2009/12 - Corée du sud aperçu du pays

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Corée du Sud
Économie
Cotes de crédit
Moody’s : A2
S&P : A
Fitch : A+
PIB nominal (2008)
1 023 G USD
Population (2008)
49,2 millions
Total des échanges / PIB
75 %
Monnaie
Won (KRW)
Système de change
Flottement indépendant
Importations en provenance
du Canada (juin-sept. 2009)
2 481 M CAD (-8,6 %)
Principales sources de
devises (IDE non inclus)
Semi-conducteurs (13 %)
Voitures (10,3 %)
Principales destinations des
exportations de
marchandises
Chine (21,7 %)
É.-U. (11 %)
Principales importations
Machin. et équip. (19,5 %)
Carburants (11,2 %)
Perspectives
Croissance maintenue
en Chine / Hausse des liquidités
étrangères
Services économiques
Aperçu du marché : Après une forte contraction au 2S2008, les indicateurs de 2009 sont plus favorables pour l’instant. Si le
PIB a encore reculé aux T1 et au T2 de 2009, il a enregistré au T3 une hausse de 0,42 % a/a. La demande intérieure et les
exportations sortent de leur marasme et enregistrent une croissance positive. Cependant, le chômage a nettement augmenté
et, sur ce marché tributaire des exportations, il ne faut pas s’attendre à une reprise tant que la demande mondiale ne se sera
pas stabilisée. Malgré trois trimestres d’excédent commerciaux, les exportations restent faibles en raison d’une demande
mondiale anémique et les importations diminuent encore plus avec le fléchissement de la demande intérieure, le repli des
cours internationaux des produits de base et la baisse massive des dépenses d’investissement.
Évolution économique récente : Après trois trimestres de repli consécutifs, le PIB réel (TAD) affichait au 3T2009 une
croissance de 0,42 % a/a. La confiance des consommateurs, ébranlée par la baisse du revenu disponible et des revenus
boursiers, a commencé à se détériorer au 1T2008 pour tomber à des chiffres jamais vus depuis décembre 2000. Cependant,
cette tendance s’est inversée en mai 2009, les optimistes redevenant plus nombreux que les pessimistes, ce qui a fini par se
traduire par une reprise de la demande intérieure, ce qui donne à penser que les ventes au détail continueront d’augmenter.
Malgré la baisse des flux de l’IDE (nécessaires à l’augmentation de l’investissement intérieur) au 3T2009, la reprise des
dépenses au détail et de la production industrielle (qui enregistre un taux de croissance positif après trois trimestres de recul)
annonce peut-être que le pire est passé. Au début du 4T2009, l’économie semble poursuivre sur une lancée assez positive.
Politique monétaire : Après avoir maintenu le taux directeur à 5 % pendant 13 mois consécutifs, la Banque centrale de Corée
(BCC) a durci sa politique et relevé le taux de 25 pb en août 2008, avant de le ramener par une série de baisses à 2 % de mars
à novembre. Il se peut cependant que le taux directeur remonte cette année. Par ailleurs, l’IPC est retombé à 2,6 % en octobre,
après avoir dépassé la cible de la BCC (2,5 à 3,5 %) d’octobre 2007 à avril 2009. La faiblesse de la monnaie avait tiré vers le
haut le prix des importations, qui sont retombés avec l’effritement des prix mondiaux et la baisse de la production dus à la
faiblesse de la demande mondiale. Le KRW, qui a chuté de 25 % depuis le début de 2008, était la monnaie la plus malmenée
de tout l’Asie-Pacifique. En mars 2009, après une série d’événements négatifs (le point de rupture étant la perspective négative
attribuée par S&P à sept banques commerciales du pays), le KRW s’est échangé au plus bas en 10 ans. S&P explique avoir
réagi à la dépendance croissante des banques commerciales à l’égard du financement public. Celles-ci n’hésitent donc plus à
accepter les mesures gouvernementales, mais beaucoup continuent de les accepter – en avril 2009, la BCC a créé, en
collaboration avec la Banque coréenne de développement, un fonds pour acheter des obligations auprès des banques
participantes.
Politique budgétaire : Depuis la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, le gouvernement a offert pour environ
50 G USD de réductions d’impôt et d’incitatifs budgétaires, et il a lancé un swap de devises de 30 G USD avec la Fed (pour
faire face à une insuffisance soudaine de liquidités en devises). Contrairement à la crise financière asiatique de 1997, où les
exportations et les dépenses publiques ont tiré la croissance les quatre premiers trimestres de la crise, cette fois, seules les
dépenses publiques ont contribué à la croissance à chaque trimestre écoulé depuis le début du recul. Cette année, la Corée,
comme la plupart des autres pays, devrait enregistrer un déficit budgétaire considérable, équivalent à 5,7 % du PIB environ.
Comptes extérieurs : De mars à octobre 2009 (le dernier mois pour lequel les données ont été publiées à ce jour), la Corée
du Sud a enregistré des excédents commerciaux, celui d’octobre atteignant 2,0 G USD. Au 2T2009, à 7,0 % du PIB, le solde
courant a frôlé un record de 10 ans. Au cours de l’année, la baisse des importations (TAD), exprimée en pourcentage a/a, a été
beaucoup plus abrupte que celle des exportations (TAD), qui a commencé à ralentir, en partie grâce à la reprise par
l’investissement de la Chine. Elles n’ont reculé que de 8,5 % a/a, contre 9,0 % le mois précédent et 31,4 % a/a en janvier. La
dépréciation du won face au yen a aussi aidé la Corée à prendre des parts de marché au Japon. Les importations sont restées
en berne (-16 % a/a en octobre), en raison de la réduction de l’inflation, de la baisse des dépenses de consommation et d’une
chute de 38,2 % des dépenses d’IDE au 1T2009. La reprise de l’IDE au 2T2009 (+62 % a/a) était la bienvenue, vu la
performance par ailleurs terne du secteur extérieur, mais elle n’a pas duré, puisque l’IDE a de nouveau reculé au troisième
trimestre.
Les réserves en devises ont globalement chuté de 23,5 % en 2008, mais elles remontent depuis. En fait, elles restent
nettement supérieures aux niveaux enregistrés pendant la crise asiatique. Deux facteurs ont aidé à freiner leur érosion et à
maintenir une couverture des importations très supérieure à quelque 5,7 mois : une ligne de crédit avec la Réserve fédérale
américaine, le Japon et la Chine, qui atténue les problèmes de liquidités, et la robustesse des exportations pendant presque
toute l’année 2008.
Perspectives économiques : Les prévisions de croissance du PIB réel ont été révisées à la hausse et portées -1,3, % en
2009, avec une croissance positive de 4,0 % a/a en 2010. L’économie semble en mode de reprise, mais dans cette économie
tributaire des exportations, une reprise complète attendra probablement une stabilisation de la demande mondiale, et le
secteur des exportations ne redeviendra pas le principal moteur de la croissance avant 2011. La dépendance à l’égard des
marchés d’exportation et l’affaiblissement du secteur intérieur, qui se redresse à présent mais revient de loin, devraient
continuer de freiner la croissance en 2009.
Incapacité de se
découpler du repli américain
Indice KOSPI, taux interbancaire et de change
Indicateurs économiques
PIB (croissance réelle en %)
2003-2007
(moyenne)
4,3
2007
2,2
8.5
2008
-1,3
2009(p)
4,0
8
7.5
2,6
4,7
2,8
2,6
Balance budgétaire (en % du PIB)
1,2
1,2
-4,5
-4,7
Exportations (BP, var. en %, biens)
18,3
14,4
-18,1
9,2
Importations (BP, var, en %, biens)
18,7
22,3
-26,7
13,3
5
Compte courant (en % du PIB)
1,7
-0,7
3,8
2,.9
4.5
Réserves (mois d’importations)
7,5
4,4
7,2
6,6
4
Dette extérieure (en % du PIB)
25,1
40,0
41,8
40,1
3.5
Taux de change (KRW/USD, fin d’année)
7,8
1021,0
Sources : EIU, Services économiques d’EDC
10,1
1259,5
11,2
1260,0
10,9
1215,0
2300
2050
7
Inflation (%, fin d’année)
Ratio du service de la dette
KOSP I (déc.-04 - 80=100, à dr.)
Taux de change (Wo n/USD - à dr.)
Taux inter. à un jo ur - 3-m. (à g.)
1800
6.5
1550
6
5.5
1300
1050
800
3
550
2.5
2
2004 - Jul
300
2005 - Jul
Source : Haver
2006 - Jul
2007 - Jul
2008 - Jul
2009 - Jul
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