Avec un taux d'accroissement annuel moyen de 4,3% entre 2008 et 2013, l'économie
marocaine s'est montrée plus dynamique que celle de la région Mena (+4%), de la zone
euro (-0,3%), de la région Peco (+2,3%), et Amérique Latine (+3,2%).
Ce dynamisme a été permis par la performance du secteur primaire (PIB agricole en
hausse de 9,2% par an) et la bonne tenue du secteur non agricole (surtout le secteur
tertiaire qui enregistre une hausse de 4,2%).
Le secteur secondaire a quant à lui connu une croissance moins rapide que l'ensemble
de l'économie, de 1,8% en moyenne entre 2008 et 2013, soutenue par le BTP et
l'électricité et eau. La contribution du secteur secondaire a reculé de 0,4 points entre la
période 2000-2007 et 2008-2013 pour s'établir à 0,7 points, tandis que la contribution du
primaire et du secondaire a progressé (à respectivement 2 et 3,3 points). Cette
contraction est due au ralentissement des industries manufacturières et au repli de
l'activité minière.
Les dépenses de consommation, moteur de la croissance
L'analyse des emplois de la production nationale fait ressortir que ce sont les dépenses
de consommation finale qui ont été le principal moteur de la croissance marocaine. La
contribution de consommation finale à la croissance économique est passée de 1,3 point
durant la période 1995-1999, à 2,1 points entre 2000-2007 puis 3,7 points sur la période
2008-13, soit une part moyenne de 58,6% dans le PIB sur cette dernière période.
La consommation des ménages représente l'essentiel de la consommation finale avec
une contribution de 2,7 points à la croissance, suivie par la formation brute de capital fixe
(FBCF, ou investissement en capital fixe) à 0,9 point. La demande extérieure a eu un
effet négatif sur la croissance de -0,3 point en raison du solde commercial déficitaire.
La FBCF a été essentiellement tirée par les grands chantiers d'infrastructure du secteur
public. Le BTP et l'industrie ont respectivement représenté 51,5% et 40,2% de la FBCF
en moyenne sur la période 2008-13. Le taux d'investissement brut a ainsi progressé de
7,2 points passant de 28,4% durant la période 2000-2007 à 35,6% durant la période
2008-2013.
On observe une décélération du revenu national brut disponible (RNBD) entre les deux
périodes observées, réalisant un taux de croissance de 5,4% entre 2008-13 contre 6,7%
entre 2000-07. La part des transferts nets venus de l'étranger se stabilise entre 2000 et
2014 autour de 8% du RNBD. Le taux d'épargne nationale se dégrade d'une période à
l'autre de 1,3 point pour atteindre 27,2%, à la faveur de l'expansion de la consommation
des ménages.
L'envolée des importations
Le déficit de la balance commerciale s'est exacerbé sur la période 2008-2013 par
rapport à la période précédente passant de -5% à -12,5% du PIB. Ce creusement est la
résultante d'une accélération des importations - dont le poids dans le PIB a augmenté de
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