Nouvelle - Fidelity Investments Canada

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SÉRIE LEADERSHIP QUATRIÈME TRIMESTRE DE 2016
Nouvelle ère et fin de cycle
David Wolf l Gestionnaire de portefeuille*
Points à retenir
•La victoire de Donald Trump devrait déclencher
un climat de fin de cycle
•Nous avons augmenté les placements en actions,
Tout d’abord, une relance budgétaire est probable aux
États-Unis. Le président Trump et le Congrès à majorité
républicaine s’entendront aisément sur les réductions d’impôt.
C’est le financement de ces réductions qui risque de créer
nous misons sur une duration inférieure à celle de
des dissensions, surtout si une forte hausse des dépenses
l’indice et nous surpondérons le dollar américain
en infrastructures s’ajoute à la facture. Toutefois, je pense
que nous pouvons nous attendre à des baisses d’impôt,
à une hausse des dépenses et à un élargissement des
Donald Trump a gagné. Il est clair que c’est le début d’une
nouvelle ère en ce qui concerne la politique générale des
États-Unis. Ce qui est beaucoup moins clair, c’est à quoi elle
ressemblera, exactement.
Même si les détails ne sont pas connus, pour l’instant, il est
possible de faire quelques projections raisonnables quant
aux grandes lignes des futures politiques économiques, à
leurs effets sur les marchés financiers et à leur incidence sur
la stratégie de répartition de l’actif de nos fonds canadiens
à multiples catégories d’actifs.
déficits. Toutes ces mesures donneront un coup de pouce
cyclique à l’économie. En science économique élémentaire,
ce phénomène est connu sous le nom de « choc de
demande positif ».
Ensuite, des restrictions seront probablement imposées
au commerce international. Elles pourraient prendre plusieurs
formes : obligation d’acheter américain dans le cadre d’un
projet de loi sur les infrastructures, démantèlement de l’ALENA,
droits de douane punitifs sur les importations chinoises, ce
qui, globalement, reviendrait à une déclaration de guerre
commerciale mondiale. Il n’est pas possible de prévoir
l’intensité ni la durée de ces mesures. Ce qui est certain, c’est
qu’elles viendront s’ajouter au Brexit, accélérant le processus
général de démondialisation amorcé après la crise financière
*David Wolf est cogestionnaire des Portefeuilles gérés de Fidelity
ainsi que des Fonds Fidelity Répartition d’actifs canadiens, Équilibre
Canada, Revenu mensuel, Revenu mensuel américain, Revenu mensuel
américain – Devises neutres, Revenu mensuel mondial, Dividendes,
Dividendes mondiaux, Répartition de revenu, des Portefeuilles Fidelity
Gestion équilibrée du risque et Gestion prudente du risque. Il codirige
également les Mandats privés Fidelity Revenu conservateur, Répartition
de l’actif, Répartition de l’actif – Devises neutres, Équilibre, Équilibre –
Devises neutres, Équilibre – Revenu, Équilibre – Revenu – Devises
neutres et Croissance et revenu américains.
mondiale. En éliminant certains des gains en efficacité obtenus
grâce aux efforts d’intégration de l’économie mondiale
déployés au cours des décennies précédentes, cela créera
ce que les économistes appellent un « choc de l’offre négatif ».
Comme le montre le Tableau 1 (très schématique), un choc
que l’envergure de la relance budgétaire est un grand point
de demande positif combiné à un choc d’offre négatif
d’interrogation. Deuxièmement, l’indépendance de la banque
peut avoir des conséquences incertaines sur la croissance
centrale ne peut être considérée comme acquise dans le
économique, mais peut augmenter l’inflation. Généralement,
contexte politique actuel et il n’est pas impossible que la Fed
une hausse de la demande en biens et services attribuable
considère qu’une reprise alimentée par le gouvernement Trump
à un assouplissement budgétaire se traduit par une montée
constitue la voie de la moindre résistance.
de l’inflation, tout comme une diminution de l’efficience
Les États-Unis pourraient donc connaître une petite reprise,
économique de l’offre de biens et services. De ce point de vue,
Donald Trump semble être synonyme de « choc inflationniste ».
dont la viabilité est discutable. Il faut souligner que la
Chine, deuxième puissance économique mondiale, semble
Bien entendu, la maîtrise de l’inflation aux États-Unis est
connaître une dynamique similaire, puisque des mesures
la responsabilité de la Réserve fédérale. Par conséquent,
de relance monétaire et budgétaire ont été adoptées, les
la volonté de la Fed de prendre ou non le contre-pied de ces
autorités monétaires donnant la priorité à la croissance à
chocs inflationnistes sera déterminante. Il y a 10 ans, je n’aurais
court terme plutôt qu’aux réformes, malgré les déséquilibres
pas eu beaucoup de doute quant au résultat. L’économie
intérieurs importants.
américaine étant déjà proche du plein-emploi, la Fed
Selon notre Structure du cycle économique, sur laquelle repose
resserrerait sa politique pour compenser le « volet demande »
du choc, tout en reconnaissant la pression du « volet offre »,
produisant un léger ralentissement de la croissance et une
inflation relativement stable.
notre processus de répartition de l’actif, les conséquences
sont assez évidentes. Nous devrions passer en phase de fin
de cycle, comme en témoignent les mouvements observés sur
de nombreux marchés (pas tous, il est vrai) durant les semaines
Cela dit, la Fed pourrait, selon moi, « prolonger le cycle »
qui ont suivi l’élection (voir le Tableau 2). Même si nous nous
en autorisant une hausse de la croissance et de l’inflation
préparons à la phase de fin de cycle depuis un certain temps,
à court terme, et ce, pour deux raisons. Premièrement, pendant
quelques modifications de notre répartition tactique de l’actif
des années, la Fed et les autres banques centrales ont tout
sont justifiées. J’en présente trois aspects importants ci-après.
tenté pour combattre les pressions déflationnistes persistantes.
Il serait étonnant de les voir faire volte-face et amorcer un
resserrement monétaire préventif maintenant, d’autant plus
TABLEAU 1 : Le « choc inflationniste » de Donald Trump
Prix
Offre + restrictions
sur le commerce
Offre
Hausse
des prix
Demande +
relance budgétaire
Demande
Incidence incertaine
sur la croissance
2
Production
TABLEAU 2 : Les actions plutôt que les obligations et
le pétrole plutôt que l’or depuis l’élection aux États-Unis
%
14
12
10
8
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
Rendement des catégories d’actifs en $ CA depuis
l’élection aux É.-U. (du 8 nov. au 2 déc.)
Or
Actions Oblig. Oblig. Actions Dollar Oblig. Actions Actions Pétrole
can.
marchés can. mond. EAEO amér. amér. amér.
rend.
émerg.
élevé
Sources : Barclays, Bloomberg, Haver Analytics, FMR Co.
NOUVELLE ÈRE ET FIN DE CYCLE
Tout d’abord, comme Lisa Emsbo-Mattingly, directrice,
détérioré en raison de la baisse des taux de rendement.
Recherche sur la répartition de l’actif, aime à le dire
En ce début de phase de fin de cycle, nous maintenons notre
« fin de cycle ne signifie pas récession ». Il ne s’agit pas
sous-pondération dans des obligations et nous réduisons
de courir pour se mettre à couvert. En fait, nous avons
les placements dans les segments comme les obligations
récemment augmenté le risque boursier de nos portefeuilles,
à rendement élevé, qui ont tendance à inscrire des rendements
après leur avoir donné une orientation plus défensive pendant
décevants en fin de cycle, car les taux d’intérêt augmentent
une grande partie de l’année. Cela dit, nous n’avons pas
et les bilans des entreprises se détériorent.
l’intention de miser sur une remontée dont l’ampleur et la
Enfin, nous avons accru la surpondération du dollar américain,
durée sont incertaines. C’est le début d’une nouvelle ère, mais
nous arrivons en fin de cycle. Dans nos composantes d’actions,
nous surpondérons les actions des États-Unis et des marchés
émergents, nous sous‑pondérons la région de l’EAEO et le
notamment par rapport au dollar canadien, et ce pour deux
raisons. Premièrement, même si l’actualité va dans le sens
d’un resserrement monétaire aux États-Unis, l’inverse est
probablement vrai pour le Canada. L’augmentation de la
Canada, et nous délaissons les secteurs défensifs au profit
demande américaine n’aidera pas beaucoup les exportateurs
de titres plus sensibles aux prix des marchandises.
canadiens si l’accès au marché américain est réduit. De
Ensuite, pour les titres à revenu fixe, notre pondération est
plus, la hausse des taux d’intérêt à long terme constitue
inférieure à celle de l’indice pour tous nos fonds à multiples
une plus grande menace pour les ménages canadiens, dont
catégories d’actifs. Presque tout au long du cycle actuel,
le taux d’endettement est plus élevé. Il semble donc que
nous avons conservé nos obligations, malgré les attentes
le profil de risque penche plutôt vers une dépréciation du
largement répandues d’un retour des taux d’intérêt à la
dollar canadien (voir le Tableau 3), même si le huard est déjà
normale. Toutefois, comme je l’ai expliqué dans Une défense
affaibli. Deuxièmement, nous sommes moins convaincus que
opportuniste et dans Savoir ce qu’on ne peut savoir, nous
la corrélation entre les rendements des titres à revenu fixe
avons réduit nos placements en obligations nominales en
et ceux des actions sera désormais aussi négative que dans
début d’année, au profit d’obligations indexées sur l’inflation,
le passé. C’est pourquoi nous choisissons de compter moins
d’obligations à rendement élevé et de liquidités, car le profil
sur les obligations pour la protection en cas de baisse et de
risque-rendement des titres à revenu fixe de qualité s’est
miser davantage sur les positions de change plus défensives
comme le dollar américain.
En conclusion, même si le résultat surprise de l’élection aux
États-Unis a créé de l’incertitude à plusieurs niveaux, il a
TABLEAU 3 : Il se pourrait que le dollar canadien
se déprécie encore
100
50
Indicateur de déséquilibre au Canada* (à gauche, avancé, 4 ans)
110
Dollar canadien (à droite, cents US)
100
90
portefeuilles sont structurés en conséquence. Cela dit, comme
toujours, nous surveillons les conditions de marché et nous
adapterons notre positionnement au besoin, afin de maximiser
le rendement et de gérer le risque de tous nos fonds canadiens
à multiples catégories d’actifs.
80
0
70
-50
-100
1986
peut-être rendu les perspectives cycliques plus claires. Nos
60
1991
1996
2001
2006
2011
2016
50
2021
David Wolf, le 6 décembre 2016
Suivez Fidelity Canada sur Twitter @fidelitycanada
*Écart cumulatif entre l’investissement non résidentiel privé et les exportations
nettes et entre l’investissement résidentiel et la consommation, en pourcentage
du PIB.
Sources : Haver Analytics, Statistique Canada, Banque du Canada, FMR Co.
3
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Les opinions exprimées ci-dessus sont celles de David Wolf en date du 6 décembre 2016. Ces opinions ne constituent pas nécessairement celles de
Fidelity ou d’une autre personne au sein de l’organisation et elles sont appelées à changer à tout moment en fonction de l’évolution des marchés ou d’autres
facteurs. Comme pour tous vos placements, il vous incombe de déterminer si le placement dans un titre ou des titres en particulier convient à vos objectifs
de placement, votre tolérance au risque, votre situation financière et correspond à l’évaluation du titre. Veuillez consulter votre conseiller en fiscalité ou en
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Tout placement comporte un risque, y compris un risque de perte.
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