Philosophie und Geschichte
possibles. Cela étant, le vrai désigne un possible réalisé, le faux un possible non réalisé,
l'absurde (ni vrai, ni faux) un impossible irréalisable parce que dénué de signification.
Soit
çp
(x) = ,,j'ai rencontré
x
dans les rues de Zurich". Pour x = un tigre,
çp
(x)
engendre une proposition qui peut être vraie ou fausse ; pour
jr=la
tante du loga-
rithme,
çp
{x) conduit à une proposition absurde. En mathématiques le problème
devient très délicat, parce que le champ assigné à la
variable
x peut être infini. Une
affirmation comme
„2X
-\- i
est ou non un nombre
premier"
est-elle alors absurde,
x pouvant être l'un quelconque des nombres entiers ?
Si l'on examine les couples de propositions opposées {AE, AO, AI, etc.) on est
amené à distinguer dans leur emploi :
i)
les ensembles simplement quantitatifs (hommes, mammouths, etc.) numérique-
ment indéterminés et. dont les éléments se groupent par „quelques, plusieurs, etc. . . .
tous".
2) les ensembles numériques, finis ou infinis, c'est-à-dire déterminés explicitement
par un nombre fini ou implicitement par une loi de succession. „Tous" a alors une
valeur numérique.
Dans le cas
1)
les universelles (hypothèses) n'ont pas la même portée existentielle
que les particulières (faits constatés). Or un fait ne peut que confirmer (et non
sans absurdité contredire) une hypothèse vraie ; et inversement pour une hypothèse
fausse. Par conséquent dans le tableau des oppositions les contradictoires et les
subalternes comportent les valeurs „vrai" et
,,absurde"
; et les contraires et sub-
contraires les valeurs „vrai"' et „faux".
Dans le cas 2) les universelles ont la même portée existentielle que les
particulières,
pour autant que dans la série des termes formant le domaine du „tous les . . ." la
différence entre un terme et le suivant n'est pas
< e
ou >
N.
L'opposition (vrai-
faux) entre „tous les . . ." et „quelque" subsiste alors formellement et légitime l'emploi
du
„tertium
non datur". L'erreur partielle de Brouwer est de considérer comme tout
à fait indéterminées des régions qui, sans
être,
pratiquement calculables, sont néan-
moins formellement déterminées (par exemple les décimales de
n
existent pour autant
que la différence entre les polygones inscrit et circonscrit n'est pas
<^
s).
L'élément
<^
e
est toujours en rapport avec une certaine unité de
giandeur.
De là le double aspect
de l'unité numérique : propriété indivisible d'un élément discontinu (définition Frege-
Russell) et grandeur divisible (sitôt que le continu intervient).
D'une façon générale le „ni vrai, ni faux" concerne soit „le non encore jugé", soit
„le ne pouvant plus être jugé" parce que reconnu absurde (hors du champ de réalité qui
a été défini) ; mais dans tout raisonnement le principe du tiers exclu intervient comme
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