NOUVELLE ÈRE ET FIN DE CYCLE
3
TABLEAU 3 : Il se pourrait que le dollar canadien
sedéprécie encore
*Écart cumulatif entre l’investissement non résidentiel privé et les exportations
nettes et entre l’investissement résidentiel et la consommation, en pourcentage
du PIB.
Sources : Haver Analytics, Statistique Canada, Banque du Canada, FMR Co.
Tout d’abord, comme Lisa Emsbo-Mattingly, directrice,
Recherche sur la répartition de l’actif, aime à le dire
«findecycle ne signifie pas récession ». Il ne s’agit pas
decourir pour se mettre à couvert. En fait, nous avons
récemment augmenté le risque boursier de nos portefeuilles,
après leur avoir donné une orientation plus défensive pendant
une grande partie de l’année. Cela dit, nous n’avons pas
l’intention de miser sur une remontée dont l’ampleur et la
durée sont incertaines. C’est ledébut d’une nouvelle ère, mais
nous arrivons en fin de cycle. Dans nos composantes d’actions,
nous surpondérons les actions des États-Unis et des marchés
émergents, nous sous-pondérons la région de l’EAEO et le
Canada, et nous délaissons les secteurs défensifs au profit
detitres plus sensibles aux prix desmarchandises.
Ensuite, pour les titres à revenu fixe, notre pondération est
inférieure à celle de l’indice pour tous nos fonds à multiples
catégories d’actifs. Presque tout au long du cycle actuel,
nous avons conservé nos obligations, malgré les attentes
largement répandues d’un retour des taux d’intérêt à la
normale. Toutefois, comme je l’ai expliqué dans Une défense
opportuniste et dans Savoir ce qu’on ne peut savoir, nous
avons réduit nos placements en obligations nominales en
début d’année, au profit d’obligations indexées sur l’inflation,
d’obligations à rendement élevé et de liquidités, car le profil
risque-rendement des titres à revenu fixe de qualité s’est
détérioré en raison de la baisse des taux de rendement.
Ence début de phase de fin de cycle, nous maintenons notre
sous-pondération dans des obligations et nous réduisons
les placements dans les segments comme les obligations
àrendement élevé, qui ont tendance à inscrire des rendements
décevants en fin de cycle, car les taux d’intérêt augmentent
etles bilans des entreprises se détériorent.
Enfin, nous avons accru la surpondération du dollar américain,
notamment par rapport au dollar canadien, et ce pour deux
raisons. Premièrement, même si l’actualité va dans le sens
d’un resserrement monétaire aux États-Unis, l’inverse est
probablement vrai pour le Canada. L’augmentation de la
demande américaine n’aidera pas beaucoup les exportateurs
canadiens si l’accès au marché américain est réduit. De
plus, la hausse des taux d’intérêt à long terme constitue
une plus grande menace pour les ménages canadiens, dont
le taux d’endettement est plus élevé. Il semble donc que
le profil de risque penche plutôt vers une dépréciation du
dollar canadien (voir le Tableau 3), même si le huard est déjà
affaibli.Deuxièmement, nous sommes moins convaincus que
lacorrélation entre les rendements des titres à revenu fixe
etceux des actions sera désormais aussi négative que dans
lepassé. C’est pourquoi nous choisissons de compter moins
surles obligations pour la protection en cas de baisse et de
miser davantage sur les positions de change plus défensives
comme le dollar américain.
En conclusion, même si le résultat surprise de l’élection aux
États-Unis a créé de l’incertitude à plusieurs niveaux, il a
peut-être rendu les perspectives cycliques plus claires. Nos
portefeuilles sont structurés en conséquence. Cela dit, comme
toujours, nous surveillons les conditions de marché et nous
adapterons notre positionnement au besoin, afin de maximiser
le rendement et de gérer le risque de tous nos fonds canadiens
à multiples catégories d’actifs.
David Wolf, le 6 décembre 2016
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Indicateur de déséquilibre au Canada* (à gauche, avancé, 4 ans)
Dollar canadien (à droite, cents US)