de standstill (période
moratoire de 7 mois) avec ses créanciers
. Cet accord lui donne un délai jusqu’au 28 octobre 2015 pour signer avec ses créanciers
Les flux nets d’IDE productifs résultent de la différence entre les nouveaux IDE productifs reçus par l’Espagne en 2015 et les désinvestissements connus par
le pays au cours de la même année.
De leur côté, les flux d’investissements non productifs (holdings) ne cessent de diminuer depuis 2012 atteignant 971 M€ en 2015 (soit moins de 5% des flux
totaux d’IDE en 2015).
Ce terme fait référence aux investissements menant à une nouvelle production que ce soit par une augmentation de capital ou une création d’entreprise. Les
investissements greenfield s’opposent ainsi aux investissements menant à l’acquisition de sociétés déjà existantes.
Exactement 75,04 % de ses créanciers financier. Le juge en charge de l’affaire doit le valider sous 15 jours pour que l’accord soit valable. Si par la suite le juge
homologue l’accord, celui-ci sera étendu à l’ensemble des créanciers, y compris les dissidents.
21%
14%
10%
8%
6%
5%
4%
32%
Répartition sectorielle des IDE productifs reçus par
l'Espagne en 2015 (ministère économie)
Construction
Activités immobilières
Approvisionnement en énergie
Activités auxiliaires aux services financiers
Commerce de gros (hors automobile)
Industries agro-alimentaires
Commerce de détail (hors automobile)
Autres secteurs